Coule la Seine

Au premier abord, j'avais un très bon pressentiment, les premières pages ont été agréables à lire, fraîches et concises, très révélatrices du cadre et du contexte.
Je m'attendais donc à un récit très rythmé afin de ne pas perdre de temps et pouvoir nous servir une enquête et son dénouement dans le cadre du plausible…

La première déception a été toute simplement, la mise en place de l'intrigue… Des lettres de menaces envoyées à un commissaire, parmi des centaines, il en trouve quelques particulières, en quoi ? Je ne l'ai toujours pas compris ! Alors on part avec cette mystérieuse lettre à la recherche de l'identité du coupable.

Loin d'être haletante, cette enquête était légèrement irrationnelle et quasi-impossible à clore. Et bien arrive la deuxième déception. Un dénouement à l'aspect digne de Sherlock Holmes. le fond quant à lui, en est bien peu profond, grâce à une suite de coïncidences un peu trop… folles, on trouve l'identité de notre maître chanteur en herbe, qui est au final pas si étranger que ça au commissaire.. Un peu gros, un peu lourd.

Pour cette première nouvelle, j'ai cependant beaucoup aimé les passages avec le petit monsieur sur son banc, qui peu à peu s'est installé avec toutes les babioles qu'il garde jalousement. Et j'ai déploré une petite réflexion philosophique sur la beauté, qui était certes, très intéressante, mais totalement inappropriée au récit, à croire que l'auteur cherchait juste à justifier sa nouvelle.

Seulement le problème que j'ai exposé précédemment, se trouve confirmé par les deux nouvelles suivantes. Une fin trop facile, pas assez satisfaisante, avec des éléments corsés donc se libère Fred Vargas avec une pseudo-coïncidence…

Outre ces quelques points faibles, les deux dernières nouvelles sont très agréables à lire, avec une narration aérée, concise et simple. La plume de Fred Vargas m'a beaucoup plu, c'était du « parlé franc », sans être vulgaire.
On découvre de beaux personnages, un peu têtus, mais justes et respectueux de leurs principes.
Quant au personnage principal, il est assez difficile à cerner. En comparant les trois nouvelles je trouve son comportement paradoxal… Peut-être est-ce sa façon de penser pour le moins originale qui le rend lunatique et quelques fois irrationnel. Un personnage donc très plaisant que j'aime retrouver dans l'intégralité de l'oeuvre.

Excepté le petit discours sur la beauté en première partie, les deux autres nouvelles se démarquent avec un but, une argumentation pseudo philosophique sur des sujets actuels. le thème des castes de la société mises en place par l'abondance, ou non, de l'argent, est celui qui m'a le plus touchée. On assiste à une terrible injustice.
La dernière nouvelle a vraiment été un coup de coeur, très poétique, elle vous fait réfléchir sur notre société, totalement intéressée et avide d'argent facile.

3 nouvelles en somme intéressantes, malgré un mauvais départ. Je suis ravie de cette sensation de vrai. J'étais presque à sentir l'odeur du soleil et à apprécier le bruit des passants sur les pavés de Paris.
Ce fût donc une lecture fort reposante et intrigante à la fois, qui vous laisse réfléchir sur vous-même.

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Ah ! Des nouvelles de Vargas : je ne connaissais pas et je ne regrette pas ! (la suite sur le lien !)
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Voilà un livre très petit comme je les aime. Peu de pages, le déploiement d'une intrigue avec une belle économie de matière, tout va droit à l'essentiel. Un homme assis en face d'un commissariat énerve pas mal de monde dont Adamsberg lui-même. Que fait-il là ? On ne parle pas encore de meurtres mais on sent que ça rôde...

Les trois nouvelles ne sont pas très équilibrées niveau taille. C'est toujours un peu délicat quand il s'agit de nouvelles, on a vite tendance a être dans le spoil. Je les ai lu en attendant ma fille à l'école, ça passe pas trop mal, j'ai quand même eu du plaisir a lire ce livre et cela fait du bien au moral de lire au lieu de regarder sans arrêt son téléphone. Je ne connaissais pas cette autrice, mais je me laisserai tenter par un roman la prochaine fois pour pouvoir me faire une meilleure idée du style de l'autrice.

Petit recueil contenant 3 petites histoires avec notre commissaire favori.

Voila 3 nouvelles de Fred Vargas qui m'ont plongé dans les aventures du commissaire Adamsberg et son collègue Danglard. Des personnages haut en couleur que j'adore suivre dans les différents livres de Fred Vargas !

Une lecture qui m'a fait du bien et m'a diverti de lectures plus longues et plus rasoir... et oui on ne tombe pas toujours bien !

Un petit plaisir à renouveler !

J'ai toujours une petite appréhension lorsque je lis des nouvelles écrites par un auteur dont j'aime beaucoup les romans. J'ai toujours peur qu'en peu de pages, l'auteur ne parvienne pas à faire aussi bien que dans ses romans. Concernant «Coule la Seine», il n'y a pas de craintes à avoir.

Bien sûr, on retrouve l'étrangeté cocasse de la romancière. Dans la première nouvelle («Salut et liberté»), elle vient de cet excentrique «poète» qui passe ses journées sur le banc devant le commissariat.
Dans la deuxième («La nuit des brutes», l'amusement est provoqué par Charles qui passe sa nuit en cellule de dégrisement, et qui réclame à toute force un cintre.
[...]
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Trois nouvelles subtiles , intelligentes et poétiques ! on se "coule" avec délice dans l'univers de Fred Vargas ...

Nouvelles policières autour du célèbre duo « Adamsberg/Danglard » qui se passent toutes autour de la Seine. le format imposé par les nouvelles rend l'intrigue plus dense. J'ai bien aimé… mais je préfère quand même ses romans qui développent plus les personnalités, la psychologie des protagonistes.

Fred Vargas est un talent au féminin. Mais inutile de la présenter, ses succès s'en sont chargé. Juste Histoire de se rafraîchir la mémoire « L'armée furieuse », « Pars et revient tard » (adapté à l'écran...
« Coule la Seine », ce sont trois petites nouvelles policières qui ont un point commun : les paumés de la vie » ; SDF, sans ressources établies ou dandy improbable.
Histoires policières car dans chacune il est attenté à une vie avec mort à la clé ou non. Côté flic on trouve le flic de référence, le commissaire Adamsberg, genre bourru mais finalement plein de bonté en lui, de compassion et l'inspecteur Danblard avec lequel il fait équipe.
Ce qui prédomine généralement dans un polar c'est l'action. Là, c'est plus le relationnel entre les flics et ces trois amputés de la vie. Dès lors on comprend mieux ce qui fait le succès de Fred Vargas.