Les paysages à vous couper le souffle sont très gênants pour la pensée. On est obligé de s'occuper d'eux, on n'ose pas s'asseoir dessus sans un minimum d'égards.
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Elle avança la main vers ce visage, avec la sensation angoissée qu'à son contact, quelque chose exploserait. La vitre épaisse, peut-être. Ou bien les cales insoupçonnées de cette mémoire, bourrées de vieux trucs en état de marche, qui attendaient, hypocrites, embusqués, défiant le temps. C'est à peu près ce qui se produisit, une longue déflagration, plus alarmante qu'agréable. Elle considéra tout ce fracas, et le fouillis stupéfiant échappé des basses cales de son propre navire. Elle voulut ranger, contenir, mettre de l'ordre. Mais, comme une part de Camille convoitait le désordre, elle renonça et s'allongea contre lui.
Adamsberg se demandait qui pouvait bien être ce boulechite qu'il invoquait tout le temps. Sa mère peut-être.
En gros, avec l'amour, si vous n'aimiez pas quelqu'un, il restait, et si vous aimiez quelqu'un, il s'en allait.
Quand la poésie surgit inopinément dans la vie, on est étonné, on est séduit, mais on s'aperçoit peu de temps après qu'on s'est fait rouler, que c'était juste une combine, une arnaque.
L'amour qui dure, l'amour qui fonde, l'amour qui fortifie, anoblit, sanctifie, épure et répare, enfin tout ce qu'on s'imagine sur l'amour avant d'avoir vraiment essayé de se servir du truc, c'était une foutaise.
- Ils savent tous pour le coup des poils?
- C'est pas un coup. C'est le signe du loup-garou. Il n'y en a pas d'autre. Il a les poils dedans parce que c'est un homme à l'envers. La nuit, il s'inverse, et sa peau velue apparaît.
L'amour vous donnait des ailes pour vous scier les jambes, ça ne valait donc pas trop le coup.
Camille n'avait gardé de l'amour que les envies immédiates et les sentiments à courte portée, emmurant tout idéal, toute espérance, toute grandeur. Elle n'attendait presque rien de presque personne. Elle ne savait plus aimer qu'ainsi dans un état d'esprit profiteur et bienveillant, touchant aux limites de l'indifférence.
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L’ignorance est cause des plus folles pensées.