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Je n'avais jamais lu du Fred Vargas jusqu'à présent (je sais, honte à moi...surtout en tant que bibliothécaire mais bon, il paraît que l'on ne peu pas tout lire dans une vie alors je compose). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai emprunté cet ouvrage à la médiathèque dans laquelle je travaille car il est composé de trois nouvelles et qu'il est relativement court....ce qui me permet de me faire une brève idée, et, réflexion faite, je cris que lors de mon prochain emprunt dans cette même médiathèque, je vais m'attaquer aux romans de cette auteure). Les trois nouvelles qui composent ce recueil sont respectivement appelées "Salut et liberté", "La nuit des brutes" et "Cinq francs pièce". Leur lien entre elles ? le commissaire bien sûr, Jean-Baptiste Adamsberg, personnage assez original mais auquel je me suis attachée car je l'ai trouvé très humain.

Le contenu ? Des personnes sans importance a priori qui sont se retrouvent soit dans le rôle de victimes soit dans celui de témoin. S'agissant d'enquêtes policières, vous vous doutez bien qu'il y a meurtres. Les protagonistes sont parfois assez loufoques mais 'est ce qui donne son charme à ces dernier, comme ce prétendu clochard qui squatte tous les jours devant le commissariat avec son lampadaire hors d'usage dans la première nouvelle, un dandy en cellule de dégrisement qui refuse de se coucher tant qu'il n'aura pas un cintre pour accrocher son costume dessus dans la seconde et enfin ce sans abri qui ne se déplace jamais sans son caddy prénommé Marcel dans la troisième et dernière nouvelle de ce recueil afin de vendre des éponges. Vous vous demanderez sans doute pourquoi je m'attarde sur eux au lieu de vous parler des meurtres en eux-mêmes ? Tout simplement parce que cela a probablement déjà été dit et redit et que ces trois personnages, avec leur excentricité font qu'ils sont tout simplement uniques en leur genre et qu'ils sont la clé de tout ! Ah non non, ne voue inquiétez pas, je n'ai pas fait un gros Spolier en vous disant qu'ils étaient les assassins, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas écrit mais simplement pour essayer de vous allécher en vous incitant plus que grandement à découvrir cet ouvrage qui vaut plus que le détour !

Une écriture fluide, très agréable à lire et une auteure que je vais dorénavant m'empresser de continuer à découvrir !
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L'homme est assis sur le banc qui fait face au commissariat. Muni d'un porte manteau et d'un lampadaire, il semble à l'aise malgré son dénuement, mais sa présence agace l'inspecteur Danglard, et intrigue le commissaire Adamsberg. Ces deux-là, comme toujours, ne sont pas d'accord sur la manière de traiter le problème. Il se pourrait bien que ce soit le commissaire qui ait raison : cet homme trop visible a quelque chose à cacher.

Noël, la nuit du don, de la grande trêve, les uns attendent la messe de minuit alors que d'autres font déjà la fête, s'empiffrent et s'offrent des cadeaux choisis avec amour. Stop ! Et ceux qui meurent tragiquement vous y avez pensé ? Peut-être pas, mais le commissaire Adamsberg oui, ce soir il veille car le soir Noël comme les autres jours, on tue...

Couché sur son carton cherchant la chaleur d'une bouche de métro, Pi le vagabond vendeur d'éponges a tout vu. La voiture qui s'arrête, la femme au manteau de fourrure blanc qui s'écroule après trois coups de feu. Mais Pi n'est pas prêt à témoigner pour une riche inconnue qui n'a pas eu un regard pour lui. Pourtant il est possible que le commissaire Adamsberg ait une idée qui lui fasse desserrer les mâchoires : une idée généreuse bien sûr, l'homme n'est pas un adepte de la méthode forte, ça tout le monde le sait.

Trois nouvelles pleines d'humanité, pas larmoyantes ni mièvres pour un sou, trois histoires pour s'amuser et méditer, entre autres, sur les préjugés des petits comme des puissants.

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♪ Tellement jolie elle m'ensorcelle
la Seine, la Seine, la Seine ♫

A travers notre belle ville de Paris, coule la Seine et malheureusement parfois un corps inerte d'un homme ou d'une femme qui s'est surement noyé en tombant du parapet d'un pont.

Une histoire toujours tragique même si on a affaire à un suicide. Mais s'il s'agit plutôt d'un accident, voire d'un meurtre, l'histoire prend une autre tournure et la police doit s'atteler même en période de fête à trouver le responsable du dramatique événement.

Dans une des trois nouvelles de « Coule la Seine » écrites par Fred Vargas à des périodes différentes, le commissaire de Police Adamsberg, de garde durant la période de Noel, aura à traiter ce genre d'affaire pas surprenante selon lui.

Coïncidence entre les trois nouvelles (qui n'en est plus une si Vargas le fait volontairement et systématiquement), la coopération d'un délaissé de la société (clochard ou alcoolique ou parfois les deux) à l'enquête s'avèrera à chaque fois indispensable à la bonne résolution des affaires qu'Adamsberg doit mener.

Plus que les intrigues proprement dites, le traitement des personnages avec humour et distanciation m'a particulièrement plu dans un style d'écriture plutôt agréable.

Pour conclure, je précise que « Salut et liberté », » La Nuit des brutes » et « Cinq francs pièce » composent les trois nouvelles de cet ouvrage dont la dernière a été superbement adaptée en Bande Dessinée par Baudoin sous le titre « le marchand d'éponges »(1).

Une belle et agréable lecture qui m'incite grandement à découvrir les autres oeuvres de Fred Vargas.

♫ Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi
On s'aime comme ça la Seine et moi ♪
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Où j'ai fait la connaissance d'Adamsberg dont j'ai mainte fois entendu parler (en bien) par les inconditionnels lecteurs de Fred Vargas. He oui, j'inaugure. J'avais lu « ceux qui vont mourir te saluent », mais c'était bien différent, dans ce petit recueil de nouvelles, j'ai appris à apprécier cette « pointure » que représente ce célèbre policier. J'ai vraiment passé de bons moments grâce à la plume fine et spirituelle de l'auteure, et j'ai plusieurs autres titres en réserve (Joie !). Mon sentiment en terminant est que ce qui importe à la lecture de ces nouvelles, ce n'est pas tant le dénouement que l'humour et le contraste entre les personnages. A conseiller pour une lecture plaisir et détente !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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3 enquêtes qui se tiennent dans 3 nouvelles. le recours à ce type d'écrit plus concis n'enlève rien à la qualité habituelle que l'on trouve dans les romans de Vargas.
Et cela n'empêche même pas quelques messages de passer à propos de notre société de consommation avec les fêtes obligées. Notamment celle de Noël. Sur le choc visuel que nous renvoie les clochards assis dans les recoins des rues désertées et froides, la nuit du 24 décembre....

Adamsberg est toujours l'enquêteur qui prend son temps. Dans la dernière enquête, il prend ce temps nécessaire pour essayer de discuter avec le clochard témoin d'un assassinat. Mais ce dernier demeure enfermé dans son mutisme car personne ne veut acheter ses éponges qu'il vend 5 francs.

Dans ces nouvelles on trouve beaucoup d'empathie de la part de ce curieux enquêteur pour ces vagabonds qui ne demandent finalement qu'un peu d'attention. Comme tout être humain!
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Dans les commissariats il ne se passe pas que des histoires longues et compliquées à résoudre qui pourraient donner lieu à l'écriture de romans. Il y a aussi le tout-venant. Des histoires qu'un limier comme Adamsberg résout en quelques cogitations de son cerveau de flic à qui on ne la fait pas. Avec l'intuition et le sens de l'humain qu'on lui connaît, à défaut de rester lettre morte sur la main courante, ces histoires-là peuvent avantageusement donner matière à l'écriture de quelques nouvelles, que Fred Vargas livre à notre divertissement.

Coule la Seine est un petit recueil de trois nouvelles qui, lorsqu'elles mettent Adamsberg aux prises avec des SDF, la gouaille et le détachement qu'on leur connaît avec ce qui importe au reste du monde, donnent lieu à des joutes désopilantes entre ces derniers et le foutu flicard qu'il reste à leur yeux.

Sur les bords de Seine, avec un Adamsberg au mieux de sa forme, j'ai oublié pendant une heure les contraintes du confinement. Génial.
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La force de Fred Vargas dans son oeuvre policière, c'est d'avoir mis en place un duo de choc: un commissaire pelleteux de nuages et chef d'orchestre des orages de et dans la vie et un inspecteur Danglad, puits de sciences et donc incrédule face à toute intuition et grand buveur de vin devant l'éternel. Entre les deux, un lien profond d'amour-haine, un reconnaissance de l'autre comme un miroir déformant capable d'aider chacun à mieux se voir et comprendre la vie et une force d'attente que les choses se passent tout en ayant l'envie de se lancer et, tout en même temps, de tout laisser tomber. le tout sur fond de regards vrais sur l'humain, surtout quand il est cabossé de toutes parts par la vie.

Dans ce petit recueil de trois nouvelles, Fred Vargas se montre efficace mais le lecteur que je suis, amoureux de l'ambiance toile d'araignée des raisonnements de Adamsberg, n'a pas vraiment eu le temps de rentrer progressivement dans les intrigues. le carcan du style nouvelle est trop strict, trop étroit. L'esprit de Adamsberg ne peut s'y développer pleinement comme le fait le fumet d'un bon hochepot qui met du temps, le temps nécessaire, pour remplir la maison de son parfum afin que, passant à table, les convives, rien qu'en respirant, hument la pleine saveur de la vie de celui qui a préparer ce plat céleste.
Pour ceux qui découvrent Adamsberg et Danglad à travers cet exercice d'écriture, Fred VARGAS apparaîtra comme une auteure à suivre, une adresse où revenir. Pour les autres, cet petit opuscule donnera l'envie de retourner aux fondamentaux du commissaire et de toute son équipe qui, au grand complet, est une belle brochette de l'âme humaine. Nécessité, pour moi, afin de rester en lien avec tous, de revenir aux romans où le commissaire prend bien plus finement encore la mesure de toute chose.
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Un peu plus d'une centaine de pages pour ce recueil de trois nouvelles policières dont l'action se déroule à Paris. de la réflexion, une certaine lenteur, de la psychologie, tout cela est du au caractère du commissaire principal Adamsberg. Les histoires sont construites autour de personnages marginaux. J'ai beaucoup apprécié les deux premières, un peu moins la dernière qui me semble un peu trop courte, un peu bâclée.
La seconde "La nuit des brutes" se raccroche à l'actualité en évoquant la fête de Noël et la nuit du réveillon, diversement appréciée et qui finalement derrière les festivités est souvent le théâtre de drames et d'accidents sordides, dont les services de secours sont les témoins.
Une lecture divertissante. J'aime bien l'écriture.
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Il était temps ! Grand temps même !
J'en avais envie depuis des lustres mais l'occasion ne s'était pas encore présentée à moi. C'est désormais chose faite ! Ce n'est certes qu'une première approche mais cette dernière m'a réellement mis l'eau à la bouche et j'ai à présent hâte d'en apprendre davantage.
De quoi est-il question ?
De ma rencontre avec Jean-Baptiste Adamsberg pardi ! Eh oui, j'ai enfin fait la connaissance du célèbre commissaire de police !
Cessez de rire à mes dépens, vaut mieux tard que jamais non ?

Les trois nouvelles rassemblées dans ce bref recueil dessinent un portrait d'Adamsberg plutôt sympathique et attachant. L'illustre enquêteur y apparaît comme un homme peu soucieux de son apparence, souvent perdu dans ses rêveries et qui aux méthodes d'investigation préfère son intuition. L'empathie qu'il est capable de ressentir pour les autres et notamment pour ceux quelque peu en marge de la société, tels que Vasco, Charles Sancourt ou Pi Toussaint, lui octroie la possibilité d'entrer en relation avec eux et d'obtenir leur coopération. ; coopération qui s'avère essentielle pour la résolution des affaires présentées ici.
Soit dit en passant, Fred Vargas ne se contente pas de faire de ces laissés-pour-compte des personnages secondaires : elle les introduit et les dépeint avec grand soin et leur confère ainsi une place à part entière au sein des intrigues. La romancière semble d'ailleurs extrêmement méticuleuse quant à la conception des protagonistes qu'elle met en scène car l'adjoint Adrien Danglard est lui aussi doté d'une personnalité façonnée avec minutie contrastant avec celle de son supérieur.

Salut et liberté, la première nouvelle, est celle qui a ma préférence. J'avoue avoir totalement fondu devant le personnage de Vasco, marginal haut en couleur qui, chaque jour, vient s'installer avec son bric-à-brac devant le commissariat. Les joutes entre les deux hommes, parsemées d'humour et de poésie, se révèlent délectables.
Dans La nuit des brutes, c'est l'analyse sociologique de l'écrivain qui m'a le plus interpellée. J'étais loin d'imaginer que la nuit des brutes correspondait à la nuit de Noël.
La dernière nouvelle, Cinq francs pièce, m'a, quant à elle, laissé un goût d'inachevé. À mon sens, trop courte et pas assez développée. Peut-être que le vendeur d'éponges, son adaptation en bande dessinée, réalisée par Edmond Baudoin, m'apporterait davantage de satisfaction. le dessinateur nous donne, du reste, un aperçu de son talentueux coup de crayon en parant le recueil de quelques illustrations qui habillent ce dernier d'un cachet particulier.

Vous l'avez compris, j'ai passé un agréable moment en compagnie du commissaire Adamsberg et c'est avec plaisir que je découvrirai d'autres de ses aventures.
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Trois nouvelles pour montrer que le commissaire Adamsberg est un vrai magicien. Trois enquêtes à Paris où coule la Seine.
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