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EAN : 9782207113370
217 pages
Denoël (21/02/2013)
3.06/5   63 notes
Résumé :
La vie de Pauline , comme celle de tout le monde , est faite de hauts et de bas .Et justement , elle vient de tomber de très haut:son mari_jusque là l'homme idéal_ l'a quittée pour sa meilleure amie. Sans doute pas de quoi sombrer ,mais assez pour souffrir et cogiter. La garce venant de mourir bêtement assassinée , toute vengeance est exclue. Pauline voudrait oublier ce vaudeville , mais comment faire le deuil d'un homme vivant ? Facile : il suffit de décréter qu'il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,06

sur 63 notes
Emmanuelle Urien, écrivain toulousaine, s'est fait connaître par ses nouvelles, notamment en gagnant des concours de nouvelles et des prix littéraires. J'avais lu et aimé son recueil « Tous nos petits morceaux » et sa nouvelle érotique "Vénus Atlantica" et je l'avais même interviewée dans la foulée sur mon blog. Aujourd'hui, c'est une autre facette de ses talents d'écrivain que je découvre : la romancière et plus précisément la romancière dans une veine comique. Son roman, s'il est profond et universel, n'en est pas moins extrêmement drôle et baigné dans une ambiance loufoque à l'humour noir ravageur.
Le roman raconte l'histoire de Pauline, 36 ans, mère de trois enfants, autrefois heureuse en ménage avec Yann, père de ses enfants, unique amour de sa vie, rencontré dans la cour d'école. Elle se prenait pour la mère et l'épouse parfaite… mais tombe de haut quand son mari lui annonce qu'il l'a trompe depuis des mois avec sa meilleure amie et qu'il souhaite divorcer pour refaire sa vie avec elle. Elle n'a pas le temps d'en vouloir à mort à Mélanie, son ex-meilleure amie, qu'elle est retrouvée morte, justement, tuée par un pervers. le monde de Pauline s'écroule… et, rongée par la doulhaine (mélange de douleur et de haine), elle peine à remonter la pente. Elle essaie de se persuader que Yann est mort, croyant qu'il sera plus facile de faire le deuil de leur amour… mais ce n'est pas si simple. Heureusement, arrive dans sa vie un prof de sciences physiques à la retraite avec lequel elle devient amie et qui va l'aider à renaître grâce à – devinez quoi ? - la physique quantique.
Un très bon roman à la fois léger et grave, plein d'espoir sans être d'un optimisme béat (notamment grâce à une fin ouverte) qu'on dévore en quelques heures.
Emmanuelle Urien : une écrivain à découvrir si vous ne la connaissez pas... et surtout à suivre !
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J'ai lu ce livre comme un remède tonique contre les petits tracas de la vie.

Yann aime Pauline, Pauline aime Yann. Ils ont 3 enfants. Ils filent le bonheur en parfait équilibre. Jusqu'à la rupture brutale.

Comment vivre en supportant la trahison d'un mari aimé et idéalisé au plus haut point sans tourner sans fin dans la spirale de "la doulhaine".

Emmanuelle Urien nous délivre dans ce roman fantaisiste très réussi quelques recettes diaboliquement savoureuses : un humour corrosif, des élans de tendresse, l'amitié solide de Max et sa philosophie quantique du chat de Schrödinger très savamment dosée pour ne pas tomber en reste.

Un coup de coeur pour cette auteure que je vais continuer à découvrir dans un autre registre avec la lecture de "tous nos petits morceaux".
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L'Art difficile de rester assise sur une balançoire. Derrière ce titre à rallonge se cache une histoire tragique traitée avec un humour un brin cynique.
Imaginez ! Une jeune femme, Pauline, que son mari trompe et qui la quitte pour une autre, c'est tristement banal, mais cette autre est aussi la meilleure amie de l'héroïne.
Pauline se retrouve donc seule avec ses trois enfants. Comment faire face à cette souffrance sans sombrer ? Sa mère, psychiatre, tente de l'aider à faire son deuil de l'époux infidèle, non comme une mère mais en professionnelle des drames humains. Pas forcément la bonne solution pour trouver le chemin de la guérison.
Enfermée dans sa « doulhaine », mot valise dont la douce connotation cache une souffrance aiguë et une détestation féroce, Pauline tente de survivre. Mais comment tenir à distance cette « doulhaine » exacerbée par la vue du traitre qu'elle rêve de tuer ? S'imaginer tout simplement qu'il est mort pour de bon.
Pauline crée une zone étanche entre l'ex et elle en utilisant les services d'une personne surnommée le Sas et qui se chargera du transfert des enfants entre leurs parents.
Elle tentera de lutter contre la solitude par tous les moyens en se mettant en quête d'un compagnon sur Meetic. Á défaut d'amant, elle y rencontrera Max, expert en physique quantique, qui deviendra son ami et confident. Elle adopte aussi un chat (et le lecteur comprend alors la présence du chat sur la couverture !) et découvre qu'elle est allergique aux poils du matou.
Pour lui venir en aide, Max va tenter l'expérience du chat de Schrödinger. C'est quoi, cette expérience, vous demandez-vous ? La réponse se trouve dans les dernières pages du roman.

D'une plume vive et railleuse, Emmanuelle Urien décrit avec justesse les affres de la douleur et de la jalousie chez une femme meurtrie et trompée. Elle sait nous émouvoir sans être larmoyante, et réussit la prouesse de nous faire sourire en traitant un sujet grave avec un humour cynique et impertinent.
Un roman qui se lit avec plaisir
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Disponible en librairie depuis le mois de mars, "L'Art difficile de rester assise sur une balançoire" est un roman de l'écrivaine française Emmanuelle Urien, notamment auteure de "Toute Humanité mise à part", "Tu devrais voir quelqu'un", "Court, noir, sans sucre" ou encore de "Tous nos petits morceaux".

Le couple formé par Pauline et Yann tendait à l'équilibre parfait jusqu'à ce que Yann saute précipitamment de la balançoire en marche, laissant sa femme sur le cul, pour rejoindre la salle de jeux de Mélanie, la meilleure amie de Pauline.
Manque de bol pour Yann mais belle revanche pour son ex-femme, Mélanie est retrouvée assassinée dans son appartement.
Loin de se laisser aller au chagrin lié au décès de son ex-meilleure amie (qui n'a apparemment eu que ce qu'elle méritait), Pauline pleure sur son sort, entretient cette "doulhaine" née de sa colère d'avoir été doublement trahie.
Et on peut dire qu'elle ne mâche pas ses mots, chose qu'on lui pardonne bien volontiers parce que l'expression de la colère, ça reste quand même plus sain que le déni ou la fuite en avant et parce qu'elle se traduit ici en de savoureuses touches de cet "humour du désespoir" qui me plaît tant.

Sauf qu'au bout de 50 pages, on apprend brusquement que 8 mois se sont déjà écoulés depuis l'affaire.
Et là j'ai quand même tiqué...Parce que je n'ai tout simplement pas ressenti le passage du temps en 50 pages et que j'ai du coup réalisé à quel point Pauline n'avait absolument pas évolué d'un pouce depuis le début.
Evidemment, certaines personnes mettent plus de temps à se relever d'une chute que d'autres...
Tout son quotidien tourne autour de sa "doulhaine" qui l'absorbe complètement au point qu'elle en délaisse ses 3 enfants dont elle a la garde partagée avec son ex-mari. Un ex-mari avec lequel elle n'entretient plus aucun contact, préférant passer par une nounou (dénommée le "Sas") pour récupérer ses enfants.
Sur les conseils de sa mère psychiatre qui la traite plus comme une patiente que comme une enfant à consoler et semble prendre les choses avec une certaine dérision (évitant de dramatiser davantage la situation, chose que sa fille fait très bien toute seule), elle choisit de se considérer veuve.
Mais comment faire le deuil de sa colère ?
Du fait de son statut de femme au foyer, Pauline n'est pas tenue de se lever tous les matins pour se rendre au boulot et faire bonne figure. Elle dispose donc de tout son temps pour ruminer et psychoter entre 4 murs.
Pour cette seule raison-là, je pense qu'elle risque d'exaspérer plus d'une lectrice.
S'ajoute à cela le fait que sa "doulhaine" devient obsessionnelle et la rend complètement égocentrique.
A aucun moment Pauline ne se remet en question, n'essaie de comprendre comment son couple s'est cassé la gueule, n'interroge son ex-mari sur ce qui s'est passé.
On ne saura d'ailleurs rien de lui, si ce n'est qu'il est le méchant de l'histoire, ni de sa meilleure amie.
Cette absence de contextualisation et de développement des personnages secondaires m'ont dérangée.

Pauline m'est apparue de moins en moins sympathique, malgré ses efforts pour se reconstruire.
Alors qu'au départ je me sentais unie à elle par une franche solidarité féminine, j'ai fini par ne plus voir en elle qu'une petite fille trop gâtée qui faisait un gros caprice et à me désolidariser de sa cause.
Pour ce qui est de la fin, hum...je ne l'ai pas vue venir et je dois dire qu'elle m'a franchement déçue.
Je ne regrette pas cette lecture pour autant, parce qu'il y a de bonnes idées (l'image de la balançoire, le recours au théorème de Schrodinger), que j'ai adoré le personnage de la mère psy maladroite et parce que quand j'arrivais à faire abstraction de l'égocentrisme de Pauline, j'ai pu apprécier de nombreux passages cyniques et drôles à souhait.
Néanmoins, j'en attendais malheureusement plus de ce roman.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Une femme a tout pour être heureuse, un mari et trois enfants : le bonheur complet. Mais un jour, son mari lui apprend qu'il aime une autre femme et il demande le divorce. Rapidement Pauline comprend que l'homme qu'elle aime l'a trompé avec sa meilleure amie qui va mourir assassinée.
Petit à petit Pauline s'écroule mais elle va reprendre goût à la vie en imaginant la mort de son mari.

Sachant qu'elle ne bénéficie pas forcément de l'aide nécessaire.

J'ai aimé le titre de ce roman, mais j'ai beaucoup aimé le style.
Ce roman est un mélange d'émotions, que l'auteur arrive très bien à retranscrire. On passe de l'amour à la haine, mais avec beaucoup d'humour et de vie.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il m'a demandée en divorce dans la buanderie. La machine à laver venait de passer en mode essorage.
Un instant plus tôt, j'étais une femme épanouie, heureuse. J'étais dotée d'un beau mari, le plus aimant du monde. Le meilleur père qui soit. Autrement dit, un homme idéal, parfaitement assorti à sa parfaite épouse.
A croire que je vivais recluse sous la couverture rose d'un roman de gare.
La seconde d'après, assise sur la machine à laver vrombissante, il n'y avait plus qu'un volatile grotesque.
Les yeux exorbités, le cou tendu, le bec ouvert et les ailes mortes, attendant encore qu'on le farcisse des fadaises dont il s'était inconsciemment nourri jusqu'alors.
Le dindon de la farce, plumé à souhait, prêt à rôtir. Une pintade, plutôt.
Et en face se tenait un mâle qui venait d'abattre son double-jeu; un beau mâle, assez costaud pour satisfaire deux femelles à la fois, assez malin pour berner celle qui se croyait l'Elue, assez sûr de lui pour penser qu'il pouvait tout faire basculer, en sa faveur bien entendu, et balancer sa vieille poule pour la nouvelle.
Qui, soit dit en passant, a presque un an de plus que moi. Avait.
La première partie de son plan a fonctionné à merveille : le coq quitte la basse-cour, abandonnant la poule n°1.
Pour la seconde partie, le coq s'est fait pigeonner : on a tordu le cou de la poule n°2 avant qu'il ait pu l'emmener pondre ailleurs. Mélanie s'est fait occire.
Pauvre coq. Le voilà seul, maintenant.
Privé de poules, autant dire châtré. Avec les poussins à mi-temps. p.40
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Il y a des points de bascule dans la vie de quiconque. Des événements ponctuels qui font que l’on peut dire avant et après. Jusque-là, je me les représentais comme des paliers bien stables entre deux volées de marches. Des étapes à marquer dans l’ascension qu’était, pour moi, censée symboliser toute vie humaine.
Avant, c’était bien.
Montée, palier, pause. Observer, apprendre, reprendre son souffle si nécessaire. Puis continuer de grimper. Palier suivant, bref regard en arrière, sourire, constat : on a progressé, on continue d’avancer, de gravir, d’escalader s’il le faut. Tout va bien, tout ira mieux encore. Cette histoire de paliers, c’est une image, une théorie qui correspond assez bien à mes représentations d’avant. J’en ai une autre qui explique mieux ma chute.
Imaginez une balançoire. Pas celle qu’on accroche aux arbres et sur laquelle on monte seul en agitant les jambes, non : celle constituée d’une longue planche reposant en son centre sur un point d’appui surélevé. C’est le poids des personnes assises en vis-à-vis qui permet d’alterner les envolées. Les hauts et les bas. Soudain, vous regardez ailleurs - ou vous ne regardez rien, peut-être éblouie par le soleil qui vous réchauffait, vous faisait sentir foncièrement vivante et heureuse, confiante et aveugle. Vous ne regardez pas et alors, au moment même où, comme à votre habitude, vous ne doutez de rien, votre vis-à-vis disparaît, s’escamote d’un coup. Vous vous retrouvez brutalement sur les fesses dans le sable. Et le cœur dans la gorge. Il n’y a plus personne en face, le jeu est fini. Vous comptiez sur lui, pourtant. Votre partenaire indéfectible, compagnon de jeu et de vie. Cette balançoire, c’était votre mouvement perpétuel à tous deux, ascendant évidemment ; bien sûr qu’il n’allait pas s’arrêter, pas besoin de remise en question : vous étiez lancés, tous les deux, ensemble, d’un commun accord. Vous vous amusiez bien, vous étiez même heureux. Il n’y avait aucune raison que ça s’arrête.
Voilà en tout cas ce que moi je croyais.

Douleur, haine, je ne sais plus que des choses abstraites. Réceptacle de haine et de douleur, deux émotions fondues e un seul sentiment qui m’habite dans une permanence totale, la doulhaine.

Ça peut marcher le coup de la haine. Détester assez fort fait partir la douleur ou, sans aller aussi loin, l’apaise. Un peu. La recouvre en tout cas, comme le tapis sur la poussière. L’inconvénient, c’est que la mise en œuvre de cette fine stratégie est épuisante.

Tourner la page. Ce serait simple si mon ventre ne me hurlait pas qu’il en est incapable, si mon cœur ne cessait pas de battre chaque fois que j’y repense, si ma tête ne menaçait d’exploser à chaque réminiscence de mon doux passé hypocrite et du mur auquel je me suis heurtée de plein fouet. La femme idéale est morte. Vive la Femme. Et vivent les hommes nouveaux qui m’écrivent sur Meetic, déjà plus de vingt depuis que j’ai validé mes inscriptions. Je clique, curieuse malgré tout.
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La Reine des pleureuses finit par ravaler ses plaintes et sa compassion,s'excuse,se trompe sur les raisons de ma colère.Lève le pied sur les discours.Arrête peu à peu de vouloir me consoler à tout prix.Cesse de me rendre visite.Nous n'étions pas si proches qu'elle se sente obligée de me sauver la vie.Elle lâche l'affaire,et tant pis pour moi.....
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Personne ne comprend que c'est parce que nous étions deux sur la balançoire. A présent qu'il a sauté, je ne compte plus pour rien, je croule sous le poids de mon vide intérieur.
Il est temps que la cavalerie arrive.
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Pour me rassénérer, je me cherche cent raisons de n'être pas au sommet de ma forme. J'en trouve mille et, du coup, je me sens moins coupable, moins minable de ne pas partir favorite au championnat du monde de la gaieté. Mais je fais des efforts, je vous jure, les enfants. La preuve, je suis encore vivante.
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Vidéo de Emmanuelle Urien
Dans cette dernière vidéo consacrée aux sélections de fin d'année 2020, les libraires de Point Virgule partagent leurs coups de cœur concernant la littérature à destination des adolescents. Rassurez-vous, il n'y pas d'âge limite après lequel il serait interdit de piocher dans ces recommandations...
Adèle - #Bleue, Florence Hinckel, Pocket Jeunesse, 7,60€ - L'Année de Grâce, Kim Liggett, Casterman, 19,90€ - Collectif Black bone, Tome 1 - Coltan Song, Maylis Jean-Préau, Manu Causse, Marie Mazas, Emmanuelle Urien, Nathan, 14,95€ - Akata witch, Nnedi Okorafor, L'école des loisirs, 18€ - Les Chroniques de l'érable et du cerisier, Camille Monceaux, Gallimard Jeunesse, 20,50€
Alexia - Ma Story, Julien Dufresne-Lamy, Magnard Jeunesse, collection Presto, 5,90€ - Espérance résistance, Juliette Keating, Magnard Jeunesse, collection Presto, 5,90€ - Hôtel Castellana, Ruta Sepetys, Gallimard Jeunesse, 19€ - Des œillets pour Antigone, Charlotte Bousquet, Scrineo, 17,90€ - Des yeux de loup, Alice Parriat, L'école des loisirs, 14€ - À quoi rêvent les étoiles, Manon Fargetton, Gallimard Jeunesse, 17€ - #Murder, Gretchen McNeil, Milan, 16,90€
Musique du générique d'intro par Timo Vollbrecht.
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