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sur 2547 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gustave est un enfant doué pour rêver mais peu doué pour l'école. Déjà dans le ventre de sa mère, on disait de lui qu'il avait les yeux collés au ciel. D'étiquettes en étiquettes, Gustave va enfler et souffrir de ne pas voir ses efforts scolaires récompensés. Surtout à côté de sa soeur aînée Joséphine qui ne récolte que des éloges.

Aurélie Valognes signe ici un roman tendre sur les enfants en difficultés scolaires, ceux qu'on dévalorise, qu'on laisse sur le bas côté, ceux qui ne font pas la fierté des parents. Derrière la honte se cache une terrible souffrance pour ces enfants différents. Celle de ne pas y arriver et de se conformer aux attentes.

L'auteure dresse également un beau portrait de la résilience, cette grande dame qui finit un jour par arriver et transformer la fatalité en une série de possibles.

Simple comme bonjour, les romans d'Aurélie Valognes se dégustent bien au chaud, le nez dans les étoiles et les orteils dans le sable fin. Ce dernier roman fait du bien. Ce n'est bien sûr pas un livre intellectuel rempli de profondeurs existentielles et tortueuses et ma foi, c'est très bien ainsi par les temps qui courent.
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Si Gustave Aubert est le premier dans quelque chose, c'est uniquement à être le premier élève par ordre alphabétique mais cela s'arrête là car pour ce qui est de ses résultats scolaires, pour son instituteur,, c'est cause perdu, et à force de l'entendre, Gustave finit par le croire, ce qui chagrine profondément sa mère Noémie qui est la seule personne à lui venir en aide et à croire en lui? C'est sûr que comparé à sa soeur aînée, Joséphine, qui a toujours eu de grandes facultés en tout et une estime de soi surdimensionnée, Gustave, est loin de faire le poids. A force d'entendre parler de redoublement au cours de son passage à l'école primaire, Gustave s'est persuadé qu'il n'arriverait jamais à rien mais sa mère s'y est toujours opposé. Pour ce qui est du père, l'on ne peut pas dire qu'il fasse grand-chose, étant bien trop souvent aux abonnés absents lorsqu'il s'agit de l'éducation de ses enfants. Il suffit parfois de'une rencontre, d'une seule, pour que les événements basculent, dans un sens comme dans l'autre et cela va être le cas pour Gustave dès son entrée au collège : d'abord avec sa professeure d'histoire-géographie (matière qui le passionne et dans laquelle il ne s'en sort pas si mal que cela) puis grâce à une autre enseignante, Céline Bergamote. Alors que cette dernière n'est pas encore sa professeure de français, elle va décider de prendre Gustave sous son aile et de lui prodiguer régulièrement du soutien scolaire ou encore de l'emmener avec elle dans des associations caritatives dans lesquelles Gustave aura à intervenir directement afin de lui prouver qu'il est tout sauf un "bon à rien".

Un roman léger, extrêmement bien écrit et dans lequel, chacun d'entre nous, qu'il ait été bon ou mauvais élève, ait ou non aimé l'école, pourra se reconnaître. Un texte qui dénonce parfois le système scolaire mais le valorise aussi beaucoup en mettant en avant ses enseignants extraordinaires.

Aurélie Valognes nous plonge une nouvelle fois dans un roman extrêmement riche en émotions et dans lequel confiance en soi, espoir dans le système scolaire et surtout, au sens plus large du terme, espoir en la vie, sont mes mots clés !
A découvrir et à faire découvrir !
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J'aurai énormément de choses à dire sur le dernier roman d'Aurélie Valognes, mais je vais essayer d'être concise. C'est l'histoire d'un petit garçon qui ne colle pas au système scolaire, un enfant qui n'entre pas dans les cases. Alors, on le juge, on le blesse on le tyrannise avec des mots. « Il commençait à en avoir assez des étiquettes qui grattent, des gommettes qui collent et des cases trop étroites dans lesquelles les adultes s'obstinaient à l'enfermer. » Toute sa scolarité sera une lente descente vers les abîmes de la perte de confiance en soi, jusqu'à être persuadé être « encore plus un moins que rien ». Les instituteurs qui jalonnent sa vie durant ses années d'école d'élémentaire sont d'une férocité verbale sans nom, de ces paroles prononcées qui restent gravées à tout jamais. « Je ne vois pas quel avenir pourrait s'ouvrir à lui, à part peut-être “essayeur de matelas” ». Lorsque Gustave arrive en sixième, il rencontre la prof de français qui va changer sa vie : Céline Bergamote. Elle est la seule à croire en lui et à pouvoir lui redonner confiance. Elle est celle qui ouvre le cahier des rêves…

Les romans d'Aurélie Valognes me font toujours du bien et c'est donc avec beaucoup d'impatience que j'ai ouvert celui-ci après une lecture assez anxiogène. En ces temps difficiles où tout le monde est préoccupé, c'était la possibilité d'une île vers laquelle me raccrocher. Les choses ne se sont pas tout à fait passées de cette manière, mais pour que vous puissiez comprendre, il faut que je vous raconte quelques pans de ma vie. Ma fille de 10 ans a toujours aimé à l'école. Elle a passé six ans dans le système scolaire américain, elle y a même appris à lire. Elle a appris la confiance en soi en présentant dès le plus jeune âge des exposés à ses camarades. Elle a bénéficié de cette approche bienveillante où les points forts sont toujours mis en avant et les faiblesses présentées positivement. Son entrée en CM1 à l'école française a considérablement changé la donne. Pour qu'elle puisse continuer à garder son anglais, nous avons jugé que l'école internationale (privée) était la meilleure solution : les bonnes notes en anglais devaient contrebalancer les mauvaises en français, car il lui fallait rattraper 3 années d'apprentissage de la langue. Les cours de français sont rapidement devenus un cauchemar… Les maux de ventre ont augmenté, le stress a explosé même lorsqu'il fallait faire les devoirs à la maison, certaines fois nous nous sommes retrouvées devant l'école sans pouvoir y entrer, devant faire demi-tour pour rentrer à la maison. Et puis sont apparues les crises d'eczéma géantes, sur les bras, puis sur tout le torse. Ma fille me dit que sa maîtresse ne l'aime pas, qu'elle se sent nulle parce qu'elle fait des fautes en lisant, parce qu'elle ne comprend pas les leçons, parce qu'elle ne comprend pas à quoi ça sert d'apprendre ce qu'est un nom noyau dans un groupe nominal. Elle ne comprend pas pourquoi sa maîtresse crie, pourquoi elle dit « vous vous foutez du monde » vingt fois par heure. Elle a l'impression de n'être rien ni personne, car en février sa maîtresse ne savait toujours pas écrire son prénom sans faire de faute.

Autant vous dire que les anecdotes de la scolarité du petit Gustave m'ont émue aux larmes et franchement, si mon coeur s'est serré de nombreuses fois, mon corps ressentait de réelles douleurs physiques. « Il découvrait que l'école n'était pas seulement un lieu où l'on apprenait, mais où, parfois aussi, l'on souffrait. » Aurélie Valognes décrit à la perfection ce que peut être un système scolaire qui ne sait/veut pas s'adapter à l'enfant différent, encore plus lorsque les enseignants avaient précédemment dans leurs classes un membre brillant de la même fratrie. Comparaison inévitable, rabâchage en règle, « tous s'accordaient à dire qu'il n'était pas au niveau de sa soeur. » Les vexations quotidiennes subies par Gustave ne se limitent pas à la sphère scolaire : elles le poursuivent bien au-delà, jusque dans son amour propre et dans son être en devenir. « En dix minutes de cours, il pouvait démoraliser un enfant pour une vie entière, l'enfermer dans une case de plus. Pour toujours. », tant et si bien que Gustave finit par croire, au plus profond de lui-même qu'il ne vaut rien. « Même dans son imaginaire le plus intime, Gustave ne s'autorisait à rêver qu'en minuscule. » Sa détresse est tue, accentuée par cette volonté qu'ont tous les enfants de ne pas décevoir leurs parents. Il faut dire que Gustave vient d'un milieu modeste, que ses parents triment, et que sa grande soeur est brillante, car elle seule pense savoir que pour sortir de ce milieu dont elle a honte, il va falloir bosser, mettre les bouchées doubles pour ne pas donner raison au mantra du grand-père « L'école, thèse, antithèse, foutaise ».

Arrive alors Madame Bergamote, une enseignante pas comme les autres, une Marianne de l'espoir. Si les méthodes qu'elle met en place pour sortir Gustave du gouffre ne sont pas déchiffrables au premier abord, Gustave est à nouveau autorisé à rêver, il cesse de « passer son temps dans la salle d'attente de sa vie », il en devient l'acteur. Sa confiance en soi renaît, son envie d'entreprendre aussi. Aurélie Valognes exprime très bien comment son propre salut arrive par l'entraide, l'altruisme, la synergie collective, la main forte tendue aux autres. Gustave peut enfin imaginer « toucher le ciel ».

À ceux qui disent, les personnages sont caricaturaux, je dis que vous avez de la chance de ne pas les avoir connus. À ceux qui ont perçu une bonne dose d'humour dans ces lignes, je dis que je n'ai pas ri, que j'ai plutôt eu tendance à avoir envie de pleurer. Ce roman sonne extrêmement juste par rapport à MA propre expérience avec l'éducation nationale, en tant que mère d'abord, mais aussi en tant qu'élève. Oui, j'ai connu une maîtresse qui sautait sur les bureaux avec sa baguette quand on donnait une mauvaise réponse, et un prof de maths aux yeux bleus translucides qui nous blessait par son silence et son mépris… Mais j'ai eu aussi cette merveilleuse prof de français que je n'oublierai jamais qui m'a transmis un amour immodéré pour les livres, la lecture et l'amour de la langue. Écrire sur un bulletin « Veut, mais ne peut pas » est une arme de destruction massive, et il faut des années pour s'en relever. Si Aurélie Valognes m'a réchauffée le coeur dans la seconde partie de son livre que certains peuvent trouver cousue de fil blanc, ou même niaise, j'ai la certitude qu'il y a des profs qui aiment passionnément leur métier (oui, j'en connais), qui ne respirent que pour transmettre, qui pèsent leurs mots, qui cajolent, qui consolent, et qui aiment vraiment leurs élèves. Je dédie cette chronique à ceux-là, ceux qui encouragent la création du cahier des rêves et incitent à répéter cette vérité : « Quand je serai grand, je serai heureux », car « Ne plus avoir d'espoir, c'était ça le véritable échec. »

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Gustave entre au CP la peur au ventre : d'un naturel rêveur, il n'a pas les meilleurs armes pour réussir à l'école. D'ailleurs on ne cessera de le lui répéter : "il n'est pas fait pour l'école"... Entre une mère qui le sur-protège et à qui il ne veut pas faire de peine, un père indifférent et finalement totalement absent, une soeur élève brillante mais qui ne pense qu'à sa réussite et une éducation nationale qui n'est pas faite pour lui, Gustave va lui-même creuser le trou qui l'entraîne dans l'abîme. Parce qu'elle croit en lui, sa mère parvient à éviter le redoublement en CM2 et obtient le passage au collège. Préparé par sa soeur pendant les vacances, Gustave y réussit des débuts poussifs qui ne réussissent pas à sauver son année. le couperet tombe : réorientation vers une filière réservée aux cancres ! Ce jour-là, tout basculera ! Mais n'attendez pas que je vous dise comment...

Aurélie Valognes nous raconte l'histoire d'un gamin qui pourrait être son frère, mon petit-fils (par l'âge) ou mon beau-fils (qui aurait pu s'appeler Gustave, mais à l'entrée au lycée), un de ces gamins pour qui l'école n'est pas faite.
La première partie du roman ressemble à une tragi-comédie à la Molière : entre les naïfs, les cyniques, les sûr-d'eux et les absents, Gustave s'enfonce. Les lueurs d'espoir s'éteignent trop vite !
La seconde partie insuffle un vent nouveau : façon tragédie shakespearienne ou pièce de boulevard à happy end ? Il vous faudra lire le livre pour le découvrir...
C'est un roman sans prétention, encore que..., mais qui véhicule quand même un message fort, sur les différentes formes d'éducation.
C'est une écriture simple, facile à lire, mais fraîche, drôle, émouvante.
C'est le premier livre d'Aurélie Valognes que je lis, et si elle n'avait pas côtoyé mon fils sur les bancs du lycée, je n'aurais peut-être jamais demandé à Babelio de participer à une rencontre avec l'auteure, et je ne l'aurais peut-être jamais lue... Encore une affaire de bonne étoile !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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A tous les « cancres », ou plus exactement à ceux à qui on répète ou plutôt serine « il ne fera rien dans la vie ; son cas est désespéré ; il n'a pas inventé le fil à coupé le beurre… », alors donnez-lui ce livre à lire.

Je suis certaine que cela leur sera salvateur.

« Le premier de la classe ignore le plaisir que prend le cancre à regarder par la fenêtre.
Robert Doisneau

Ce que l'on te reproche, cultive-le.
Jean Cocteau »

Ce livre est dédié  « À tous les élèves, d'hier et d'aujourd'hui,
À tous les enseignants qui ont marqué leur vie à jamais. »
Aurélie Valogne

Gustave n'a jamais trouvé sa place au sein de l'école, et ce, dès la première année… Sa mère est désespérée. Seule, sa soeur pense qu'il est plus intelligent que la moyenne, mais personne ne veut le voir. D'autant plus, qu'elle, elle a toujours ramené des bonnes notes.

Gustave a eu de la chance de tomber sur une prof, Melle Bergamote, qui a su voir le potentiel en lui et à lui redonner confiance, après des années de galères. Pourtant tout était contre eux, même le Directeur… Cela suffira-t-il ? La confiance est bien difficile à acquérir et le manque de confiance engendre bien des dégâts surtout chez les jeunes esprits en devenir.

Un livre fait pour amener les enfants décrocheurs, justement à s'accrocher, bien sûr avec l'aide d'enseignants ou de personnes animées par l'espoir en chacun des enfants qui passent dans leur mains, détecter le potentiel chez les enfants et qui ne lâchent rien.

Pour rabibocher les décrocheurs avec le monde éducatif.
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Je suis les romans d'Aurélie Valognes comme une bonne "copine".
Mais, certains me plaisent plus que d'autres : je pense spécialement à "Au petit bonheur la chance !" mais l'histoire de "Né sous une bonne étoile" m'a aussi beaucoup touché.

C'est l'histoire de Gustave.
Gustave est un petit garçon rêveur. Il veut faire plaisir autour de lui et est d'accord avec tout le monde, surtout ses parents. Il aime beaucoup regarder le ciel et voudrait voler comme les oiseaux. Mais voilà, depuis sa rentrée au CP, il a une boule au ventre. L'école, ce n'est pas pour lui. L'orthographe, la grammaire, les problèmes, les calculs... il n'y arrive pas. Et c'est sans compter sur l'intelligence de sa soeur Joséphine qui le rabaisse et ses profs qui ne voient en lui qu'un moins que rien...
Seulement il va y avoir une rencontre qui va tout changer pour Gustave.

"Né sous une bonne étoile" aborde donc l'échec scolaire mais aussi la confiance en soi, la différence et bien d'autres choses encore. C'est un roman qui parlera encore à beaucoup de personnes. Bien sûr le style de l'auteure est simple mais ce n'est pas grave car c'est rempli d'humour et d'émotion ! C'est un petit bonbon, qui s'apprécie comme une bonne douceur.

À conseiller autour de soi et même aux plus jeunes !
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Chère Aurélie,
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Je te dois tes excuses…Concernant tes romans, même si j'en avais déjà lu un ou deux, je gardais à leur sujet, des idées préconçues…une facilité dans le jugement que je refuse pourtant, mais ultime travers de la lectrice aguerrie et bien trop sûre d'elle, la sensation de connaître avant de l'avoir lu le potentiel d'un livre ou même sa capacité à me convenir. Heureusement, une amie a acheté ta dernière parution, et à la faveur de ce dernier long week end de Mai, je me suis dit que pourquoi pas, un peu de lecture légère et simple ne serait pas pour me déplaire…Là encore, j'avoue une mauvaise interprétation de ma part…
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Parce que dans l'histoire de Gustave, rien n'est simple, rien n'est léger tant le sujet traité est tout sauf abordé avec superficialité. Bien au contraire, tu décortiques avec pertinence la spirale qui amène un élève dans la zone des échecs scolaires. Tout le mécanisme, les étapes, ce sont celles que l'on découvre à chaque fois que l'on reconstitue le parcours de celui ou celle qui ne croit plus en ses capacités…Ce phénomène pour l'avoir constaté souvent, est un long travail de mésestime de soi, une succession de petites phrases qui les unes après les autres s'insinuent dans l'esprit de ceux qui les reçoivent jusqu'à devenir leur réalité.
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Ton récit, tout en émotion, décrit avec finesse et subtilité la vie de cette famille affectée par la scolarité de Gustave. D'une écriture fluide, bienveillante, tu dépeins ce quotidien plombé par la pression scolaire, tu apportes avec les rêveries de Gustave des parenthèses tendres et poétiques, quelques petites notes d'humour bienvenues qui allègent l'ensemble. L'esprit Feel Good de ton roman permet de finir sur une note positive, car il est bon d'espérer et de se dire que chacun peut bouleverser une dynamique négative.
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Alors voilà, je voulais faire mon mea culpa et te dire que j'avais beaucoup apprécié cette lecture, et que la meilleure façon pour évaluer un roman, c'est de le lire avant tout.
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J'ai des écrivains fétiches parmi les auteurs classique, mais aussi des coups de coeurs pour les contemporains, et Aurélie Valognes en fait partie.

"Quel que soit votre rêve visez plus haut" !

Oui ! j'ai fondu, devant ce petit Gustave, "Gus Gus" petit surnom que lui donne sa mère et sa soeur.

Un petit garçon d'une grande sensibilité, il aime faire plaisir à sa mère et la voir sourire.
Hélas ! tout se complique pour sa rentrée au CP.

Comment faire sourire sa maman, quand le professeur le prend tout de suite en grippe ?

Comment faire plaisir à sa maman alors que les convocations tombent les unes après les autres ?

Comment lui faire plaisir alors que le professeur, lui répète que son petit bonhomme n'est qu'un bon à rien ?

Gus Gus, trouve ça tellement injuste, il essaie pourtant, il fait des efforts, mais ces professeurs ne veulent rient savoir, ils se sont déjà fait un idée et ne cherche en aucun cas à l'aider.

Gustave arrive tant bien que mal au collège, et là même punition, même peine...
Sauf que Gustave est un passionné d'histoire et sa prof le remarque, elle est amie avec Mle Bergamote, prof de français mais aussi référente du décrochage scolaire.

Celle ci va faire des pieds et des mains pour prendre Gustave sous son aile....

A mon sens, il en faudrait beaucoup plus de Mle Bergamote, pour aider tout ses jeunes en difficulté. Elle s'investit dans ses cours, et sait comment les intéresser et les faire participer...

Un thème très important à mes yeux, celui de professeur....

"Il commençait à en avoir assez des étiquettes qui grattent, des gommettes qui collent et des cases trop étroites dans lesquelles les adultes s'obstinaient à l'enfermer"


"Alors, ne laissez jamais personne vous dire que c'est impossible, qu'il ne faut pas rêver, ni espérer, ni viser trop haut, que vous"

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Ma première découverte d'Aurélie Valognes n'avait pas été une réussite. J'avais lu En voiture Simone l'hiver dernier et l'avait trouvé lourd, tant au niveau de l'écriture, que de l'humour ou de la construction des personnages. Je l'avais lu très vite, mais en était ressortie profondément agaçée.

Mais je n'aime pas me faire un avis sur un seul roman, j'essaie toujours de laisser une seconde chance à un auteur. J'ai donc choisi un roman dont le résumé me paraissait suffisamment différent du précédent (car j'ai l'impression que ces romans-réunions de famille sont quelque chose d'assez fréquent chez Aurélie Valognes mais je pense que ce n'est pas fait pour moi).

J'hésitais avec Au petit bonheur la chance, mais finalement, de part mon métier, le thème de Né sous la bonne étoile m'attirait d'avantage. Et je suis bien heureuse de ce choix.
Gustave est un enfant rêveur, et il apparaît vite qu'il n'est pas fait pour l'école. Il aimerait réussir, ramener des bonnes notes à sa mère, mais malgré son travail acharné et toute la pression qu'il se met, il n'aboutit jamais qu'à des échecs supplémentaires.

J'ai été agréablement surprise d'apprécier autant ma lecture. Si le style ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, j'ai été touchée par les personnages, en particulier Gustave, cet enfant constamment dans la lune, mais aussi Noémie, sa mère qui fait tout son possible mais vit si mal cet échec scolaire, et Joséphine, sa soeur si douée pour les études et si peu pour les relations humaines.

A titre personnel, dans cette histoire, j'ai été franchement révoltée par l'attitude de certains professeurs. Je ne mets pas ma profession sur un piédestal, je suis consciente que certains professeurs ne sont tout simplement pas là pour les bonnes raisons, quand d'autres sont malheureusement broyés par le système et perdent peu à peu la motivation et l'ambition de leurs débuts. Mais je ne peux pas croire qu'un enfant puisse rencontrer uniquement des professeurs de ce type pendant toute sa scolarité primaire. Je sais qu'il s'agit d'un roman, qu'il faut amplifier le négatif pour mieux faire ressortir le positif, ce professeur qui va voir ce que les autres n'ont pas vu, et donner à cet enfant ce qu'il avait perdu : l'espoir et la confiance en soi.

Malgré tout cette superposition de négatif a parfois été un peu difficile à lire pour moi. Certes, l'école française n'est pas faite pour tous, elle fait beaucoup de mal à certains enfants qui n'arrivent pas à entrer « dans le moule », mais je pense à titre personnel qu'il s'agit plus de l'institution que des personnels. Je veux croire qu'une majorité de professeurs sont encore là car ils espèrent pouvoir aider les enfants à se construire.
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Dans ce livre, on suit Gustave qui entre en CP. Sa grande soeur adore l'école mais lui, ce n'est pas trop son truc. Il fait des efforts mais ce n'est jamais assez bien pour son maître. Il continue ainsi sa scolarité en étant la déception de ses parents et en subissant les humiliations de ses instituteurs jusqu'à ce que…

On vit avec ce petit Gustave, il est très attachant et fait tellement mal au coeur. Il tient bon malgré tout mais que d'injustices. Il en fait une force mais ce n'est pas une raison pour traverser tout ça.

Je dois avouer que je craignais un peu l'histoire, les messages passés. Ce n'est pas un sujet évident et qui peut vite se transformer en polémiques. Mais c'est vraiment juste, sans jugement. L'écriture est parfaite.

Ce livre remue. C'est un sujet sensible chez moi. Mais on est tous forcément concernés que ce soit par son propre parcours scolaire ou par celui de nos enfants. On est tous différents, on a tous eu des instituteurs ou professeurs qui nous ont marqués en bien ou en moins bien.

J'ai, pour ma part, beaucoup pensé à un maître qui a su, enfin, « s'occuper de mon cas » et m'a permis de m'épanouir dans ma scolarité. En tant que maman, il est difficile de voir que certaines paroles dures d'une maîtresse à la sortie de l'école marquent encore ma grande beaucoup d'années après, convaincue d'être nulle en maths malgré des notes quasiment parfaites. Cela nous a amenés à faire d'autres choix pour son frère et sa soeur, qui ne sont pas sans conséquence au quotidien mais que nous ne regrettons absolument pas.
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