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4,11

sur 2667 notes
J'ai beaucoup hésité avant de mettre un commentaire à propos de ce roman que mon épouse m'a proposé de lire . Il faut dire que le sujet est sensible pour moi puisque , dés ma naissance j'ai été élevé par ma grand - mère maternelle , ma mère , fille - mère comme on disait à l'époque ,étant " montée " à Paris travailler. Vous tenez déjà trois protagonistes , mémée Lucette , Marie et Jean , en l'occurence Jean - François. Il n'y avait pas de père , légère différence mais il y avait une tante attentive , un oncle et deux cousins habitant Paris .Ou là , mais voici qu'on tient tata Françoise...Bon , continuons , j'avais été confié à ma grand - mère pour " quelques temps " ( on aurait pu préciser " et plus si affinités" ) comme Jean et ne l'ai quittée que pour me marier !!! Entre temps , bien entendu comme Jean , j'ai reçu quelques rares cartes - postales , quelques rares cadeaux de Noël ,quelques très rares visites , j'ai appris que ma mère s'était mariée, que j'avais un frère bien longtemps après l'événement et des " étrangers " m'ont appris que je changeais d'identité devant tous les élèves du lycée réunis pour la distribution du courrier , une des très rares lettres reçues à un nom qui allait devenir le mien et dont personne n'avait jamais voulu me parler .J'ai reconnu beaucoup de similitudes entre mon histoire et celle de Jean et j'ai voulu aller rapidement à la fin pour savoir à quel moment l'auteure cesserait d'être aussi superficielle , aussi factuelle , aussi " neutre d'émotion ." On sent le " réchauffé " à travers des écrits qui manquent cruellement de profondeur .Pour moi , c'est un pâle témoignage , un pari qui ne pouvait être gagnant que s'il y avait eu une analyse fine des sentiments des uns et des autres . Jamais la moindre explication crédible quant au départ de Marie , de sa vie parisienne , de ses questions , de ses interrogations quant à la vie que mène son fils , on peut ne " pas avoir le temps " et tout de même écrire régulièrement...pour expliquer car , tout de même qu'est - ce qu'il parle bien , Jean , on croirait un adulte....ça , du reste , bon...Mais Jean ,parlons - en . Ce petit ,il vit un séisme, un abandon ,une séparation , un deuil .Et comme dans tous les deuils , il y a des phases , la tristesse , la colère, la résignation , l'acceptation....Là , on survole allègrement toutes les souffrances pour , finalement dire qu'en ce temps - là , la vie des femmes n'était pas facile , ce que j'admets bien volontiers , mais celle de l'enfant ne l'était guère non plus malgré toute l'affection dont il était par ailleurs entouré . Donner la vie implique un minimum de respect et d'amour...Alors , oui , la mère de Jean meurt , créant, et c'est légitime , chez l'enfant un lourd sentiment de culpabilité. Mais dans ce livre , c'est beau , l' " incomprise " , disparaît, les enfants vont habiter avec la tante adorée et l'on a un beau " happy end ".Et là , je dis " stop ", stop à l'indécence , stop à la bêtise. Jean est marqué à vie par cet abandon , il y aura pour lui un traumatisme et des questions perpétuelles. On ne peut pas , on n'a pas le droit d'occulter sa vie d'homme, sa vie à venir , vous savez , celle pour laquelle l'homme ayant inspiré l'histoire ignorait s'il serait "un bon mari et un bon père ". Pour ma part je répondrai " oui " après avoir eu la chance de rencontrer Les très bonnes personnes au bon moment...Par contre je n'ai pas pu appeler ma "mère , maman "et je ne me suis pas intéressé à elle quand , l'âge aidant , elle aurait eu besoin de moi . Je n'étais pas à ses obsèques. J'assume et non , qu'on ne me parle pas de ce monde où tout serait retrouvailles , embrassades , pardon , pleurs ,réconciliation et autres jérémiades. Je ne dirai jamais que " j'ai raison " mais qu'on me laisse assumer " mes raisons ".Un traumatisme que je garderai jusqu'à la mort malgré la vie merveilleuse qui est mienne.
J'ai cru lire quelque part que ce livre était " un feel- good", j'hallucine , je rêve , c'est un cauchemar...
Quant à la vie dans les années 60 ? Des accumulations de petits événements , c'était tout de même autre chose , franchement , j'y étais , entre la vie parisienne et la Creuse , il n'y avait pas que " le twist "...
L'écriture, belle rédaction, un peu " scolaire " mais efficace ..
Allez , je suis en colère, pas d'étoiles, volontairement , je prends un joker. Aurélie Valognes n'a pas besoin de moi , ses livres connaissent de gros succès c'est donc qu'ils plaisent . Pour moi , c'est vraiment un rendez - vous manqué , une rencontre sans lendemain et sans espoir . Il existe tant de superbes romans sur l'enfance et l'adolescence...
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Jean, notre petit héros naît en 1962.
Sa mère, Marie, très jeune, rêve d'une autre vie que celle de serveuse de bar , au service d'un homme plus âgé qu'elle qui ne la respecte pas.
Elle emmène Jean lorqu'il a 6 ans, le dépose chez sa mère, Lucette, et part pour Paris en promettant de venir le chercher.
Jean et Lucette vont tout doucement s'adopter l'un l'autre et nous livrer une très belle histoire avec la tante Françoise, ses trois garçons, Lucien, l'ami de Lucette et facteur du village.
J'ai été très étonnée qu'Aurélie Valognes nous restitue si fidèlement le décor des années 60.
C'est à la fin du roman que j'ai appris dans son joli mot qu'elle a romancé l'histoire de son père qui l'a aidée à camper le décor du récit dans lequel figurent de nombreux détails de la vie quotidienne à cette époque.
Elle rend en même temps hommage à ces femmes qui étaient privées de droits, de respect, d'éducation, de choix de la maternité et elle se rend compte qu'elle a une chance inouïe d'être une jeune femme au 21ème siècle.
Le récit est très bien raconté, avec des chapitres courts, un écriture sincère.
Le petit bonhomme de l'histoire parle beaucoup et emploie des expressions d'enfants qui respirent le "vécu".
Je n'ai pas été étonnée de savoir que l'auteure a trois jeunes enfants.
J'ai lu "Mémé dans les orties", "Nos adorables belles-filles",
celui-ci est plus touchant mais tourné vers le côté optimiste de la vie quand même.
Une belle lecture que j'ai achevée au début de la nuit avec beaucoup d'émotion.
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Jean est un petit garçon de 6 ans trinqueballé entre la maladresse de son jeune âge et la chance qui fleurira sur son chemin. C'est au petit bonheur la chance que sa mère Marie, décide de tenter sa chance à Paris et laisse Jean aux bons soins de sa mémé Lucette.
Jean est un petit garçon comme on en connaît plein. Ses rêves sont aussi grands que son jeune âge. Avoir des amis, son matériel scolaire, parvenir à écrire de la main droite alors qu'il est gaucher, puis il rêve beaucoup du retour de sa maman, qu'elle lui écrive des mots tendres. le temps passe, ni les lettres ni sa mère ne viennent à Jean. Il n'est pas malheureux avec Lucette, bien du contraire mais une maman c'est précieux, on en a qu'une.

Aurélie Valognes a eu comme ambition d'écrire à travers ce roman le parcours de son père élevé par sa grand-mère. Elle tente de mettre ici en avant qu'au-delà de l'abandon d'un enfant, se jouent les cartes de la vie. « On joue la partie avec les cartes que l'on a : la famille dans laquelle on a grandi, l'éducation que l'on a reçue, notre âge, le pays dans lequel on naît, l'époque qui dicte ses lois. »

A travers ce roman, on partage une tranche de vie, sans fioriture, avec simplicité. C'est doux comme un bisou dans le cou, c'est parfois triste comme ces bisous qui se perdent dans le vent.
Une jolie lecture qui élargit les coeurs.
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Toujours un "régal" de lire cette auteure : assurément un bon moment et du savoir vivre au sens le plus pur.
Ne pas hésiter à ouvrir ce livre.
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Aurélie Valognes est une conteuse indéniable ; des phrases courtes à la syntaxe jamais alambiquée, un lexique de tous les jours… sont sa marque de fabrique. C'est une écriture qui colle aux faits et aux gestes des protagonistes et qui aime revenir inlassablement sur le passé des personnages et leur permettre de dire tout haut ce qu'ils pensent tout bas.

Jusque-là, rien de désagréable. J'avais d'ailleurs apprécié " La cerise sur le gâteau ", car le sujet (zéro déchet) m'intéressait. Déjà, j'avais relevé qu'elle s'appuyait beaucoup sur les dialogues faisant très souvent intervenir de jeunes enfants. Et je m'étais dit qu'ils devaient être d'un milieu très élevé pour s'exprimer aussi bien ( je m'y connais en niveaux d'expression enfantins !). Cela permettait aussi à l'auteure de jouer à foison sur les malentendus langagiers qui se créaient entre ce que le petiot comprenait, ou voulait dire, et la réalité qui était toute autre.

Dans ce deuxième livre, j'ai retrouvé exactement les mêmes poncifs, sauf que nous sommes cinquante années en arrière et que là je n'y crois plus du tout, car pour moi, la principale difficulté dans cette histoire a été de donner vie en tant que lectrice au personnage principal : ce petit garçon délaissé par sa mère, et qui pense, qui parle comme s'il en avait 4 ou 5 de plus.
Seule Lucette, sa grand-mère est touchante… dans son humanité très grognonne, mais cela n'a pas suffit à donner de la profondeur à l'ensemble, de la tenue à ce récit trop « léger » à mon goût, même si, certes, des évènements dramatiques s'y déroulent.

J'aime les sentiments (toutes espèces confondues) quand ils sont analysés, suggérés, dessinés… avec finesse, intelligence et attention. Je ne comprends d'ailleurs pas très bien pourquoi toute cette déco fleurie sur la couverture (marque de fabrique/marketing d'Aurélie Valognes) a été choisie pour cette histoire somme toute dramatique. Ce ne sont pas les (éternelles) expressions en titre du livre et en tête de tous les chapitres qui m'ont permis de trouver là un quelque intérêt livresque. Les liens familiaux, les tentatives d'émancipation de la femme… tout est effleuré, touché… sans plus.

Deuxième (et dernière) lecture donc d'Aurélie Valognes qui s'avère assez désolante pour moi. Un style trop oralisé saupoudré d'expressions « en veux-tu en voilà !!! » et trop de clichés ont fini par tuer l'intrigue, et mon intérêt.

Lien : http://justelire.fr/au-petit..
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COUP DE COEUR!
C'est toujours avec beaucoup de plaisir que j'ouvre un roman d'Aurélie Valognes , je sais que je vais pouvoir sourire, prendre une grande bouffée d'air frais, d'optimisme, me régaler de mots d'enfants , bref un plaisir "vrai" à l'image de cette auteure que je qualifierai volontiers de feu-follet .
Me voilà donc prête à découvrir en avant-première, grâce aux éditions Mazarine via le site NetGalley Au petit bonheur la chance! le dernier roman d'Aurélie Valognes. Et là ouah !!, un je ne sais quoi à changer , un énorme pas en avant dans l'écriture, dans la narration donnent à ce roman des lettres de noblesse. Est-ce l'histoire de cet enfant qui se retrouve à Granville chez Mémé Lucette, sa grand-mère maternelle, attendant chaque jour un peu moins que Marie ,sa maman, vienne le rechercher et l'emmène avec elle à Paris où elle a posé ses valises? Est-ce une époque que j'ai vécu , le contexte est celui de mon adolescence et de ma jeunesse les années 68,70... Est-ce le regard que je peux porter sur une époque où une femme n'avait pas encore de place à part entière dans une société masculine , à part celui de mère au foyer? Bref je me suis sentie en phase avec Jean Lucette, Lucien le facteur , Anita et ... et j'ai savouré ce roman même si de temps en temps la larme était au coin de l'oeil et le sourire aux lèvres . Bref merci Aurélie Valognes comme Jean me semble t'il vous avez grandie , si votre écriture se veut accessible à tous , il émane de vos propos une "substantifique moelle" qui ne demande qu'à conquérir un lectorat encore plus large. A bientôt.
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Une jolie histoire, qui se passe dans les années 60.
C'est l'histoire :
- De Marie une femme, une mère en quête de liberté, qui décide de vivre son rêve en grand à Paris.
- De Jean, un petit garçon qui se sent délaissé et abandonné par sa mère.
- Et de Lucette, une grand mère stricte mais remplie d'amour pour son petit fils.
J'ai été touché par la belle relation, le fort lien qui relie le petit garçon à sa grand mère. Ainsi que par Marie cette femme victime de son époque.
Ce roman est écrit de manière simple et sensible. Il a su m'émouvoir et me faire sourire à la fois.
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« Alors que Lucette s'éclipse un instant pour se dégourdir les jambes, Jean, de son doigt gauche, écrit « Maman » sur la buée de la vitre, puis, d'un revers de la main, l'efface et trace de son index droit « Ma mère ». C'est à ce moment-là précisément que, pour Jean, Marie, tombée de son piédestal, est devenue sa mère. »

La maman de Jean décide de quitter un mari difficile et de s'installer à Paris pour commencer une nouvelle vie. En attendant, Jean reste chez Mémé Lucette en Normandie. Mais ce qui devait être une situation temporaire durera un certain temps, ce qui aura peu à peu une incidence sur le bonheur du jeune garçon.

Le récit se déroule à la fin des années 60 et s'étale sur plusieurs années. Jean un jeune garçon de 6 ans, en mal d'amour, symbolise naïveté et innocence et se révèle terriblement attachant. En soif de savoir et volubile, il tourmente Mémé Lucette de questions en tout genre. Son côté ingénu et ses mots d'esprit humoristiques nous décrochent bien des sourires au fil des pages…
Sous une apparence stricte, Mémé Lucette nous dévoile son côté attendrissant et ses penchants affectifs au contact de son petit-fils. Un duo fascinant…

Beaucoup de sujets sociaux sont évoqués dans ce roman et surtout la position occupée par la femme au sein de la société : revendication pour sa condition de mère au foyer, son émancipation à intégrer le domaine du travail et l'inégalité des sexes. D'autres difficultés sont soulevées et très peu tolérées, notamment dans le milieu scolaire, telles que les enfants gauchers, la mixité dans les classes et l'orientation injuste dans l'acheminement des études face à des a priori des professeurs…

Une histoire d'abandon d'enfant assez touchante, mais quelques concordances incompréhensibles : le raisonnement d'un enfant de 6 ans un peu trop mature – la résignation subite d'une rancœur amère et tenace supplantée trop vite par le pardon – un aspect de stabilité trop vite enjolivé ! Assez surprenant pour un thème plein de délicatesse…

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Un livre prêté, à la couverture couleur tapisserie des années soixante.
Jean, petit garçon de six ans, abandonné par sa maman aux bons soins de sa grand-mère, tente de se faire une place dans le petit appartement sans commodités de Lucette à Granville. Il ne possède qu'un bout de matelas et une petite valise blanche. Mauvais départ dans la vie.

"Mon style est accessible en hommage à mes parents et grands-parents, qui n'ont pas fait d'études." Et alors, les gens qui n'ont pas fait d'études ne méritent-ils pas un style plus poussé ? Sont-ils forcés de ne lire que des clichés, car incapables de voir au-delà ?

Déçue par ce style fade, naïf, où l'on comble les vides par un brin d'humour qui tombe à plat, tellement on le voit venir. Pas de surprises, peu d'émotions, pas de profondeur. Un petit garçon de six ans qui parle comme un adulte, des clichés sur les années soixante, la Normandie, la vie à Paris, la condition féminine. Une histoire bricolée en recollant des images toutes faites ici ou là. Une histoire pas crédible pour un sou, si je reprends le style d'expressions de chaque titre des chapitres, ponctuant aussi avec lassitude de nombreuses phrases.

"Maman, elle a fait ce qu'elle a pu. Elle a été triste, alors que, moi, finalement, j'ai eu une vie de carte postale !"
Tout se termine bien alors pour le petit garçon abandonné par ses deux parents.
La vie n'est pas faite de noir ou blanc, comme l'écrit l'auteure à la fin du roman, mais il ne faudrait pas nous faire croire non plus qu'elle est rose. Les traumatismes de l'enfance ne se gomment pas ainsi, et ne se racontent pas avec une plume si simpliste. Il y manque les traces de l'incertitude, du déséquilibre, de la perte irrémédiable de repères, de l'isolement, de l'incompréhension, du profond désarroi, des blessures non refermées, du pardon impossible, des bleus de l'enfance. Ces histoires d'enfances cabossées méritent mieux.

Au petit bonheur la chance, les mots ne sont pas toujours au rendez-vous des maux.

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***************Coup de coeur**************

J'ai vraiment adoré cette lecture dont les pages défilent à toute allure, comment ne pas aimé le personnage de Jean qui se trouve du jour au lendemain chez sa grand-mère Lucette pour ce qui doit être l'été 1968 mais cette période va s'avérer plus longue que prévue.

En effet Marie sa mère se rend à Paris afin de trouver un travail et un toit pour Jean et elle mais cela va s'avérer plus difficile que prévue.

Jean va donc devoir cohabiter avec Mémé Lucette à Granville et découvrir la vie au grand air ainsi que le vent de modernité qui souffle à cette époque.

Un récit attachant que l'on sent sincère et une mémé Lucette moins revêche qu'il n'y parait, une époque qui est bien narrée et ou on ne sent aucun jugement porté.

Une très jolie lecture lu rapidement ou l'entraide et les relations intergénérationnelles sont de la partie.

Un récit qui nous rappelle la chance que nous avons en tant que femme de pouvoir faire des choix librement durant notre époque.
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