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Inspecteur Napoléon Bonaparte tome 8 sur 28
EAN : 9782264047847
288 pages
10-18 (30/11/-1)
3.69/5   75 notes
Résumé :
Au cœur du bush australien, une vague de violence inhabituelle secoue la petite ville tranquille de Merino. Appelé à la rescousse pour élucider les circonstances de morts suspectes, l'inspecteur Bonaparte n'hésite pas à se faire condamner à des travaux d'intérêt général pour se mêler incognito à la population. Quelques jours passés à repeindre la clôture du poste de police lui permettent ainsi d'être aux premières loges pour observer les quatre-vingts habitants de M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Qu'il est plaisant de lire un polar tel que ceux d'Upfield! Une simple narration, une bonne intrigue, que va résoudre le fameux inspecteur Napoléon Bonaparte et surtout, à chaque fois, le temps de la découverte d'une région d'Australie et des gens qui la peuple.

Et cette recette prend à chaque fois. On est littéralement emporté au sein de la société multiculturelle australienne des années 1940-1950.

Ici, l'aventure se déroule dans une région désertique de la Nouvelle Galles du Sud (au Sud Est de l'Australie) particulièrement étonnante puisqu'une bande de sable peu large mais très haute et très longue sépare le territoire. Mérino est un village adossé à cette fascinante vague de sable. 150 âmes dont l'une est coupable.

Devant l'impuissance des autorités de Sydney pour élucider un meurtre dans ces contrées perdues, on fait appel à Bony, l'inspecteur métis. Et, c'est incognito pour les besoins de l'enquête, qu'il débarque dans le village et il ne lui faut pas plus de 24 heures pour se faire embarquer pour vagabondage et manque de respect à agent.
A cette période, cela ne choque pas grand monde qu'un policier blanc provoque et embarque un Aborigène pour des broutilles.

Mais, même condamné à une peine de travail d'intérêt général, il va questionner les habitants en feignant la nonchalance habituelle que l'on attribue à son peuple.

Ce fin stratagème et ses talents de traqueurs seront fort utiles dans le bush. Et comme Bony est un fameux broussard, il saura interpréter quelques empreintes sans erreur pour trouver la piste de l'assassin!


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J'avais adoré le livre de Nesbø se passant en Australie, j'en faisais donc l'article à ma mère, quand elle m'a parlée d'Arthur Upfield. En effet, ses livres se passent tous en Australie et pour m'appâtée un peu plus, l'inspecteur que l'on suit s'appelle Napoléon Bonaparte.
Me voilà, donc, partie avec mort d'un trimardeur sous le bras. Et dans la tête, la petite phrase de ma mère : « Tu verras ça va te plaire ».
Mort d'un trimardeur se passe à Merino, en Nouvelle-Galles du Sud. On y suit Bony qui se doit d'enquêter sur un meurtre qu'un collègue de la ville n'a su élucider. Merino étant un village coincé entre les vents et le sable où tout le monde connaît tout le monde, surtout les secrets ; Bony va donc se faire arrêter puis mettre en prison. Quoi de mieux qu'un prisonnier qui repeint une clôture pour se fondre dans la masse.
Le début du livre m'a beaucoup plus, en plus je retrouvais dans Bony, un petit air d'Hercule dans sa manière de faire. Mais après quelques chapitres, le rythme, lent, a bien failli avoir raison de moi. Comme je me renseignais sur l'auteur sur Wiki, je me rendis compte que ce texte étant de 1945, l'histoire se passait donc à cette même époque et peut être même avant. Cette information, aussi loufoque que cela puisse paraître me donna envie de continuer et de m'accrocher de plus belle, espérant un rebondissement quel qu'il soit.
Rebondissements qui ne se sont pas fait attendre, la magie reprenant à nouveau et pour mon plus grand plaisir, parce que jamais je n'aurai deviné l'identité du meurtrier.
Les mamans ne mentent jamais… Mort d'un trimardeur… A lire…
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N°645– Avril 2013.
LA MORT D'UN TRIMARDEUR - Arthur Upfield - 10/18
Traduit de l'anglais par Michèle Valencia.

La muraille de Chine n'existe pas uniquement dans l'Empire du Milieu. Elle est présente au sud-est de la Nouvelle Galles du Sud, en Australie, mais c'est une formation géologique naturelle. C'est à l'ombre de celle-ci qu'a été retrouvé mort un gardien de troupeaux. Ce crime, parce que c'en est un, a attiré ici l'inspecteur Napoléon Bonaparte, dit Bony, qui laisse dire avec une certain détachement qu'il est le meilleur flic du pays, et ce d'autant plus que la police locale a quelque peu peiné dans le déroulement de l'enquête. Il ne conçoit sa présence sur place que dans la mesure où une affaire est comme il les aime : compliquée ! Selon sa bonne habitude, et pour être plus efficace dans ses investigations, il évite de se recommander de sa qualité de policier, se fond dans la population en buvant de petits verres de gnôle au bar et en fumant des cigarettes effroyablement mal roulées. Ici, il se fera passer pour un ouvrier agricole qui cherche du travail. Les policiers locaux sont tellement abusés par sa mise en scène qu'ils l'enferment au poste, mais pour quelques temps seulement. Pour faire bonne mesure et pour donner le change à la population, il va même jusqu'à se faire condamner par le tribunal local; à une peine de principe cependant. Sa présence tombe plutôt bien puisqu'on vient de découvrir, après une autre mort fort suspecte, dans la même cabane que précédemment, un deuxième cadavre, celui d'un trimardeur, apparemment sans rapport avec le premier mais les constations du médecin légiste concluent à un meurtre déguisé en suicide : tout à fait une affaire pour Bony qui va ainsi profiter de son stratagème pour enquêter plus librement et recueillir les commentaires de la population.

Bony est un homme avisé et un policier intelligent et surtout atypique qui s'en tient rarement aux évidences et sait tout aussi bien lire dans "le grand livre de la brousse" que de faire parler les moindres indices. Ici, c'est un banal jeu de morpion qui retient son attention mais lui y voit bien autre chose qui pourrait bien fournir une explication à cette série de meurtres. Bizarrement peut-être, il a une philosophie assez originale au regard du crime et prétend que le mal ne triomphe jamais. Il est vrai que, selon ses dires, il n'a jamais connu l'échec ! Il sait aussi, de part son expérience et sa faculté de déduction, que ce double meurtre est forcément le fait d'un habitant de ce village et a déjà, grâce à la chance ou, comme il le dit, à la Providence, compris les grands traits de son caractère. Il sait aussi que lui, Napoléon Bonaparte, n'est pas le seul à pouvoir changer de nom et d'apparences et que les plus flagrantes sont parfois trompeuses. Il n'y a en effet pas que les policiers d'élite qui peuvent se cacher derrière une fausse identité. La société peut, elle aussi, offrir aux criminels un décor dans lequel ils peuvent aisément disparaître et ainsi se dérober à la vigilance de tous. Mais cela non plus n'a pas échappé à Bony !

Il est par ailleurs certain que notre inspecteur n'a aucune parenté avec Don Quichotte, mais cette histoire de moulins à vent le tracasse d'autant que la fille du sergent qui l'a accueilli, c'est à dire qui a été de connivence avec lui pour son incarcération, a été enlevée et laissée pour morte dans la cabane où les victimes ont été retrouvées. Tout cela complique un peu cette enquête qui traîne en longueur mais finalement, et comme à l'accoutumée notre fin limier parviendra a expliquer tout cela et à confondre le coupable.

La lecture d'un roman d'Upfield est toujours pour moi un bon moment de lecture.

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À peine arrivé à Merino, commune perdue au fin fond de l'Australie, Napoléon Bonaparte (Bony pour les intimes) se fait arrêter par le policier du coin. Arrivé au poste de police, il clarifie la situation : il est là pour enquêter sur la mort d'un homme quelques semaines plus tôt. Meurtre non résolu par un autre policier fédéral. L'administration envoie donc Bony, enquêteur métis dont les talents d'enquêteur hors pair sont connus.
Profitant du quiproquo, il se fait condamner à quelques jours de travaux forcés pendant lesquels il repeint la façade du poste de police (d'une horrible couleur) et s'infiltre au sein de la population locale pour glaner des renseignements. Auxquels s'ajoutent ceux, précieux, fournis par la fille du policier, Rose Marie, une petite gamine éveillée et inventive. Mais au meurtre, s'ajoute une mort suspecte puis une troisième victime. Bony doit donc trouver le coupable au plus vite avant que la liste s'allonge, situation que l'inspecteur n'aime pas. Ses origines aborigènes lui permettent de lire le désert et l'espace autour de lui avec un autre regard, tout en comprenant le monde des blancs.
Un roman policier classique qui a un peu vieilli (un petit côté rétro sympa parfois), ne manque pas d'humour et nous fait découvrir une particularité du paysage australien : la muraille de Chine, une bande de sable haute de plusieurs mètres en plein bush. Par contre, le gros hic vient du mobile final, si peu crédible. Dommage…
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Merino, au beau mitan du bush australien : sa poignée d'âmes, ses quelques mètres de route asphaltée, ses cabanes en taule ... et son meurtrier. C'est ici qu'échoue Napoléon Bonaparte, dit "Bony", un fin limier métis, pour tenter de résoudre une énigme apparemment insoluble, en tous cas pour la police classique, qui ne connaît pas le langage des hobbos et ne sait pas déchiffrer les signes de la brousse.

Car Napoléon Bonaparte a ses méthodes bien à lui pour élucider ce cas de meurtre. "Ici, dans la brousse, Redman ne valait même pas Gleeson, car l'agent était incapable de reconnaître les traces de n'importe quel cheval, de le suivre pendant des kilomètres et de faire la différence entre des empreintes de chien et de renard".

Bony mène donc l'enquête en homme patient et qui attend son heure : "Pourquoi devrais-je foncer tête baissée pour aller poser telle ou telle question à des tas de gens ? Alors qu'il me suffit de garder mes yeux et mes oreilles ouverts, et de faire travailler mon simple bon sens jusqu'au moment où le meurtrier de George Kendall et de ce trimardeur se révèlera être la raie pastenague prisonnière dans mes filets".

Il y a le côté vintage - ça, c'est rigolo. Il y a le côté polar ethno - ça, ça dépend des fois ; lourdaud par moments, mais en même temps assez fascinant, et puis, on apprend une foultitude de choses.Il y a le côté nature writing - pas mal. Pas complètement emballée, j'ai mis des semaines à le lire (bon, avec d'autres livres en même temps mais quand même), un peu mieux sur la fin, où je suis presque conquise par la poésie des moulins à vent, mais bon.

"Il n'y poussait ni un brin d'herbe, ni une broussaille. le vent venait de la droite, de l'ouest, un vent régulier qui devait atteindre les vingt-cinq kilomètres à l'heure. Il projetait contre la Muraille les grains de sable soulevés par les sabots de son cheval, et noyait dans une brume blanche les courbes des sommets sur lesquels reposait le ciel bleu. le soleil était chaud et agréable sur ses bras nus, son cou, sa joue droite, et, de temps en temps, Bony gonflait sa cage thoracique pour respirer profondément. Il avait envie de chanter car il se sentait d'humeur joyeuse."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il est une Faucheuse dont le nom est Mort
Et de sa faux tranchante
Elle moissonne, d'un souffle, les épis barbus
Et les fleurs qui poussent parmi eux.
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Le plateau avec thé et biscuits fut tendu au sergent époustouflé.
- vous savez ce que va dire ma femme quand elle va voir ça ? dit-il.
Bony se mit à rire et ses yeux bleus rayonnèrent.
- « Merci, chéri » ?
- Elle va me dire : « Tu dois être malade. Où as-tu mal ? » répondit Marshall d’un air lugubre.
- Je n’en crois rien. Allez-y maintenant. Je vais préparer un autre plateau que nous pourrons emporter dans le bureau.
Visiblement peu rassuré, Marshall s’éloigna. En revenant il marmonna :
- Elle a dit… elle a dit : « Tu remercieras bien Bony. »
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Pendant les secondes d'horreur qui suivirent l'ouverture de la porte de la cabane, le sergent Marshall se métamorphosa. Abandonnant son naturel chaleureux, il redevint le policier à l'efficacité calme et froide. Il faillit prendre congé avec un salut militaire avant de se diriger vers la voiture. Il traversa l'étendue de sable blanc, pour regagner la lisière de broussailles et d'arbustes rabougris.
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Il n'y poussait ni un brin d'herbe, ni une broussaille. Le vent venait de la droite, de l'ouest, un vent régulier qui devait atteindre les vingt-cinq kilomètres à l'heure. Il projetait contre la Muraille les grains de sable soulevés par les sabots de son cheval, et noyait dans une brume blanche les courbes des sommets sur lesquels reposait le ciel bleu. Le soleil était chaud et agréable sur ses bras nus, son cou, sa joue droite, et, de temps en temps, Bony gonflait sa cage thoracique pour respirer profondément. Il avait envie de chanter car il se sentait d'humeur joyeuse.
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Il y a des types qui sont nés pour être le mari d'une enquiquineuse.Il y en a qui sont nés pour avoir seize mioches. Et il y en a qui sont nés pour se faire assassiner. Kendall était de la dernière espèce.L'étonnant dans l'histoire , c'est qu'on ne l'ai pas tué plus tôt.
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Video de Arthur Upfield (1) Voir plusAjouter une vidéo

Arthur Upfield : crime au sommet
Olivier BARROT se trouve toujours dans les Blue Mountains en Australie pour présenter son panorama des écrivains australiens. C'est depuis un promontoire qu'il présente aujourd'hui sa chronique consacrée au romancier Arthur UPFIELD et à son dernier roman "crime au sommet" paru dans la collection "10/18 grands détectives".
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