Ciao bitume

Bande dessinée apocalyptique en noir et blanc et avec un graphisme expressionniste. On est dans un genre « the walking dead » sans les zombies mais avec des humains complètement pervertis. Peut-être est-ce également une dénonciation de la maltraitance animale, mais pas sûr. Cela pourrait tout aussi bien être un scénario déjanté sans message particulier. Ce qui reste de cette lecture est le climat pesant de ces aventures extravagantes nourries par un graphisme oppressant.

Une BD ambiance fin de civilisation ça vous dit ?
Rien que pour le dessin, je dis ouiiii !

Belle découverte avec cette BD apocalyptique, où la violence et la débrouille sont devenues le quotidien des habitants.
Des jumeaux fuient leur foyer et vadrouillent en pelleteuse sur les chemins déserts de leur patelin. Mais pas si désert que ça finalement.
Les voici embarqués dans un règlement de compte entre un chasseur de tête et un taré qui torture les animaux.
Et quand on pense que le pire est en train de leur arriver… Les catastrophes s'enchaînent.

Le dessin me plait beaucoup. Les cases sont travaillées avec pas mal de détails à découvrir, notamment dans les scènes qui se déroulent chez le psychopathe.
Ca dégouline de sang mais le noir et blanc permet de prendre de la distance avec l'horreur et d'admirer le travail graphique de l'auteur.
Le scénario me plait aussi beaucoup. Plus on avance dans l'histoire, plus on se demande si l'apocalypse poursuit les jumeaux telle une figure monstrueuse vivante, ou si ce sont eux qui la sèment malgré eux.

Cette BD est un petit coup de coeur que je vous conseille si vous aimez ces ambiances fin du monde !

Le scénario bancal et absurde, avec sa dose de sadisme et souffrances animales, sert surtout d'excuse a l'illustration des planches. La beauté du trait angulaire s'exprime dans les paysages, parfois dans des cases avec simplement des animaux qui regardent au loin ou se promènent. La qualité de l'illustration ne suffit malheureusement pas a secourir un récit court. Les paysages deviennent vite répétitifs, malgré une attention visible a diversifier les angles de vues. Quitte a feuilleter un roman graphique pour le trait, mieux vaut lire Peter van Den Ende.