" Tu sais, ce n'est pas évident pour moi. Quand on est une femme, on nous autorise soit le rôle d'épouse pondeuse, soit celui de femme légère, égoïste. Tout n'est pas blanc ou noir, Jean, jamais. J'espère que tout cela changera. Pour moi, c'est trop tard, mais il y a une chance pour que les choses soient différentes pour ta fille, si tu en as une un jour. Je souhaite qu'elle soit libre. De ses choix, de son corps. Libre de vivre ses rêves. "
La vie, ce n'est pas ce que l'on a vécu, mais ce dont on se souvient.
Gabriel Garcia Marquez
L'acte se fait au pluriel, mais les conséquences sont toujours au singulier. Et au féminin.
À Granville, il y a une entreprise qui fait la fierté de la ville, l’usine Dior. C’est une belle affaire familiale créée par Louis. Elle fabrique de la potasse pour engrais. Son petit-fils ou son petit-neveu, bref un certain Christian, n’a pas voulu la reprendre. D’après les ouï-dire de Lucette, il aurait fondé autre chose. Pas très malin ! La preuve : le stade de foot qu’ils longent, eh bien, il porte le nom de Louis. C’est même écrit en énorme au-dessus de la grille d’entrée : on ne peut pas se tromper !
Par dépit, il se jette sur la collation que sa grand-mère lui a préparée : même ses gâteaux préférés ont un arrière goût de périmé. Ce doit avoir ce goût là, la tristesse.
C'est une histoire de vie, une tranche épaisse et généreuse d'amitié, débordante de crème et de beurre, ou l'amour, celui qui finit mal en général, n'a pas sa place. Entre eux, rien ne finira jamais.
Mais tu ne vas pas te priver d'aimer de peur de devoir souffrir un peu ? Tout ce bonheur ne vaut-il pas un petit pincement au cœur ?
- Mais ça me fait si mal de partir. D'être séparé, encore ! Si tu veux mon avis, je ne suis même pas sûr qu'ils soient plus heureux ici : on serait tellement mieux tous ensemble à Granville.
- On ne choisit pas les surprises de la vie mon petit. On fait avec, et souvent, c'est pour le meilleur.
- C'est ça la foi, Mémé ?
- Non, ça c'est la vie.
Ce roman est dédié aux femmes d'aujourd'hui et de demain, pour qu'elles se rappellent celles d'hier, qui ont été les premières à tracer un nouveau chemin vers la liberté
une vraie famille, c'est aussi quand on se sent à l'aise même sans rien se dire, sans rien faire de particulier. Ensemble, tout simplement.
Lucette n’a pas beaucoup de sous, les repas sont simples, mais riches d’amour. Cela doit être ça « le secret » des recettes de grands-mères.