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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Publié en 1977, Histoire sans héros est une bande dessinée qui reste d'actualité plus de quarante ans après sa publication. Bien plus que ce que le résumé peut le laisser supposer (des survivants d'un crash aérien qui tentent de survivre dans la forêt vierge), cet album est une véritable expérience.

Jean van Hamme nous livre ici une histoire particulière, sans temps mort ni introduction. L'histoire débute peu de temps après le crash qui est résumé par un télégraphe inséré dans une planche qui place le contexte. Nous voilà directement dans le bain. Après une rapide présentation des personnages, l'intrigue poursuit son chemin.

Bien évidemment, les personnages vont tenter de s'en sortir du mieux qu'ils peuvent et, forcément, les choses vont s'envenimer et laisser la place aux tensions et réactions propres à chacun. Assez étrangement, les comportements extrêmes ne concernent que quelques personnages qu'il s'agisse du positif (le courage et les tentatives désespérées) ou négatives (le pétage de plomb en règle et les colères). D'ailleurs, à chaque fois qu'il y a du positif c'est pour mieux cacher un sentiment ou un comportement qui l'est moins.

Lu aujourd'hui, cette histoire fera immanquablement penser à d'autres productions qui traitent du même thème (cinéma, séries, romans). le dénouement reste d'ailleurs cinématographique et sa mise en oeuvre n'a rien à envier aux productions étasuniennes. Tout cela reste néanmoins très plaisant.

Le dessinateur, Dany, a voulu se lancer avec cette bande dessinée dans le style réaliste. le pari est réussi. le style porte toutefois la marque de l'époque : les couleurs notamment sont assez criardes et le traitement de certaines scènes d'action est assez typé. Certains traits sont un peu flous, notamment les visages des personnages, mais cela ne perturbe pas la lecture.

Histoire sans héros est donc un grand classique que l'on prendra plaisir à lire et à relire et qui marque l'esprit. Les phobiques éviteront toutefois de monter dans l'avion après cette lecture.
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Histoire sans héros, paru initialement en 1977 nous raconte la lutte pour la survie d'un petit groupe de rescapés d'un crash aérien, perdus en pleine jungle amazonienne.
A cette époque le sujet est encore dans toutes les têtes, si l'on pense au crash bien réel d'un avion en 1972, dans lequel les joueurs d'une équipe de rugby n'avait dû sa survie qu'au fait de manger leurs camarades qui n'avait pas survécu.
Ici, pas de nécrophagie, mais l'isolement, les moustiques, le rationnement, les pumas qui rodent et attaquent mettent les nerfs à rude épreuve, et révèlent la part d'ombre, voire de cruauté, la lâcheté et la mesquinerie de certains, ou au contraire, un courage que personne n'aurait pu soupçonner, et surtout pas l'intéressé d'un autre.Surtout lorsque parmi ces antihéros se trouve un général corrompu venu d'une obscure dictature sud-américaine, à la gâchette facile, et qui fait tout pour continuer à se la couler douce.
C'est grâce indirectement à Jules Verne et à un gamin qui a sauvé " 5 semaines en ballon" que les naufragés vont échafauder un plan de la dernière chance: construire un ballon et s'enfuir par la voie des airs. Tout plutôt que crever de faim et de soif en pleine jungle.
Même s'il n'y a pas officiellement de héros, certains ressortent plus que d'autres: l'acteur en fin de carrière, la prof de math, l'homme d'affaire chinois, le général, le gamin, l'hôtesse de l'air ( ils ont des noms, mais ça n'a aucune importance), surtout dans la postface qui apporte un autre point de vue sur cette histoire. Une postface signée... Largo Winch, oui, le héros récurrent de van Hamme et Philippe Francq. J'aime beaucoup cette idée, ce croisement entre une histoire indépendante et une série d'un même auteur.
Vingt ans après, paru lui en 1997, soit donc, 20 ans après revient à son tour sur ces événements.
C'est d'ailleurs impressionnant de voir l'évolution du dessin de Dany entre les deux!
Les quelques survivants du crash qui avaient réussi à fuir n'ont pas forcément réussi à oublier. Certains s'en sortent bien: le gamin devenu PDG, l'homme d'affaire chinois devenu représentant de son pays à l'ONU, d'autres ont sombré, dans la dépression ou la drogue. Ou on choisi un autre chemin en s'engageant dans la religion.
On commence par un prologue qui se passe juste quelques mois après Histoire sans héros, ou Maria, la prof de Math et Bob l'aventurier, repartent pour tenter en vain de localiser le dernier survivant qui s'est sacrifié pour permettre aux autres de s'enfuir et est resté dans jungle.
Vingt ans après, et à des kilomètres de là, à Israël, un événement qu n'a a priori rien à voir va les forcer à faire face à leurs souvenirs traumatisants: une vieille dame qui a survécu au camp de Treblinka vient de reconnaître formellement son tortionnaire sous le déguisement bien sous tous rapport du représentant canadien , d'origine allemande, de l'organisation mondiale de la paix. Problème les documents qui auraient permis de l'identifier formellement on disparu, sauf.. une copie microfilmé que transportait l'un des passagers lors du crash.
Les services secrets vont donc les traquer pour essayer de retrouver dans l'immensité de la jungle l'épave de l'avion.
Sauf que.. L'ancien nazi qui s'est refait une virginité politique est toujours en contact avec une organisation néonazie qui a tout intérêt à faire échouer ces recherches.
Je dois dire que j'ai BEAUCOUP moins aimé cette suite. le premier tome ne partait pas du tout dans ce sens, la seule note politique était donnée par le général, et la seule évocation d'espionnage tournait autour de lui. Et encore l'espion identifié comme tel dans le 1° tome et celui identifié comme tel dans la suite, sont 2 personnes différentes. A croire que cet avion contenait un certain nombre de gens qui avaient des choses à se reprocher!
Là , il y a trop de choses: le complot, les anciens nazis, les néonazis, les cartels de la drogue, le scénario va a toute allure, se balade d'un bordel de Thaïlande à un village de femmes girafes, avant d'aller à Panama city, puis dans une léproserie au bord de l'Amazone, jusque dans un village indigène du fin fond de la jungle..
Ca fait trop. déjà que je ne suis pas franchement fan de tout ce qui touche à l'espionnage...Donc malgré le dessin plus abouti que ce soit au niveau des personnages ou des décors, j'ai eu du mal à accrocher.
Je note juste la phrase de Laurent dans la seconde partie, qui me plaît bien car j'adore les méta-références: " pour moi c'est comme si je relisais une vieille bande dessinée un peu oubliée". Je note aussi la référence à Jules Verne d'un côté.. et à Alexandre Dumas de l'autre.
Pour moi, c'est cet excès d'ambition qui est un peu dommage: les thèmes abordés dans le tome 2 n'étaient absolument pas en germe dans le tome 1, qui de fait est resté un one-shot pendant 20 ans. Donc je trouve la suite un peu tirée par les cheveux question scénario, trop pleine à ras-bord de thèmes, et trop rapide, question rythme, ce qui fait tomber à plat les retournements de situations ( j'ai fini par dire à haute voix pendant ma lecture "quoi, encore un traitre ?!Ah non, encore un faux traitre qui se fait passer pour un vrai traitre".. Même au cinéma, ce genre de facilité me gêne). Alors qu'Histoire sans héros jouais sur le côté huis-clos en pleine nature et sur les relations qui se nouent et les tensions qui s'exacerbent entre des personnages de caractère opposé, ce qui me parle plus. En un sens, en passant sur le plan espionnage, le récit perd en originalité
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Deux histoires dans un ouvrage. La première raconte le crash d'un avion au milieu de la forêt vierge et la lutte menée par les survivants pour sauver leur vie. La seconde reprend les mêmes protagonistes qui, menacés par ODESSA, un réseau clandestin d'anciens nazis, doivent retourner sur les lieux de l'accident.

Au premier abord, lorsque j'ai feuilleté l'album, le style graphique ne m'a que moyennement plu : les hommes étaient trop virils et les femmes des pin-up. Cependant, à la lecture, même si je ne peux me dire séduite par ces illustrations, j'ai découvert qu'elles servaient parfaitement certaines scènes, notamment celles de nuit où les personnages sont rassemblés autour du feu. A l'instar des dialogues qui laissent transparaître la psychologie des protagonistes, les visages de Dany montrent leurs émotions.

Si je ne suis malheureusement pas convaincue par les dessins, l'histoire – évoquant pour moi une sorte de transposition de Dix petits nègres d'Agatha Christie au fin fond de la forêt amazonienne avec ces personnages qui meurent un à un – m'a complètement embarquée grâce à cet éventail de personnalités prêtes à tout pour survivre. Les personnages présents sur scène (une quinzaine environ) sont évidemment très différents et tous ont leurs forces et leurs faiblesse, tous sont potentiellement une aide ou une menace pour les autres.
Ni blancs, ni noirs, ce sont simplement des hommes et des femmes confrontés à une situation difficile, voire mortelle. Comment réagir ? Se battre pour sa vie ou toutes les vies ? Attendre ou agir ? Cela ressort davantage dans la première histoire : nos héros (qui n'en sont pas) sont enfermés dans une sorte de huis-clos, opprimés par les arbres géants et les lianes et leur psychologie est mise en avant au même titre que les rebondissements. La suite relève davantage du récit d'aventure, palpitant certes, mais moins original même si les rebondissements sont fréquents.
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Je remercie tout d'abord vivement le Lombard, Babelio (et le Club des Chroniqueurs Signé) qui rendent tous ces échanges possibles.

J'ai enchaîné les deux bandes-dessinées dans la même matinée! Une chose est sûre, c'est qu'on peut difficilement s'arrêter de lire! On veut vraiment connaitre la suite!

J'ai par contre trouvé que tout allait très (trop?) vite. J'aurais voulu que la BD soit un peu plus longue pour mon plaisir, qu'elle soit plus développée, ainsi que les personnages!

J'ai préféré la première bande-dessinée à la deuxième, même si j'ai aimé les deux.

L'histoire, basée sur le suspense et la tension est très efficace. On s'attache à certains personnages, on en déteste d'autres, on veut absolument savoir la suite et comprendre ce qui s'est passé. Cela m'a un peu fait pensé à la série Lost. C'est toujours passionnant de voir comment un groupe d'inconnu apprend à vivre ensemble dans une sorte de huit-clos effrayant et sans ressources.

J'aime aussi le titre de la bande-dessinée : Histoire sans héros : c'est vrai. Il n'y a pas réellement des héros dans cette histoire. Il s'agit juste d'hommes et de femmes lambda qui sont obligés de vivre un situation affreuse et qui tentent de s'en sortir. On a de tout : femmes, hommes, enfants, vieux, optimistes, désespéré, courageux, lâches ou encore téméraires...

Dans la deuxième partie, on retrouve une partie des survivants, plusieurs années plus tard. Ils se font tuer l'un après l'autre, sans qu'ils arrivent à comprendre pourquoi. Encore une course contre la montre passionnante! On prend d'ailleurs plaisir à retrouver ces personnages devenus plus vieux et de voir comment ils ont évolué.

Je n'ai par contre pas beaucoup aimé les dessins...je n'ai pas été sensible aux traits des personnages. J'ai trouvé cela très cliché, surtout en ce qui concerne les personnages féminins...toutes les femmes sont des bombes sexuelles avec des tailles de guêpes et un bon d'en poitrine, ainsi que de longues et fines jambes!

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Je remercie encore une fois La maison d'Edition le Lombard et Babelio pour l'envoi de cette bande-dessinée. J'ai passé un moment agréable en la lisant! Je pense qu'elle doit plaire sans problème!
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