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Citations sur L'homme à l'envers (131)

Camille se demanda pourquoi le gendarme répétait tout deux fois. Cela devait prendre beaucoup de temps de dire tout en double, mine de rien. (p.57)
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Les paysages à vous couper le souffle sont très gênants pour la pensée. On est obligé de s'occuper d'eux, on n'ose pas s'asseoir dessus sans un minimum d'égards.
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"Il s'agissait de trouver un lieu assez vide, assez sauvage, assez dissimulé pour que son esprit puisse se distendre sans contrainte, mais assez modeste aussi pour qu'on ne soit pas obligé de regarder ce lieu, de lui dire qu'il est beau. Les paysages à vous couper le souffle sont très gênants pour la pensée. On est obligé de s'occuper d'eux, on n'ose pas s'asseoir dessus sans un minimum d'égards."
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quant à lui, vingt cinq années de police lui avaient appris à redouter les gens ordinaires et à tendre la main aux géants et aux contrefaits qui ont, depuis l'enfance, appris à se tenir peinards pour qu'on leur foute la paix. Les gens ordinairesn'ont pas cette sagesse, ils ne se tiennent pas peinards
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C'était souvent comme cela avec Adamsberg, on n'était pas toujours certain d'avoir compris.
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Arrivé la veille au soir en Avignon, Jean-Baptiste Adamsberg avait trouvé un recoin idéal, de l'autre côté du Rhône, pour aller faire tanguer ses pensées. Où qu'il soit, une sorte de maître-instinct lui permettait de repérer en quelques heures les recoins nécessaires à sa survie. Il ne s'en faisait donc jamais, quand il voyageait, sur l'endroit où il allait atterrir. Il savait qu'il trouverait. Ces recoins de survie se ressemblaient un peu tous, quels que soient le relief, le climat, la végétation de l'endroit, que de fût ici, en Avignon, ou à l'autre bout du monde. Il s'agissait de trouver un lieu assez vide, assez sauvage, assez dissimulé pour que son esprit puisse se distendre sans contrainte, mais assez modeste aussi pour qu'on ne soit pas obligé de regarder ce lieu, de lui dire qu'il est beau. Les paysages à vous couper le souffle sont très gênants pour la pensée. On est obligé de s'occuper d'eux, on n'ose pas s'asseoir dessus sans un minimum d'égards.
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- Tu l'aimes ? demanda-t-il de sa voix sourde, après plusieurs minutes de silence.
Adamsberg haussa de nouveau les épaules, sans répondre.
- Je m'en fous que tu te taises, dit le Veilleux, je n'ai pas sommeil. J'ai toute la nuit pour te poser la question. Quand le soleil se lèvera, tu me trouveras là, et je te la reposerai, jusqu'à ce que tu me répondes. Et si dans six ans, on est toujours là, tous les deux, à attendre Massart sous le prunier, je te le demanderai encore. Je m'en fous. J'ai pas sommeil.
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- Je vais te dire ce que me répétait mon père.
- Bon.
- Si tu veux rester libre, ferme ta gueule.
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Bien sûr qu’il aimait Camille, il n’avait jamais essayé de le nier. Parfois il s’en rendait compte, parfois il la cherchait, et puis il n’y pensait plus. Camille était son penchant naturel. Ces deux nuits près d’elle avaient été bien plus difficiles qu’il ne l’aurait pensé. Cent fois il avait voulu poser la main sur elle. Mais Camille n’avait pas l’air de demander quoi que ce soit. Vis ta vie, camarade.
Oui, bien sûr qu’il aimait Camille, du plus loin de lui-même, du fin fond de ces terres ignorées que l’on trimbale en soi comme un monde sous-marin intime et étranger. Bien sûr. Et après ? Il n’était écrit nulle part qu’il faille réaliser chacune de ses pensées. Chez Adamsberg, la pensée n’entraînait pas nécessairement l’action. Entre l’une et l’autre, l’espace du songe absorbait quantité de pulsions.
Et puis il y avait ce terrible vent qui le poussait sans cesse, plus loin devant, déracinant parfois son propre tronc. Ce soir, pourtant, il était l’arbre. Il aurait voulu retenir Camille entre ses branches. Mais justement, ce soir, Camille était le vent. Elle filait vite, jusque vers les neiges, là-haut. Avec ce foutu Canadien.
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- Il n'a pas l'air d'un sauvage, dit Camille, en observant le maillot repassé, la veste propre, le menton rasé.
- Et aujourd'hui, continue à Lucie sans écouter Camille, le voilà avec son fusil et son clébard. Il est pas gêné, Massart.
- Personne ne lui parle ? Demanda Camille.
- Ca sert à rien. Il aime pas les gens.
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