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3,57

sur 400 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai vu le film adapté du roman « Annihilation » et j'avais été emballée au point de me ruer ensuite sur la trilogie.
Je n'ai pas été déçue du tout, même si le film et les livres n'ont finalement pas grand-chose en commun !
Tout commence par une expédition scientifique. Quatre femmes sont envoyées dans la zone X.
Mais qu'est-ce que cette zone, qu'à t'elle de spécial ?
On sait que cette expédition est la douzième et que les précédentes ont été des échecs complets . La plupart des hommes envoyés précédemment dans la zone X se sont suicidés, entre tués ou sont revenus rongés par des cancers.
Les trois tomes nous permettent non seulement de suivre cette expédition-ci, mais aussi de comprendre de l'intérieur ce qu'est l'organisation qui s'occupe de la zone X et d'avoir quelques réponses concernant la genèse de cette zone si mystérieuse.
Le premier tome est un vrai roman d'aventure, le second s'apparente davantage à un roman d'espionnage et le troisième à un roman de science-fiction, le tout formant une trilogie passionnante, aux personnages fouillées, à l'histoire complexe comme des poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres et à l'écriture hypnotique.
Un gros coup de coeur donc pour cette trilogie fantastique que j'ai dévoré en quelques jours.
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Une équipe de quatre scientifiques sont envoyés dans une zone X sur Terre, abandonnée et coupée du reste de la civilisation par une sorte de frontière dont j'aurais eu, je pense, du mal à visualiser sans l'adaptation cinématographique. J'ai vu le film avant, j'avais été assez impressionnée par certains plans. J'étais curieuse de me plonger dans le roman car les romans souvent plus riches et avec plus de contenances, puisqu'ils ne sont pas limités par un budget de mise en scène, peuvent répondre à des myriades de questions sur l'histoire. C'est effectivement avec cette trilogie que vous obtiendrez bien plus de contenances. Cependant, ma lecture était plus proche de l'expérience que d'une lecture classique, une sorte de roman trance que vous ne lâchez qu'au dernier mot sans lever les yeux au monde réel. J'ai moins bien aimé le tome 2 mais indispensable pour pouvoir accéder au tome 3. Petit bijou de la SF qui se rapproche de mon expérience avec Stalker, Pique-nique au Bord du Chemin des frères Strougatski.
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Une biologiste, une anthropologue, une géomètre et une psychologue constituent la douzième expédition envoyée dans la Zone X. « Notre mission était simple : poursuivre l'enquête gouvernementale sur les mystères de la Zone X en progressant lentement à partir du camp de base. » (p. 6) Que s'est-il passé ici ? Un cataclysme ? Une contamination ? Tout semble familier, mais le danger est partout et la Zone X influence ceux qui s'y trouvent en modifiant leur comportement, parfois jusqu'à la folie, souvent jusqu'à la mort. « Voir de la beauté dans la désolation change quelque chose en vous. La désolation tente de vous coloniser. » (p. 7) Les membres des précédentes expéditions ont tous disparu dans des circonstances troubles. Les quatre femmes trouvent une tour qui s'enfonce sur la terre, étrange bâtiment qui n'est indiqué sur aucune carte. Sur les murs, il y a des mots vivants et, dans les escaliers, une étrange créature s'enfonce dans les profondeurs. « C'est ainsi que la folie du monde essaie de vous coloniser : de l'extérieur, en vous forçant à vivre dans sa réalité. » (p. 82)

Le récit est porté par la biologiste qui devient rapidement insensible aux manoeuvres d'hypnose de la psychologue. Quelque chose ne va pas dans cette expédition : les consignes ne sont pas identiques pour tout le monde et bien des choses se révèlent et viennent troubler les certitudes des protagonistes. Chaque découverte est un nouveau mystère qui prouve les mensonges du gouvernement. « C'était une mise à l'épreuve d'une confiance fragile. de notre curiosité et de notre fascination qui allaient bord à bord avec notre peur. Un test pour savoir si nous préférions l'ignorance ou le danger. » (p. 46) La biologiste rédige un journal, mais pour qui ? À s'adresse ses révélations et ses analyses ? L'identité des personnages est réduite à leur métier au sein de l'expédition. « Les sacrifices n'avaient pas besoin de nom. Les gens remplissaient une fonction n'avaient pas besoin d'être nommés. » (p. 100) Mission après mission, tous disparaissent et le mystère de la Zone X reste entier.

Dans la veine post apocalyptique, ce roman tire honorablement son épingle du jeu. En se concentrant sur un seul personnage et en observant les effets de la Zone X sur son comportement et ses pensées, l'auteur invite le lecteur à partager l'expérience du protagoniste, entre angoisse et émerveillement. Il n'en faut pas beaucoup plus pour créer une atmosphère unique, viscérale et qui colle à la peau. Annihilation est une courte dystopie de très bonne facture.
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Ce livre m'intriguait depuis pas mal de temps, suite à différents avis sur la blogosphère. Son édition en poche et la bande annonce de l'adaptation au cinéma m'ont fait acheter le livre et le lire dans la foulée. Une fois le livre lu, j'avoue que le fait d'adapter ce roman au cinéma me laisse plus que perplexe tant il repose sur la suggestion, l'imagination. J'ai d'ailleurs revu la bande annonce depuis et je suis encore plus circonspecte tant elle a l'air de peu correspondre à ce que j'ai lu. C'est une adaptation de la trilogie si j'ai tout bien suivi, cela vient peut-être de là. le film est réalisé par Alex Garland qui a à son actif l'excellent Ex Machina, ce qui me rassure un peu mais attendons de voir avant de se faire une opinion.

Revenons en à nous moutons et au roman qui est le premier tome de la trilogie du rempart Sud. le rempart Sud est le nom d'une mystérieuse organisation qui enquête sur la Zone X. Cette zone est apparue il y a plusieurs années aux États-Unis et est matérialisée par une frontière qui semble être en mouvement. Aucun humain n'y habite, seulement une nature sauvage, abritant des espèces inconnues de l'homme. Plusieurs expéditions d'hommes et de femmes préparés et entraînés pendant de longues semaines sont allés explorer la zone X sans véritable succès. Ils ne sont soit jamais revenus, soit transformés et très malades. Une douzième expédition est alors envoyée, contenant uniquement des femmes désignées par leurs fonctions au sein de l'expédition.

Le roman pose ainsi dès le début beaucoup de questions et donne le ton de ce qui sera le reste du récit. La narration est faite à la première personne par le journal de bord de la biologiste. Les autres membres de l'équipe sont une psychologue, une géomètre, et une anthropologue. Chacune doit tenir un journal de bord lors de l'expédition pour que le rempart Sud puisse par la suite les étudier et mieux comprendre ce qui s'est passé, les vidéos étant interdites. Les quatre femmes ont d'ailleurs pu se préparer à leur venue dans la zone X en lisant les comptes rendus de leurs prédécesseurs.

Ce qui surprend au début de la lecture, c'est qu‘aucun des personnages n'est mentionné par son nom. On les connait seulement par leur métier. Cela est un peu déroutant au début mais on finit par s'y faire. Surtout que la zone X prend de plus en plus d'importance au point de devenir quasiment un personnage du roman. de plus, le roman étant raconté par la biologiste, les autres personnages ont peu d'intérêt et on se moque un peu de connaitre leur nom.

Cet aspect est renforcé par le fait que l'on est très vite plongé dans le récit et que tout va très (presque trop) vite dégénérer. Dès le début du récit, on sent que quelque chose cloche avec la découverte d'une tour souterraine ou d'un tunnel selon les protagonistes, qui n'est mentionnée dans aucun des compte rendus précédents. Les 4 femmes sont alors confrontés à une étrange découverte: toute une série d'écritures étranges sans vraiment de sens. Plus perturbant encore: qui a bien pu écrire ces phrases?

Ce n'est pas le premier des mystères auquel elles vont être confrontées et très vite un climat d'angoisse se met en place. le récit bascule alors sans qu'on s'en rende vraiment compte, oscillant entre peur et tension. Cette ambiance si particulière est un des points forts du récit qui est combinée avec le fait qu'on ne connait des événements que ce que ressent la biologiste. Un compte rendu de la même histoire fait par une des autres scientifique aurait été forcément différent. On ressent vraiment le malaise de la situation, l'imminence d'un danger, et l'appréhension de la zone X. Je trouve surtout que le roman est marquant pour cela, il instille le doute de manière vraiment prégnante au point qu'on se pose des questions sur tout. La narration à la première personne accentue encore plus l'aspect angoissant et déroutant. La lecture entraîne de plus en plus de questions et de conjectures sur les événements, on doute de tout et plusieurs hypothèses apparaissent : folie, suggestion, obsession, contamination…

La nature occupe une place véritablement essentielle dans le récit, la zone X apparait comme ce que pourrait être la Terre sans humain, une zone où les humains sont chassés par les éléments la composant, où se développe une vie indépendante. le fait que le personnage principal soit une biologiste prend alors plus de sens. On ressent très bien son émerveillement face aux beautés de la nature, le fait qu'elle se perde dans la contemplation d'un macrocosme. le roman offre d'ailleurs de superbes descriptions de la nature en opposition aux humains qui apparaissent fades en comparaison. La plume de l'auteur met bien cela en évidence.

Annihilation est un roman très bien construit et qui comporte un lot de mystères importants que ce soit au niveau du sort des précédentes expéditions qu'au niveau de ce qu'est vraiment la zone X. On ressort du roman sans avoir eu toutes les réponses mais ce n'est pas l'important dans le récit. Je ne sais pas encore si je lirai la suite, bien que la balance pèse plus vers le oui, mais ce premier tome par son climat si angoissant est une réussite et j'aime le fait de ne pas vraiment tout savoir.
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Annihilation est le premier tome du rempart sud, une trilogie d'un auteur que je découvre : Jeff Vandermeer. Je trouve personnellement qu'il se suffit à lui-même, ce qui ne m'empêchera pas de lire la suite sitôt que j'aurai mis la main dessus !


Quatre femmes scientifiques ont pour mission d'étudier et de cartographier la Zone X. On devine d'emblée qu'il y aura un carnage, mais où, quand et comment ?


Ce petit roman fantastique à la tonalité horrifique m'a happé dès les premières lignes. En effet, l'écriture y est particulièrement soignée. Rien de percutant ou de poétique. Rien de très littéraire non plus. Simplement les mots sont toujours bien choisis, et les phrases sonnent joliment.

Rapidement aussi, l'ambiance m'a rappelé IF 837, de Jean-Michel Calvez, dont les nombreux points communs m'ont placé en terrain conquis : exploration de l'inconnu par une équipe de scientifiques complémentaires, tension permanente, et puis cette façon d'expliciter les raisonnements et les hypothèses de manière très logique, très psychologique. On aime ou on n'aime pas, moi j'aime ! Un petit exemple : dès le début, nos exploratrices tombent sur une sorte de large puit en pierre, avec à l'intérieur des marches qui s'enfoncent dans les profondeurs. Seule la narratrice nomme cette structure une « tour », les autres lui préférant la désignation de « tunnel ». Alors que ce désaccord devrait rester anodin, il génère au contraire une tension palpable, et devient un noeud de clivage mystérieux et récurrent. le récit est bourré de petits détails comme celui-ci qui contribuent à l'ambiance.
Les différences proviennent du genre : autant IF 837 est de la pure SF, autant Annihilation est du pur fantastique. Cela se voit dans les thèmes abordés, dans la réalisation et dans le dénouement.

Une autre référence m'est venue après ma lecture : la série bien connue Lost. On y retrouve en effet cette ambiance de mystère typique. La structure narrative est également la même, avec un récit d'exploration principal entrecoupé de flashbacks dont le but est d'étoffer petit à petit le background des personnages ou d'apporter un peu de contexte. Et la règle d'or : dévoiler le mystère au compte-gouttes.

En y réfléchissant bien, je n'étais pas le meilleur client pour ce roman. Annihilation joue à fond sur la corde du fantastique et, comme dans Lost, l'auteur s'est complètement lâché pour créer un univers… inexplicable. Je déteste ça, la facilité du fantastique pour laisser le lecteur face à ses questions. Mais ici, cet aspect ne m'a pas rebuté. Peut-être grâce à la tonalité scientifique omniprésente. le regard particulier de la narratrice (une biologiste) est en effet précieux pour entrapercevoir le début d'une explication. Ce qui est sûr, c'est que ce roman donne à réfléchir sur les organismes, les cellules, et plus généralement le vivant.
J'imagine bien que le dénouement en décevra beaucoup. Exit la chute vertigineuse, logique et parfaitement maitrisée de IF 837. À la fin, d'une certaine façon, on n'en sait pas beaucoup plus qu'au début, mais si entretemps on n'a pas vu le temps passer, c'est bon quand même, non ?

Les quelques défauts que j'ai pu relever concernent la crédibilité. Par exemple, les exploratrices portent à leur ceinture un boitier qui émet une lumière rouge en cas de danger. Concrètement, elles doivent jeter un coup d'oeil dessus régulièrement pour vérifier que « tout va bien ». Je suis sûr que vous voyez le problème… Et puis, comment expliquer qu'à aucun moment elles ne songent à renoncer, merde ! Comment expliquer qu'elles aient accepté ce suicide en premier lieu ? Mais le roman tente d'expliquer cela un peu aussi.

Dernière référence, adressée aux anciennes lectrices et lecteurs du Projet oXatan, de Fabrice Colin, un roman SF de littérature jeunesse que j'ai lu récemment. On y retrouve, pêle-mêle : quatre personnages principaux ; un récit tourné vers l'exploration d'un site enclavé ; un petit nombre de lieux d'intérêt sur ce site ; de nombreux mystères à élucider ; un suspense entretenu ; un aspect gore avec un massacre à la clé ; le thème de la transformation psychique, celui de la transformation du corps humain ; enfin la technique narrative du journal.
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Annihilation est le premier tome de la Trilogie du Rempart Sud et je l'ai pioché dans le blog de Lecture 42! Il me l'avait fait découvrir lors de sa chronique du Tome 2. S'il avait pointé des longueurs dans ce dernier, il m'avait tout de même convaincu de lire au moins le tome 1. Je pense d'ailleurs ne pas poursuivre avec le reste de la trilogie mais pas pour les raisons auxquelles vous penseriez.

Aux États-Unis, plusieurs expéditions d'hommes aguerris sont parties explorer la Zone X, lieu d'installation d'une mystérieuse entité qui a exilé les humains, voilà trente ans. Aucun n'a survécu mais le gouvernement persiste et décide alors d'envoyer une douzième expédition composée de quatre femmes : une psychologue, une géomètre, une anthropologue et une biologiste, la narratrice. Elles vont tenter de réussir là où les autres équipes ont échoué : survivre tout d'abord puis essayer de percer les secrets de ce fameux no man's land. En effet, la Zone X bordée d'une frontière translucide semble s'étendre d'année en année menaçant ainsi l'espèce humaine…

Aussitôt débuté jeudi matin, aussitôt achevé le soir même! Et pourtant, le faible nombre de pages n'est pas l'unique raison de ma boulimie littéraire! Annihilation s'est révélé être parfaitement addictif. L'univers riche et mystérieux stimule constamment l'intérêt et la curiosité du lecteur. Et son ambiance parfaitement bien installée par l'auteur fait monter crescendo autant le suspense que l'effroi au fur et à mesure de la lecture. Il faut dire que les conditions dans lesquelles j'étais plongée n'ont fait que renforcer ces impressions : dans le noir, seule à la maison avec un vent qui soufflait en bourrasque, mon imagination n'a fait que se décupler. Je me suis même surprise à vérifier plusieurs fois si personne ne me surveillait de mon salon plongé dans la pénombre ! Bref, le point d'orgue de cette angoisse dans le récit se situe peu après la moitié du roman lorsque la biologiste doit se rendre seule jusqu'au phare. Sa solitude, les menaces qui pesaient sur elle ainsi que les traces de violence témoignant d'un affrontement passé et sanglant m'ont particulièrement tenu en haleine. Impossible donc de lâcher le bouquin avant de savoir ce qui allait se passer.

Quant aux personnages, leur anonymat (ils sont seulement reconnaissables à leur fonction) ne m'a pas vraiment permis de s'y attacher ; du coup, quand l'un des membres de l'équipe disparaît, il m'a été difficile de ressentir un peu d'empathie. En revanche, en ce qui concerne la narratrice, si les éléments de son passé révélés au fil de l'intrigue ne m'ont pas paru très intéressants, ils ont au moins le mérite de donner l'impression de mieux la connaître et de s'identifier à elle.

Enfin, j'ai trouvé la chûte du roman (la dernière trentaine de pages) un peu longue et verbeuse. Ne vous attendez donc pas à ce qu'elle vous livre toutes les réponses à vos questions. En revanche, je pense que ce tome se suffit à lui-même et la dose de mystère qui subsiste ne m'a pas déplu. Je resterai donc sur cette impression positive d'autant plus que si la suite possède elle aussi quelques longueurs, j'ai peur d'être déçue. Je ne prendrai donc pas ce risque.

En conclusion, Annihilation est un roman qui selon moi, se suffit à lui-même. Haletant, sombre, mystérieux, bourré de suspense, angoissant, mais très bien amené, c'est une lecture qui je pense, à l'instar de Bird box, va durablement marquer mon esprit. Je ne sais pas vraiment ce que cela va donner mais une adaptation cinématographique avec Nathalie Portman devrait sortir en mars prochain.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Elles sont quatre. Elles n'ont pas de nom, seulement celui de leur fonction : la Psychologue, la Géomètre, l'Anthropologue et la Biologiste. Quatre expertes envoyées pour une expédition dans la Zone X, apparue il y a 30 ans. Elles représentent la douzième expédition dans cette zone inconnue dont peu sont revenus ou alors pour s'éteindre, peu de temps après. Parmi eux, il y avait le mari de la Biologiste, mort d'un cancer foudroyant quelques semaines après son retour, là, comme ça, en pleine nuit, au milieu de la cuisine. Mue par la volonté de comprendre ce qu'il se passe derrière cette étrange frontière, dans ce monde qui rend fou, ou malade, elle s'est portée volontaire. Sans assurance aucune d'en revenir un jour…

Mon envie de lire ce roman est d'abord venue de l'adaptation cinématographique… sauf que je suis une trouillarde finie, extrêmement impressionnable face aux images et au son, au point de ne pas avoir dépassé les premières minutes ! Je me suis donc rabattue sur le bouquin 😅. Et honnêtement, je n'ai aucun regret ! Nous voilà donc dans un univers étrange, à la frontière de plusieurs genres, entre SF, fantastique et horreur, où l'on suit les traces de cette expédition à travers les pensées de la Biologiste. C'est un voyage perturbant, hypnotique et qui m'a vraiment plu ! On pourrait trouver la narratrice assez froide et détachée, mais je reconnais mon (gros !) faible pour les paisibles et dans le genre Zen incarné, on ne peut guère trouver mieux. Je n'irais pas jusqu'au coup de coeur pour cet OLNI, car il y a trop de questions en suspens, mais je compte bien lire la suite parce que c'est drôlement addictif !
À découvrir sans hésiter si ce n'est déjà fait !
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J'ai acheté ce livre parce que j'ai été attirée par la couverture, sans trop savoir à quoi m'attendre. Il dormait dans ma pile à lire depuis un bon moment déjà quand j'ai vu qu'une adaptation avait été produite. L'envie de voir le film m'a poussée à lire le livre : hors de question de commettre l'odieux sacrilège de procéder dans l'ordre inverse!

C'est un récit de science-fiction qui flirte subtilement avec la métaphysique, tout en faisant de l'oeil au militantisme écologique. L'écriture habile et efficace crée une ambiance immersive inexplicablement angoissante, agrémentée de scènes d'épouvante franchement réussies. L'intrigue est originale et le paradoxe du huis-clos en pleine nature sauvage est particulièrement intéressant.

L'auteur ne s'embarrasse pas de détails – les personnages n'ont même pas de noms! – et nous précipite directement dans son univers énigmatique. On ne sait rien du comment ni du pourquoi, ce qui pourrait être frustrant mais est, au contraire, étrangement captivant. Il y a quelque chose d'inexplicablement hypnotique, dans ce livre... Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un roman au suspense aussi prenant.
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Disons le tout net, Annihilation, malgré sa relative brièveté, est le roman le plus fascinant, le plus riche de ce début d'année. Intelligent, remarquablement écrit – et on louera la traduction bluffante de Gilles Goullet – Annhilation nous emporte dans un dédale, celui d'une Tour qui n'est pas une tour – ou alors tout dépend du point de vue –, celui d'une zone hors du temps hors des cadres cartésiens où plane l'ombre de créatures invisibles, et celui de notre âme humaine, terriblement tourmentée.
Lien : http://blog.librairie-critic..
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Comment cela a-t-il pu commencer ? Une passion pour la belle Nathalie Portman ? Un goût immodéré pour l'esthétisme au cinéma ? En tous cas, ce n'est pas car j'avais entendu parlé de la Trilogie du Rempart Sud de Jeff Vandermeer, ni de son 1er tome, Annihilation.

C'est donc avec le film sorti sur Netflix que j'entre dans cette étrange univers SF. Un film d'ambiance, étrange et qui colle parfaitement à l'ambiance du roman. Et pourtant diverge de beaucoup sur ce qu'il s'y passe. Et heureusement car cela me dérangeait beaucoup de lire ce que j'avais déjà vu. Je ne vais rien divulgacher mais je préfère l'option du film d'être en quelques sortes plus « réaliste » que l'oeuvre de Jeff Vandermeer mais bon, la primauté de de la création revient à son auteur.

Annihilation est une SF paranoïaque, si bien qu'on ne sait pas trop dans quel marécage logique on se situe. Jeff Vandermeer parvient à nous plonger dans son univers et les angoisses qui le jalonnent. Pour un 1er tome, on entre de plein pied dans la lente déréliction d'un monde qui ne comprend pas ce qu'il a en face de lui, une Zone X qui défie les tentatives de la compréhension humaine et nous avec.

On a forcement envie d'en savoir plus. La suite, c'est autorité (quel nom étrange).
Lien : http://livrepoche.fr/annihil..
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