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Assurément l'un des plus aboutis des romans de van Gulik.
Le royaume des califes arabes à l'ouest et l'immense empire T'ang à l'est sont deux cultures qui s'ignorent. Canton, où se rencontrent de hardis marins, est un centre commercial pour ces deux géants. Là, se trouvent aussi les Tankas ou peuples des bateaux, une minorité qui survit à la marge.
A Canton, le contexte est tendu comme le fil à linge portant des couvertures oubliées sous une pluie délicate mais pesante.
La méfiance, quand ce n'est pas le racisme, anime bien des propos. Les Tankas concentrent toutes ces animosités, ils n'ont même pas le droit de poser pied à terre. Ces parias, condamnés à vivre dans l'illégalité, se voient attribuer les basses oeuvres comme il convient au genre du roman policier.
Pour couronner cet ensemble, au sommet de l'état, l'Empereur se meurt et les machinations vont bon train pour lui trouver un successeur. Tous les moyens sont bons pour imposer tel ou tel. La disparition d'un faiseur de roi pourrait avoir été organisée à Canton.
A la fois roman d'espionnage et enquête policière, avec l'érotisme et la cruauté de rigueur, où s'ajoute l'émotion de la dernière enquête du Juge Ti, qui tombe son masque d'impassibilité quand ses meilleurs amis s'en vont.

Canton, au VIIème siècle de notre ère, est le centre du monde et devient un véritable personnage du roman. Normal.
Canton a l'argent, on a presque tout.
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Revoilà le juge Ti et ses deux acolytes dans une ville de Canton où il est en mission secrète pour découvrir ce qui est arrivé à un jeune censeur disparu.

Nous découvrons cette ville et ses différents habitants, notamment ceux qui ne sont pas chinois.

Une intrigue intéressante, mais je me suis parfois trompée dans les noms.

Ce qui m'a le plus plu c'est de savoir que nous sommes au Moyen-Age, pourtant la manière dont l'administration fonctionne et les us et coutumes ne nous indiquent vraiment pas que c'est aussi loin dans le temps.

Un livre plaisant.
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Chine, année 680. le juge Ti séjourne officiellement à Canton pour prendre connaissance des voies commerciales particulières de cette ville portuaire. Officieusement, il enquête aidé de ses deux fidèles lieutenants sur la disparition du censeur Liou, réputé incorruptible qui a été vu récemment dans la ville alors qu'il ne devait pas y revenir après y avoir réaliser son contrôle. le censeur a t-il découvert une irrégularité ? a-t-il voulu revenir de façon anonyme et est-il tombé dans un piège ? c'est ce que le juge Ti veut découvrir mais il lui faut déjouer les diverses tentatives de meurtre qui ne manquent pas de se produire dans son cercle de proches.
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Ce roman est la 13ème aventure du juge Ti, personnage récurrent de l'oeuvre de l'auteur dont la Chine est la spécialité. Il s'agit d'une relecture pour ma part, ma première date de 1998 et j'en avais gardé un excellent souvenir. Cette fois, déception, je n'ai pas été convaincue par les intrigues emmêlées entre passion amoureuse, empoisonnement, revanche etc... malgré les louanges que je peux lire un peu partout sur ce roman je trouve que les personnages ne sont pas attachants. J'avais l'impression de voir des marionnettes agitées sans parvenir à leur mettre un visage et une personnalité.

Les chapitres sont bien menés et courts, il y a en fait 3 intrigues liées les unes aux autres : la disparition du censeur fait mener l'enquête parmi la communauté arabe, les deux assistants du juge tombent dans un piège et manquent de peu de se faire assassiner. Beaucoup de morts (les malfrats ne sont pas doués : ils se trompent de cibles !) et un final grand-guignolesque.
J'ai cependant apprécié toute la partie sur la société, les coutumes, les trafics à cette époque.
En résumé, une relecture ratée pour moi qui me réjouissait de partir en Chine à une époque ancienne.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Quelle tristesse de se dire que ce roman est le dernier de la série de van Gulik mettant en scène le juge Ti. Je l'ai donc lu le coeur serré.

Cette histoire-ci nous emmène à Canton, qui est une ville existant réellement (comme dans le roman précédent "Le motif du saule"). Notre juge Ti est président de la cour métropolitaine de justice et assume également les fonctions de conseiller d'état depuis deux ans.

Nous y découvrons une ville cosmopolite et commerçante dans laquelle nous cotoyons des Chinois, mais aussi des Arabes, des Persans et des Tankas. La situation est três complexe et il peut y avoir du racisme, des inimitiés, des incompréhensions et des aprioris.

Outre ce contexte on ne peut plus intéressant, l'enquête en elle-même est elle aussi non dénuée d'intérêt. Nous touchons ici à des complots dans les plus hautes sphères, à la complexité des relations avec l'Etranger, au commerce, mais aussi aux luttes de pouvoir (époque de Wu Zetian).

Ce roman, comme le précédent, est beaucoup plus sombre. le juge Ti y apparait fatigué et vieilli, en proie aux doutes. Et cette fin... une fois encore je ne m'attendais pas à cela.

Van Gulik fait une belle part dans son roman à l'amitie ainsi qu'à la loyauté qui sont des valeurs extrêmement précieuses et qui ont permis au juge Ti d'affronter les épreuves et d'avancer.

J'ai pris un très grand plaisir à lire toutes ces aventures narrées avec beaucoup de talent par Van Gulik, grand connaisseur de la Chine. Je quitte donc à regret cet univers qui m'a transporté pendant plusieurs semaines.
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Le Juge Ti est au sommet de sa carrière , doyen des magistrats de Chine, il habite à Pékin. Cela ne l'empêche pas d'enquêter sur le terrain et sous déguisement . Dans ce volume , il se rend à Canton place commerciale importante pour élucider la disparition d'un haut personnage. Et également (triade habituelle) l'affaire de la danseuse smaragdine le mystère des amants discrets. On découvre dans cette ultime enquête publiée (entre autres) l'élevage des grillons et la présence d'une colonie arabe à Canton.
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La capitale de l'Empire est ravagée par une épidémie de peste. Ti, nouveau Gouverneur de la Cour Métropolitaine de Justice, doit résoudre une intrigue impliquant les grandes familles aristocratiques. Un récit sombre et mené de main de maître.
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Je découvre la série des enquêtes du juge Li en commençant par le dernier roman, mais qu'importe pour la compréhension de l'ensemble, je suis invitée à découvrir l'oeuvre complète.

Sherlock Holmes de la Chine du premier millénaire, le juge Li finit par trouver du sens à une cascade d'événements que, malgré ma familiarité aux polars, je n'ai pas su démêler.

Il y a une toute petite touche d'esprit bien pensant, les pauvres aveugles finissent par hériter d'une belle fortune et les méchants meurent d'eux-mêmes, mais les personnages sont attachants.
Donc je recommande!
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Je conseille absolument cet ouvrage, et les autres enquêtes du Juge Ti, à tous !
Ce sont des ouvrages passionnants : l'enquête accroche le lecteur et le décors est absolument dépaysant ! On se retrouve plongé en plein coeur du Moyen-Âge chinois, à l'époque T'ang, avec un détective aussi perspicace que Sherlock Holmes...
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Meurtre à Canton nous entraîne dans la derniere enquête du juge Ti, fonctionnaire de la dynastie T'ang. l'egnigme se déroule en 677, le juge Ti est alors président de la Cour Métropolitaine de Justice. Il est en déplacement à Canton avec TSIAO Taï, colonel de la Garde Iméprial et lieutenant du juge Ti et TAO Gan, premier secrétaire de la cour Métropolitaine de Justice et lieutenant du juge Ti pour un motif gardé secret. Entre complot, meurtre, manipulation et rencontre, le juge Ti et ses lieutenants devront découvrir les mystères de la cité arabe de Canton. Vous découvrirez en le lisant maints aspects de la vie sociale en Chine ancienne.

L'auteur, Robert van Gulik (1910 - 1967) a étudié le droit et la politique, il entre ensuite aux Affaires étrangères. Il s'initie à la poésie et à la calligraphie chinoises, au tibétain et au sanscrit, à la philosophie boudhiste. C'est en 1948 au japon qu'il traduit un roman policier chinois, le Dee Gong An ou Affaires résolues par le juge Ti. En s'inspirant de vieux récit chinois, il écrit alors dix-septs récits policiers fictifs.

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Dernier roman de la série, cet opus est beaucoup plus grave et sombre que les précédents volumes mais se termine quand même sur une note joyeuse. Doté d'une intrigue impeccablement construite, ce roman nous entraîne dans le sillage de la communauté arabe de Chine.
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