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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'étais un peu inquiet avant d'attaquer ce roman, vu les critiques dévastatrices que l'on trouve sur Babelio (non, pas toi Pavlik :) ). Partant avec un mauvais apriori, j'ai finalement été agréablement surpris : nous avons là un Vance SF pur jus, combinant un goût agréablement acide à des pépins difficiles à digérer si l'on n'a pas l'estomac solide.

Sur Aerlith, planète dominée par les humains mais complètement isolée, on s'est fait une spécialité d'élever pour la guerre des bestioles que l'on appelle des Dragons mais qui n'ont en fait rien à voir avec les beaux animaux de nos romans fantasy. Pourquoi on fait ça, alors que le marché du dragon n'est pas très développé ? Ça n'est pas très clair. Mais on le fait. Peut-être justement parce que, lorsque l'étoile Coralyne approche, reviennent les razzias des extraterrestres Basiques accompagnés de leurs humains modifiés. Auquel cas, on est sur une ligne scénaristique similaire à celle de la splendide Balade de Pern de Ann McCaffrey (la comparaison s'arrête là, la poésie de Pern l'emportant de cent coudées sur ce court roman).

Hormis l'élevage des Dragons, la principale activité des éleveurs est de se faire la guerre, en opposant ses bataillons de bestioles à ceux du voisin. Ervis Carcolo et Joaz Banbeck sont ennemis héréditaires et chacun aimerait bien voir l'autre mordre la poussière une bonne fois pour toutes. Mais Banbeck a une vue à plus long terme : il sait que les Basiques reviendront et que, ce jour-là, il faudra être prêt à les recevoir. Il s'intéresse donc tout particulièrement à une race d'hommes quasi légendaire – les Sacerdotes -, au savoir réputé immense mais avec qui la communication est extrêmement difficile.

Le principal intérêt que j'ai trouvé à ce roman est, comme souvent chez Vance, le soin apporté à l'étrangeté de ses groupes sociaux : les extraterrestres Basiques et les hommes évolués nommés Sacerdotes. Les discussions entre les Banbeck et les représentants de ces deux groupes ressemblent à des dialogues de sourds. Ils sont fastidieux et la compréhension progresse lentement, avec beaucoup de frustration. Et pourtant, tout le monde utilise le français (dans la traduction). Vance est allé beaucoup plus loin dans l'idée du langage intriqué avec une conception du monde (voire la modelant) que dans Les Langages de Pao.

Bien sûr les personnages principaux ne sont pas des modèles romantiques que l'on peut trouver touchant. Carcolo et Banbeck sont intelligents, ils savent éprouver la haine et le mépris, mais ils se rendent difficilement attachants. le dédain avec lequel Joaz Babeck traite la seule femme du roman est à mon avis superflu.
Les bisbilles entre les deux éleveurs sont aussi d'un intérêt limité. de nombreuses pages sont chargées de batailles tactiques entre escadrons de Dragons qui m'ont laissé assez froid. Je n'avais qu'une hâte, revenir à la communication avec les sacerdotes et au danger représenté par les Basiques.

J'approuve Pavlik quand il dit que cet univers aurait bénéficié à être un peu plus développé. Il reste cependant un bout de tissu qui ne détonne pas dans le patchwork de civilisations déployé par Vance.

Une remarque finale : cette critique se réfère à la version du roman que l'on trouve dans l'omnibus « Les Maîtres des Dragons et Autres Aventures » publié chez Denoël. La traduction y a largement été remaniée.
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Ce court roman de 1962 combine Science-fiction (fusée , armes à rayons, voyages dans l'espace) et la fantasy (dragons , combats à l'arme blanche) : La communauté humaine d'Aerlith est scindée en clans opposés qui s'affrontent avec des troupes humaines et des guerriers dragons(des types de sauriens élevés pour la guerre) .Mais ils doivent faire cause commune pour affronter les Basiques , des extra-terrestres qui viennent razzier les établissements humains .A partir des prisonniers ils fabriquent par génie génétique des guerriers . Maîtres humains et guerriers sauriens contre maîtres sauriens et guerriers humains qui l'emportera ? Vance n'a pas son pareil pour décrire des environnements et des sociétés bizarres mais le récit est ralenti par des dialogues (de ces marchandages qu'affectionne l'auteur) , les personnages sont un peu caricaturaux et les combats assez schématiques. Pas un grand Vance .
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Ce livre est mon deuxième Jack Vance que je lis, après La Planète Géante, et encore une fois ce récit est une fusion de SF et de fantasy, mélangeant des manipulations biologiques et des dragons. Mais contrairement à La Planète Géante, j'ai trouvé ce récit plus brouillon et expédié un peu vite. le synopsis du livre est intéressant et le côté SF plutôt bien développé, mais j'ai trouvé l'absence de worldbuilding très gênante, ou en tout cas il y a beaucoup d'informations qui nous sont envoyés à la figure à plusieurs reprises sans être particulièrement utiles (la géographie précise de la carte ou l'effectif à l'unité de dragon près des armées). Alors que par contre, le monde dans lequel se passe l'histoire parait vide et étroit, comme si il n'y avait rien en dehors des deux territoires principaux de ce livre, vivent-ils sur une planète miniature ? (Ce serait cocasse de passer de la planète géante à une planète faisant la taille de la Gironde.). Ce qui est fait exprès, certes, mais qui reste perturbant sans explication, a moins que je les ai loupé, ce qui est possible et cela m'amène à un autre point : le style d'écriture.
J'ai trouvé le style d'écriture assez étrange dans ce récit, les point de vues changent souvent, et ne sont pas ou peu marqué, ce qui m'a un peu compliqué la tâche par moment pour m'y retrouver dans les dialogues. Sinon la prose en elle-même ne m'a pas vraiment posée de soucis mais ce n'est pas un point sur lequel je m'attarde beaucoup, si ce n'est un choix de traduction qui a un peu casser l'immersion pour moi : l'utilisation du mot « boulders » pour traduire le même mot de l'anglais. Je sais que c'est un mot qui peut s'utiliser en français mais rocher ou roc m'auraient paru moins étranges pour le coup mais je chipote.
Sinon un petit mot pour cette édition et les illustrations qui m'ont beaucoup aidé à visualiser les dragons, en plus d'être très jolies, car c'est vrai que même si il y a eu quelques descriptions pour ces derniers c'était plutôt flou.

Cette critique est peut-être un peu brouillon et incomplète mais j'ai vraiment eu du mal à trouver des choses a dire dessus, au final cette lecture est sympa sans plus, j'ai aimé les concepts et l'histoire globale mais tout se passe trop vite et le format de la novella a fait que l'auteur a du sacrifier certaines parties du worldbuilding qui auraient été très intéressantes. Je pense que cette histoire aurait beaucoup profité d'être un roman complet plutôt qu'une novella.
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Une guerre, une invasion... ou peut-être même les deux.


Ici nous sommes sur Aerlith, une planète sur laquelle Joaz Banbeck et Ervis Carcolo règnent chacun sur une partie de celle-ci. Chacun de leur côté, ils élèvent des races de Dragons plus dangereuses et violentes les unes que les autres. Quand Joaz découvre qu'ils vont être envahis par les Basiques, il essaye tant bien que mal de faire alliance avec Ervis ainsi qu'avec les Sacerdotes, un peuple qui se dit supérieur aux hommes. Mais il va vite se rendre compte que c'est chacun pour sa peau et que la planète cours peut-être à sa perte.


Dans l'ensemble j'ai plutôt bien aimé ma lecture même si j'ai eu du mal à me mettre dedans.
Alors peut-être est-ce dû au fait que c'est un récit, à la base, assez vieux et qui a été rééditer et donc la plume m'est un peu difficile à assimiler. À l'inverse j'ai trouvé celle-ci très poétique malgré la difficulté que j'ai eu. de plus c'st la première fois que je découvre Jack Vance et son univers, et je peux dire que celui-ci est très fourni.
J'ai beaucoup aimé les créatures de ce roman, de plus les illustrations qui sont intégrées ici, sont vraiment de belle qualité et du coup on se rends compte de la dangerosité et de la violence qui règne sur cette planète.
À travers la trame de l'histoire, on parle tout de même d'égo, de maltraitance des plus
faibles, le traitement de la femme à travers un portrait de celle-ci ainsi que la guerre et l'extinction de civilisations.
Les personnages quant à eux, même si ils nous sont antipathiques et égoïstes, ils arrivent tout de même à remonter dans nos estimés de part la fin du récit.
Au final, il me manque quand même quelque chose pour pouvoir dire que ma lecture est aboutie.
Le point à souligner est la qualité des illustrations et je ne peux que rester admirative devant le travail de l'illustrateur qui, à travers son travail, réussi à nous replonger dans le récit pour apprécier sa qualité.


En bref, un récit de Fantasy dans un monde de SF qui pourra plaire mais qui peut s'essouffler de par son âge.
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isbn:9782843449888
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