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Wendall Utroi propose des romans humains, avec des personnages profondément attachants. L'histoire se construit autour de ses personnages, ils sont l'âme de l'histoire, et la trame est construite pour les servir, pour que les lecteurs se mettent à les aimer autant que leur créateur.

Tout se passe dans une France, dans un monde, où le contact et les échanges existent encore. Un monde où on se regarde dans les yeux, et où on s'adapte quand on croise un regard fuyant.

Je n'ai pas connu les années 30, mais je crois que j'ai eu le bonheur de connaitre un professeur comme M. Leblanc. Un prof qui aime ses élèves et son métier. Qui montre la voie, à ses jeunes élèves. Il n'est clairement pas le personnage principal du roman, mais il est mon préféré.

Il y a la bande à Bouboule, et ils vont découvrir la vie. Une découverte brutale du monde des adultes. Un monde qui te colle des baffes parfois, qui met l'amitiés et la loyauté à rude épreuve. On découvre que certains sont fait pour braver les difficultés, et ceux qui préfèrent se cacher quitte à faire morfler les copains. Découvrir le monde adulte pendant l'occupation allemande n'est pas la manière la plus simple, je vous l'accorde.

Si certaines scènes dont dures, elles sont là pour nourrir le récit, sans aucun voyeurisme, sans surenchère.

Il n'y a pas beaucoup de livre qui m'ont fait pleurer, « le courage des lâches » est l'un d'eux. J'ai eu plus d'une fois l'estomac vrillé. La fin est terrible, le roman est sublime, et sera une de mes plus belles lectures de l'année.

Merci à Wendall Utroi de m'avoir accordé sa confiance pour la lecture de cette pépite.






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Les lectures des romans de Wendall Utroi sont toujours des moments forts, et le courage des lâches ne déroge pas à la règle.
Comment ne pas adhérer à la puissance de ce récit rempli d'humanité, qui nous plonge dans la période noire de la seconde guerre mondiale ?
Tout commence dans les années 1930, au milieu des corons, dans le nord de la France. Pierre a une dizaine d'années, il est un élève moyen, et Monsieur Leblanc, le maître d'école, le désigne comme tuteur de Radek, un jeune Polonais qui intègre la classe.
Radek est noble de coeur, droit, courageux et volontaire, tandis que Pierre, doutant beaucoup de lui-même, est intraverti et se juge pleutre.
Les deux camarades vont se joindre à d'autres élèves et cette association va devenir « la bande à Bouboule », du surnom du fils de la marchande de bonbons du village minier. Cette joyeuse équipe, qui réunit cinq adolescents, développe au fil du temps des valeurs d'amitié, d'empathie et d'entraide qui se révèleront cruciales par la suite.
Quand, en mai 1940, l'armée teutonne commence à pilonner les villes du nord de la France, les cinq jeunes gens décident de fuir leur coron, en laissant derrière eux l'écho de leur enfance.
Avec pour fond les horreurs de la guerre, Pierre, Radek, Gontran – alias Bouboule, Auguste et sa soeur Eugénie, accomplissent un périple sur les routes de France, qui les emportera du Pas-de-Calais au Vercors, haut-lieu de la Résistance.
Le courage des lâches est un roman d'histoires et d'Histoire – même si l'auteur a pris quelques libertés pour les besoins de la fiction.
C'est magnifique.
C'est puissant.
C'est bouleversant.
Lisez-le. Vous n'en ressortirez pas indemnes.
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Je sais qu'il y a un moment que je ne vous ai pas écrit. Il a été difficile de me libérer en ces premiers mois de l'année. Naturellement moins de Babélio, c'est aussi moins de lecture. Et dans des périodes comme celle-là, à chaque livre, les mots semblaient se figer sur les pages, les lignes se troublaient et les histoires ne s'animaient plus dans ma tête : une sacrée panne de lecture en somme. C'est une rencontre avec une oeuvre (oui, c'est rare que j'emploie ce mot dans mes retours) a ravivé la flamme de la lecture. Wendall Utroi, en conteur génial, a réussi avec son histoire à réveiller une passion trop longtemps enfouie.
Plus qu'une simple trame narrative, cette histoire m'a totalement captivé, voire même ensorcelé. Chaque chapitre, sans forcément placer des révélations fracassantes a apporté sa dose d'informations sur les personnages, sur l'histoire et sur l'intrigue. Rien de trop, vraiment toutes les pages avaient selon moi une utilité pour permettre au lecteur de s'attacher aux personnages, de s'imprégner de l'histoire.
Le début de l'histoire m'a énormément plu ; on arrive dans une classe de gamins d'avant-guerre. Une impression de découvrir une première histoire dans l'histoire ; et on va s'intéresser à faire la connaissance de Radek et de Pierre. L'un qui débarque de Pologne et apprend tout doucement le français ; l'autre un gamin quelque peu paumé. Et on démarre sur la création d'une petite bande sous l'impulsion d'un instituteur tout à fait particulier. Des liens d'amitié qui se renforcent devenant un pilier de toute l'histoire.
L'époque particulière, avec l'arrivée de la seconde guerre mondiale, va troubler tout ce petit monde ; façonnant les destins des personnages, les poussant à des actes de courage et de désespoir. Par-delà le conflit, la fraternité de la bande de pote va rythmer l'histoire.
Dans cette atmosphère lourde de tensions, les personnages luttaient pour leur survie, cherchant désespérément un espoir dans les ténèbres. Entre des passages difficiles à lire tant les émotions se mêlent à l'injustice. le titre frappera enfin le lecteur avec des chapitres où les sentiments parsèment chaque page. le lecteur découvrira une palette tellement pleine des sentiments humains. Je pourrais parler davantage de l'histoire mais je n'aime pas trop en dire. J'ai tellement aimé tout découvrir au fur et à mesure que je ne veux pas retirer aux lecteurs le plaisir de découvrir chaque page.
Vous l'aurez compris, un sacré coup de coeur. Wendall Utroi est un tel artiste des mots.
Quel bon choix d'auteur pour les Editions La Trace ❤❤❤❤

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Ce roman m'a chamboulé, retourné, impossible de rester insensible à moins d'avoir un coeur de pierre. C'est une merveilleuse découverte d'auteur et assurément la plus belle sortie littéraire de ce début d'année. le récit commence en octobre 1931 dans le Pas-de-Calais et se terminera à l'été 1945, enfin presque ! 1931 entre Lens et Levain, un village de corons avec son école primaire et son maître, M. Leblanc. À cette époque, les écoles n'étaient pas encore mixtes et dans sa classe, on va faire la connaissance de Pierre, Gontran, Radek et Auguste. Pierre est le narrateur, c'est à travers ses motsx que nous allons voyager à travers ce roman. Gontran est le fils de la marchande de bonbon du village et répond au doux surnom de bouboule, car il est légèrement enveloppé. Radek est le fils d'une famille d'immigrés Polonais venu chercher du travail dans les mines de charbon. Auguste est le fils d'une fermière. Il endosse, trop jeune, le rôle d'homme de la maison suite au départ du père. Plus tard, Eugénie, la soeur jumelle d'Auguste, fera partie de la bande à bouboule. Tout ce qui les éloignait va les unir à la vie à la mort. L'amitié, la fraternité, la solidarité, l'abnégation, les liera comme les cinq doigts d'une main. Été 1932, la cloche a sonné, c'est la fin des études pour nos amis et l'entrée dans la vie active. Septembre 1939 la France et L'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne d'Hitler, la mobilisation générale est décrétée. Mai 1940 l'Allemagne progresse dans le Nord de la France, c'est le début de l'exode. Nos cinq amis décident de partir et ensemble ils vont descendre dans le Vercors. Au début, ils seront en zone libre, mais la progression de troupes ennemies, avec toutes les horreurs que l'on sait de nos jours, les fera rentrer dans la Résistance. Combien seront-ils à la fin de la guerre, à vous de le découvrir !
Ce livre se déguste, chaque mot se savoure. Il est écrit avec un vocabulaire simple mais suffisant percutant pour faire réagir nos émotions. Certes, c'est une fiction, mais elle est écrite avec une telle précision qu'on pourrait croire à une histoire vraie. Comment ne pas ressentir d'empathie pour ces cinq ados propulsés dans un monde d'adulte où règne la barbarie, la cruauté, la trahison ? Un final qui vous titille les glandes lacrymales, entre amour et haine où il n'y a que le sentiment qui change. Et cette question qui reste en suspens : Qu'aurais-je fait à leur place ? C'est un énorme coup de coeur pour cette lecture bouleversante, touchante.
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Il m'aura fallu attendre son dixième roman pour enfin découvrir Wendall Utroi. "Le courage des lâches", un oxymore en guise de titre, en dit long sur une période sombre de notre Histoire. Sombre et en même temps lumineuse – oxymore, quand tu nous tiens – comme justement cette époque qui vit se côtoyer le pire et le meilleur.

1930… Les corons du nord et une bande d'enfants : Pierre, Bouboule et Auguste, sans oublier Eugénie. Un jour, arrive Radek, un Polonais qui rejoint leur classe et leur groupe après quelques difficultés liées à la méconnaissance de la langue. Une vie d'enfants, légère et plutôt heureuse Puis la guerre arrive et ils vont la traverser, tous ensemble, ils vont connaître l'occupation, la fuite sur les routes, la peur, la mort.

Ce roman dont l'auteur précise que "…cette histoire ne se veut pas un roman historique, bien qu'il repose sur ce vecteur que j'ai voulu le plus réaliste possible." est surtout l'occasion pour l'auteur d'analyser l'âme de chacun des protagonistes, leurs réactions face à l'adversité. Il étudie la manière dont ils abordent les situations les plus difficiles. La vie est un choix, on le sait, mais ce choix, justement, n'est pas toujours aisé. Et à travers tous ces moments, nous appellent à nous poser la question, à nous demander ce que nous aurions fait.

Malgré le grand classicisme à la fois de l'écriture, travaillée, précise, mais simple d'accès, et de la période, souvent utilisée, qui sert de décor au récit j'ai beaucoup aimé. C'est un roman addictif tant les personnages sont attachants et leur cheminement empli d'embuches et de difficultés. Il est difficile de ne pas tourner les pages, de ne pas se demander de quoi seront faites les suivantes. Les moments de grande intensité dramatique sont subtilement tempérés par d'autres, sinon heureux, du moins plus éclatants. Une très belle histoire aussi d'amour et d'amitiés.

En un mot ce roman est très émouvant de par son réalisme quant aux actes et attitudes des uns et des autres. Une manière de nous démontrer qu'il faut un sacré courage parfois quand on est lâche.

Je remercie chaleureusement les Editions La Trace pour cette lecture.
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La bande à Bouboule n'était pas une illusion
La plume de Wendall Utroi a enfin trouvé son écrin aux éditions La Trace et j'en suis ravie. Une longue et belle collaboration qui commence avec ce livre, un livre majeur.
Ce roman sur fond historique a tout pout plaire, un rythme qui vous donne envie de tourner les pages, une écriture fluide et néanmoins nerveuse et cette incomparable façon de resituer une époque et de croquer de beaux portraits d'hommes et de femmes, le tout s'en faire la leçon, le lecteur garde toujours son libre arbitre.
Dans le Nord, l'année 1931 est une année charnière pour la classe de Monsieur Leblanc, un instituteur à l'ancienne qui instruit les jeunes têtes qui lui sont confiées mais qui va plus loin, en adulte conscient des difficultés du monde, il initie ses jeunes à la liberté de pensée et les exhorte à se bien comporter sans préjugés et avec l'esprit ouvert, la bienveillance n'est peut-être pas une option. L'année du certif' voit l'arrivée de Radek, jeune polonais ne parlant pas le français.
La guéguerre existante entre Gontran dit Bouboule à cause de son poids et qui achète l'amitié de ses camarades grâce à une distribution généreuse de bonbons, c'est le fils de l'épicière et Pierre le rêveur, Martin et Auguste qui a une soeur la superbe Eugénie va voler en éclats pour laisser la place à une solidarité qui se transformera en fraternité.
L'instituteur a chargé Pierre d'apprendre le français à Radek, ce dernier est intelligent, volontaire, altruiste mais il a aussi d'autres problèmes à gérer. Auguste aussi a des problèmes mais il a sa fierté et ne veux pas dire pourquoi il arrive tous les jours en retard à l'école. Il est donc puni chaque jour, une punition longue comme un jour sans pain.
Ce sont ces éléments qui vont servir de base à une leçon de vie, une façon pour l'instituteur de concrétiser son enseignement.
Grâce à Pierre, lui le rêveur, le neutre, certains diraient le pleutre qui va se poser les bonnes questions face à son attitude envers Radek, il va cheminer sur une prise de conscience qui va résoudre les problèmes de Radek et ceux d'Auguste et pour cela il va falloir s'investir sur le long terme.
Comme l'a écrit Christian Bobin : « La rencontre est le but et le sens d'une vie humaine. »
Mais à peine le certificat en poche, il faut trouver un métier ou plus rare faire des études.
Pour certains c'est plus compliqué mais finalement cela révèle aussi leur personnalité.
À peine le temps de grandir et la guerre est là.
Les bruits de bottes menacent ; les jeunes qui ont l'âge partent défendre leur pays, les plus jeunes sont menacés d'aller travailler en Allemagne.
Alors la bande à Bouboule va réagir à sa façon, pas question de travailler pour l'ennemi et ils n'ont pas de réseau pour entrer dans la résistance. Ils vont donc traverser la France pour un ailleurs qu'ils n'appréhendent pas car il est difficile d'imaginer ce qui va arriver.
C'est cette aventure que les lecteurs suivent avec passion.
Courage-lâcheté ne serait-ce pas les deux faces d'une même médaille ?
« —Donc t'as peur ! titilla le marchepied, heureux de sa répartie.
Radek resta les yeux rivés sur la route :
—Ouais ! Si tu veux !
—Sans rire ?
—Oui, c'est pas interdit que je sache ! Ça m'ennuierait qu'il vous arrive quelque chose, je ferais exactement pareil pour ma famille. Et comme j'aime vos têtes de fouines, eh bien, voilà ! »
Ils vont se retrouver dans le Vercors haut lieu de la Résistance. Mais en chemin ils vont vivre et affronter l'inimaginable, les personnalités vont se forger et se révéler.
Leur point de chute est la maison de la tante d'Eugénie.
Et notre auteur sait faire de magnifiques portraits de femmes qui n'ont rien à envier à ceux des hommes.
« Vous ne voyez les femmes que comme des demi-êtres, des personnes fragiles qui ont besoin de votre soutien, de votre approbation, de vos conseils, mais la guerre le prouve : nous sommes bel et bien des combattantes. »
Et c'est cette façon que Wendall Utroi a d'humaniser ses personnages de papier qui font que le lecteur vit les histoires qu'ils nous narrent comme s'il était acteur et que les personnages faisaient partie de sa famille ou de ses amis.
En lisant on est happé et le tour de force qu'en on aborde cette période sombre de l'Histoire c'est que la narration n'est jamais dans le jugement, elle courre et nous amène à réfléchir et non à juger.
Qu'aurions-nous fait ? Je crois que cette question est prégnante quand on analyse ce qu'il se passe aujourd'hui, cette haine déversée pour tout et rien, et l'absence d'interrogation et d'approfondissement sur les faits majeurs
Un roman d'une actualité brûlante.
Vous l'aurez compris j'ai adoré ce livre et j'espère si vous ne connaissez pas que vous aurez l'envie de découvrir.
©Chantal Lafon


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Mais quel bonheur de venir vous parlez de la petite bande à Bouboule ! Un village dans le Nord, au pays des Corons. On y fait connaissance de la « Boiteuse », la marchande de bonbons, et mère de celui qui deviendra le Chef de bande, un certain Gontran, surnommé Bouboule, qui pour le moment est celui qui fait la loi et semble, à prime abord, peu sympathique.
Dans la classe il y a aussi:
Martin, fils d'une famille aisée et à la botte de Bouboule
Auguste, qui semble avoir des soucis et est la cible du professeur ( il a une soeur jumelle Eugénie qui fera partie de la bande)
Pierre, petit, timide, solitaire et narrateur de l'histoire
Tout commence avec l'arrivée d'un nouveau, un jeune Polonais, Radek un « émigré » qui parle très peu le français et que le Maître d'école va confier à Pierre, qui n'est pas du tout enchanté de devoir prendre Radek sous son aile. Radek lui, va d'office offrir son amitié et son soutien à Pierre, qui va d'office le trahir par peur de déplaire à Bouboule. Inutile de dire que la constitution d'une bande soudée entre ces élèves semble mal partie… Et pourtant…La solidarité, l'entraide, l'amour, l'amitié vont faire que le club des cinq plus la jumelle va se constituer.
Et à la fin des trois années scolaires, le groupe ne va pas exploser, même si Martin va suivre une autre voie, celle des études.
Coté Histoire, rappelons que cette période est celle du Front Populaire, du début de la Guerre, de la conscription, de la peur, des prises d'engagement et pour la petite bande (Bouboule, Auguste, Pierre, Radek et Eugenie) du départ vers le Sud pour fuir l'arrivée des Allemands.
Et je ne vous raconte pas la suite mais sachez que le groupe va vivre bien des aventures. Il arrivera et se posera dans le Vercors, chez la tante d'Auguste et Eugenie (dans un lieu fictif Saint-Marc-en-Vercours mais qui pourrait être n'importe quel hameau de la région). L'occupation allemande sera au coeur de leur existence et révélera leurs caractères. Quelle sera son impact sur le groupe? Restera-t-il soudé ?

Si vous vous demandez pourquoi les romans de Wendall Utroi sont toujours un coup de coeur pour moi, la réponse est simple : il a le don de créer des personnages qui frappent au coeur. Deux personnages sortent du lot, forts et attachants : Radek et Eugénie. Mais même si j'ai préféré des ceux figures fortes du roman, les autres personnages ont tous leur charme, leurs qualités et leurs défauts, leur force et leurs faiblesses. le contexte est également très émouvant, avec des faits qui font jaillir l'émotion tout au long du récit.
Je n'ai qu'une chose à vous dire : c'est un coup de coeur pour moi.

Merci à Wendall Utroi et aux éditions La Trace pour ce service de presse.

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1931, dans le Nord de la France. Pierre est souvent perdu dans ses rêveries. Son maître d'école le charge de veiller sur Radek (un Polonais, récemment arrivé en France) et de lui apprendre le français. le nouveau-venu le défend contre Gontran (Bouboule), qui obtient l'amitié de ses camarades, par des bonbons ou par la force. Auguste, lui, est souvent puni. Eugénie, sa soeur, dévoile la raison de ses retards. Pourtant, grâce à l'instituteur des garçons, ces cinq enfants unissent leurs solitudes. Monsieur Leblanc leur montre la voie de l'altruisme, de l'empathie, de la générosité et de l'humanité. Une scène (page 47) m'a évoqué le cercle des poètes disparus ; elle donne naissance à la bande à Bouboule.

Ces enfants s'entraident et sont attentifs les uns aux autres. Leur solidarité crée une émulation. Ils n'ont pas le même courage, ni le même sens du sacrifice. Leurs belles actions sont, parfois, pour suivre les autres, mais le résultat est le plus important. Chacun se nourrit de l'autre et s'imprègne de ses plus belles valeurs. La fusion de leurs qualités individuelles engendre une entité collective merveilleuse. Dans les épreuves et les joies, ils sont unis. Aussi, c'est ensemble, qu'en mai 1940, ils prennent la route de l'exode.

Leur périple est jalonné de drames, cependant, une fois encore, l'esprit de groupe enfante le meilleur, malgré leurs peines et leurs peurs. Sans le percevoir, notre esprit enregistre des éléments qui éclairent l'issue. Sur la route et plus tard, dans la Résistance, des traits de caractère se dévoilent. Je les ai découverts autrement. J'ai été éblouie par le courage de l'un, touchée par le sens de l'amitié de l'autre, impressionnée par une grandeur d'âme, meurtrie par des sacrifices et déchirée par des choix. Je les ai aimés. Malgré leurs différences, je les ai compris, même quand mon coeur était écartelé entre plusieurs sentiments. Je ne les ai pas jugés, mais j'ai souffert. Chaque décision entraîne des conséquences peut-être différentes, mais toutes aussi atroces.

Ce roman, empreint d'amitié, de courage, de trahisons, de dilemmes et de sacrifices, m'a bouleversée. J'ai été ébranlée par la dureté de certaines scènes, par l'altruisme de certains actes et par la dissension de mes émotions. J'ai adoré le Courage des Lâches.

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Il y a quelques années, j'ai eu un véritable coup de coeur pour la plume de @wendall_utroi, de manière totalement inattendue, n'ayant jamais entendu parler de lui auparavant. Depuis, il est l'un de mes auteurs chouchous et son nouveau roman m'a, une fois de plus, touchée en plein coeur !


Le courage des lâches, quel titre magnifique !
Une bande de copains dans le Nord de la France dans les années 30. le maître d'école tente de leur apprendre la solidarité, l'entraide, l'altruisme... le nouveau est polonais, il parle mal le français mais il apprend vite et il en a dans le ventre. La bande à Bouboule se constitue. Gontran le fils de l'épicière qui jusqu'à présent achetaient ses amis à coup de bonbons, Radek le polonais, Auguste, Pierre, le narrateur, se laisse porter par la force de ses amis, à plusieurs on est plus forts, et puis il y a Eugénie, la soeur d'Auguste. Ce sont des années d'insouciance jusqu'à ce que la guerre arrive à leur porte. Que faire ?

"Le courage des lâches" n'est pas un énième roman sur fond de seconde guerre mondiale. Parce qu'ici, l'auteur nous interpelle et vient nous toucher jusque dans nos tripes, qu'aurions-nous fait ? Ici, il est question de relations humaines, d'amitié, il est question de jeunes gens ordinaires à l'orée de leur vie d'adultes que la guerre vient déboussoler, les cartes sont remélangées, faut-il subir ou tenter de se défendre ? On n'est pas tous égaux face à la souffrance, on n'a pas tous la même résistance, des choix sont à faire, seront-ce les bons ?

Ce roman est brillant, tout simplement ! Tout au long de la lecture, il ne fait que monter en intensité ! On s'attache aux personnages, chacun avec son caractère, mais l'auteur ne les épargne pas, c'est la guerre. On croise la Gestapo, mais surtout la Résistance. Et au fil des pages, le coeur se serre, les larmes montent mais tout est tellement juste, évident. A lire, absolument !




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❤️COUP DE COeUR❤️
🌺Le courage des lâches🌺 de Wendall Utroi
- 347 pages. - 20,00€

Début des années 30, 5 gamins, chacun de leur côté dans une école de garçons.
Pierre le rêveur, solitaire se retrouve du jour au lendemain avec la charge d'apprendre à Radek à s'exprimer correctement en français, ordre de l'instituteur . En effet, celui arrive de Krakov, émigré avec sa mère et son frère.

Gontrand, dit Bouboule, le fils de la boiteuse qui soudoie tout le monde avec ses bonbons volés dans le magasin de sa mère.

Les jumeaux, Eugénie et Auguste. La belle et le courageux.

Ces cinq adolescents vont se lier d'amitié, et vont découvrir le monde du travail une fois le certificat ou pas en poche.

Ils vont être comme les cinq doigts de la main, indissociables, toujours ensemble, dans les bons et les mauvais moments.

Années 40, les années sombres, l'occupation allemande, l'exode rurale va amener ses gamins à partir pour essayer de survivre, ensemble, sur la route dans le camion de Radek.

Les bombardements, les arrestations, les morts sur le chemin, les corps ensanglantés, les gens qui fuient avec leur famille, en vélo, avec leurs charrettes, à pieds…

Des vieux, des des couples, des enfants, des hommes, des femmes…qui marchent indéfiniment.

Ils seront 5 à partir, Radek, Pierre, Gontrand, Auguste et Eugénie.

De l'amitié, de l'amour, des larmes, de la joie, de l'entraide, des choix parfois difficiles.

Des adolescents qui ont dû grandir trop vite.

Des vies meurtries.

Des personnages tellement attachants, une plume addictive, une remontée dans le temps, à l'école des années 30 où seul le maître détenait l'autorité.

Ce roman est déchirant, poignant, il donne la chair de poule, fait sourire, pleurer, espérer, être déçu…

Qu'aurions-nous fait dans cette situation ?
Avons-nous un droit de vie et de mort sur l'autre ?
Qui sommes-nous pour juger ?

« Je veux que ce secret reste entre nous, ne parlez à personne de ce qui vient de se passer, ni à vos familles, ni à vos amis. Gardez en vous ce moment, comme un moment de bravoure qui vous élève. Nous sommes tous différents, Radek en est un exemple plus visible…
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