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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'arbre généalogique qui ouvre l'album nous fait craindre une histoire complexe. En fait, il n'en sera rien. Quelques noms y figurent par pure formalité, et en se familiarisant avec l'univers de David, on se rend compte que celui-ci est finalement peu entouré. Toutefois, cet entourage –constitué uniquement de femmes, lui est bien plus proche que toute une armada frétillante mais détachée de parents éloignés. Il y a Tamar, la cadette, qui forme avec sa mère Paula la base du foyer de David, mais aussi Miriam, sa première fille, née d'une précédente union et à son tour mère d'une petite Louise.


David apprend qu'il a un cancer. « Un cancer du larynx supraglottique. de type T3 N26 M0. Cela veut dire que tu peux t'en sortir », lui annonce son médecin, qui est aussi un ami de longue date. La nouvelle le bouleverse, évidement, et suscite des visions funèbres que Judith Vanistendael transpose sur plusieurs pages de superbes aquarelles. Mais il en parle peu, et ce sont ses femmes qui viennent prendre le relais, exprimant chacune à leur façon la tristesse et la colère qu'il est légitime d'éprouver dans une telle situation.


Le découpage en plusieurs parties –une consacrée à Miriam, l'autre à Tamar, une autre à Paula, et la dernière à David- permet d'étayer le point de vue sur la maladie et de faire une incursion dans la psychologie de chaque personnage, engendrant par la même occasion la réflexion sur les différentes façons de réagir face à un même évènement en fonction de l'âge, du statut social, mais aussi du caractère et du vécu propres. Cette incursion dans chaque personnage permet également de mettre en valeur le gouffre qui peut exister entre la vie intérieure et son extériorisation. David, qui semble si résigné, est en réalité presque fou à l'idée de sa mort prochaine. de même, Paula, qui décide de partir en Suède pendant cinq jours, laissant David et Tamar seuls à la maison, pourrait sembler cruelle si nous ne connaissions pas la terreur qui est la sienne à l'idée de perdre David et de se retrouver seule.


La manière d'aborder la mort dans cet album ne cherche pas à faire dans le grandiloquent. Les sentiments qui lui sont liés sont traités avec tout le naturel qui sied à cette situation elle-même naturelle. Finalement, ce léger détachement permet d'évoquer le cancer de David avec sérénité. On pourrait même parler d'un tragique heureux dans le sens où, personne n'ignorant la mort prochaine de David, tout le monde essaie de vivre au mieux et avec le plus d'intensité les derniers moments en sa compagnie… avec plus ou moins de succès.

Arriver à susciter l'apaisement alors même que les situations exigeraient plutôt qu'on se laisse complètement aller au désespoir n'est pas évident. Toutefois, David, les femmes et la mort réussissent à mener une danser qui y parvient parfaitement.



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David a quatre femmes dans sa vie : sa seconde femme, les deux filles qu'il a eu de ses deux mariages et sa petite fille toute neuve.
David apprend qu'il a un cancer du larynx, mais pour avancé qu'il soit, il y a un espoir.
Successivement, nous suivons la façon dont ces différentes femmes (le bébé excepté) font face à cette maladie, à David qui s'affaiblit, aux silences et aux non-dits.
Un récit intimiste et triste avec de jolies idées et des passages très touchants.
Le dessin est très expressif mais manque un peu de finesse.
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Une très bonne lecture, triste, mais bonne et belle. Les premières planches s'ouvrent sur David qui apprend le pire : il est atteint d'un cancer. Choc, peine, colère, déni. Tellement, qu'il ne dira à personne, jusqu'à la perte de poids, cheveux, etc... La BD est découpée en parties qui racontent le point de vue des membres de la famille... C'est poignant. Les dernières pages m'ont fait pleurer... Une belle lecture.
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Ce roman graphique parle du cancer de David et de la manière dont il est perçu par les trois femmes de sa vie: sa compagne, leur fille de neuf ans et la fille de David, plus vieille, qui vient d'être mère. Les images sont belles et l'auteure traite ce thème avec délicatesse et pudeur mais en nous montrant les changements physiques de cet homme et la douleur de celles qui savent que la mort est proche. C'est une histoire qui a failli m'arracher quelques larmes (retenues car je le lisais devant ma fille) et que j'ai trouvé déprimante, mais belle. Je retiendrai la belle image de ce couple qui fait croire à leur fille que le courrier peut arriver attaché à un ballon.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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David apprend qu'il a un cancer du larynx. A l'annonce de la nouvelle, il défaille, songe à sa fille de neuf ans, à sa femme et à sa fille aînée qui est sur le point d'accoucher. Nous allons suivre son lent cheminement vers la mort, ses angoisses, celles de son entourage déjà en phase de deuil...
Pas gai du tout donc, mais qu'est-ce que c'est bien fichu. Les émotions passent par une mise en page et un dessin à l'aquarelle particulièrement sensible. Ici, c'est le dessin qui parle, qui chamboule le lecteur et le font tourner les pages avec inquiétude mais sérénité. C'est très réussi. de là à dire que c'est un chef d'oeuvre comme le souligne le bandeau apposé en couverture (et signé de l'Express) peut être pas. C'est fort bien fait, très psychologisant, très fort (notamment sur le dilemne du médecin autour de l'euthanasie) mais pas vraiment grand public quand même... Disons que si un sujet autour de la mort ne vous rebute pas et que vous aimez que l'on parle à votre coeur et à votre cerveau de manière subtile (très loin de docteur House donc...), c'est pour vous...et vous ne le regretterez pas !
Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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David est un père de famille qui souffre d'un cancer du larynx, du type T3 N2b M0, dont on peut guérir… ou peut-être pas !

Ses femmes sont nombreuses : de Myriam, sa fille issue d'un premier mariage, à Paula, sa nouvelle compagne, en passant par Tamar, sa seconde fille, ainsi que Louise, le bébé que vient d'avoir Myriam.

Quant à la mort, elle plane inévitablement sur ce récit qui invite à suivre la lutte de David contre cette terrible maladie. Mais au fil des 270 pages de ce one-shot, le lecteur découvre surtout la manière dont toutes ces femmes vivent la maladie d'un proche. de la peur à l'impuissance, en passant par un sentiment de révolte et d'injustice, toutes vivent ce drame de manière différente. Si les dégâts collatéraux causés par cette maladie sont nombreux, le plus difficile à vivre est probablement le silence dans lequel s'enferme David. Recroquevillé sur lui-même, il ne parvient pas à parler de son cancer à ses proches. C'est paradoxalement au moment où il finit par perdre la voix, qu'il éprouve enfin le besoin de communiquer. Un échange qui s'effectue beaucoup trop tard et un silence qui n'est jamais complètement brisé… Bouleversant !

Pour sa deuxième oeuvre (après “La jeune fille et le nègre”) Judith Vanistendael frappe très fort ! La jeune bruxelloise propose un récit riche en émotions, qui parvient à aborder un sujet universel de manière intimiste, mais sans aucun pathos. Une justesse qui se retrouve d'ailleurs également au niveau du graphisme. Alternant non-dits et séquences oniriques fortes, elle parvient à faire ressortir toute la dureté du sujet, tout en plongeant le lecteur dans des aquarelles dont les tons accentuent les sentiments distillés.

Un sujet que n'est pas très joyeux, mais qui est abordé avec beaucoup de justesse !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Il y a des albums qui nous plaisent dès les premières pages grâce au graphisme. Ça a été le cas avec David, les femmes et la mort. le style de Judtih Vanistendael est unique. Il vaut le coup d'oeil ! Mais, cet album, c'est plus que ça. C'est l'histoire de David, qui souffre d'un cancer, racontée avec pudeur et sensibilité. Les dessins servent à merveille ce genre de récit tout en nuances.

L'histoire est divisée en trois parties et chacune d'elles se consacre à un personnage féminin de l'entourage de David. Face à une situation difficile émotionnellement, il y a autant de façons de réagir qu'il y a de gens sur la terre et cet album le démontre de brillante manière. Dans le premier chapitre, on suit Myriam, la première fille de David, qui est maintenant maman à son tour. Ensuite, vient le chapitre consacré Tamar la fille cadette de David née d'un seconde mariage puis, celui de Paula, la mère de Tamar et nouvelle femme de David.

Je ne veux pas comparer en profondeur les albums mais je ne peux passer sous le silence le fait j'ai pensé à Paul à Québec de Michel Rabagliati tout au long de ma lecture. Dans les deux cas, on suit une famille de l'annonce de la maladie jusqu'à sa mort de l'un des leurs. Et, dans les deux cas, c'est extrêmement bien fait. Il faut dire que c'est un thème qui me touche particulièrement car il me rappelle énormément la fin de vie de mon grand-père.
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Combat rude et perdu d'avance de David contre un cancer qui ne lui laisse aucune chance. le récit poignant et triste d'un condamné à mort. Nous le suivons ainsi que les femmes de sa vie qui acceptent toutes difficilement la fatalité. Triste mais tellement juste, quelques planches m'ont vraiment touchées...
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David, jeune grand-père, apprend qu'il a un cancer. C'est l'apprentissage de la mort, pour lui et ceux qui l'aiment. Une narration par touches d'émotions, avec beaucoup de délicatesse et de pudeur. Des dessins lumineux et doux, presque poétiques. Belle réussite.

*A noter que le titre anglais de ce livre est « When David lost his voice« . C'est encore plus évocateur.
Lien : http://blog.exploratology.co..
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Le parcours de David qui apprend qu'il est atteint d'un cancer du larynx, de ses proches, de sa famille. La lente progression de la maladie. Les réactions des enfants qui doivent vivre au sein de cette atmosphère sombre et difficile. Je n'ai pas été conquise pas les dessins mais je ressors bouleversée par cette histoire.
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