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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mentionnez L'école buissonnière dans mon département (le Loir-et-Cher) : ceux qui n'aiment pas lire auront vu le film et tout le monde vous en parlera avec beaucoup d'entrain ! Pour ma part, je préfère lire, c'est donc par le livre que j'ai découvert cette belle histoire.

Sans surprise, ce que j'ai préféré, c'est retrouver tout ce que j'apprécie dans ma Sologne : les paysages sauvages, les déambulations en forêt, la cueillette des champignons, la Loire, la pêche en étang (je n'aime pas pêcher mais j'adore lire au bord de l'eau quand mon mari pêche), les animaux sauvages, la simplicité de vivre, le patois solognot (que l'on entend encore si l'on sait où chercher) !

Dans ce récit, toute la vie solognote est parfaitement réaliste. L'amour des chasseurs pour la nature (je suis toujours ébahie par ce qui me semble être une contradiction), le lien qui unit les gens de châteaux à leurs gardes-chasse et leurs domestiques, les moqueries des gens du pays envers les "Parigot" etc...

Mais L'école buissonnière, c'est aussi un beau récit sur l'éveil d'un jeune garçon à la vie, une invitation à la tolérance.

Je n'ai pas été transportée par ce roman, mais j'en garderai un bon souvenir de lecture car ses chemins, ses paysages, ses personnages ont trouvé résonance avec ma vie quotidienne.
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La maman de Paul est morte en couche. Lorsque Paul avait onze ans, Jean Caradec, son père était envoyé en Algérie par son employeur. Que faire de l'enfant ? Il voulut le placer chez Célestine gouvernante au château de la Chesnaye, qui accepta. Ce fut pour quatre mois. le mari de Célestine, Borel, était garde-chasse dans le domaine. Totoche un braconnier lui donnait du fil à retordre. Borel ne pouvait sévir car il n'arrivait pas au bon moment pour avoir une preuve de délit.

L'enfant se passionna pour tous ce qui touche à la nature. Il avait en la personne de Totoche un homme qui partageait sa passion mais également un ami.

Célestine avait pour consigne de ne pas divulguer la parenté de Paul, ce qu'elle fit de son mieux. Elle était amenée à justifier la présence de l'enfant chez elle et pour rester conforme à ce qui lui était demandé par Jean, elle ne put que mentir invoquant que Paul est le neveu d'une cousine … . Avec toutes les questions qui lui étaient posées, parfois dans ses réponses elle emmêlait les pinceaux.

Si les personnages de l'histoire sont trompés sur les liens de parenté de Paul, le lecteur par contre les connait en début de roman. Au début également on apprend que le comte Antoine avait déshérité sa fille Mathilde qui avait des rapports amoureux avec un homme de passage au domaine qui n'était pas de son rang social. Mathilde enceinte portait Paul alors qu'elle s'en alla à Paris.

Ce roman possède une double facette. D'une part Paul jusqu'à presque la fin de son séjour ignore tout de ses liens de parentés et l'histoire décrit les circonstances dans lesquelles il l'apprendra. D'autre part, ce livre est une ode à la nature, en Sologne région de bois, marécages, landes riches en variétés botanique et animalière. Cette région est merveilleusement décrite par Nicolas Vanier féru de nature et habitant lui-même la Sologne.

L'enfant, malgré les secrets et mensonges de Célestine découvrira des choses. Reverra-t-il son père ? Qu'adviendra-t-il d'Antoine et de son testament ?

Doit-on caché à un enfant d'onze ans ses origines ? Cela se faisait probablement couramment au début du vingtième siècle.

Le style d'écriture de Nicolas Vanier, pour ce livre, comme pour d'autres, tient en éveil. On vit la situation décrite, on oublie un moment sa propre réalité en s'introduisant dans les personnages, ce qui est plaisant.

Le roman est bien construit. On en a tiré un film au contenu assez fidèle, que j'ai eu l'occasion de voir à ma grande satisfaction.

Je rapporte l'anecdote que généralement pour les livres portés à l'écran, je me fais un devoir de d'abord lire le livre. Il y a parfois urgence car l'on n'a pas la certitude que le film sera après un mois en prolongation dans la salle la plus proche de son domicile. Dans le cas de : « L'école buissonnière », pour trouver le livre avant de voir le film, j'ai impérativement été de librairie en librairies en parcourant près de quatre-vingt kilomètres. Je n'avais pas de connexion internet et l'on ne se rend même plus compte à l'heure actuelle de tout le temps perdu en recherches et de la facilité que représentent les achats en ligne tant c'est devenu courant aujourd'hui.

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Quelques années après la fin de la Première Guerre Mondiale, Jean Caradec, employé des chemins de fer, doit laisser son fils Paul, 11 ans, en nourrice. Il le confie à Célestine, l'ancienne nourrice de sa femme Mathilde décédée. Sa femme était la fille du comte Antoine de la Chesnaye qui a renié sa fille car elle a désobéi à son père en tombant amoureuse d'un simple ouvrier. Paul va découvrir la Sologne et le charme de sa nature. Il va faire la connaissance de Totoche, le braconnier ennemi de Borel, le mari de Célestine et lier amitié avec cet homme simple au coeur tendre. Paul va amadouer aussi le comte dont Célestine lui avait recommandé de ne pas s'approcher et ainsi percer le secret de sa naissance. Son séjour en Sologne sera marqué par la découverte de la nature, de ses animaux, de la chasse et de la pêche et par la rencontre également avec Bella, la petite gitane dont il va tomber amoureux.

C'est à sa sortie en salles que j'ai découvert l'existence de L'école buissonnière que je n'ai malheureusement pas pu aller voir au cinéma. Aussi, quand j'ai vu que la médiathèque de ma commune avait le roman sur ses étagères, je l'ai emprunté avec plaisir.
J'ai beaucoup aimé ce livre simple, qui fleure bon le terroir et la douceur de l'enfance. le personnage de Paul ainsi que celui de Totoche est très attachant et on a vraiment l'impression de suivre leurs aventures sous nos yeux. le cadre bucolique de ce livre est très dépaysant et relaxant, c'est un livre idéal pour se ressourcer et faire une pause.
De plus, il est très bien écrit, d'une manière simple mais réussie avec le langage typique des gens de la campagne et le lexique de la faune et de la flore. On sent tout l'amour de l'auteur pour sa campagne natale.
L'école buissonnière peut plaire à un vaste lectorat qu'il conquerra par sa simplicité et son caractère bucolique. Pour ma part, j'ai encore plus envie de voir le film maintenant.
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Le livre s'ouvre sur un jeune cerf qui hume l'air dans la forêt de Sologne.

En 1910, Mathilde, la fille d'un comte propriétaire d'un manoir et d'un grand domaine au sein de cette contrée, s'est éprise de Jean, un simple cheminot de passage. Pour vivre son amour, elle s'est enfuie, reniée par son père. Malheureusement elle décède en donnant naissance au petit Paul.

Onze ans plus tard, Jean qui doit partir pour quelques mois travailler en Algérie, confie Paul à Célestine, l'ancienne nourrice de sa femme toujours établie dans le domaine du comte.
Paul, enfant de la banlieue parisienne, ignore que c'est sur la terre natale de sa mère qu'il va faire l'apprentissage d'une vie à la campagne. Rapidement émerveillé par la nature, le petit rat des villes va rapidement laisser place au petit rat des bois. Il fait la connaissance du fameux Totoche, braconnier rusé qui mène une vie de débrouille. La patience et l'affection de cet être à l'apparence bourrue, son amour pour son environnement, faune et flore confondues, en font un personnage attendrissant et attachant.

Les dialogues sont égayés par les reparties « gouailleuses » de Totoche face aux réflexions toutes puériles de Paul. Ce langage familier, mêlé à celui du pays solognot, est vivant et naturel.
C'est aussi la découverte de tout un vocabulaire propre aux braconniers et aux chasseurs.

Au niveau de l'histoire, il ne se passe rien de surprenant et l'on suit juste l'avancée de Paul qui tente de découvrir les non-dits cachés derrière les « menteries » de son père et de Célestine au sujet de sa filiation au comte.
Cette lecture ne présente aucune intrigue, c'est juste un univers de mousse, de taillis, d'étangs, de chênes, de hêtres et d'animaux sauvages qui emplissent toutes les pages.
Les bruits de la forêt se font entendre grâce au talent de l'auteur qui nous fait vivre admirablement cette région sauvage du bord de Loire.
Une lecture très simple, légère et naturelle, sans artifice, et qui s'apprécie paisiblement comme une jolie balade en forêt. C'est aussi un bel hommage aux cerfs, animaux majestueux, qui peuplent ce bois de Sologne.
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Une histoire agréable à lire : celle de Paul, petit citadin orphelin de mère amené à découvrir la région de Sologne.
Sous la houlette de Totoche, braconnier diablement pittoresque, il va devenir un vrai petit Solognot, connaisseur des secrets de la forêt et de ses habitants.
C'est gentil, désuet, fluide à lire, les personnages sont attachants, et cela m'a évoqué, je ne sais pas vraiment pourquoi, le grand Maulnes. Sans doute un peu de l'atmosphère magique de la fête étrange se retrouve-t-elle dans celle de la forêt, fort bien restituée...
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Je n'ai pas vu le film, et j'ai mis un point d'honneur à découvrir le livre avant de me rendre dans les salles obscures. C'est donc sans avoir d'images préalables en tête que je me suis lancée dans cette lecture. L'histoire en elle-même semble à priori extrêmement simple: un jeune banlieusard découvre la nature et va se retrouver happé par elle, en communion.

Ce n'est pas a priori un sujet très novateur, et je dois avouer que pendant les premières pages, j'ai eu un peu peur de m'ennuyer (la ville est sale et bruyante, la campagne est belle et merveilleux, sur 400 pages...) mais contre toute attente, je me suis rapidement laisser prendre par la plume de l'auteur. 

Les paysages qu'il décrit nous donne envie de les découvrir (puis-je avouer que j'aurais été tout à fait incapable de situer la Sologne sur une carte avant de lire ce livre?) mais c'est surtout son personnage principal, Paul, qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture. Il est tendre, attachant, bravache...Et sa rencontre avec le grand cerf est véritablement émouvante, tout autant que l'intrigue qui s'y attache.

En résumé, c'est un récit rempli authenticité et de tendresse, servi dans un style très fluide et agréable à lire. Un jolie découverte que ce livre et cet auteur.
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Un peu des films ‘Le grand chemin' et ‘Et au milieu coule une rivière'. Ajout de Bd ‘La tristesse de l'éléphants', plus l'aventurier qu'est Nicolas Vanier. Mélangez le tout. Résultat succulent. Visiblement l'auteur a écrit en simultané le roman et le film qui sortira le 11 octobre 2017 avec François Cluzet dans le rôle du braconnier, bien sûr. L'histoire d'un petit parisien, qui en 1922, doit passer plusieurs mois en Sologne, lieu d'habitation de Nicolas Vanier. Comme lui, le jeune héros va découvrir la forêt, les champignons, la faune, la flore. Beaucoup de plaisir à la lecture, même si la fin est prévisible sur plusieurs points.
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C'est une histoire qui prend son temps, loin de grandes aventures, épopées ou que sais-je. Ici, on retrouve le calme de la nature, plongé dans un environnement forestier, tout comme le rythme différent auquel vivaient les habitants de campagne dans les années 20. On suit Paul, un garçon laissé en Sologne par son père mobilisé en Algérie, qui découvre un monde opposé au quotidien parisien qu'il avait jusque-là, et qui se familiarise avec la nature et ses habitants.

Quelques intrigues viennent évidemment s'immiscer là-dedans, mais l'essentiel se trouve dans les relations entre ces protagonistes qui se découvrent, ces caractères qui se heurtent ou s'accommodent, et surtout cette forêt qui demeure au centre de tout. Paul est un personnage attachant et rafraichissant, qui ne connait pas grand-chose au lieu dans lequel il arrive, mais se démène pour apprendre, fait preuve d'une curiosité intrépide et, mine de rien, nous guide entre les grands arbres du domaine.

Le style est agréable à suivre, bien écrit tout en mettant en avant le parlé de l'époque, apportant par-là le côté ancien et rustique qui plonge d'autant plus dans l'environnement campagnard de la période d'entre-deux guerres.

C'est un roman plutôt reposant, comme si on mettait un peu le vrai monde entre parenthèse pendant qu'on entre dans celui-ci. J'ai aimé l'amour de la nature qui ressort d'entre les lignes, j'ai aimé le cerf, protagoniste à part entière, et tout ce que sa présence provoque.

Bref, une jolie lecture, très sympathique, que je recommande pour un moment sans prise de tête et imprégné de nature.
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Ce roman m'a plu. Il fait passer un bon moment, et ne souffre pas de temps morts. Des lecteurs diront peut-être que certaines choses sont invraisemblables, comme ce qu'il advient de la rivalité entre Borel et Totoche, ou ce que décide le comte lorsqu'il comprend ce qu'on lui cache. Je n'ai pas trouvé ces éléments invraisemblables. le romancier donne souvent, et de manière assez explicite, le point de vue du comte. Celui-ci s'en veut depuis dix ans, il a eu le temps de ruminer sa souffrance et de comprendre le mal qu'il a fait. Sa décision finale est donc plutôt logique.
Quant à Borel et Totoche, je n'imaginais pas comment cela pouvait se terminer, et ce qu'a choisi l'auteur me convient. Au long du roman, même si Borel est agaçant, on voit bien qu'il n'a pas mauvais coeur.
[...]
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Lien : https://www.lalivrophile.net..
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J'ai fait un bond d'un demi siècle dans le passé quand j'allais chez mes grands-parents dans la campagne lorraine
- le pot de chambre sous le lit
- les lapins et les poules
- le langage campagnard ou les mots sont avalés « vla ti pas le p'tiot »

Paul ce parisien de 11 ans qui ne connait que Paris débarque en Sologne, pour du changement c'est du changement mais il va vite s'adapter et entrer en communion avec Totoche le braconnier, de parigot il deviendra solognot.

L'histoire n'est pas une découverte, c'est du lu et relu mais j'y ai pris un bon bol d'air à arpenter cette forêt , à pêcher à la mouche dans les étangs et dans la Loire et découvrir ce cervidé le Cerf roi de la forêt.

J'ai adoré les dialogues qui m'ont fait sourire voire rire .
"
- Célestine, elle récite toujours une prière avant qu'on mange.
- tu n'serais pas une grenouille de bénitier, toi ?
- je ne sais pas ce que c'est.
- Un enfant de choeur qui s'enfile du vin de messe.
- La messe je n'ai pas le droit d'y aller. Ni dieu ni maître, il dit mon père
- Il a ben raison, je dis pareil et je préfère mieux not'vin d'ici à celui de l'au-d'là !
"



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