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3,51

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Elle n'est vraiment pas sympathique, cette narratrice de Komodo.
Elle s'appelle Tracy, est dotée de deux jumeaux de 5 ans qu'elle a lâchement abandonné à son mari aux Etats-Unis pour un voyage en Indonésie, près de l'île de Komodo. Elle a été invitée par son frère Roy, apprenti accompagnateur de plongée, et accompagnée de leur mère.

Dès son arrivée sur l'île où les attend Roy, alors qu'il faut aux deux femmes descendre du bateau et patauger un peu dans l'eau parce que le quai est trop haut, elle s'agace et constate avec plaisir que son frère a pris du ventre. Pour le saluer, ces premiers mots sont affables :
- « Tu as l'air en forme, évidemment, dis-je. En vacances toute l'année, sans jamais rien à faire. »
Le ton est donné.

Tracy et sa mère vont découvrir la hutte où elles vont séjourner, les repas faits de « boeuf baignant dans une sauce au piment rouge », du « chou bouilli mélangé à quelques rondelles de carottes » et un « immense plateau de tempeh servi nature. » Et Roy, en tant que stagiaire apprenti accompagnateur de Scuba Junkies, n'est pas autorisé à manger tant que les invités n'ont pas terminé leur repas.

Entre le frère et la soeur, le ton est amène. Il faut dire que Roy a divorcé d'une femme que Tracy juge charmante, sans raison apparente si ce n'est reprendre sa liberté.
Et Tracy lui en veut. En fait, elle en veut à la terre entière.
A sa mère, qui, après s'être beaucoup disputée avec son fils, semble chercher la réconciliation. A son père, qui s'est suicidé alors qu'elle était plus jeune. A son mari argentin qui semble la laisser se débrouiller avec des jumeaux insupportables. Bref, à tout le monde.

Et pourtant Tracy est censée venir à Komodo pour se détendre. Il y a un programme de plongée magnifique en perspective.
Et c'est vrai que la description des fonds sous-marins indonésiens est superbe. Mais on comprend vite qu'un drame ne va pas tarder à se nouer. On ne sait juste pas de quel côté il va surgir.
« Chaque plongée est la plus belle chose que j'aie jamais vue de ma vie. Si étrange. On comprend pourquoi les instructeurs sont prêts à gâcher leur vie, loin de tout, notamment des réussites sociales. Peut-être que les poissons leur suffisent » dit Tracy.
Dans ce cadre paradisiaque, la tension familiale est à son comble. Tracy, rongée par la colère, a des envies de meurtre, et on se demande quel monstre va surgir des profondeurs.

« Komodo » est un livre très agaçant. Jusqu'à la dernière partie, où Tracy se retrouve du jour au lendemain rapatriée aux Etats-Unis, et où elle retrouve une situation des plus irritantes avec deux petits monstres de cinq ans tyrannisant leur Maman : très déplaisant.
Une pirouette finale va sortir Tracy D une situation insupportable. Mais personnellement je n'y ai pas cru une minute.
Bref, un livre qui m'a laissé un profond sentiment de malaise. « Portrait trouble d'une femme en apnée » dit la dernière de couverture. Trouble, sans aucun doute.

Personnellement je préfère nettement les petits poissons colorés de Komodo à la vase dans laquelle Tracy s'est envasée – dommage.
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Envie de plonger dans les eaux bleues des îles Komodo pour des vacances reposantes et me voilà partie avec David Vann pour une semaine dans un lieu enchanteur, dans un des plus beaux spots de plongée du monde.
Au programme, retrouver sa famille et partager des moments privilégiés dans un environnement idyllique, se détendre en profitant du soleil et des plages de sable fin, et surtout, savourer des plongées exceptionnelles, inoubliables.
Mais lorsque l'on connaît les romans de David Vann, il faut s'attendre à ce que le programme soit totalement perturbé.
*
Le lecteur accompagne Tracy qui part avec sa mère rejoindre son frère en Indonésie. Ce voyage est sensé les rapprocher, mais les tensions apparaissent tout de suite et montent crescendo, alimentées par l'hostilité de Tracy pour son frère, exacerbée par la grisaille de son quotidien, sa fatigue psychologique, son incapacité à tout contrôler, sa vie de couple inexistante, et ses enfants tyranniques.

« Ce voyage censé nous rapprocher tous les trois me pousse à croire qu'on ferait mieux de se noyer ».

*
David Vann dresse un portrait au vitriol de cette femme malheureuse et insatisfaite pour qui j'ai eu de la peine au départ. Quelle image elle a d'elle-même et des autres !

« J'empoigne un bourrelet de graisse et le fais rouler sur toute la longueur de mon ventre comme une protubérance, un criminel indésirable, et j'ai envie de partir, de sauter et de m'enfuir, mais tous mes organes sont stockés là. »

Son sentiment d'abandon, de ne pas être aimée et de ne pas mériter la bienveillance, le respect et la compassion l'éloigne des autres. Son irascibilité constante, ses propos acerbes, sa méchanceté repoussent les autres créant une bulle de solitude autour d'elle. Je n'ai pas vraiment compris le comportement amer de Tracy qui rejette la médiocrité de sa petite vie insipide sur les autres.

« Ils ne feront rien pour moi. Jamais.
Ils n'ont rien fait pour moi.
Il n'y a aucune limite à ce qu'ils vont me faire.
Ma douleur n'est pas réelle à leurs yeux. »

Venue profiter d'une merveilleuse semaine de plongée, je suis restée à distance de sa souffrance, de son indécence, de sa vulgarité, n'attendant que les plongées, soulagée d'échapper à cette ambiance triviale et malsaine.
Moments de magie, moments de quiétude sous l'eau au milieu des poissons, sensations de légèreté, de sérénité, de liberté.
*
De la terre ferme, on ne peut imaginer la beauté et la diversité des paysages sous-marins. Une fois immergé, un monde de couleurs et de vie se déploie devant moi.
Les merveilleuses descriptions de l'auteur me font oublier cette famille antipathique et je m'émerveille des magnifiques récifs coralliens, des myriades de poissons tropicaux, de la profusion de couleurs, de la visibilité parfaite.
Le rêve pour tout plongeur passionné est de nager au milieu des requins et des raies mantas.
Des rencontres inoubliables.

« …je vois une raie nager droit sur moi, juste au-dessus du sable, son immense ventre blanc et le battement de ses ailes. Comme si dieu descendait enfin sur Terre, après toutes ces décennies d'attente. Un vol doux, et bouleversant. »

Et je retarde le moment où je vais remonter à la surface. Envie de prolonger encore quelques instants le plaisir de ces rencontres éphémères.
D'habitude, j'aime partager le moment que je viens de vivre avec les autres plongeurs.
Mais aujourd'hui, aucune envie de remonter sur le bateau, subir cette ambiance détestable, avaler sans envie des plats infects, monotones, sans aucune convivialité.

Et puis, c'est le choc, la consternation.
Il s'est passé quelque chose d'affreux sous l'eau pendant que j'étais sur un petit nuage, admirant avec mon binôme les poissons-crapauds, les tortues, les poissons-fantômes, les minuscules nudibranches aux couleurs flamboyantes.
Alors que le milieu sous-marin m'a comblée, il a été pour cette famille une descente dans la haine, l'amertume, la rancune, l'aversion, et la colère.
*
Je ne comprends pas comment des plongeurs inexpérimentés ont pu s'inscrire à des plongées réputées difficiles pour la violence des courants entre les passes.
Je ne comprends pas l'attitude hautaine et irrespectueuse des moniteurs et le manque d'encadrement des plongées.
Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas eu une première plongée dite de réadaptation pour vérifier son équipement et le niveau des plongeurs.
Je ne comprends pas l'attitude de Tracy et ce déchaînement de violence qui s'est ensuivie et qui, à mon sens, est infondée.

« Notre petite cellule familiale qui voudrait tout soigner, quand les blessures elles-mêmes auraient pu être évitées. Rien de tout ceci n'aurait dû arriver. »

*
La violence dans la cellule familiale est au coeur de ce récit et cette ambiance pesante et malsaine m'a suivie après avoir tourné la dernière page.
En effet, l'auteur n'a pas son pareil pour parler de la violence des liens familiaux et disséquer la psychologie des familles dysfonctionnelles et en particulier cette mère démissionnaire qui s'est laissée engluer dans une vie insatisfaisante jusqu'au point de rupture. L'écriture est acérée comme un long couteau « de bonne qualité, lourd et aiguisé ».

*
J'ai donc un ressenti mitigé pour cette lecture et j'en suis la première désolée.
Je reconnais que David Vann cultive avec beaucoup d'efficacité le malaise chez le lecteur, il sait aussi créer des moments de tension, mais j'ai été déçue par le dénouement et surtout il m'a manqué l'essentiel pour aimer vraiment ce roman, comprendre l'héroïne.
A la violence verbale, psychologique et physique de cette mère au bord du burn-out, je n'ai envie de retenir que la grâce des raies mantas et la nage placide et légère des requins. Je préfère retourner à la mer.

« Leur oeil, c'était le détail le plus fascinant, dis-je. L'oeil du requin… Comme une bille en or avec une fente noire, comme si ce n'était qu'une surface, sans profondeur, et pourtant infiniment profonde. »

Ce n'est bien sûr que mon avis personnel et n'engage que moi. Je vous encourage à aller lire les avis des autres lecteurs qui ont eu un ressenti bien différent du mien.
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Il y a plus de trois ans que Tracy n'a pas revu son frère Roy. Elle le retrouve, en compagnie de leur mère, pour un voyage de plongée sur l'île de Komodo, en Indonésie, où il les a invités, profitant de la formation qu'il est en train d'y faire. Tracy a pratiqué la plongée du temps où elle travaillait comme biologiste marine; c'était avant de se retrouver prise au piège d'un quotidien étouffant, son mari, désengagé, la laissant seule avec la responsabilité de s'occuper de leurs fils jumeaux. Une vie qu'elle n'arrive plus à supporter... Elle en veut terriblement à Roy - l'archétype pour elle des hommes qui ne tiennent pas leurs promesses -, d'avoir quitté sa femme Amy, et pleine d'amertume et de rage, elle n'a de cesse de déverser sur lui son fiel, au diable les inconforts que cela génère autour d'elle. Au fil des plongées, les incidents s'enchaînent avec ce dernier, sur lequel elle ne peut compter, et la tension monte, jusqu'à une confrontation qui pourrait bien faire exploser la cellule familiale… Si j'ai eu du plaisir à lire cette partie du roman où se déploient tout autant la beauté des fonds marins que la dynamique de cette famille bancale, il en a été autrement du dernier tiers où Tracy est de retour chez elle et confrontée à ses tyrans domestiques, une immersion réussie par ailleurs dans le burn-out maternel de cette femme à la limite du point de rupture, qui trouve un dénouement cependant que j'ai trouvé on ne peut plus décevant… Un sentiment mitigé pour cette lecture qui m'a accompagnée en cette fin de semaine de la Fête des Mères !
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Madame figaro : Ce romancier surdoué est comme un poisson dans l'eau lorsqu'il s'agit de nager dans les eaux troubles de l'âme humaine.
Que pourrais je ajouter de plus à cela ??? Ce livre c'est exactement ça ... D.Vann plonge dans les noirceurs de l'âme humaine et nous emmène avec lui ! Tout au long de ma lecture, je me suis arrêtée sur chaque poisson et sur chaque mammifère marin pour les regarder sur google image ... Une superbe plongée en apnée !
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Alors que son roman précédent Un poisson sur la Lune avait été un énorme coup de coeur (mon roman préféré de David Vann), Komodo a été malheureusement une déception.

Lorsqu'on tire la corde trop longtemps, elle finit par casser et c'est le cas pour moi avec Komodo. On retrouve ici tous les ingrédients déjà (très/trop) souvent utilisés par l'auteur autour d'une histoire de famille qui tourne progressivement au drame dans une ambiance assez malsaine et angoissante. Si David Vann a réussi à me convaincre avec ses histoires précédentes, cette fois-ci je mets un carton rouge. le jeu entre réalité et fiction, les clins d'oeil à sa propre vie, les familles à problème, je pense que l'auteur peut écrire mieux et surtout peut écrire autre chose.

On sent que l'oeuvre de David Vann sert de catharsis à l'auteur mais avec ce roman je n'ai pas ressenti la tension, le stress, l'angoisse, la peur et la fascination un peu morbide que j'avais ressenti pour les autres livres.

Au-delà du fait que l'histoire ne présente aucune surprise parce qu'on sait jamais à quoi s'attendre, j'ai ressenti aussi un réel ennui au bout d'un tiers du roman. Si les plongées sous-marines étaient splendides au début, j'ai commencé à trouver le temps assez long, j'avais envie que quelque chose se passe, que la tension explose mais au final malgré un événement sombre (et très prévisible) qui arrive enfin, cela ne fonctionne pas d'autant plus avec le dénouement qui est proposé. En terminant ce roman, j'ai eu une sensation d'inachevé, comme si l'auteur n'était pas allé au bout de son histoire, comme s'il manquait des éléments pour rendre le tout percutant.

Lassée par les plongées, les répliques cinglantes de Tracy, j'ai progressivement perdu l'envie de suivre ce récit pour être blasée par le retournement de situation (qui est devenu l'ingrédient clé de l'auteur) et surtout par la fin. En effet, je m'attendais à une fin choquante mais ce roman se termine de façon trop abrupte, ouverte, l'écrivain ne va pas au bout des conséquences de ce qui s'est passé en amont.

En définitive, je suis passée complètement à côté de ce nouveau roman si attendu, l'auteur a trop longtemps réchauffé les mêmes ingrédients et j'aimerais à présent qu'il parte vers de nouveaux horizons, qu'il nous surprenne et nous frappe en plein coeur comme il a su si bien le faire auparavant.

Je termine cette chronique en vous recommandant vivement Un poisson sur la Lune qui est paru en poche/Totem avec une magnifique couverture et un texte magnifique et terrible à la fois.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Un immense cri de détresse d'une femme qui voulait être épouse et maman. Elle s'imaginait être comblée, avoir une vie remplie. Mais sa vie n'a jamais été sa vie. Elle l'a sacrifié pour se consacrer à la vie harassante de maman, d'esclave à temps plein de ses enfants. Une vie qui va la tuer à petit feu.
Le voyage dans l'ile paradisiaque de Komodo, censé être une trêve, tourne au cauchemar.

Cette lecture suffocante ne donne pas envie d'être maman.
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Bon, je commence à être un grand fan de David Vann du coup son dernier roman me faisait de l'oeil depuis sa sortie, je n'ai donc pas hésité longtemps avant de me jeter en librairie pour me le procurer. Et je l'ai lu la semaine dernière.

Que vous dire ? Franchement, je suis déçu, je ressors de cette lecture un peu perplexe. Je vais essayer de m'expliquer un peu… Il faut savoir que David Vann est quand même le maître lorsqu'il s'agit de décrire et de disséquer les relations humaines et surtout les relations familiales. Il faut dire qu'avec son bagage, il a une sacré expérience. Dans Komodo, nous n'y manqueront pas, il a choisi de parler de la relation d'un frère avec sa soeur – comme toujours avec Vann, il puise dans son vécu – , mais également du rôle de mère. Je devrais même dire du métier de maman. En l'occurence, c'est réussi, nous sommes bien immergés entre une soeur et son frère ainsi qu'avec une mère et ses enfants.

Mais alors me direz-vous ? Et bien, David Vann, nous a aussi habitués à du noir bien sombre et à des rebondissements qui viennent tout chambouler. Alors qu'avec Komodo, rien … C'est plat, c'est fade même. J'ai attendu le truc qui ferait basculer le roman dans la catégorie des chef d'oeuvres. Je l'ai espéré. Plusieurs fois j'y ai cru. Mais non, au final, il ne se passe pas grand chose et c'est bien dommage. Quand j'ai refermé ce livre, je me suis dis, « Mais, pourquoi ? ».

Après, je ne vais pas nier que le côté plongées en Indonésie fait rêver. Il y a comme toujours avec Vann, un très beau côté Nature Writing qui ici va être mis en exergue grâce à la faune et à la flore marine que l'on trouve près de l'île de Komodo. C'est magnifique, j'ai vraiment kiffé malgré le côté un peu répétitif des plongées qui se succèdent les unes aux autres.

Je n'ai pas aimé la dernière partie du roman, qui pour moi, aurait pu même être un autre roman. C'est vraiment dommage, j'ai vraiment adoré la relation entre Tracy et son frère Roy ainsi que celle entre ce dernier et sa mère. Il y avait une sorte de trio un peu fou qui avait un énorme potentiel mais qui pour moi n'a pas été assez exploité.

Bon, ce n'est pas grave, je ne vais pas en tenir rigueur à David Vann mais je vais me venger en essayant de lire dans les prochains mois les derniers de ses romans que je n'ai pas encore lus. Je suis par ailleurs très curieux d'avoir les avis de ceux qui ont lu ce roman, alors n'hésitez pas à commenter.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Il y a bien longtemps que je ne partage pas un retour de lecture par ici ! Je viens donc, de ce pas, y remédier.

Je commencerai pas le dernier titre de David Vann, auteur que j'ai découvert avec Sukkwan Island dont j'avais absolument adoré la noirceur. A ce jour, je n'ai lu que ces deux titres de l'auteur, ce qui fait que, en lisant Komodo, j'avais de grandes attentes. de grandes attentes qui n'ont été que partiellement satisfaites.

Tout d'abord, je m'attendais à un joli voyage. Komodo. L'Indonésie. La plongée. Des termes qui font rêver. Des mots qui, par leur seule évocation, emplissent notre esprit d'une multitude d'images. Eh bien, je dois dire que j'ai eu du mal à décoller. Premier point négatif. Et si en plus, l'action se fait attendre, le temps peut paraître long.

S'ajoute à cela, une protagoniste dont j'ai trouvé le » trouble » disons…intéressant mais la chute de l'histoire a totalement ruiné le scénario, à mon sens bien sûr. Je m'explique sans trop en dire non plus. Imaginez-vous un voyage extraordinaire dans le sens où il réunit une mère et ses deux enfants qui ont quelques problèmes relationnels. La mère et la fille se sacrifient financièrement pour un voyage pendant lequel il ne se passera finalement pas grand chose tant d'un point de vue familial que touristique. C'est ballot d'avoir cassé la tirelire pour cela…La femme est agressive, mal dans sa peau, en proie à des tourments aussi soudains que dangereux. Puis, à la fin, sans transition réelle, l'auteur nous promet que tout va s'arranger. » Ah d'accord, mais la situation est grave en fait , tu es vraiment mal. Jusqu'ici, je n'avais pas compris… ». Bon, vous aurez certainement saisi l'ironie mais ce dénouement improbable et la façon dont il est amené et qui est, elle, plus improbable encore, m'a fait penser à une parodie de roman.

Je ne suis pas tendre aujourd'hui, je l'avoue. Mais après Sukkwan Island, tout de même…

Je vais lire d'autres titres de cet auteur, c'est certain. Je ne peux rester sur ce sentiment plus que mitigé.
Lien : https://labibliothequedeceli..
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Dans ce roman, tu vas partir en voyage en Indonésie , sur l'île de Komodo .
Au fils des pages , tu vas faire la rencontre de Tracy , femme mariée et maman de jumeaux , qui va s'offrir un moment de répit en partant en vacances avec sa mère sur l'île de Komodo, où son frère les attend.
Comme tu peux te douter, le séjour ne va pas se passer comme prévu.
D'un côté, cela a été un vrai plaisir de retrouver la plume de l'auteur, qui sait travailler ses personnages et sonder la nature humaine.
J'ai eu la sensation d'y être réellement et ma lecture a été active lors des passages de plongée que tu vas retrouver dans le livre.
C'est noir, les thèmes de la famille et de la maternité sont très bien amené.
Le hic, c'est que je n'ai pas eu forcément d'attachement au personnage principal qui a su même m'agacer à certains moments même si je sais que les réactions qu'elle a pu avoir servent à l'histoire et qui est en accord avec le thème principal.
Mais je crois que le pire, c'est qu'en refermant le livre, je me suis dit "tout ça pour ça".
Alors je ne sais pas si c'est le fait que j'ai mis la barre trop haute au vu de ma précédente lecture de cet auteur ou par le fait que j'ai attendu une claque qui ne s'est jamais pointée au rendez-vous.
Mais c'est ce qui fait au final que j'en ressors assez mitigé.
Mais bon ça reste mon avis bien évidemment et peut-être que pour toi ça le fera.
Donc si tu aimes les livres du genre roman noir, qui sonde la nature humaine ce livre est fait pour toi.
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J'ai acheté KOMODO parce que j'ai assisté à sa présentation par l'auteur, très sympathique, direct - « Je viens d'une famille où il y a cinq suicides et un meurtre… quelle chance pour un auteur ! » - et parce que j'ai habité en Indonésie. L'île de Komodo, où l'on trouve les fameux « dragons » (varans) carnivores, et où je ne suis jamais allée, peu soucieuse de les voir dévorer des chèvres vivantes pour le plaisir des touristes, appartient à cet archipel.

En fait, ce ne sont pas les dragons, mais plutôt les poissons, qui évoluent dans le décor exotique de l'île. Ainsi qu'une famille américaine déchirée, occupée à la fois à s'affronter (le frère, Roy ; la soeur, Tracy) et à tenter vaguement (la mère) des manoeuvres de réconciliation.

J'ai lu l'histoire d'une traite, ce qui ne m'a pas empêchée de lui trouver un certain nombre de défauts.

Le comique (ou le tragique ?!) de répétition finit par être lourd. À peine la fille s'exprime-t-elle que sa mère l'interrompt, la censure : « Tracy. » Et combien de « Wow ! » dans la bouche de personnages qui pourtant sont différents ?

Les descriptions de fonds sous-marins tirent un peu en longueur.

Les deux pertes de contrôle qu'a connues Tracy, sous l'eau, puis chez elle, sont parallèles, construites sur le même modèle (elle a failli… ). La toute fin m'a paru artificielle.

Si j'ai bien compris, l'auteur a rédigé en anglais, mais il publie en français, et ni aux États-Unis, ni en Australie, par crainte des réactions des membres de sa famille. Mais la traduction n'est pas bonne (« il faut (…) qu'elle VOIT un docteur » ; « J'ignore pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait, NI pourquoi je n'ai pas persisté » ; « Je vois ton couple (…) et toi qui te SÉPARE quand même » Etc., etc.)

En revanche, j'ai trouvé excellentes les descriptions du burnout maternel de Tracy, face au comportement de son mari… Félicitations à l'auteur / narrateur pour sa capacité à s'exprimer par la bouche d'une femme - et d'une mère au bout du rouleau.

Il faudrait sans doute que je lise d'autres titres de Vann. Ce n'est pas, pour l'instant, ma priorité.

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