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Une enquête de Bonaparte, au fin fond du désert Australien, là où une barrière de grillage s'est élevée pour retenir la végétation et les Dingos.
Des meurtres ont eu lieu et notre policier, pour l'enquête, va se transformer en ouvrier de labeur.
Après des jours de travail et de réflexion, au péril de sa vie, une fois de plus il viendra à bout des tâches qui lui ont été dévolues.
Arthur Upfield, anglais de naissance puis australien d'adoption connait l'ïle pour l'avoir traversé de long en large au cours de sa vie, ce qui se ressent dans ses livres et donne vie aux exploits contés.
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Départ pour le ventre mou de l'Australie, bien loin de la mer …
Bienvenue le long de cette fausse frontière qui sépare les dingos du reste des habitants.
On y rencontre des kangourous bien sûr, mais aussi plus surprenant des chameaux, beaucoup de chameaux … enfin plutôt des dromadaires (1) !
On y rencontre aussi des hommes accroupis au dessus de leur petit feu qui concentrent leurs forces mentales pour détruire l'équilibre d'un individu qu'ils cherchent à déstabiliser … et ça marche !
Un roman ethnologique, d'un autre siècle mais pas désuet qui me réconcilie avec son oeuvre car bien sûr on cherche à trouver le coupable d'un meurtre mais on dissèque la société rurale australienne et aborigène … et c'est passionnant.
Arthur Upfield est un auteur très prolifique, la majeure partie de son oeuvre nous raconte les enquêtes de Napoléon Bonaparte… en 29 épisodes écrits entre 1929 et 1966, tous traduits en français sauf le premier de la série.
« Le Monstre du lac Frome » est le dernier, c'est un roman inachevé qui a été publié après sa mort, sa rédaction a été est confiée à J.L. Price et Dorothy Stange.
Il y'a donc matière à se réjouir… de nombreux titres à ajouter à ma PAL !

(1)
Les dromadaires australiens proviennent de l'introduction de ces animaux par les Européens en Australie, au xixe siècle. Leur population, selon des estimations officielles, s'élève à environ un million d'individus féraux en 2010, qui vivent surtout dans les zones à climat aride. Ils occupent ainsi une aire de 3,33 millions de kilomètres carrés. Ils sont connus pour causer de graves dégradations dans les sites naturels et culturels, notamment en période de sécheresse. Un programme de gestion de 19 millions de dollars australiens est financé en 2009 et, à son achèvement en 2013, on estime que la population sauvage a été réduite à environ 300 000 individus.
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Ce livre nous plonge au coeur d'une enquête menée par Bonaparte (pas l'empereur, un autre), dans le cadre de l'immensité du désert australien, à proximité d'une gigantesque barrière érigée pour contenir, entre autres, les dingos. Bonaparte, un enquêteur déterminé, se lance dans une mission d'infiltration et de travail sur cette barrière, cherchant à gagner la confiance des habitants locaux pour élucider un meurtre mystérieux.

L'intrigue en elle-même ne m'a pas totalement captivée, mais ce qui m'a véritablement enchantée, ce sont les décors grandioses, le contexte unique de l'Outback australien, ainsi que la présence des chameaux et toute la richesse du cadre qui entoure l'intrigue. Cette lecture a été un agréable moment, bien que l'histoire en elle-même risque de ne pas demeurer longtemps dans ma mémoire. Cependant, le dépaysement offert par le récit est incontestablement un atout majeur.
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Bonaparte un enquêteur au drôle de nom travaille incognito dans le désert australien. Un photographe a été abattu par balle. Pas de traces, pas de témoins.
Il se fait embaucher au débroussaillage d'une clôture qui empêche les dingos de venir attaquer le bétail. Cela lui permet de côtoyer les autres travailleurs ainsi que les aborigènes et d'évoluer dans son enquête sans attirer l'attention. Pour seule compagnie, Rosa et vieux Georges deux chameaux
Les conditions de vie sont rudes et la solitude peut rendre fou.
J'ai aimé la description des paysages, j'ai eu l'impression de ressentir le climat inhospitalier.
De plus il y a la crainte de rencontrer le monstre du Lac Frome
J'ai trouvé ce livre dépaysant, je me suis évadée le temps de la lecture. Je découvrais l'auteur et je n'ai pas été déçue.

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°643– Avril 2013.

LE MONSTRE DU LAC FROME - Arthur Upfield 10/18

Traduit de l'anglais par Michèle Valencia.

Dans une exploitation du sud de l'Australie, près du lac Frome, un visiteur, Éric Maidstone, s'était présenté comme professeur en vacances et passionné de photographie. Il souhaitait réaliser un reportage sur les animaux de la région, le lac lui-même et les puits artésiens qui entourent l'exploitation de Quinambie. Cette dernière est située du côté de la clôture qui sert de protection contre les chiens sauvages et aussi sur la frontière qui sépare trois états de l'Australie méridionale. Pendant son temps de vacances il souhaitait habiter temporairement la maison du lac Frome, c'est à dire loin de tout. Pourtant, l'éloignement, le désert, n'étaient pas les seuls problèmes puisque les aborigènes parlaient d'un monstre qui hantait les lieux, un chameau meurtrier, mais ce n'était peut-être qu'une légende ! Les autochtones le craignaient parce que, disait-on, il s'attaquait à tout ce qui ressemblait à un homme. On suivit les traces de Maidstone qui devinrent de moins en moins visibles et on retrouva son cadavre percé d'une balle. Cette mort ne pouvait donc accréditer la fable du chameau mais il s'agissait bien d'un crime !

L'inspecteur Napoléon Bonaparte qui souhaite surtout se faire appelé Bony, fut donc chargé de cette enquête, mais, pour être plus efficace dans la recherche des indices, et pour mieux pénétrer ce milieu des travailleurs de la clôture, il va se faire embaucher comme l'un d'eux, mais sous le nom de Ed Bonnay, c'est à dire cacher sa fonction de policier. S'il s'était annoncé de cette manière il aurait été repoussé voire éliminé parce que, il s'en rend vite compte, les flics ne sont pas les bienvenus dans cette région d'Australie. Pour autant, l'affaire se présente mal, pas d'indices, pas de mobile et évidemment pas de témoins mais c'est là une enquête difficile, comme Bony les affectionne, d'autant que la police locale n'était pas vraiment parvenue à l'élucider.

Il a beau être à moitié aborigène, savoir lire les traces laissées sur le sable, connaître les légendes et les coutumes des autochtones, il n'est pas forcement accepté dans ce milieu très fermé de ces hommes durs à la tâche, souvent marginaux, plus ou moins repris de justice et surtout friands de leur liberté. Il a beau s'être fait passer pour un travailleur, ceux qui redoutent la présence des étrangers le soupçonnent de n'être pas exactement ce qu'il prétend être. Bony n'oublie pas non plus que les aborigènes sont un peuple mystérieux qui pratiquent des rites magiques comme la technique de "l'os pointé" qui est chez eux une véritable condamnation à mort et d'autres aussi comme notamment la transmission de pensée que les blancs ont depuis longtemps oubliée. Il se peut que le professeur ait vu ou fait quelque chose de contraire à leurs traditions pour avoir mérité la mort mais la présence d'une balle n'est pas vraiment dans leur culture. Et puis le désert rend fou ceux qui y restent trop longtemps !

Fidèle à ses habitudes, et surtout après avoir réfléchi posément, longuement et observé les choses et les gens, Bony en arrive à la conclusion logique que les aborigènes savent qui a tué le professeur, mais n'en diront rien puisqu'ils détiennent un secret. Il craint aussi pour sa vie puisqu'il pourrait bien, lui aussi être leur prochaine victime mais, heureusement sait comment se libérer de leur emprise. Il sait aussi que la mort de Maidstone peut n'être qu'un simple accident puisqu'on ne lui a rien volé et que son matériel est intact, mais la région désertique favorise également le vol de bétail qui est fréquent mais difficile à empêcher.

Tel est le thème de ce roman d'Arthur Upfield, passionnant, dépaysant, fort bien écrit et chargé en suspens, comme toujours ! J'ai découvert cet auteur il y a peu et j'avoue ne rien regretter. La lecture d'un de ses romans est à chaque fois une découverte ainsi qu'en atteste les nombreux articles que cette revue lui a consacrés.

© Hervé GAUTIER - Avril 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Ce roman est l'un des derniers, sinon le dernier écrit par Arthur Upfield et c'est aussi l'un de ses meilleurs. S'il est difficile de choisir parmi tous les livres écrits par cet auteur, celui-ci est une référence.
Bien entendu, il faut faire la part des choses dans ces romans et ne pas trop s'apesantir sur l'aspect un tantinet raciste quant aux comparaisons entre les blancs d'une part et les aborigènes d'autre part, constamment ressenties par l'Inspecteur Bonaparte, métis en proie aux déchirements de ses deux origines.
Malgré cet aspect qui doit être replacé dans le contexte de l'époque, ces livres sont des chefs-d'oeuvres dans le domaine des polars ethnologiques.
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