- Tout va très bien, je te remercie. Alors de quoi t'es-tu débarrassée ? interrogea-t-il, soudain effrayé, en voyant que le sourire béat de son épouse ne s'effaçait pas.
- De tout ! Tous ces vêtements qui me stressaient. Les talons quand j'avais une inspection, les tailleurs quand je surveillais les examens et que j'étais aussi angoissée que les élèves. J'ai passé ma vie à mettre le costume que l'on attendait de moi...
Ma mère m'a dit : "À la retraite, il faut tout réapprendre, désapprendre même", continua Bernard. Et puis j'ai découvert une chose capitale :ce n'est pas que nous apprenons des choses en passant à la retraite, c'est la retraite qui nous apprend des choses sur nous.
Alice était l'exemple qui confirmait la règle selon laquelle lorsque l'on éduque une femme, on inculque des valeurs à toute une famille, alors que lorsqu'on éduque un homme, on inculque des valeurs à une seule personne.
Les enfants sont plus philosophes que nous. Ils trouvent tous seuls les petits plaisirs de la vie. C'est un don que l'on perd en grandissant.
On ne se trompe jamais quand on écoute ses rêves d'enfant.
Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants. Antoine de Saint-Exupéry.
Partir en laissant très peu de choses derrière soi, c'est aussi montrer que l'on fait de la place aux autres.
- Bernard, tu as passé ta vie à courir, à être monomaniaque : avant, tu étais dévoué 100% focalisé autour de ce machin écolo. J’essaie de te suivre, crois-moi, mais j’ai du mal. En fin de compte, après quoi cours-tu ? T’es-tu déjà seulement posé la question ? Moi, je commence à avoir surtout l’impression que tu cherches toujours une excuse pour me fuir, pour être loin de moi. Tu ne m’aimes plus ou quoi ?
La vie est un éternel emmerdement. Avant j'avais un chef, maintenant, j'ai un voisin !
J'ai vu son catalogue : il n'y a que des jouets en plastique. Il n'est pas très écolo, le Père Noel, là-bas, sur sa banguise qui fond...