AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 1053 notes
Quel livre… quelle histoire…! Pour être honnête, en débutant ma lecture, je ne m'attendais pas à autant aimer ce livre. Et puis, les pages passant et défilant à une allure folle, je me suis laissé doucement prendre au jeu des souvenirs, embarqué dans cette atmosphère familiale et conviviale.

Années 1939, en temps de guerre. Les parents de Will et d'Alice décident d'envoyer leurs enfants en Cornouailles, loin de la guerre. Ils trouvent refuge à Skylark, dans la ferme tenue par les parents de Maggie. Mais une idyllique naissante entre Will et Maggie va faire basculer la tranquillité des lieux.

2014. Maggie, maintenant une vieille dame, vit toujours à Skylard, avec sa fille Judith et son petit-fils Tom. Ils sont rapidement rejoint par Lucy, autre petit-fille de Maggie et soeur de Tom, qui fuit sa vie Londonienne pour venir se ressourcer à Skylark. Elle va découvrir que la ferme familiale est au bord de la faillite, et va tout faire pour tenter de changer la donner et redonner le sourire aux siens.

Notre histoire se forme donc avec deux temporalités combinées : d'abord en temps de guerre, alors que notre protagoniste Maggie n'est encore qu'une enfant ; puis dans le présent, lorsqu'elle est devenue une vieille dame. L'alternance des époques offre deux approches différentes de l'histoire, qui arrivent quand même à se compléter à ravir. Grâce à ces deux parties distinctes, notre esprit reforme pièce après pièce le puzzle formé par la vie de Maggie.

Tous les personnages regorgent de sympathie et de bienveillance. Ce sont tous des personnages très courageux, qui se battent pour les valeurs qu'ils incarnent et que leurs prédécesseurs incarnaient, ainsi que pour la sauvegarde de leur patrimoine commun. On s'attache très facilement à leurs personnalités ; Maggie et ses secrets, Lucy et ses doutes, Tom et sa pugnacité… chacun à sa façon arrivent à nous toucher.

Mais il n'y a pas que les personnages qui nous touchent. On est également obligé d'être charmé par le cadre paradisiaque dans lequel l'auteure fait évoluer ses personnages. le nord de la Cornouailles, une ferme isolée, vers le bord des falaises, avec vue plongeante sur l'Atlantique. le paysage décrit semble tellement somptueux, calme et reposant que ça m'a donné des envies de voyages.

Au coeur de cette magnifique carte postale, se dresse donc la ferme familiale Skylark, exploitation agricole qui passe de génération en génération. Grâce aux alternances temporelles qui structurent le récit, Sarah Vaughan nous montre sans détour la prospérité du domaine dans les années 1940, qui s'oppose à sa déchéance financière des années actuelles. Une comparaison qui met en lumière les problèmes auxquels doivent faire face les agriculteurs : déficits financiers, fatigues physiques et morales, manque de main d'oeuvre… qui rappelle à chacun la pénibilité et la dureté du travail à la ferme.

En fait, je pense que le fait que cette histoire m'ait autant plût tient sans doute de la délicatesse d'écriture de l'auteure. Car il y a une certaine poésie dans sa façon d'écrire, une certaine retenue aussi. Mais paradoxalement, cette pudeur dans l'écriture fait ressortir des émotions fortes, qui atteignent le lecteur en plein coeur. On est touchés par les problèmes (personnels ou professionnels) rencontrés par les protagonistes, on s'émeut de l'émouvante histoire passée et présente de Maggie, on compatis à sa tristesse, on essaie de comprendre, d'éclaircir certains points obscurs de sa vie. Tout engage le lecteur à se propulser dans l'histoire et à ressentir des émotions. Néanmoins, tout le récit a été d'une telle intensité narrative, que forcément, la révélation finale m'a semblé un brin trop simple ; elle aurait méritée d'être un tout petit peu plus développée. Mais ce jugement tient sans doute de mon chagrin d'être déjà arrivé au dénouement de l'histoire, alors que j'aurais souhaité prolonger davantage ce merveilleux moment…

La ferme du bout du monde est à lire idéalement pendant les vacances, pour passer un moment reposant, tout en s'évadant dans des contrées lointaines. Entre histoires d'amour, secrets inavoués, héritage familiale… cette saga familiale vous fera vivre mille émotions. C'est une merveilleuse lecture que je vous recommande chaudement.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          131
L'été, la canicule, les vacances sont des raisons souvent invoquées pour s'accorder des lectures plus légères, sans prétention.

La jolie héroïne qui traverse une mauvaise passe et va retrouver ses racines pour remonter la pente. Si l'on ajoute à cela la grand mère avec son histoire d'amour tragique dans les années 40, on est sur les rails pour reposer les neurones.
Mais la frontière est mince entre le repos des neurones et le franchement insipide.
Cette ferme du bout du monde ressemble à un scénario de téléfilm diffusé en début d'après-midi la semaine.
Pas de surprise, pas d'envolée lyrique, pas d'amélioration de la culture générale. C'est juste une pause détente. Une nouvelle chanson dont on devine les paroles, tant elle ressemble à d'autres chansons. Mais on la fredonne quand même.
Après je ne suis pas certaine d'en garder un souvenir impérissable.

Alors faut-il le lire ? Oui, si vous n'avez pas envie de réfléchir : c'est comme faire une sieste, mais en lisant.
Commenter  J’apprécie          121
Oui ça se lit bien mais curieusement, normalement, ce genre de livres me convient tout à fait sauf que là, j'ai eu quelques lassitudes.
Et pourtant, l'histoire se déroule en Cornouailles mais cela manque certainement de détails environnementaux. Quoique trop euh...
Vous voyez, c'est mitigé.
Attention, l'histoire de Lucy est touchante, le secret que porte la famille ne l'est pas moins.
J'exprimerai plutôt par un trop-plein concernant les méfaits de la guerre, les tourments occasionnés par les secrets enfouis, la trahison...
Ce cocktail est devenu indigeste.
Il est temps de tourner la page, ha !
Commenter  J’apprécie          121
L'histoire d'une jeune femme, Lucy, dont le monde s'effondre suite à l'adultère de son mari. Les faits se passent en 2014, puis en parallèle l'histoire d'une famille durant la fin de la 2nde guerre mondiale en Cornouailles qui recueille des enfants.
Ces 2 histoires s'imbriquent entre elles, amour, secrets de famille. le roman nous emmène dans les landes de la Cornouailles avec des descriptions de l'ambiance si particulière dans cette région, de cette rigueur de la vie à la campagne et la rudesse de ces habitants.

Un pur régal, le roman est bien écrit, le rythme est agréable et donne envie de poursuivre toujours plus loin.

Je ne connais pas son 1er roman mais je me ferais un plaisir de le découvrir dès que l'occasion se présentera tant celui-ci m'a plu.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire La ferme du bout du monde. Même s'il y a une certaine tension dramatique dès le début du roman que ce soit dans le vécu des personnages du passé ou celui du présent, je lui ai trouvé un effet très paisible. Une certaine tranquillité se dégage du style et peut-être du lieu évoqué si particulier, cet endroit reculé de la Cornouailles. Mais, ne nous y trompons pas car le paysage et le climat de cette région où la nature garde tous ses droits correspond tout à fait à l'ambiance de ce qui se joue dans cette famille qui vit depuis six générations dans cette ferme éloignée comme livrée à elle-même et aux éléments.
L'histoire se passe sur deux périodes à plus de 70 ans d'intervalle. En 2014, Lucy, une infirmière de 32 ans, mariée depuis 7 ans, découvre que son mari la trompe. Au même moment, elle manque de peu commettre une erreur fatale de dosage mettant la vie d'un nourrisson en danger de mort. Bouleversée, ses supérieurs l'engagent à se mettre en congé maladie pour l'été. Elle retrouve dans la ferme familiale sa mère Judith et sa grand-mère Maggie. Cette dernière est l'héroïne de la période durant la seconde guerre mondiale que nous allons suivre en alternance. Maggie va vivre une passion avec Will venu de Londres pour trouver refuge en 1939 avec sa soeur Alice dans cette ferme pour y travailler. Mais les amours de ces jeunes gens vont être contrariés par la mère de Maggie, froide et sévère, qui la promet à un bien meilleur parti.
Dans la première moitié du roman qui se lit agréablement, j'ai beaucoup aimé la vie à la ferme dans cette région au caractère particulier aussi bien dans la période actuelle que dans celle concernant le début des années 40 avec cette famille accueillant ces deux jeunes gens et qui tous vont perdre un peu de leur insouciance, notamment face à la guerre qui se joue non loin même s'ils sont à l'abri et peu concernés par ses effets dans les premiers temps. En 2014, il y a les problèmes liés aux endettements que la ferme connait avec le risque de devoir vendre auxquels Lucy souhaite trouver une solution. Cela lui permet par ailleurs de ne pas penser à ses propres soucis liés à son mariage qui bat de l'aile et à sa profession qui provoque en elle des angoisses. Dans la seconde moitié du roman, cela devient passionnant et addictif car un événement nous plonge dans l'expectative de ce qui s'en suivra.
J'ai trouvé le style et le rythme des chapitres entre le passé et le présent tout à fait à mon goût. La dramaturgie surgit du vécu difficile et incertain des héros et les personnages secondaires ne sont pas en reste. Si je me suis beaucoup attachée à l'héroïne, Maggie, durant quasiment tout le roman, j'ai été très touchée ensuite par le personnage secondaire de Alice digne d'une héroïne dans une certaine mesure car je l'ai trouvé très émouvante. J'ai beaucoup apprécié la description très réaliste des sentiments et émotions que vivent les personnages et qui montre une héroïne dont le jugement a pu être brouillé par méconnaissance de certaines choses et le personnage secondaire d'Alice qui se révèle pour moi un personnage très nuancé que j'ai beaucoup aimé.
www.ladyromance.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          120
Sarah Vaughan a pris tous les ingrédients d'un livre à succès : une région reculée d'Angleterre (les Cornouailles), une histoire d'amour contrariée, un secret de famille et une narration qui alterne le présent (2014) et la seconde guerre mondiale (1939-1944).
Malheureusement, la sauce ne prend pas. Les descriptions des paysages sont stéréotypées (lande sauvage, falaises vertigineuses, mer turquoise, ...), l'aspect historique peu développé, la psychologie des personnages pas crédible et le secret de famille si vite résolu après 70 ans !
Commenter  J’apprécie          110
Cornouailles, une ferme isolée au sommet d'une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille et ses secrets.
Deux étés séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?
Deux histoires en parallèle. Deux vies de femmes meurtries.
Que dire de ce roman ?
Là, tout de suite, rien.
C'est gnangnan. Pathétique. Ça tourne en rond. Même la description des paysages de Cornouailles est plate. Répétitive.
Un ennui sans fin ...
Commenter  J’apprécie          110


Dans une ferme de granit de Cornouailles, battue par les vents de l'océan Atlantique, la famille Petherick lutte d'arrache-pied pour parvenir à conserver le domaine qui ne dégage pas une rentabilité suffisante. Ils n'entendent pas jeter l'éponge en cédant aux propositions des promoteurs immobiliers qui souhaitent construire des résidences de luxe dans ce site exceptionnel.
Maggie, la grand-mère qui a toujours vécu sur place, est trop attachée aux souvenirs des évènements qui s'y sont déroulés 70 ans plus tôt alors que la seconde guerre mondiale faisait rage, poussant les londoniens à placer leurs enfants à la campagne pour les protéger des bombardements et de la pénurie alimentaire.
La ferme avait accueilli deux adolescents Will dont elle était tombée éperdument amoureuse et sa soeur Alice, témoin de cette idylle interdite.
Quand l'amour trouve son issue dans un drame poignant, seuls restent les souvenirs précieusement entretenus parce que l'oubli est impossible.
Quand Lucy, la petite fille de Maggie, voit sa vie sentimentale et professionnelle vaciller en même temps, c'est à la ferme qu'elle revient pour se blottir dans le cocon de son enfance heureuse où la présence de son père décédé est toujours palpable. C'est auprès des siens et dans le cadre somptueux d'une nature sauvage qu'elle va pouvoir se reconstruire tout en aidant sa famille à faire face à l'adversité.
Cette magnifique histoire qui met en parallèle deux destins de femme, celui de la grand-mère dans les années 1940 et celui de la petite fille soixante-dix ans plus tard, est passionnante et le lecteur ne peut que s'attacher à ces personnages émouvants qui se trouvent confrontés à des choix cruciaux auxquels ils doivent répondre. Pas d'idéalisation abusive sous la plume de cet auteur qui s'attache à donner une parfaite crédibilité à chacun des acteurs qu'elle met en scène. Tout est vrai et d'autant plus poignant.
On découvre aussi le quotidien des éleveurs qui doivent sans cesse relever les défis de la rentabilité économique et leur détresse quand les conditions climatiques rigoureuses mettent soudain à néant des mois d'efforts. le cadre géographique grandiose, qui constitue un élément primordial du récit, est décrit avec une précision amoureuse qui permet de comprendre pourquoi ces lieux attirent comme un aimant ceux qui y sont nés et ne peuvent se résoudre à les quitter.
La tendresse qui imprègne la fin du roman est tout à fait palpable et apporte la preuve qu'aucune réconciliation n'est impossible et que le destin peut jouer bien des tours mais aussi sauver les individus de leurs démons en ouvrant la porte de l'espoir.

Commenter  J’apprécie          110
Une lecture agréable mais pas un coup de coeur.
Un récit sur deux époques (1944 et2014), une vieille ferme en Cornouailles. Histoires de femmes fortes, Maggie et ses espoirs déchus, Alice qui détient le secret qui pourrait faire tout basculer, Lucie qui vient se réfugier à la ferme alors que son couple bat de l'aile… Les personnages masculins sont plus ternes à l'exception de Will, amour de jeunesse de Maggie.
J'ai aimé ce passé qui raisonne au présent, beaucoup des personnages, l'ambiance de la Cornouailles…
Le style est assez classique, sans grande originalité… même s'il trouve un peu plus de force dans les derniers chapitres… dommage car l'histoire, qui est belle, aurait pu être transcandée.
Commenter  J’apprécie          100
Très bon moment de lecture passé avec ce roman qui fait voyager au fin fond des Cornouailles dans cette ferme isolée face à la mer. On retrouve nos héros pendant la seconde guerre mondiale et de nos jours. le parallélisme est maîtrisé et on prend plaisir à comprendre petit à petit ce qui a pu se passer de tragique pour nos personnages très attachants notamment la jeune Lucy bouleversée par une déception amoureuse et des difficultés professionnelles, qui renaît de ses cendres et veut sauver la ferme. Une très belle histoire de famille que je vous recommande
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (2421) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}