Ce roman est aussi celui de la perversion sexuelle, de la souillure. On le sait, l'ivresse du pouvoir s'étend jusqu'au sexe, et les faits divers mettant régulièrement en cause des hommes politiques dans ce domaine ne démentiront pas ce fait bien établi : il faut que les détenteurs du pouvoir enfoncent leur chibre dans le con des femmes pour que leur sentiment de pouvoir sur autrui soit total, absolu. de jouissance, de volupté il n'en est pas question ici, le sexe n'est qu'instrument de domination et d'asservissement comme le dit très bien
Mario Vargas Llosa : « Qu'elle participât ou non à sa propre défloration n'importait pas tellement à Son Excellence. Pour se sentir comblé, il lui suffisait qu'elle ait son petit con intact et que lui puisse le lui déchirer, en la faisant gémir — crier, hurler — de douleur, en y introduisant sa grosse verge tuméfiée et heureuse, en la sentant bien serrée entre les chairs de cette intimité fraîchement forcée. Ce n'était pas de l'amour, ni même du plaisir qu'il attendait d'Urania. Il avait accepté que la fillette du sénateur Agustín Cabral vienne à la Maison d'Acajou seulement pour se prouver que
Rafael Leónidas Trujillo Molina était encore, malgré ses soixante-dix ans, ses ennuis prostatiques et les maux de tête que lui donnaient les curés, les Yankees, les Vénézuéliens et les conspirateurs, un mâle accompli, un bouc avec un chibre encore capable de durcir et de fendre les petites figues vierges qu'on lui présentait. »
Dans «
La fête au bouc », on ne nous montre pas les exactions sexuelles des petits chefs, des séides du pouvoir, les « caliés » qui sentent la sueur et le pied, il y aurait trop à dire. L'auteur évoque la prédation des « petits chefs » en quelques lignes qui décrivent un général qui a plaisir à déflorer les jeunes filles avec les doigts… Les exactions sexuelles, sans doute innombrables, des « caliés », ne sont pas décrites dans le roman.
L'abjection montrée dans «
La fête au bouc », c'est celle du dictateur Rafael Trujillo Molina qui a régulièrement recours à de jeunes filles parce que « Ça excite toujours les hommes de déchirer le petit con d'une vierge. ». Mais Trujillo ne s'intéresse pas qu'aux jeunes filles, il envoie ses ministres à l'étranger pour mieux s'inviter chez leurs femmes en leur absence afin de leur imposer son chibre. Et la souillure la plus grande est peut-être celle des ministres du « chef » qui acceptent en toute conscience d'abandonner leur femme au prédateur pour conserver leur poste.
La dégueulasserie infinie est atteinte par Augustin Cabral. Cabral, un des fidèles très proches du dictateur, vient d'être déchu de ses fonctions, de ses prérogatives, ses comptes bancaires sont même gelés. Dans l'espoir de revenir en grâce auprès de son maître, Augustin Cabral va offrir sa fille de 14 ans au dictateur afin que celui-ci la déflore.