Annihilation

Comment évaluer ce livre ? Apparemment, il est une sacrée réussite et instille une sacrée dose d'étrangeté, d'angoisse. et puis...
Jeff Vandermeer prend le pari de déshumaniser ses personnages. Les quatre membres de l'expédition n'ont pas de noms et sont réduites à leur fonction : anthropologue, psychologue, biologiste et géomètre. le danger est que l'on empathise peu (c'est un euphémisme) avec les personnages. On assiste, détaché, avec la froideur d'un entomologiste observant les fourmis paniquer après un vigoureux coup de pied dans la fourmilière, aux atermoiements et péripéties mortelles qui vont frapper les protagonistes.
Ce parti pris est intéressant en cela qu'il s'accorde parfaitement au climax de bizarrerie poisseuse, d'incongruité dangereuse qui transpire des pages de ce court roman. Mais il éloigne les personnages, qui interagissent peu, qui semblent robotisés et finalement, cela se retourne un peu contre cette sensation de peur sourde que l'on devrait ressentir.
C'est un peu le syndrome SOLDAT RYAN / LA LIGNE ROUGE.
Je m'explique.
Face à la peur, le danger, est-on plutôt Spielberg et son brut de pellicule, à fleur de peau, hébété ou en total panique ? Ou bien le conceptuel un brin artificiel de Malick qui sentence des répliques de poussins et de la beauté de Dame Nature en cathédrale quand les obus tombent et que tu te chies dessus ?
Je pense que vous vous doutez de ma préférence. Je lis ANNIHILATION comme un essai de littérature presque expérimentale, un trip Lovecraftien modernisé (référence obligée). Je ne ressens pas, je ne m'investis pas.
Ce détachement analytique se poursuivra et même s'approfondira dans le deuxième tome.
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Petit roman, tout petit, au point que l'on se demande ce qu'il cache vraiment et si ce peu de pages suffira à rassasier le lecteur...

La thématique est intéressante : une zone désertée par l'homme, classée secret défense, des animaux étranges - mutants ?, des expéditions qui ne reviennent jamais... de quoi attirer l'attention du lecteur.

Toutefois à la lecture, les pages défilent, l'histoire très bien construite, jonglant avec le réalisme des expéditions scientifiques avec moult détails et le fantastique décrivant des animaux tout droit sortis de livres futuristes à fini par m'ennuyer, le passage sur la découverte finale de l'habitant du tunnel, le phare traine en longueur.

Bien qu'original notamment par la présentation des personnages, fort pour l'angoisse produite pour le passage sur le découverte de l'intérieur du tunnel,
ce roman reste frustrant : trop court, une écriture répétitive, une fin longue.

Ce roman se suffit à lui-même.

A l'heure actuelle, je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou pas ma lecture.
Bonjour et bienvenu dans cette critique :-D
Ce livre m'a toujours intrigué depuis sa sortie et ce, malgré les avis mitigés.
Force est de constater que j'ai fini par succomber et lire cette histoire.
Que dire.... le premier sentiment qui me vient en tête maintenant que je l'ai terminé c'est que je n'ai pas tout compris. Je reste dubitative quant à ce récit pour le moins décousu.
Je n'ai trouvé de fil conducteur qu'une fois la dernière page tournée. Pour le reste, l'auteur nous perd dans la trame principale, elle-même agrémentée d'événements passés sans avertissement. On passe du coq à l'âne sans prévenir et c'est ce qui m'a le plus dérangé.
On se retrouve dans une zone Z pour le moins étrange que les scientifiques essaient de décrypter. Au fur et à mesure, on se rend compte de la dangerosité de sa présence mais ce n'est pas si évident à comprendre. D'autant, que la situation géopolitique du monde reste un peu floue.
Aucun attachement également aux personnages et je pense que c'est justement le but recherché puisque nous ne connaissons même pas leur prénom. Juste leur fonction.
Sinon, l'ambiance m'a un peu fait penser à du Lovecraft (de très loin, on est d'accord) mais ce mystère qui entoure le tunnel/tour et cette créature qu'on ne voit jamais, donne un ton plutôt oppressant et angoissant.
Je vais donner une seconde chance, ayant le tome 2 dans ma PAL en espérant trouver certains éléments de réponse.

Oui, c'est bien écrit, oui il y du suspens et du mystère qui intrigue, mais que c'est froid et désincarné, avec aucune empathie pour les personnages, et heureusement car il ne leur arrive que des choses désagréables.
Bref je ne suis pas rentré dans le rempart sud qui m'a semblé beaucoup trop irréel et les aventures de ses explorateurs ne m'ont pas émus, je ne pense pas que je lirai la suite.

La zone X est mystérieuse, mortelle et en expansion. Depuis trente ans des expéditions s'y succèdent, mais leurs membres disparaissent ou reviennent inexplicablement chez eux pour mourir. La douzième expédition se compose de quatre femmes : une biologiste (la narratrice), une anthropologue, une géomètre et une psychologue. Leur mission : cartographier la zone X sans se laisser contaminer, et survivre. Rapidement, les exploratrices trouvent une tour non référencée : à l'intérieur, sur les murs, on peut lire des mots vivants écrits par une étrange créature...

L'avis de Judith, 14 ans : J'ai vraiment adoré ce roman et ne peux pas attendre la suite. Il y a beaucoup de suspense. le personnage principal est très attachant et le point de vue du journal de bord me semble le mieux. Cependant, ce genre d'histoire est trop répandu pour qu'il devienne intéressant. Je le trouve quand même mieux que les autres best-sellers.

L'avis de la rédaction : En lisant ce roman, j'ai eu l'impression d'être toujours dans l'incompréhension des enjeux. Et, en le refermant, je suis encore plus perdu que les exploratrices ! 

Pas emballé plus que ça par ce roman écrit à la première personne, surtout lorsque la narratrice tient un discours plutôt abscons, notamment lorsqu'elle décrit le Rampeur. Reste un huis clos pesant dans un endroit dont on ne sait rien et dont on n'apprend guère plus à la fin. La seule vraie raison d'entamer le tome 2 : découvrir ce qu'est la Zone X. Mais trop de mystère tue le mystère.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr

Les romans de Jeff VanderMeer sont difficiles d'accès. Délicat de ne pas se casser les dents sur « La cité des saints et des fous », le récit étant construit à l'envers et l'histoire foisonnant sur quelques 600 pages. Avec sa trilogie du Rempart Sud, j'ai voulu redonner une chance à l'auteur, surtout que les trois tomes sont assez courts et que le pitch est très accrocheur. Une région interdite d'accès qui rend les gens fous et dont on ne sait rien, à part qu'elle vous change à jamais. Voilà de quoi attirer l'attention ! Pari gagné pour ce premier tome ? Pas totalement. Si « Annihilation » est un roman prenant au suspense constant, il est aussi parfois nébuleux et nous laisse bien souvent dans le flou le plus total. A trop jouer sur le mystère, l'auteur finit par nous perdre complètement et on comprend l'action par bribes, même en faisant un effort de concentration...

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