C'est comme ça. Ceux que tu aimes le plus vont et viennent, repartent et reviennent, en prenant un bout de ton coeur à chaque fois.
- C'est comme ça Jean. Ceux que tu aimes le plus vont et viennent, repartent et reviennent. En prenant un bout de cœur à chaque fois. Mais tu ne vas pas te priver d'aimer de peur de devoir souffrir un peu ? Tout ce bonheur ne vaut-il pas un petit pincement au cœur ?
Que fait sa Maman en ce moment ? Ou dort-elle ? Il ne peut pas recevoir d’appel ici. Peut-être a-t-elle écrit une lettre ? Il demandera au facteur. Le mieux serait qu’elle revienne le chercher dès le lendemain. Voilà ce qu’il souhaite le plus au monde.
page 55
Jean est un petit garçon qui vit chez son papote sa maman à Paris. Très vite sa vie bascule. Sa maman, Marie, se sépare de son père, et le temps de trouver un appartement où ils pourraient vivre tous deux, le dépose chez Mémé Lucette à Granville. Peu à peu, le petit Jean , éveillé, bavard et curieux se forge un monde dans son nouveau univers. Il doit aussi faire le deuil d'une vie immédiate avec Marie.
Joli livre, très facile à lire, et séquencé par chapitre court.L'écriture est simple. Le style est enjoué.
Le tour de force de l'auteure est d'arriver à nous plonger dans une atmosphère des années 60/ 70 par une multitude de détails.J'ai beaucoup aimé.
L'école n'est pas déjà assez permissive pour que l'on prenne maintenant en compte l'avis des élèves ?
Extraits repris dans l'épilogue : "être parent est certainement le rôle le plus compliqué du monde...Parce que les enfants, c'est la vie... Il était triste et seul... Il prenait la voiture et roulait... Et il restait des heures à regarder les lumières allumées au dernier étage, celles de nos chambres. Il savait qu'on était là et qu'on était heureux. Alors, il allait mieux"
Sous ses pieds, sa valise, qu'il avait emportée, au cas où. Il la remporte, avec sa rancœur et son cœur en morceaux.
Ceux que tu aimes le plus vont et viennent, repartent et reviennent. En prenant un bout de ton cœur à chaque fois. Mais tu ne vas pas te priver d’aimer de peur de devoir souffrir un peu? Tout ce bonheur ne vaut-il pas un petit pincement au cœur?
Ce matin, cependant,, Lucette ne l'aura pas. Même avec cette odeur de biscuits maison qui s'échappe du four et vient lui chatouiller le nez jusqu'au salon où il est allongé : Jean a verrouillé ses narines, sa bouche et son cœur.
- C'est pas un truc de garçon que de mettre le couvert, Mémé. Tu ne le sais pas ?
- Et la vaisselle ? demande-t-elle circonspecte.
- Bah, encore moins. Le Papa, il lit le journal, pendant que la Maman, elle fait la vaisselle. C'est comme ça la, la vie, Mémé.
- Je crois, mon petit bonhomme, qu'il y a deux ou trois choses que tu n'as pas bien comprises "dans la vie" [...]