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3,22

sur 549 notes
Tombée dessus par hasard en trainant dans la librairie du coin, je l'avais tout de suite noté dans mes "a lire"...
Et puis l'été arrivant, j'ai repris la liste et fais le stock.
Et qu'est ce que j'ai aimé! L'auteur a choisit de nous brosser le portrait des principaux spectateurs de cette gifle malencontreuse donnée par un adulte à un enfant (qui n'est pas le sien) terriblement agacant.

Qui n'a pas déja eu envie de faire de même?

L'auteur a su donner à chaque personnage une opinion propre, argumentée, basée sur leurs expériences personnelles, leur passé ou leur sensibilité. Tous ces états sont bien écrits, mêlants propos crus et vrai sentiments. On s'y retrouve forcément.
A recommander vivement !

En plus, pour ceux qui font le challenge Pavé, ces quelques 500 et quelques pages passent comme une lettre à la poste :) Un bon moyen d'en rajouter un.... très facilement!
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Tout commence dans la banlieue de Melbourne, lors un simple barbecue mêlant famille et amis : un adulte gifle un enfant capricieux, qui n'est pas le sien. Cet incident va avoir des répercussions chacune des personnes présentes et les relations qui les lient. Car la mère de l'enfant décide de porter l'affaire devant le tribunal, et chacun va être amené à prendre parti. Cette petite communauté à l'apparence lisse recèle en son sein de nombreuses différences d'origines, d'argent, de culture et d'aspiration, que cette gifle et le procès qui en découle vont mettre à nue.

Roman polyphonique, La gifle donne la parole au fonctionnaire en proie au démon de midi comme à l'ado homo, le grand-père grec pour qui la famille est tout, la mère hippie ou la quarantenaire qui abandonne son job pour renouer avec ses rêves d'écriture. Chaque personnage est extrêmement bien fouillé, et aucun d'entre eux ne tombe dans la caricature... le récit avance au fil des points de vue, tandis que le passé et les intentions des différents protagonistes se révèlent.

J'ai trouvé ce roman assez grandiose. D'abord, il contient nombre d'ingrédients me maintiennent sous l'emprise d'un livre : l'alternance des styles et des points de vue, magnifiquement réussie, un regard vif et aiguisé sur la société contemporaine, des personnages denses et une intrigue tenant surtout sur la psychologie fouillée de ses héros. J'ai retrouvé le même genre de bonheur addictif qu'à la lecture de Freedom ou de L.A Story.

Et ensuite, je trouve que l'auteur est parvenu à décrire un panel sociologique assez large, et à mettre en exergue les intolérances et failles de notre société de consommation : que ce soit l'argent, la race, l'âge, le mode de vie, tout est prétexte à la stigmatisation. Un roman très beau aussi, car pas dénué de tendresse et de foi en l'être humain.

600 pages qui ont su me transporter dans l'univers des banlieues australiennes, avec le plaisir d'être prise au piège par un auteur en tout consentement ;-)

Céline

Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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J'ai eu du mal à entrer dans "La gifle", et j'ai été contrainte de dessiner un petit schéma avec les liens entre les personnages présents au barbecue où tout va dégénérer, ce qui m'arrive rarement. Mon papier m'a été bien utile pour les deux premiers chapitres et puis, forcément, on prend le train en marche et la magie habituelle opère: on finit par se mêler à l'histoire et à en comprendre les personnages.

J'ai beaucoup aimé "La gifle" et la découpe de ses chapitres, reprenant à chaque fois un bout de vie d'un personnage.
Le résumé m'avait fait penser au film "Carnage", inspiré d'une pièce de Yasmina Reza, mais dans "La gifle" on n'est pas du tout dans le huis-clos, plutôt dans la fresque sociale, familiale.
Un bon roman, quoiqu'un faisant un dessin assez pessimiste de la société actuelle à mes yeux.

Je regrette que l'on ait abandonné certains personnages. Je pense notamment au chapitre sur Harry, j'aurais aimé savoir ce qu'il advenait de lui par la suite. Cependant, terminer ce roman par Richie était une bonne idée, il a donné une certaine fraîcheur au récit (tout comme Connie).

Je recommande. J'avais déjà lu plusieurs romans de Jeffrey Eugenides, un autre grec expatrié (USA), et l'australien Christos Tsolkias est presque tout aussi bon.
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Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de roman lorsque je l'ai acheté. Mais je n'ai pas été déçue. On assiste à une remise en question de chacun des témoins de la scène de la fameuse gifle au centre de ce roman. Des personnages pas toujours (même pas du tout) attachants car trop violents, trop menteurs, trop intolérants. Cependant, on se rend compte qu'ils ne sont finalement qu'humains.
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Ou comment une simple gifle peut perturber tout un clan de grecquo/australiens... Me connaissant je crois que je lui en aurai donné plusieurs gifles à cet enfant exécrable. Mais est-ce vraiment sa faute ? Ses parents ne méritent-ils pas eux aussi une gifle ?
Au fil des personnages, on découvre, on comprend. Tout prend un sens.
J'avais lu des critiques négatives arguant qu'il y avait trop de sexe, trop de drogue et que ce n'était pas la peine d'aller au-delà des 150 premières pages.
Bien sûr il y a du sexe, de la drogue, des gros mots, des comportements "beauf"... mais tout cela en fait n'est ce pas la vie tout simplement ? est-ce réellement choquant ?
Moi j'ai adoré et je le recommande vivement... d'ailleurs, je crois que je vais m'intéresser un peu plus à cet auteur !
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Pour fêter les 40 ans d'Hector, sa famille (grecque) et ses plus proches amis sont là. L'après-midi est radieux et chacun s'amuse, jusqu'à ce qu'un des enfants reçoive une gifle d'un autre homme que son père. Un grain de sable qui enraye l'harmonie de ce microcosme apparemment parfait.

Les huit chapitres du roman décortiquent l'intimité et le point de vue de chacun des membres présents lors de l'incident et les répercussions qu'il entraîne dans leurs vies.

Une réflexion très intéressante autour de la punition en matière d'éducation et du rôle de l'entourage dans celle-ci, mais aussi sur l'immigration, le temps qui passe, le couple… et des moments bouleversant de poésie et d'humanité servis par une écriture et un ton d'une incroyable sensibilité et justesse.
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Ce n'est pas un roman, c'est une bombe à neutrons ! La gifle, de Christos Tsiolkias, auteur australien au profil grec, a tout de la comédie de moeurs qui pète les plombs, portrait au vitriol d'un pays vanté pour son Melting pot, en pleine dégénérescence et perte de valeurs, qui en revient à des réflexes primaux pour protéger son territoire menacé. Revenons au point de départ : un type un peu énervé flanque une gifle à un enfant qui n'est pas le sien, au comportement insupportable. L'affaire pourrait se régler à l'amiable, à l'aimable même puisque nous sommes en présence de gens de bonne compagnie. Que nenni, l'incident va au contraire obliger chacun à prendre parti et, ce faisant, à libérer les inimitiés, faire voler en éclat le vernis de cette nouvelle bourgeoisie de Melbourne, dénouer les hypocrisies recuites. Et Tsiolkias de se délecter des mauvais penchants de ses congénères, une bonne quinzaine de personnages au total, dont chacun a droit à son chapitre, tout en faisant avancer son récit vers un point de non retour, avec une redoutable efficacité. Christos Tsiolkias a le talent des grands conteurs, celui de se glisser au plus profond de la psychologie des acteurs de son roman, sans nous épargner aucune de leurs turpitudes. Son écriture est cinglante, moderne, vulgaire (pour coller aux pensées de ses protagonistes) et outrepasse parfois les bornes. Sans oublier une propension à décrire des scènes de sexe, avec une crudité qui est plus que limite. Des excès qu'on pardonne volontiers au romancier tant son livre est dense, d'une richesse inouïe et d'un manque de pudeur total. Au-delà du contexte australien, ce sont nos sociétés occidentales et les monstres qu'elle a engendrés qui en prennent pour leur grade : racisme rampant, consumérisme aveuglant, palliatifs pitoyables : drogue, alcool, sexe et autres excitants. le politiquement correct ne résiste pas à ce jeu de massacre orchestré de main de maître. Ne reste plus aux personnages de la gifle qu'à se calfeutrer dans leurs certitudes confites et à tenter de se réchauffer dans le cocon familial et les réflexes communautaires. Peine perdue, le cataclysme a aussi brisé ces refuges. Il reste quoi ? La solitude et de sombres compromis, faut-il dire compromissions ?, pour continuer à vivre en société. Arme de destruction massive de nos civilisations en totale décadence, le livre de Christos Tsiolkias est un miroir dans lequel il ne fait pas bon se regarder et qui ne plaira pas à tout le monde. Provocateur né, l'auteur n'y va pas avec le dos à la cuiller ; sa méthode, c'est plutôt de planter le couteau dans la plaie et de le tourner avec sadisme. C'est excessivement violent, euphémisme, mais c'est magistral de bout en bout.
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Lorsque j'ai entendu parler de ce roman j'ai été attirée par le démarrage de l'intrigue : une gifle. Un adulte lève la main sur un enfant qui n'est pas le sien. Aussitôt deux clans se forment : ceux qui pensent qu'il a bien fait et ceux qui pensent qu'il a eu tort.

Si seulement cela en restait là ! Mais non, les parents de la victime portent plainte et la tension monte au sein de la famille et du groupe d'amis. Car l'incident s'est passé chez Hector et Aisha, et c'est le cousin d'Hector qui a giflé le fils de la meilleure amie d'Aisha. Les parents d'Hector prennent parti pour leur neveu, Aisha reste soudée avec sa copine. Rien ne va plus !

Si cette gifle est le point de départ de l'histoire, celle-ci ne se limite au geste et à ses conséquences. le roman est découpé en longs chapitres qui mettent en scène à tour de rôle un des protagonistes. Cela commence par Hector, le fils d'immigrés grecs. Puis il y a Connie, l'étudiante et assistante d'Aisha au cabinet vétérinaire. Il y a Manolis, le père d'Hector etc. Chacun a une approche différente vis à vis de la gifle mais surtout vis à vis de la vie en générale.

On apprend pas mal de choses sur le quotidien en Australie, les différentes communautés et les préjugés qui persistent.

J'ai vraiment bien aimé ce roman, assez dense et qui témoigne d'une psychologie plutôt fine aussi bien du coté des hommes que des femmes. Derrière les apparences on voit les failles de chacun, qu'on découvre au fur et à mesure. Je recommande
Lien : https://lejardindenatiora.wo..
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Bon, ne nous emballons pas, hein! Coup de point, coup de poing… Non, pas pour moi. Une révélation non plus. Je suis même plutôt déçue.

J'admets qu'à la lecture du 4ème de couverture, je m'étais fait une toute autre idée de ce roman. Du coup, je reste sur ma faim et je l'ai trouvé trop long.

Donc voilà, Harry a eu un réflexe malheureux. Il a giflé Hugo. Tous sont invités au barbecue de Aisha et Hector. Des collègues, des amis, dont Rosie et Gary (les parents d'Hugo), et la famille dont Sandi et Harry (parents de Rocco). Hugo est un enfant pénible, qui a été insupportable tout le long de la soirée; il est la cause de plusieurs incidents. Et puis, les enfants engagent une partie de cricket. Hugo commet une erreur et est éliminé. Mais l'enfant ne l'entend pas de cette oreille et commence son scandale. Au bout d'un moment, Rocco s'avance vers Hugo pour récupérer sa batte. Alors Hugo lève l'objet au-dessus de sa tête, prêt à frapper. Hector s'interpose entre les deux enfants, de peur du coup sur le point d'être porté, et la gifle part. Gros blanc…

A partir de là, l'histoire va être racontée morceau par morceau par chacun des protagonistes présents au barbecue. C'est le début d'une longue série de portraits dans lesquels chaque personnage s'épanche, mais jamais suffisamment pour être intéressant et attachant. La gifle et ses conséquences ne sont que le fil rouge qui relie tous ces portraits. Mais ce sujet reste au deuxième plan.

Les invités vivent tous en Australie, mais sont issus d'origines différentes (Australiens, Grecs, Anglais, Aborigènes, …), ce qui va faire ressortir un nombre certain de ressentiments de chaque ethnie envers les autres, et des préjugés que chacune colporte.

Vont ressortir aussi les failles de chacun, les conflits, les désaccords jusqu'alors tus, l'intolérance, le racisme ordinaire, la solitude de chacun au milieu des autres, l'incompréhension, l'égoïsme, l'arrogance, les désirs de vengeance, le refus obstiné de pardonner.

Sont étalés comme si cela était parfaitement normal les consommations de drogues diverses, les abus d'alcool, les infidélités, les besoins et/ou envies sexuels de chacun… Et Hugo, qui à 4 ans, tète encore sa mère à tout bout de champs, parce qu'il ne fait que ça d'un bout à l'autre du roman, il est pendu au sein de Rosie… Ca m'a gênée. Un peu trop exhibitionniste à mon goût.

Bref, je suis passée à côté du trait de génie rapporté par un certain nombre de critiques et d'une vision acerbe de la société australienne.
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En 4ème de couverture, on nous allèche en nous parlant d'un roman « coup de poing », on est donc en droit de s'attendre à quelque chose d'un tantinet passionnant.
Malheureusement c'est loin d'être le cas… Les petites histoires de plusieurs personnages constituent ce roman sans véritable trame ni réel intérêt.

Au milieu il y a des histoires de cul pour pimenter un peu tout ça (et encore c'est laborieux) et l'incident de la gifle n'est qu'un vague déclencheur à des introspections très peu passionnantes. Dommage !
Lien : http://www.agoaye.com/mes-le..
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