La fête au Bouc

La fête au bouc. Un livre qui ne laisse pas indifférent en particulier avec l'angoisse d'Urania qui veut poser des questions à son père sur ce qu'elle a dû subir quand elle était encore adolescente. Les récits sur les dictateurs comportent en général des faits semblables, cruauté, tyrannie, jeunes femmes et jeunes filles abusées.

L'auteur raconte la dictature du "Bienfaiteur" Trujillo en République Dominicaine (avec, « of course », la bénédiction des États-Unis et de l'Église).

Urania Cabral, brillante avocate d'affaire à New York, revient dans son pays d'origine 35 ans après la mort de Trujillo. Toute jeune elle avait fuie la dictature; son père était l'un des dignitaires du régime.

Le 30 mai 1961, Rafael Trujillo se lève dans son palais de Santo Domingo. Il est préoccupé par le blocus économique des États-Unis et par l'opposition de l'Église à son régime.

Le soir de cette même journée, sur le boulevard menant à San Cristobal, quatre révoltés attendent le passage de la voiture de Trujillo pour l'assassiner. Afin de tuer le temps, ils se racontent leur passé.

À partir de ces trois situations, Mario Vargas Llosa décrit au scalpel le fonctionnement du régime de Trujillo.

Tout y est : lâcheté, courage, condition de la femme, liberté, folie, pouvoir, peur, manipulation, humiliation, vengeance.

C'est passionnant, fascinant et bouleversant.

Excellent ! Ce livre est vraiment une grande réussite.
Il retrace les derniers temps d'une des nombreuses dictatures ayant sévi au cours du XXe siècle en Amérique latine : celle de Trujillo en République Dominicaine.
On y suit les destinées de divers protagonistes.
On découvre les ressorts psychologiques à l'oeuvre : les frustrations, les rancoeurs, les faiblesses, les lâchetés ... autant de petites histoires individuelles qui font L Histoire.
Beaucoup de noirceur ... très justement dépeinte.
Les 600 pages sont passionnantes et l'attention ne faiblit jamais.
Bref : EXCELLENT !!

J'avais lu ce roman peu après sa parution en France et je l'ai retrouvé récemment, ce qui m'a donné l'envie d'en rédiger un bref commentaire sur Babelio. Comme les autres lecteurs, j'ai trouvé ce livre très dur, à cause de son thème et des personnages qui le peuplent. Je ne donne ci-dessous que quelques repères.
Le personnage de Trujillo est vraiment ignoble et, de fait, il fut vraiment l'un des pires "caudillos" de l'Amérique Latine: une sorte d'Ubu roi. le lecteur est le témoin de la conjuration des opposants, puis de l'assassinat du dictateur. Puis, dans une scène vraiment horrible (que je n'ai jamais oubliée), on assiste "en direct" aux tortures effroyables que les séides de Trujillo font subir aux justiciers, qui ont été faits prisonniers… Quand à Urania, une très jeune fille autrefois offerte (par son père) à Trujillo et ensuite obligée de s'exiler, c'est un personnage douloureux.
On peut difficilement "aimer" ce livre, car son sujet est très pénible, mais il est fort. Et il est là pour nous rappeler ce qu'est vraiment une dictature.

Mario Vargas Llosa (1936 -), écrivain péruvien, prix Nobel de littérature en 2010, met en scène, dans l'haletante Fête au bouc, la dictature crépusculaire de Rafael Leónidas Trujillo Molina, qui a régné en maître sur Saint Domingue de 1930 à 1961.
Lire la suite de ma critique sur mon blog :
Lien : http://notesvagabondes.wordp..

Ce roman qui retrace l'histoire de la République Dominicaine sous la dictature de Trujillo, se lit comme un polar. La construction du récit, si elle est exigeante, est si bien menée, que le lecteur savoure chaque page et suit les personnages avec passion. Une excellente entrée en matière pour découvrir l'oeuvre de Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de Littérature 2010

L'histoire de la République Dominicaine vue par un maestro de la littérature latino-américaine. Ce chef-d'oeuvre nous entraîne dans les heures les plus sombres de la dictature Dominicaine, sous le gouvernement du Bienfaiteur et père de la nouvelle patrie, son excellence le Général Trujillo. Des témoignages personnels croisés, une foule de détails historiques, de dates et d'évènements, de noms tristement célèbres et d'anecdotes tragiques, voici les ingrédients de ce roman historique.

Une oeuvre qui nous entraîne dans les couloirs sordides des cachots où les traîtres agonisent sous d'interminables tortures, où le goût du sang et de la bile se mêle à l'odeur des excréments. Un monde dépourvu d'humanité auquel se calque celui des révolutionnaires qui croient encore au redressement de leur pays et à la chute de la dictature. Pour relever le pays, il n'y a qu'une solution : tuer le bouc, la tête pensante, le Chef. Celui qui met à feu et à sang la patrie depuis près de trente années en passant par les traditionnelles voies de la dictature, de la corruption à la torture, des menaces aux intimidations.

Construite autour d'un double point de vues, cette oeuvre donne une vision extraordinairement complète et passionnante de cette époque si trouble. D'un côté, nous entrons dans l'Ère Trujillo au travers des regards fascinés des admirateurs du Généralissime, par ces hauts commandants militaires et hommes politiques qui se meuvent autour du chef de l'état en espérant une miette d'attention et qui peuvent être destitués sur un saut d'humeur de son Excellence. de l'autre, nous découvrons la souffrance de ce pays par le biais des conspirateurs de l'assassinat de Trujillo et le drame personnel de la fille d'un sénateur.

Le récit n'est qu'entrelacs d'histoires croisées, de flash-back individuels en souvenirs collectifs, l'auteur nous emprisonne dans les filets de l'Histoire et nous abandonne en pleine action le temps d'un retour en arrière. Entre le retour au pays d'une femme qui a fuit son île et la nuit de la tentative d'assassinat du Généralissime, l'auteur nous ramène dans le passé sanglant des faits historiques et nous retranscrit, à travers le vécu des différents protagonistes, les dernières heures décisives de la dictature dominicaine.

Un pavé dont on ne ressort pas indemne, qui donne à penser aux multiples dictatures dont les anciennes colonies hispaniques ont été victimes. A lire absolument, à condition d'avoir le coeur accroché et les poings serrés.
Lien : http://lesepicurieuses.fr/la..

un livre qui permet de découvrir une partie de l'histoire de la république dominicaine, tout en gardant un style très lisible, caractéristique de Vargas Llosa

Auteur Péruvien né en 1936 , élu prix Nobel de littérature. Ce livre politique et dénonciateur nous plonge dans l'histoire avec un grand H. La république Dominicaine où a sévit pendant 30 années Rafael Léonidas Trujillo, Président et dictateur sanguinaire entre 1930 et 1961. Il met en scène une avocate new-yorkaise de retour au pays après 30 années d'absence, venue contempler l'agonie d'un père maudit. Nous tremblons auprès de cette poignée de révoltés qui programme l'assassinat du dictateur... Ouvrage politique et plein d'humanité. Livre remarquable et touchant. Ne passez pas à côté , un prix Nobel bien mérité. Phrase de Llosa: "La chance de la littérature, c'est d'être associé aux destins de la liberté dans le monde, elle reste une forme fondamentale de contestation et de critique de l'existence". Nena

"La Fête au Bouc" est un roman magistral, à lire absolument si l'on est prêt à faire quelques efforts pour suivre ce foisonnement de personnages et d'évènements (le mieux c'est de ne jamais le reposer ou alors pas longtemps). Il faut aussi ne pas être trop sensible : certains passages sont d'une cruauté éprouvante.
Pour lire la totalité de la critique (assez longue, il faut bien le dire), je vous invite à suivre le lien ci-dessous).
Lien : http://sebastienfritsch.cana..