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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a Walt Longmire, le shérif très charismatique des romans de Craig Johnson, que j'ai toujours plaisir à retrouver, il y aura à présent Teresa Battaglia, une commissaire d'un certain âge, une tenace, une "titilleuse" au coeur tendre, dont je suivrai assurément les prochaines aventures (une fois traduite en français ... avis aux éditions La Bête noire ;-)).

Une commissaire attachante, un bourreau atypique pour lui donner du fil à retordre et sur qui les instruments normaux de la psychologie d'investigation ne fonctionne pas, un décor sauvage, un charmant petit village qui abrite des secrets et son chef de la police qui oublie de collaborer et laisse les victimes aux mains du bourreau, un petit groupe d'enfants solidaires, une famille les uns pour les autres, protégeant eux-aussi leur secret « Un secret innocent, qui pourtant mettait tous les jours à l'épreuve leur capacité à exclure le monde de leur groupe.», du suspense, des rôles qui s'inversent en cours de route, une fin "presque" inattendue...les ingrédients clés pour passer un excellent moment.
Quand j'ouvre un polar et que je n'ai plus envie de le lâcher avant d'en connaître le dénouement, c'est que ça fonctionne...et bien là, ce fût le cas, Ilaria Tuti m'a embarquée.

Merci à Babelio pour ce masse critique privilégié et cette belle découverte, aux éditions La Bête Noire pour leur confiance et à l'auteure pour cette dépaysante aventure et son mot très appréciable en fin d'ouvrage pour nous éclairer sur son écriture, le cheminement de cette histoire et son décor.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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On l'aura compris, le commissaire Teresa Battaglia est une sacrée bonne femme. Et l'on apprend, tout au long du livre, à la découvrir, ce qui est en cohérence avec l'idée que ce livre soit le premier d'une série consacrée au commissaire. Et non seulement on la découvre, mais on apprend aussi à l'apprécier ! Car si elle a facilement la dent dure et le verbe acerbe, elle est aussi profondément humaine.

L'histoire, elle, prend ses racines dans des paysages âpres, ceux des Alpes orientales, et se déroule d'ailleurs, à des moments différents, des deux côtés de la frontière qui sépare l'Italie de l'Autriche. La vie rude et la pauvreté n'épargne pas les populations, qui vivent en communautés resserrées et – il faut bien l'avouer – assez peu ouvertes aux touristes, que ceux-ci viennent pour profiter du ski ou des festivités, comme le défilé des Krampus, créature mi-chèvre, mi-démon, qui occupe une place proche de celle du Père Fouettard, et dont le défilé se déroule à la Saint-Nicolas.

Le point fort du livre, c'est, sans conteste, Teresa Battaglia. Elle est drôle, elle est piquante, elle est brillante, elle est aussi terriblement dure, notamment, ici, avec le pauvre Massimo qui semble toujours tout faire à l'envers. Mais elle est également profondément émouvante, à la fois parce que son passé, qui nous est révélé par bribes, est loin d'être tout rose, mais également parce qu'elle lutte contre les premiers signes d'Alzheimer.

C'est, d'ailleurs, peut-être le seul point qui m'ait un petit peu dérangé, dans sa psychologie. On sent bien, et on peut tout à fait le comprendre, qu'elle ait du mal à affronter ce qui lui arrive, étant entendu que son métier est toute sa vie. Pourtant, elle l'évoque beaucoup dans ses pensées – que nous partageons -, elle consulte pour savoir ce qui l'attend, mais elle ne parvient pas à nommer la maladie. Je ne sais pas si cela se retrouve chez les patients qui souffrent de cette pathologie, mais on a envie, au bout d'un moment, qu'elle mette une étiquette dessus.

Un autre petit regret – mais qui, là, est un vrai compliment pour ce livre – : je regrette déjà que ce tome soit le premier de la série. Depuis que je l'ai terminé, je me dis que j'aurais aimé commencer la série justement en la comprenant moins, cette Teresa Battaglia, et la rencontrer alors qu'elle ne souffrait encore d'aucun symptôme. du coup, on aurait pu découvrir avec elle ses premiers troubles, et nous aussi, probablement, ne pas y mettre de nom. En plus, cela aurait permis de tester notre perception de cette femme capable d'être brutale et cassante, sans le côté adoucissant de sa détresse. Ah, je crois que j'aurais adoré une première aventure un an plus tôt !

En revanche, je dois avouer que j'ai eu plus de mal avec les passages sans Teresa, sans Massimo et sans les enfants (bon, la majorité du livre se passe avec eux !). Ces fameux paysages, ne les connaissant pas, j'ai eu de la peine à me les représenter, malgré la verve de l'auteure. Les parties qui se déroulent quelques années plus tôt m'ont semblé sans âme, ce qui, naturellement, est en partie voulu, mais ne m'a pas aidé à m'intéresser à cette dimension-là de l'histoire.

Au total, cela nous donne quoi ? Une très bonne lecture, avec quelques petits défauts, mais, surtout, une question lancinante : Teresa, quand reviendras-tu ?
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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POUR CEUSSES QUI SONT SERIAL KILLER
Il faut l'être peu ou prou ou être comme moi, addicte congénital, en un mot ou en deux, pour lire celle-ci.
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Elle la tient la route, surtout au début, sa Commisaire Battaglia, moins sur la fin.
Tout se passe dans une vallée profonde, frontalière, des casi indigenistes, des problemes cardio-persos, de la pataphysique.
Cela vous rappelle t'il quelque chose ? Non ? Rien ? Vraiment ?
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Batzan. Dolores Redondo. Oui ? Non ? Les ressemblances ne sont elles pas bouleversantes ?
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J'avais apprécié la trilogie de Dolores dans la vallée de la Batzan/Bidassoa. Je la remontais souvent pour de Pamplona revenir et prendre un Air-Inter pas en grêve à BAB.
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Enfin tout ceci pour vous dire que vous pouvez y aller. L'une après l'autre. Dans l'ordre que vous voulez. Leur troisième opus vous pouvez éviter. Mais si elles en sortent un quatrième vous serez finté.
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Ne dites pas que je ne vous aurais pas prévenu.



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D'aucuns diront encore un thriller, avec encore un meurtre mystérieux, encore un duo d'enquêteurs avec un perdreau de l'année et un vieux routier, encore un récit qui alterne les chapitres entre des époques différentes.

Mais je vous assure : la mécanique est ici très bien huilée. Portée par une enquêtrice en chef dont la personnalité est plutôt originale dans ce type de littérature. Son petit nouveau est d'une maladresse touchante, même s'il n'est finalement pas si maladroit que ça.
L'environnement est aussi assez particulier : cette communauté renfermée sur elle-même au milieu d'une nature sauvage et vaste.
L'alternance des époques au fil des chapitres est plutôt bien amenée, ce qui mécaniquement entraîne le lecteur à accélérer la lecture pour savoir enfin que ce qui se passe dans l'autre époque. Les années passées font particulièrement froid dans le dos, comme un méchant cauchemar dont on a envie de se désengluer.
Le sujet principal qui préoccupe tous protagonistes, avec délicatesse ou violence, reste l'amour. Ce besoin d'aimer et d'être aimé, aussi essentiel que de manger et de boire. Sans amour, point d'équilibre. D'où les dérives psychologiques graves que cela peut engendrer...Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire.
Aimer et être aimé, à tout prix ? Voilà la question à laquelle chacun des personnages de ce roman répond à sa façon.

Merci à Masse critique pour cette belle découverte.

Alors, faut-il le lire ? Oui et je lirai avec plaisir le 2nd, pour retrouver la commissaire Teresa, ourse blessée cachant une humanité infinie sous une carapace de "bougonnerie".
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♠ « Commissaire Teresa Battaglia, tome 1 : Sur le toit de l'enfer » - Ilaria Tuti

Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, est appelée sur les lieux d'un crime singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec de la corde, des branchages... et ses vêtements ensanglantés. Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s'en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut...

À travers ce premier tome, j'ai découvert une auteure italienne de talent. Dès le départ, elle introduit un duo d'enquêteurs atypique : Massimo, le nouveau venu un peu gauche, et Teresa, la commissaire expérimentée mais castratrice. Honnêtement, cette dynamique ne m'a pas vraiment plu, donc j'ai été ravie de voir Massimo rétablir progressivement l'équilibre pour former un tandem de choc avec Teresa. En parallèle, j'ai apprécié les enfants ; leur appréhension du monde est si épurée qu'ils perçoivent rapidement la véritable nature de leur nouvel "ami". Comme eux, j'ai été curieusement attirée par ce personnage, finalement très doux et incompris. En outre, j'ai adoré l'alternance d'époques et de lieux, les joutes verbales, l'ambiance de fin du monde et les innombrables descriptions d'une nature à la fois hostile et accueillante. Néanmoins, petit bémol pour le dénouement, rempli de tension mais peu original, et la longueur excessive des chapitres.
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Autrice à suivre désormais sans aucun doute. L'histoire est originale et nous embarque sans discontinuer dans les secrets d'un village montagnard. L'enquêtrice, Teresa, est une italienne comme il se doit : du caractère, un sens du devoir et de la famille, et de l'intelligence de situation. Et surtout, ces notions psychologiques qui agrémentent ce polar sont intéressantes et bien dosées. A lire absolument...
Lien : https://www.facebook.com/liv..
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Audiolivre.
Une couverture magnifique. Une ambiance glaciale. Un titre intriguant. Et un bandeau qui annonce que l'Italie a enfin trouvé sa reine du thriller. Tous ces éléments ont fini par me convaincre. Et puis, il était dispo en audiolivre à ma bibliothèque. Parfait donc.
L'histoire débute avec la découverte d'un corps d'homme, nu au milieu d'une forêt. L'enquêtrice se rend sur les lieux, et présent l'oeuvre d'un tueur en série. La pression monte, et rapidement l'équipe se met en branle afin d'élucider le plus vite possible ce cas. Pour prévoir. Pour prévenir. Mais voilà, c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît. Et les indices amèneront l'équipe à s'intéresser à des recherches menées par des nazis en Autriche.
Le rythme y est. Pas de temps mort. de courts chapitres, qui se terminent souvent sur des éléments qui nous portent à vouloir en savoir toujours plus. Nous faisons également des allers retours dans le passé, au moment même où les recherches se mènent. C'était intéressant... Malheureusement pour moi, je n'ai pas accroché avec le personnage principal, que j'ai trouvé plutôt antipathique. Mais l'histoire a été assez captivante pour faire fi de ce ''détail''. Une bonne écoute, mais il ne manquait l'attachement au personnage principal.
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On est en Italie, dans une ville frontalière avec l'Autriche.
Le climat est froid, glacial. Un tapis blanc de neige recouvre cette ville où le silence est pesant, où les villageois n'aiment pas les intrus, où l'atmosphère est saturée de secrets et de non dits .
Un corps est découvert par un randonneur puis d'autres dans des circonstances bizarres et c'est le commissaire Teresa Battaglia qui va mener l'enquête avec son équipe de choc.
Mais pour cete femme coriace, battante et courageuse, la mission va être dure. Confrontée non seulement aux difficultés climatiques et géographiques du terrain mais aussi à la mentalité rétrograde des villageois et l'incompétence du chef de la police locale.

L'auteure a choisi pour noyau central ''la dépression anaclitique'', notion introduite par le psychanaliste René Spitz et que je ne connaissais d'ailleurs pas. Elle est au coeur de l'intrigue et franchement c'est bien pensé! Gros point positif pour ce thriller.

L'écriture est simple fluide, on avance vite.
Deux personnages principaux ressortent
Le commissaire Teresa Battaglia et l'inspecteur Massimo Marini. Les deux sont assez solitaires, torturés par un passé de douleur et de souffrance. Ils mènent avec brio cette enquête mais dommage qu'on n'en connaisse pas d'avantage sur leur passé, leurs secrets, leurs vécu.
Pour cela, il faudra lire les autres romans de l'auteure que je me ferais un plaisir de découvrir. Même si le caractère de Teresa m'a par moment agacée mais on sent en elle une personne douce, humaine, torturée par de grands malheurs.

Un bon thriller que je recommande, en plus il vient d'être élu meilleur roman étranger du prix nouvelles voix du polar.
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Une Masse Critique privilégiée que je n'ai pas hésité à solliciter quand on me l'a proposée, en premier lieu parce que j'aime découvrir de nouveaux auteurs et encore davantage quand ceux-ci sont italiens.
Première chose, je trouve la couverture vraiment très belle. Elle donne une impression à la fois de pureté mais aussi de solitude et elle angoisse également.
Solitude de la vallée dans laquelle se trouve la petite ville de Travesi dans les montagnes du Frioul italien. Une petite ville dans laquelle il ne se passe pas forcement grand-chose jusqu'au jour où un cadavre énucléé est retrouvé.
La commissaire Teresa Battaglia est appelée sur les lieux du crime. Son nouvel adjoint Massimo Marini est un jeune policier qui vient de la ville. Très vite il va devenir le souffre-douleur de la commissaire. Teresa est une spécialiste du profilage et elle comprend très vite que ce crime ne restera pas unique et que les meurtres vont continuer.
L'enquête va donc pouvoir commencer.
Le point fort de ce roman c'est le personnage de Teresa Battaglia, une commissaire bien atypique.
Plus proche de la retraite que de son début de carrière, elle a un lourd passé et des soucis médicaux.
Elle n'hésite pas non plus à être particulièrement franche et cela envenime souvent les situations.
Mais sous ces dehors d'ourse mal léchée elle se révèle vraiment sensible et en totale empathie avec les autres.
L'enquête est somme toute assez classique et je dois reconnaitre que j'ai eu un peu de mal au début du roman, je l'ai trouvé un peu long à se mettre en place mais ensuite ce fut un vrai bonheur de lecture et l'épilogue est bien trouvé.
Les chapitres courts et l'écriture enlevée donne un bon rythme au roman et l'envie de tourner les pages.

Ilaria Tuti est comparée à Donato Carrisi... tout le mal que l'on peut lui souhaiter c'est de faire la même carrière que lui et je pense qu'elle en a le talent.

Lien : http://delcyfaro.blogspot.co..
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Dans les montagnes du Frioul, tout près de la frontière autrichienne,  la commissaire Teresa Buttaglia mène l'enquête suite au meurtre d'un homme retrouvé les yeux arrachés ... Meurtre rituel, absence de traces ... on pense à un serial killer dès ce premier cadavre ... 

Dans ce village taiseux où le maire et le commissaire local ne sont pas très coopératifs, elle sera assistée par un jeune inspecteur à qui elle mènera la vie rude ... 

D'autres meurtres de même inspiration surviennent ....

Des yeux épient, un fantôme rode ... 

Un roman extrêmement bien mené qui m'a un peu rappelé certains romans de Lars Kepler mais dans une ambiance très différente ...

Un roman italien hivernal loin des romans siciliens d'Andrea Camillieri ou des romans romains qui font davantage mon ordinaire ... 

Une commissaire qui s'annonce récurrente pour mon plus grand plaisir 

Merci à Babelio qui m'a fait découvrir ce roman grâce à une opération Masse critique privilégiée :) 




Lien : http://les.lectures.de.bill...
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