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4,02

sur 3338 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au départ d'une légende moyenageuse, Fred Vargas tisse un roman original où l'on ne sait plus parmi les gens du village qui est témoin, suspect ou étranger à l'affaire.
Adamsberg semble ici encore plus détaché de la réalité des choses que d'ordinaire, tracassé par son fils nouveau venu et une autre affaire de meurtre qu'il tient à élucider à tout prix.
Après avoir fait la part belle à Violette dans un roman précédent, Fred Vargas met en lumière un autre membre de la brigade et l'on se surprend à prendre de ses nouvelles comme on le ferait pour un membre de la famille.
Un beau roman, riche et complexe comme elle les aime.
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Une bonne lecture !

C'est une bonne lecture. J'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans l'histoire. Il y a plusieurs enquêtes en parallèle. Je m'y suis un peu perdue, surtout qu'au final ces deux enquêtes sont indépendantes. Il n'y a pas de réel plus.
C'est un thriller totalement déjanté. Si vous avez déjà lu des livres de l'auteure, vous êtes peut-être un(e) habitué(e) de ses personnages un peu (beaucoup) loufoques. Personnellement, c'est mon deuxième livre d'elle, je savais donc à quoi m'attendre. Seulement, je conçois que ça puisse être un peu déroutant.

Qu'est-ce qui m'a attirée vers ce livre ?

L'auteure car j'avais adoré Ceux qui vont mourir te saluent, une enquête rondement menée, avec un humour décalé et des personnages aux tendances mégalomanes. J'avais envie de me replonger dans un livre de l'auteure, dans cette atmosphère caractéristique. J'ai été servie au niveau loufoquerie même s'il y avait moins de mégalomanie dans ce tome. Ce roman lie enquête et légende locale. Ce mélange avait déjà bien marché sur moi avec Les âmes englouties lu plus tôt cette année. L'ambiance du roman semblait bien se prêter à la période automnale : froide et inquiétante. Je n'ai pas été déçue de ce côté là.

Des enquêtes ?

Comme vous l'aurez compris, la pluralité des enquêtes m'a particulièrement déroutée. Au tout début du roman, on découvre le commissaire Adamsberg convié sur le lieu du meurtre d'une femme. le mari attend calmement la police avant l'arrivée du commissaire. Ils étaient prêts à conclure à un accident. Seulement le commissaire arrive à point nommé… Une fois ce meurtre résolu, une femme se présente sur son chemin, elle lui parle d'un meurtre probable et le coupable est tout désigné: L'armée furieuse. Là, ma curiosité était à son comble…

Seulement voilà, un peu de longueur, mais…

Si les deux enquêtes m'ont légèrement perdue, les longueurs ont rendu ma lecture un peu plus difficile. Comment se fait-il que j'ai continué ma lecture ? Les personnages, c'est le point fort de Fred Vargas, ils sont fous, bizarres et atypiques. Il y a du mouvement dans cette brigade de bras cassés : un hypersomniaque, un lieutenant à la mémoire eidétique seulement quand il boit, une femme guérisseuse, un homme qui déclame des vers…
Un peu trop de loufoquerie pour moi, j'ai bien ri.

En résumé : un bon thriller mêlant légende et meurtre, avec des personnages loufoques. Malheureusement, quelques longueurs ont légèrement perturbé ma lecture.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Bien que complètement fan d'Adamsberg et de son équipe de flics surréalistes, cet ouvrage ne fera pas parti de mes préférés. Si l'écriture est toujours parfaite et les personnages abracadabrants, Adamsberg m'a semblé moins vaporeux, moins nuageux que d'ordinaire et ça, je ne pardonne pas. J'avais besoin de légèreté, de diffus et finalement, malgré le chemin de mie de pain et de crottes de pigeon, les petits sucres disséminés ne m'ont pas amenées à craindre la présence de l'armée furieuse. Quel dommage! Oh, bien sûr, je n'avais pas imaginé le bon tueur (à ma décharge, j'avais la grippe) mais finalement, tout coule de source et tombe trop juste. aucune des deux enquêtes ne m'a convaincue malheureusement.

Bon, on va dire qu'il peut y avoir des petits moments de faiblesse, il m'en reste encore à lire et je sais que la prochaine je retrouverai ce qui me plait tant.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Encore un livre que l'on prend et que l'on ne quitte une fois que la dernière page est lu. Vargas nous emmène dans son tourbillon comme cette armée furieuse née d'une légende mais entretenue par certains locaux qui à travers elle sèment la terreur au sein d'un village.. mais pourquoi? C'est ce que nous découvrons avec plaisir après avoir fait des détours entre trois histoires qui, apparemment n'ont rien à voir entre elles mais dont les personnages sont savamment liés par un lien apparemment invisible mais bien réel.
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On retrouve dans ce roman les personnages qui nous ont ravis précédemment. le très cultivé Danglard, le versificateur Veyrinc, l'extraordinaire Retancourt, et Zek, le fils (adulte) d'Adamsberg que celui-ci a découvert dans le précédent récit. La fantaisie de Vargas est toujours présente et, si l'on entre dans son univers, on se régale à ses aventures policières très lentes et très originales. En revanche, si l'on entre pas dedans, je suppose que ça agace... Moi je suis une inconditionnelle et je me force à déguster ses récits au rythme de l'enquête (donc sur plusieurs jours...) et à me régaler de ses trouvailles stylistiques pleines d'humour et de dérision !
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Quand une jeune fille affirme avoir vu passer “ l'armée furieuse ”, celle du Seigneur Hennequin, entraînant avec elle quatre hommes, c'est l'affolement au village, surtout quand trois de ces hommes meurent de façon louche et qu'on s'attend à ce qu'un quatrième disparaisse à son tour, mais qui ? Car, selon la légende qui remonte aux temps les plus reculés, seuls sont emmenés ceux qui ont fait le mal. Alors, pour empêcher cela (qui n'a rien à se reprocher?), les villageois ont autrefois tué le “ passeur ”, celui qui porte la mauvaise nouvelle, pensant ainsi éviter le drame.
L'enquête est difficile et mène les enquêteurs sur des pistes effrayantes.
L'intérêt est sans cesse sollicité et le suspens dure jusqu'aux dernières pages !
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Comment faire la chronique d'un roman policier alors que l'on se penche habituellement très peu sur le genre ?
1) remercier la personne qui vous l'a prêté et reconnaître que vous n'avez pas boudé votre plaisir, consacrant même une pleine après-midi à le terminer. Au passage, savourer la satisfaction d'avoir découvert qui était le coupable avant sa révélation. On a sa petite fierté...
2) veiller à placer votre curseur de résumé de l'intrigue assez bas car vous connaissez votre tendance à trop en dire.
3) entrer sur la pointe des pieds sachant que vous avez affaire à une auteure qui est reconnue, appréciée et dont les personnages sont récurrents donc fort familiers pour les inconditionnels.
4) vous lancer quand même malgré l'étroitesse du chemin que vous vous autorisez. Trêve de pré-requis et d'appréhensions, vous devez bien ce petit effort au genre que vous avez sciemment boudé.
Les personnages pourraient se suffire à eux-mêmes, sans histoire pour les animer, tant ils sont jubilatoires. On sent la construction progressive aboutissant à un résultat très travaillé (limite un peu trop à mon goût, j'aime assez quand un auteur m'accorde une part de gris, de flou sur un personnage, me permettant d'en ajuster le contour). Il n'empêche, c'est quand même savoureux :
Le commissaire Adamsberg, dont le charisme est tel qu'il peut obtenir à peu près tout de son équipe, malgré (ou grâce à ?) des méthodes d'investigation peu conventionnelles.
Son adjoint, le commandant Danglard, homme érudit, devant sans cesse gérer ses penchants pour la bouteille et son incapacité à dire non à Adamsberg ce qui l'entraine dans des situations périlleuses.
Veyrenc, Béarnais comme Adamsberg, en concurrence avec Danglard sur le plan de la culture, s'exprime en versifiant.
Le lieutenant Violette Retancourt, aussi colossale qu'efficace, élément infaillible de l'équipe.
C'est une fort étrange histoire qui va retenir le commissaire Adamsberg en Normandie, à Ordebec. Selon la vision de Lina Vendermot, l'Armée Furieuse, une armée fantomatique et vengeresse remontant à une légende du Moyen Age s'apprêterait à tuer ceux qu'elle a désignés comme "saisis". L'un d'entre eux, un individu brutal et détesté de tous a disparu depuis plusieurs jours mais le capitaine de gendarmerie ne semble pas accorder d'importance à cette peur ancestrale. Désavoué par les meurtres et accidents qui vont suivre, le fier capitaine doit passer le relais à Adamsberg qui accepte cette enquête troublante, occasion inespérée de mettre au vert un encombrant protégé, transfuge d'une autre enquête.
En effet, maitre de son art, Fred Vargas réussit à tisser deux affaires ensemble (je n'y ai cependant pas trouvé un intérêt comparable). La galerie de portraits des personnages du cru est assez remarquable entre la fratrie Vendermot, à la fois rejetée et inquiétante, fragile et géniale, le capitaine Emeri qui se drape dans le prestige de son ancêtre, maréchal d'Empire, et la vieille Léone qui comprend tout...
Servi par un univers onirique des plus réussis, ce "rompol" (acronyme cher à Fred Vargas) se lit bien sûr pour son intrigue mais pas seulement, loin s'en faut !

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Au retour d'une enquête, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg se trouve confronté à deux problèmes : un pigeon dont les pattes sont attachées et qui se meurt ; une femme, Mme Vendermot, lui parle de la venue de l'armée furieuse dans son village d'Ordebec en Normandie. L'armée du seigneur Hellequin prévient de la mort imminente de certains individus au passé louche, elle les emporte pour les punir. Cette légende existe depuis le Moyen Age et certaines personnes peuvent voir cette apparition fantasmatique. C'est le cas de Lina, la fille de Mme Vendermot, qui a reconnu trois des quatre personnes emportées par l'armée furieuse. Et justement l'une de ces trois personnes a disparu. Parallèlement à cette enquête, Adamsberg doit s'occuper de la mort d'un riche industriel, Antoine Clermont-Brasseur, sa voiture a explosé avec lui-même à l'intérieur. Un habitué des embrasements de voiture est immédiatement désigné coupable mais Adamsberg n'y croit pas.

Il y avait un moment que je n'avais pas fréquenté Adamsberg, le pelleteur de nuages. J'avais été un peu déçue par "Un lieu incertain" et j'avais laissé traîner "L'armée furieuse" dans ma PAL. Mais nos retrouvailles furent concluantes et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces trois enquêtes (oui le pigeon fera l'objet d'une investigation pour savoir qui a eu la cruauté de lui attacher les pattes). Adamsberg est fidèle à lui-même : lunaire, distant, terriblement attachant et efficace. Il est toujours entouré de ses fidèles lieutenants (Danglard, Veyrenc, Retancourt…), une équipe constituée de personnages aussi atypiques que leur commissaire qui les décrit ainsi : "-Parmi mes hommes, capitaine, il y a un hypersomniaque qui s'écroule sans crier gare, un zoologue spécialiste des poissons, de rivière surtout, une boulimique qui disparaît pour faire ses provisions, un vieux héron versé dans les contes et légendes, un monstre de savoir collé au vin blanc, et le tout à l'avenant. Ils ne peuvent pas se permettre d'être très formalistes." Et tout ce petit monde réussit à s'entendre et à se compléter.

Comme toujours chez Fred Vargas, l'enquête est rythmée et nous tient en haleine. Et j'apprécie ses trouvailles historiques, elle parvient toujours à dénicher des légendes incroyables lui permettant de construire son intrigue. C'est sa marque de fabrique, ses romans nous entraînent dans un univers poétique et étrange.

Un commissaire à part pour des enquêtes étonnantes et des lecteurs ravis !
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Toujours un plaisir de retrouver les enquêtes de l'inspecteur Adamsberg ! Fred Vargas nous régale d'une intrigue comme elle en a le secret sans oublier sa patte qui fait sa marque : humour et subtilité sont du voyage sans jamais être oublié au profit de l'histoire. Bref, vous l'aurez compris, à lire sans modération.
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Plus que n'importe quoi, c'est le style qui distingue les romans de Vargas. Un mélange de superstitions moyenâgeuses et de meurtrier au courant des techniques de pointe de la police, un commissaire incapable de retenir un mot plus de deux minutes et qui, puisque nous découvrons tout par ses yeux, nous entraînent sur les chemins de traverse au lieu de suivre une enquête droite et classique...
C'est toujours un plaisir de dévorer un de ses polars, une excellente lecture de vacances pleine de suspens, mais reconnaissons que Vargas a ses petites habitudes, les bonnes comme les mauvaises, et qu'elle s'y accroche avec la ténacité du bulot breton sur son rocher préféré. Si on retrouve Adamsberg avec plaisir, il y a comme souvent un certain nombre de clichés, comme le vieux comte et son beau-fils, j'aurais pu vous prédire leurs caractéristiques dès le début, ou les Clermont-Brasseur, où la réflexion est la même.
Ne commencez pas par celui-là: il vaut mieux les lire dans l'ordre, mais si vous avez aimé les précédents, vous pouvez vous procurer L'armée furieuse, qui continue sa série sur Adamsberg avec talent.
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