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3,06

sur 63 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Emmanuelle Urien, écrivain toulousaine, s'est fait connaître par ses nouvelles, notamment en gagnant des concours de nouvelles et des prix littéraires. J'avais lu et aimé son recueil « Tous nos petits morceaux » et sa nouvelle érotique "Vénus Atlantica" et je l'avais même interviewée dans la foulée sur mon blog. Aujourd'hui, c'est une autre facette de ses talents d'écrivain que je découvre : la romancière et plus précisément la romancière dans une veine comique. Son roman, s'il est profond et universel, n'en est pas moins extrêmement drôle et baigné dans une ambiance loufoque à l'humour noir ravageur.
Le roman raconte l'histoire de Pauline, 36 ans, mère de trois enfants, autrefois heureuse en ménage avec Yann, père de ses enfants, unique amour de sa vie, rencontré dans la cour d'école. Elle se prenait pour la mère et l'épouse parfaite… mais tombe de haut quand son mari lui annonce qu'il l'a trompe depuis des mois avec sa meilleure amie et qu'il souhaite divorcer pour refaire sa vie avec elle. Elle n'a pas le temps d'en vouloir à mort à Mélanie, son ex-meilleure amie, qu'elle est retrouvée morte, justement, tuée par un pervers. le monde de Pauline s'écroule… et, rongée par la doulhaine (mélange de douleur et de haine), elle peine à remonter la pente. Elle essaie de se persuader que Yann est mort, croyant qu'il sera plus facile de faire le deuil de leur amour… mais ce n'est pas si simple. Heureusement, arrive dans sa vie un prof de sciences physiques à la retraite avec lequel elle devient amie et qui va l'aider à renaître grâce à – devinez quoi ? - la physique quantique.
Un très bon roman à la fois léger et grave, plein d'espoir sans être d'un optimisme béat (notamment grâce à une fin ouverte) qu'on dévore en quelques heures.
Emmanuelle Urien : une écrivain à découvrir si vous ne la connaissez pas... et surtout à suivre !
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Une femme a tout pour être heureuse, un mari et trois enfants : le bonheur complet. Mais un jour, son mari lui apprend qu'il aime une autre femme et il demande le divorce. Rapidement Pauline comprend que l'homme qu'elle aime l'a trompé avec sa meilleure amie qui va mourir assassinée.
Petit à petit Pauline s'écroule mais elle va reprendre goût à la vie en imaginant la mort de son mari.

Sachant qu'elle ne bénéficie pas forcément de l'aide nécessaire.

J'ai aimé le titre de ce roman, mais j'ai beaucoup aimé le style.
Ce roman est un mélange d'émotions, que l'auteur arrive très bien à retranscrire. On passe de l'amour à la haine, mais avec beaucoup d'humour et de vie.
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L'Art difficile de rester assise sur une balançoire. Derrière ce titre à rallonge se cache une histoire tragique traitée avec un humour un brin cynique.
Imaginez ! Une jeune femme, Pauline, que son mari trompe et qui la quitte pour une autre, c'est tristement banal, mais cette autre est aussi la meilleure amie de l'héroïne.
Pauline se retrouve donc seule avec ses trois enfants. Comment faire face à cette souffrance sans sombrer ? Sa mère, psychiatre, tente de l'aider à faire son deuil de l'époux infidèle, non comme une mère mais en professionnelle des drames humains. Pas forcément la bonne solution pour trouver le chemin de la guérison.
Enfermée dans sa « doulhaine », mot valise dont la douce connotation cache une souffrance aiguë et une détestation féroce, Pauline tente de survivre. Mais comment tenir à distance cette « doulhaine » exacerbée par la vue du traitre qu'elle rêve de tuer ? S'imaginer tout simplement qu'il est mort pour de bon.
Pauline crée une zone étanche entre l'ex et elle en utilisant les services d'une personne surnommée le Sas et qui se chargera du transfert des enfants entre leurs parents.
Elle tentera de lutter contre la solitude par tous les moyens en se mettant en quête d'un compagnon sur Meetic. Á défaut d'amant, elle y rencontrera Max, expert en physique quantique, qui deviendra son ami et confident. Elle adopte aussi un chat (et le lecteur comprend alors la présence du chat sur la couverture !) et découvre qu'elle est allergique aux poils du matou.
Pour lui venir en aide, Max va tenter l'expérience du chat de Schrödinger. C'est quoi, cette expérience, vous demandez-vous ? La réponse se trouve dans les dernières pages du roman.

D'une plume vive et railleuse, Emmanuelle Urien décrit avec justesse les affres de la douleur et de la jalousie chez une femme meurtrie et trompée. Elle sait nous émouvoir sans être larmoyante, et réussit la prouesse de nous faire sourire en traitant un sujet grave avec un humour cynique et impertinent.
Un roman qui se lit avec plaisir
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Raconté à la première personne, c'est une histoire qui analyse, dissèque les sentiments-ceux d'une femme trompée et abandonnée par son mari. Une plongée dans la désillusion au ton juste, parfois ironique, plein d'humanité.
J'ai eu la chance pour la deuxième fois de rencontrer et d'échanger avec l'auteur. J'ai aimé ce roman et le recommande.
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Il se détache un humour bienvenu, bienfaisant aussi, de ce roman à l'histoire universelle.
Mme Urien m'a apaisée dans cet ouvrage par la fraicheur de son texte. La teneur est juste, le recul appréciable, le ton parfait.
Je me suis indignée devant la banalité des séparations, me suis inquiétée devant l'ampleur du phénomène, mais j'ai ri et me suis détendue devant les situations pittoresques, voire ridicules que nous avons quasiment tous vécues lors d'un tel bouleversement.
Au final, qu'il est bon de voir son reflet dans un « livre-miroir » de qualité.
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J'ai beaucoup aimé ce dernier roman d'Emmanuelle Urien. La situation, comme je l'ai lu dans quelques critiques de lecteurs, est banale : une femme trompée demande le divorce et se retrouve seule avec ses 3 enfants une semaine sur deux et sa "doulhaine", mélange de douleur insupportable et de haine. Mais loin des clichés, l'auteure place ses personnages dans des situations incroyables : la maîtresse de son ex-mari - sa meilleure amie bien sûr!- est morte assassinée, on n'en saura pas plus! Sa mère, psychiatre, lui vient en aide, l'oblige à hurler sa douleur et l'incite à "tuer" virtuellement son ex et à en faire le deuil. Grâce à Meetic, elle rencontre un prof de physique retraité, spécialiste de la physique quantique qui, par amour pour la jeune femme et la science, va expérimenter sur le mari trompeur l'expérience du chat de Schrödinger.Tout cela raconté avec distance et humour mais ne manque pas de finesse dans l'analyse des relations. (mère/fille en particulier)
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Et voici une petite lecture, légère et sympa, pas exceptionnelle malheureusement mais qui se lit vite et bien.

On suit Pauline, jeune femme, qui s'est fait larguer par son mari pour sa meilleure amie. Meilleure traîtresse plutôt, sur laquelle elle ne peut, hélas, plus cracher son venin car elle est morte à peine un jour ou deux après l'annonce de son mari. En gros, son mari l'a quitté pour rien. Et Pauline doit apprendre à vivre sans lui car elle n'a jamais eu d'autre amour que lui, elle pensait que cela lui était acquis. Eh bien, non.

L'auteure décrit dans son histoire un des scénarios que pourrait vivre une femme que son mari a trompé. Il en existe d'autres bien évidemment comme s'en remettre, avancer dans la vie, passer à autre chose mais ici, c'est plutôt le cas de la dépression et de ne pas arriver à passer à autre chose. Et ceci est traité d'une manière assez comique et légère. Toute malheureuse que soit la situation, Pauline reste drôle. Un sourire s'est dessiné sur mes lèvres bon nombre de fois entre sa mère psychiatre lui donnant des conseils "avisés", ses sites de rencontres, ses nouvelles rencontres. Un beau sac de noeuds quoi.

Une scène ne m'a pourtant pas fait sourire car je l'ai trouvée horrible dans toute cette légèreté.



La fin peut paraître un peu trop tirée par les cheveux mais j'ai envie de dire pourquoi pas. On ne connaît jamais vraiment les gens.
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Pauline a une vie parfaite. Elle est un femme parfaite, elle a un mari parfait et trois enfants parfaits. Elle tombe de très haut quand Yann, son mari, lui annonce qu'il veut divorcer pour vivre avec sa meilleure amie. Son chagrin ou plutôt sa doulaine, mot qu'à inventer Pauline pour exprimer le sentiment qu'elle ressent, un mélange de douleur et de haine, est immense et le seul remède à son mal est de croire que son mari est mort car on pardonne toujours aux morts. Cette solution est ingénieuse et même efficace mais pas toujours facile à vivre au quotidien…

Un tel schema ne peut donner lieu qu'à une succession de moments cocasses et c'est vrai que ce roman ne manque pas d'humour, d'humour noir (celui que je préfère). La maman de Pauline, psychiatre qui veille sur sa fille comme si elle était un patient, a un sens de la repartie assez truculent qui m'a beaucoup plu. Pauline a également quelques répliques très amusantes mais je n'attendais à bien plus et de ce coté que je suis un peu restée sur ma faim.
Cependant j'ai beaucoup aimé L'art délicat de rester assis sur une balançoire, Emmanuelle Urien a une plume plus qu'agréable , son joli phrasé et notre envie de voir s'enchainer les situations font que les pages de ce livre se tournent avec beaucoup de fraicheur. Elle nous offre pendant quelques pages au début du roman une tirade qui compare la vie à une balançoire des plus imagées qui donne tout son sens au titre du roman et que j'ai trouvé particulièrement jolie. Elle décrit également avec beaucoup de brio la douleur et le manque ressenti par son héroïne après cette double trahison, chacun s'y reconnaitra. J'ai toutefois trouvé Pauline un peu trop pleureuse, un peu trop concentré sur son sort avec une petite pointe de complaisance dans le malheur… c'est dommage ! Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier de suivre son histoire.
Un dernier mot sur la fin qui m'a laissé perplexe, une fin inattendue mais qui n'a pas enchanté.
Pour finir, j'ai une petite question à ceux qui connaissent un peu le milieu éditorial : Comment se fait il que ce livre a changé de titre entre sa publication en grand format chez Denoël en 2013 (L'art difficile de rester assise sur une balançoire) et sa publication en format poche chez Pocket en 2014 (L'art délicat de rester assise sur une balançoire) ?
Lien : http://mesexperiencesautourd..
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Un agréable moment de lecture ,c'est jeune ,frais ,plein d'allant :la pauvre femme trahie ,tombée de haut ,la mère psychanalyste , le passionné de physique quantique et surtout le pauvre chat attirent notre sympathie et nous font sourire . Et il ne faut paas oublier "le sas" C'est parfaitement actuel avec un tour sur meeetic et suffisamment de Sms.J'ai lu ce livre d'une traite ,sans un moment d'ennui.
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Ce livre me rappelle un peu «Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel», de Marianne Rubinstein. le sujet est le même, et les deux héroïnes vont vivre une espèce de parcours initiatique, des phases par lesquelles un être trahi et délaissé par son conjoint encore aimé passe obligatoirement. le livre d'Emmanuelle Urien me semble tout de même plus creusé pue celui de Marianne Rubinstein.

Ce parcours, la narratrice va le faire vivre au lecteur. On s'identifiera très bien à Pauline qui pensait que ce genre de choses n'arrive qu'aux autres. Combien sommes-nous à le penser? Pauline nous montre que non, ça n'arrive pas seulement aux autres. Son couple faisait partie des ménages heureux, et pourtant... Une personne qui connaît cette situation sera peut-être un peu réconfortée de la lire sous la plume d'une parfaite inconnue: c'est comme si Pauline nous prenait par la main et nous aidait à traverser l'épreuve.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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