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Inspecteur Napoléon Bonaparte tome 1 sur 28

Michèle Valencia (Traducteur)
EAN : 9782264019912
381 pages
10-18 (28/10/1994)
3.77/5   48 notes
Résumé :
"Huit volumes essentiels dans une collection (Grands Détectives, chez 10/18) qui ne l'est pas moins.
Huit romans signés Arthur Upfield, père d'un des flics les plus attachants du genre. Le dénommé Napoléon Bonaparte, Bony pour les intimes, est moitié blanc, moitié aborigène. Intuitif et méticuleux, il est également rompu aux astuces de la vie dans le bush et aux subtilités de l'interprétation des rêves, symboles et autres présages, dans la description des pay... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Dans la veine "Je relis les séries à tonalité autochtones qui ont marqué ma jeunesse", j'entreprends des retrouvailles avec ce vieux Bony. J'ai toujours été perplexe face à l'attraction qu'exercent sur moi ses enquêtes. L'esprit en est plutôt vieillot, voire colonialiste.

"Quelque chose au fond de lui, avait beau le pousser vers la sauvagerie des indigènes, il n'y trouvait nulle véritable beauté, rien de la grâce qu'il avait découverte dans l'art de l'homme blanc, dans ses efforts pour tendre vers ses idéaux de propreté, de pureté et d'accomplissement." (134)

La dualité qui habite l'esprit de Bony – broussard par ses origines aborigènes, éduqué par ses influences anglaises – est dépeinte avec insistance d'une manière caricaturale. Arthur Upfield base son personnage sur ce mélange d'instinct et de de civilisation, d'astuce et de réflexion méthodique, de capacité à survivre et de classe civilisée. Mais si l'on fouille un peu, on voit qu'il s'amuse aussi des préjugés envers les noirs. Il les égratigne dans un pur style colonial élégamment anglais mais leur rend aussi hommage à sa manière.

Bony dégage une séduction indubitable. A la fois insupportable à la manière d'un Hercule Poirot – il se qualifie lui-même de "meilleur inspecteur que l'Australie ait jamais connu" – ou d'un Sherlock Holmes – en quête d'affaires exceptionnelles à l'image de son intelligence – il est aussi taquin, malicieux, tendre, indiscipliné, d'une patience infinie, attentionné avec les dames et doté d'un regard bleu hypnotique.

"Moi j'ai pas peur des flics, et j'ai jamais eu peur non plus du shérif Dawlish, quand j'étais dans l'Arizona, mais j'peux dire que j'tremble devant ces traqueurs aborigènes. Y a pas mieux comme limiers. Les Indiens, c'est des aveugles comparé à eux." (292)

Comme dans les romans de Tony Hillerman, le paysage naturel a une importance égale au charme de l'enquêteur. de la poussière, de l'horizon à perte de vue, des zones à faible densité humaine, des indications botaniques et zoologiques précises parlent à mon coeur de naturaliste en vadrouille littéraire.

Si l'intrigue de ce premier épisode est un peu flageolante, si nous en savons trop par rapport à Bony pour que le suspens nous tienne, si la fin tire en longueur, il nous met cependant dans l'ambiance et pose le personnage.

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Napoléon Bonaparte. L'empereur ? Que nenni. Juste le célèbre détective australien. Enfin célèbre, peut-être, mais personnellement, c'est une découverte.


L'inspecteur Bonaparte, communément appellé Bony, est un détective hors pair. Il n'a jamais échoué lors d'une enquête et c'est sa fierté. Bony est un métis : sa mère est une aborigène et son père est un blanc. Toute sa vie, il a essayé d'équilibrer ses origines et il pense y être arrivé en devenant le détective le plus recherché par ses supérieurs. Mia c'est aussi l'inspecteur le plus indiscipliné. Pour lui, le plus important ce sont les défis et il n'hésite pas à démissionner de son poste si une enquête lui paraît digne d'intérêt en dehors de sa juridiction. C'est ainsi qu'il en vient à s'intéresser à une disparition qui remonte à deux mois dans l'arrière pays, celui des éleveurs de moutons, dans la brousse. Arrogant, cultivé mais efficace dans son travail, il finit par être accepté aussi bien par les maîtres que par les aborigènes de l'exploitation, où il réussit à se faire embaucher. Commence alors pour Bony une rechercher minutieuse. Que s'est il donc passé exactement dans les dunes de Windee, deux mois auparavant ?


Par où commencer : la mauvaise qualité de l'écriture ? La personnalité, ou devrais-je dire, l'absence de personnalité des personnages ? le héros, sans être antipathique, est loin d'être charismatique. Les paysages australiens se résument à une suite de sable. Quant à l'intrigue, c'est tout juste si nous pouvons l'appeler "intrigue". Elle sert essentiellement à prouver que le héros est vraiment un homme hors du commun. Non vraiment aucun intérêt pour ce Sherlock Holmes des dunes. La partie la plus intéressante, à savoir sa double culture, n'est pas exploitée. A part bien sûr pour expliquer qu'il en a tiré le meilleur des deux ! de plus la comparaison entre l'aborigène sauvage et terre à terre proche de la nature contre l'homme blanc civilisé aimant la beauté, devient vite lassant. C'est peut-être dans l'esprit de l'époque. Alors il faut ajouter aux défauts précédents, celui d'un livre qui n'a pas su vieillir. En résumé, je dirais qu'il y a de bonnes idées mais qu'elles n'ont pas su être exploitées.
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Il y a longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi dépaysée par la lecture d'un roman. Je crois que c'est la première fois que je lisais un polar qui avait pour cadre l'Australie. de plus, on parle du début du XXè siècle, époque de l'auteur.
J'ai plongé dans la poussière australienne avec surprise, découvert les traqueurs aborigènes et les écorcheurs de kangourous, l'appel de la brousse...
Le personnage principal, Bony, est très cultivé et très , très intelligent.C'est un bonheur de le suivre dans les méandres de ses réflexions.
On plonge rapidement dans l'enquête, et c'est vraiment agréable de ne pas passer par des dizaines de pages explicatives : Bony a vu une photographie d'affaire classée qui l'a intrigué, il a décidé d'enquêter. Ses supérieurs ont refusé, il a démissionné ...Et est parti enquêter. Ce qui semble être assez habituel pour cet atypique personnage.
Le langage châtié, les personnages hauts en couleur sans être caricaturaux, l'intrigue policière intéressante : autant de points positifs qui m'ont donné envie de découvrir les autres aventures de Bony.
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Auteur très connu pour cette série, j'ai été un peu déçue. D'abord, le personnage a une très haute idée de lui-même sans recul, ni humour. Ensuite, les perpétuelles références à ces origines mixtes m'ont un peu gênée sur l'appel de la brousse et l'impossibilité de vivre à l'européenne. C'est peut-être vai mais il y a sûrement des compromis possibles ... Ensuite l'enquête se tire et dure un certain temps dans le déroulé de l'histoire et dans la lecture du roman. Un ennui certain remplace le suspense. Après reste la description de l'Australie et de ses habitants !
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Un premier Upfield déjà intéressant, mais encore un peu en rodage... :-)
Mais Bony est déjà bien campé, avec sa double appartenance, défauts (notamment une vanité bien assumée) et qualités, qui feront de lui un personnage attachant et une référence pour les futurs Chee et Leaphorn.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Etre cuisinier dans une exploitation australienne n'incline pas à la tranquillité d'esprit.Tout d'abord c'est un boulot qui vous occupe sept jours sur sept ; ensuite, il n'est pas rare qu'un ou plusieurs employés arrivent en retard au repas parce qu’ils doivent soigner des moutons ; enfin, les heures sont longues et le ciment, ou le parquet d'une cuisine, est particulièrement dur sous vos pieds.
En raison de tous ces inconvénients les cuisiniers sont rares, les bons cuisiniers précieux et tous les cuisiniers râleurs.
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Y a rien de sportif dans n'importe quelle chasse. Y a des gens de la haute qui vont chasser les éléphants avec de gros calibres qui ont réclamé des centaines de milliers de dollars en études et en usines pour les fabriquer ; et en Angleterre on dépense des milliers de livres en chevaux en chiens pour courir après un pauvre petit renard miteux.
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Beaucoup de Blancs, même dans les villes australiennes savent très peu de choses au sujet des aborigènes, et rien sur la raison qui les pousse à vivre en nomade heureux
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Il fallait reconstruire le crime en remontant dans le sablier du temps ; dans le sable de la brousse, il devait découvrir des indices et des preuves indiscutables. Il n'y avait là aucun cadavre sur le tapis de la bibliothèque criant silencieusement vengeance, et donnant à l'enquêteur une douzaine d'indices importants pour orienter ses recherches
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tu peux toujours répondre au manque de courtoisie par la politesse
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Video de Arthur Upfield (1) Voir plusAjouter une vidéo

Arthur Upfield : crime au sommet
Olivier BARROT se trouve toujours dans les Blue Mountains en Australie pour présenter son panorama des écrivains australiens. C'est depuis un promontoire qu'il présente aujourd'hui sa chronique consacrée au romancier Arthur UPFIELD et à son dernier roman "crime au sommet" paru dans la collection "10/18 grands détectives".
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