Né sous une bonne étoile

Aurélie Valognes est entrée dans le paysage littéraire français en 2014 avec son roman "Mémé dans les orties". J'ai résisté avant de la lire, puis un jour, je me suis lancée ! Et là, je dois dire que j'ai succombé aux écrits de mon homonyme. J'adore lire ses romans qui, sous couvert de l'humour, dénoncent des comportements ou nous incitent à réfléchir. J'attendais donc avec impatience "Né sous une bonne étoile", surtout qu'il se passe dans le milieu scolaire. 

Dans ce roman, nous faisons connaissance avec Gustave, un petit garçon sur le point de rentrer en CP. Plein d'appréhension, il veut faire de son mieux pour faire plaisir à sa maman, surtout que sa soeur, Joséphine, est bonne élève et tout semble facile pour elle. Pourtant, l'école ne sera pas une partie de plaisir pour le petit garçon. Comment va-t-il vivre sa scolarité ? Tous les enfants sont-ils "condamnés" à évoluer au sein de l'école avec une étiquette sur leur front ?

Gustave est un petit garçon timide, un brin rêveur, qui dit toujours ce qu'il pense. Ce franc parler peut passer pour de l'insolence alors que Gustave veut juste répondre en tout franchise à ses interlocuteurs. Lent dans son travail, il va vite rencontrer des difficultés en classe et des professeurs qui ne seront pas forcément à son écoute. Rapidement, il est étiqueté "cancre" et cela va le suivre tout au long de son école élémentaire. Arrivé au collège, les choses se corsent mais vont aussi évoluer, dans tous les domaines... C'est un personnage très attachant et il est clairement le gros point positif de ce roman. Sa soeur Joséphine, en revanche, est insupportable. Hautaine, se sentant supérieure, elle va néanmoins évoluer au fil de l'histoire et finir par prendre sa place de grande soeur. Enfin, les parents de Gustave sont présents en toile de fond. D'un côté, il y a un père absent et de l'autre, une maman qui se donne corps et âmes pour aider son petit garçon à réussir. J'ai été touchée par ce personnage pour qui la vie est loin d'être un long fleuve tranquille.

Au cours de cette lecture, je suis passée par plusieurs phases : étonnée, triste, enthousiaste... En bref, j'ai vécu, une nouvelle fois, un tourbillon émotionnel au fil des pages. Pourtant, ce livre a fait saigner mon coeur de maîtresse d'école. J'ai souffert au côté de Gustave en le voyant en difficulté et mis à la marge par certains de ses enseignants. Même si l'autrice en profite pour tacler certaines pratiques d'enseignement, elle nous montre aussi que certains professeurs sont prêts à tout pour aider leurs élèves. Pour ma part, il est inconcevable de laisser des enfants sur le bord de la route. En effet, notre métier consiste à faire évoluer nos élèves, en tenant compte des capacités et aptitudes de chacun et cet aspect du métier est développé, ce qui est appréciable. Néanmoins, par rapport à ses titres précédents, l'autrice joue beaucoup moins la carte de l'humour et je dois dire que j'aurais apprécié une pointe de légèreté par moment...

Pour conclure, j'ai aimé cette nouvelle histoire d'Aurélie Valognes qui nous décrit le quotidien, pas toujours facile, du petit Gustave. Je regrette l'absence de la petite pointe d'humour qui fait, d'habitude, le charme des romans de l'autrice. Néanmoins, ce livre est un beau message d'espoir, qui nous montre que quand on veut quelque chose, on y arrive toujours, à condition de ne pas baisser les bras !
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Aurélie Valognes, encore ? Cette autrice lue par des milliers de personnes qui propose des romans feel good pas forcément très travaillé, mais qui s'ingurgitent comme des fast-food? Des expressions françaises qui servent de titres, de chapitres, de sujets même parfois ? Mouais, loin de ce que j'apprécie, en bref. Et pourtant. Pourtant rien n'a changé, et tout a changé. On y retrouve une écriture simple, des tas de clichés, de mode : l'endométriose, la dyslexie, les enfants HP ou pas tant que ça – et encore, ici on ne cède pas à la facilité en trouvant que le petit hors cadre scolaire est un haut potentiel non détecté. du moins on ne le dit pas, j'avais presque envie de tirer mon chapeau à l'autrice, pour dire où j'en suis rendue -, les pauvres en décalage scolaire, social et culturel, le black agent de sécurité etc. On y retrouve les expressions françaises à chaque chapitre. Et un coulis de bons sentiments par dessus, au cas où ça manque de sucre.

Mais vous savez quoi ? Cette fois-ci ? J'ai aimé. Mais réellement, je l'ai dévoré ce livre, je me suis attachée à ce Gustave, même si, comme souvent dans les livres, les mots et les pensées qu'on lui prêtent à 6 ans sont totalement décalées ( ne me dites pas « oui mais s'il est intelligent c'est normal, les gars, je suis née dans un nid de Haut-potentiel et j'en élève 3 autres, donc si je trouve ça décalé, je vous jure que y'a des risques que ça le soit), même si les clichés sont agaçants, même si, c'est sûr, je n'ai appris aucun mot nouveau ni aucune tournure de phrases, j'ai aimé. Je crois que c'est parce que cette fois-ci, l'autrice a mis un peu d'elle-même au lieu de se contenter de faire du général. Peut-être que cette fois-ci, un peu de sentiment m'ont accrochée bien plus que tout le reste. Peut-être aussi que parfois je m'y suis retrouvée, dans certains de ces traits de personnage. Pas dans Gustave, soyons honnête, moi j'étais une Joséphine, et peut-être même une pire (« Madame Je-Sais-Tout, on m'appelait. Ou le Larousse, aussi. Ca n'a pas trop changé je crois…).

Mais ce qui est certain, c'est que je suis contente d'avoir dépassé mes préjugés de littérature « facile », de livres que je n'aimais pas parce que je n'ai pas aimé les autres. Parce que j'ai passé un bon moment. Je n'irai pas le conseiller aux habitués et exclusifs de la grande littérature, ce qui oublie que parfois, lire sans réfléchir ça peut faire du bien, mais si vous voulez un peu de détente, un peu d'émotion, un peu de retour sur vous, et puis, surtout, si vous aviez aimé les précédents livres d'Aurélie Valognes, allez-y, n'hésitez pas, non seulement il réjouira les fans, mais qui sait, il pourrait même convaincre les plus tièdes comme il m'a conquise moi !
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"Ne laissez jamais personne vous dire que c'est impossible, qu'il ne faut pas rêver, ni espérer, ni viser trop haut, que vous ne valez rien, ou que ce n'est pas pour vous. Vous avez votre place, sur les bancs de l'école et dans la société. Gardez votre curiosité, votre soif d'apprendre, c'est essentiel toute la vie. Et surtout [...] restez vous mêmes. Faites de votre différence une force."

Merci @mazarine_editions et @aurelie_valognes pour la lecture de ce nouveau roman en avant première. On s'attache à Gustave dès la première page et on croit en lui. On termine le livre en étant plein d'espoir. A lire. #nesousunebonneetoile

En tant qu'enseignante, j'ai rencontré des « Gustave », ces élèves qui ne sont pas forcément dans la norme mais qui ont des valeurs profondes qu'il nous appartient de faire éclore.
Souvent, ils ont été catalogués « fainéants », voire « roublards » à la suite d'une remarque décalée, de quelques devoirs où ils n'ont pas pleinement réussi ce qu'on attendait d'eux.
Alors, devant la moquerie, ou même la méchanceté, ils se replient, perdent leurs moyens, s'éteignent et n'aspirent qu'à disparaître. Pour peu qu'on les compare au frère ou à la soeur aîné-e qui « marchaient tellement bien à l'école, au collège, au lycée »… et c'en est fini d'eux…. Ils n'ont plus confiance (ni en eux, ni en personne) et ils n'osent plus… Tétanisés par l'enjeu de la réussite, tout leur semble insurmontable et déjà joué d'avance.
Dans ce roman, seule la Maman de Gustave essaie de le comprendre, de l'aider mais cela lui demande une énergie folle et elle s'épuise. Un jour, c'est la rencontre, un professeur prend Gustave en charge dans le cadre d'un suivi et met en place des solutions pour le soutenir.
Est-ce que ce sera suffisant pour qu'il s'en sorte ?
C'est un livre très agréable à lire, avec quelques portraits un peu caricaturaux (le directeur par exemple), disons qu'il condense tout ce qu'on pourrait trouver dans la profession et qu'il est rare que tout soit concentré dans un même établissement.
J'ai eu beaucoup de plaisir à suivre ce jeune garçon dans son cheminement pour s'épanouir. Aurélie Valognes a une écriture et des propos parfaitement adaptés à ce qu'elle décrit. Ce recueil devrait être disponible dans toutes les salles des profs (et lu) !

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J'ai découvert Aurélie Valognes avec ce livre et je trouve qu'elle écrit divinement bien.
J'ai été émue par ce petit Gaspard qui a de gros soucis à l'école et dont personne ne souhaite comprendre et prendre au sérieux.
J'ai trouvé cela tellement triste et tellement réel, la difficulté que Gaspard a à se faire comprendre, par sa famille mais également par ses enseignants. On le traite de fainéant, rêveur. On pense même à le déscolariser.

Ce livre est très bien écrit et tellement édifiant sur notre système scolaire français, les enfants "différents", qui n'apprennent pas comme les autres sont ridiculisés, mis sur le banc des accusés...

@aurelie_valognes a fait un super travail afin de montrer à tous, qu'il faut savoir entendre, écouter et reconnaitre la souffrance des autres.

Un roman qui parle des enfants en difficultés scolaires, des obstacles sur leur chemin, des adultes et des instituteurs/professeurs qui n'ont pas le temps, ou l'envie de s'arrêter sur chaque cas, etc. Un très beau sujet qui m'a beaucoup touché et m'a rendu triste. Tellement d'enfants ne rentrent pas "dans le moule" et sont abandonnés par le système scolaire... J'espère que cela s'arrangera un jour, même si beaucoup d'efforts ont déjà été fait dans ce sens.
Concernant le roman, j'ai bien aimé mais j'ai eu beaucoup de mal à être vraiment dedans, j'ai mis énormément de temps à le lire... jusqu'à l'arrivée de la personne qui changera la vie de Gustave. J'ai trouvé que le roman est devenu intéressant à ce moment là, parce qu'avant c'était démoralisant de lire toutes ces personnes qui étaient contre ce petit garçon.

Un roman que ma Maman m'a passé, car elle sait que j'apprécie vraiment l'auteure. Et ce fut, une nouvelle fois, une excellente découverte...

L'histoire est celle de Gustave, une petite garçon rêveur qui voudrait rendre fier ses parents, mais qui collectionne plus les convocations chez le directeur. Pourtant, Gustave travaille, mais il n'est pas premier de la classe comme le peut l'être sa grande soeur, Joséphine. Si certains professeurs leur prendront en grippe, d'autres vont tout faire pour l'aider accomplir de grande choses...

Dés les premières pages, j'ai vraiment été plongée dans l'histoire de Gustave, de sa famille, mais surtout de sa vie scolaire. Cette lecture nous montre bien que le système scolaire n'est pas fait pour tout le monde et que malgré cela, les personnes peuvent réussir et accomplir de grande chose.

Puis, la fin nous montre bien cela. Derrière les apparences d'un élève en difficulté peut se cacher quelqu'un qui va tout se donner pour réussir...

Tu l'auras compris, je me suis énormément attachée au personnage de Gustave. Un peu rêveur, un peu bosseur, mais surtout idéaliste, il veut rendre fier sa mère en lui ramenant des bonnes notes. Pourtant, il n'y arrive pas et on le voit en grande détresse. Une professeur va lui venir en aide pour qu'il réussisse mieux, mais cela n'est pas encore assez au goût de certains. Mais Gustave va maintenir le cap pour devenir la personne qu'il veut vraiment. Il nous donne une belle leçon : ce n'est pas parce que l'on ne réussit pas à l'école, que l'on ne peut pas accomplir ses rêves. Tu l'auras compris, j'ai admiré son parcours.

A côté de lui, vont évoluer certains personnages comme ses professeurs, ceux qui le soutiennent et ceux qui, au contraire, l'enfoncent, mais également sa famille avec sa mère qu'il veut rendre si fière, elle qui se bat pour ramener de l'argent à la maison ou encore sa soeur, qui ne souhaite qu'une chose : devenir une personne intelligente et cultivée. Et chacun va apporter une petite pierre à l'édifice de Gustave.

Le style de l'auteure est toujours aussi entraînant et appréciable. Elle nous fait vraiment ressentir ce que vit le personnage principal malgré le point de vue omniscient. Je lirais avec plaisir ses prochains ouvrages.

En général, un roman bien sympathique, qui m'a fait passer un bon moment de lecture en compagnie de Gustave.
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Les cancres ne sont pas toujours ceux que l'on croit. Blasés, laissés pour compte, démotivés, rebelles mais aussi rêveurs se retrouvent sous cette même étiquette. Comme Gustave, le Martin Eden des cités grises que l'on garde des années la tête sous l'eau pour ne pas avoir à s'interroger sur le système dans lequel on veut le caser à tout prix, quitte à le casser. Heureusement, ce système auquel on s'adapte mais qui ne s'adapte pas compte quelques humains au grand coeur, comme cette Bergamote qui devine l'enfant doué derrière l'image d'idiot des bancs de classe qui colle à la peau de Gustave. Les intelligences sont multiples, faudrait voir à ne pas l'oublier. Une jolie bouffée d'optimisme servie par une écriture qui se lit bien.
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Gustave a grandi à l'ombre des tours grises de sa cité délabrée, à l'ombre de sa soeur bonne élève mais méprisante, à l'ombre de sa vie... En échec scolaire dès la maternelle, maladroit, dans la lune, il se sent différent, et responsable de la peine de sa maman, aide-soignante qui, en rentrant exténuée du travail, doit encore monter à pieds les 7 étages quand l'ascenseur est encore en panne, faire tourner la maison sous les critiques et les moqueries de sa fille et de son mari, et s'échiner à faire faire ses devoirs à ce garçon qui ne comprend rien... Passé en 6e malgré le divorce et la volonté de le faire redoubler de ses parents, il quitte son seul ami pour arriver dans un monde hostile et s'enfonce inexorablement... Mais qui est cette Mme Bergamote qui semble s'intéresser à lui ???
Un bel hommage à ceux qui tendent la main, à ceux qui ne lâchent rien, à la résilience, à l'espoir.

C'est le deuxième roman que je lisais de cette autrice, et j'ai choisi de l'écouter au format audiobook.

On suit Gustave, enfant puis adolescent qui vit l'école d'une manière différente et en même temps qui ressemble à celle que vivent beaucoup d'enfants: il est doué pour rêver mais peu pour l'école, et donc il souffre.

Ce livre parle d'enfants en difficultés scolaires, ceux qui ne sont pas soutenus parce qu'ils sont différents, ceux qui sont mis de côté et en lesquels on ne croit pas.

C'est un roman que j'ai trouvé simple, doux mais qui en même temps sait bien se mettre à la place des élèves et leurs difficultés. Il est écrit avec beaucoup de finesse et de justesse. Il faudrait d'ailleurs que tous les enseignant.e.s le lisent.

Madame Bergamotte, qui représente la main tendue vers les élèves, m'a particulièrement plue. J'espère que chacun a/aura la chance de croiser quelqu'un comme elle dans sa scolarité.

Finalement, j'ai éprouvé de l'empathie pour Gustave et j'en garde un bon souvenir, même si je ne peux pas dire que ce roman se soit particulièrement démarqué des autres pour moi. C'était une bonne lecture.
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