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3,87

sur 112 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Misère mais pourquoi je me mets à lire des livres d'horreur moi !? Bon d'accord dans les trois que je viens de lire il y en a deux pour les ados. Je n'ai jamais lu King mais je me dis que cela peut ressembler à ce roman...
Une petite ville des Etats-Unis en 1949. Dans cet endroit Moe, l'horrible Moe qui persécute ses petits camarades a disparu. Fugue ou meurtre sordide ?
Sordide évidemment, et même plus puisque il y a La Chose qui traîne dans cet endroit, un marginal/vagabond totalement dérangé. On saura pourquoi au fil des pages.
Ce que j'ai aimé dans cette histoire c'est la bande de copains dont on suit l'histoire. Ils sont peut-être un peu trop mature et courageux pour 13 ans mais on s'attache à ces gamins ( dont une fille )
Après c'est tout de même totalement horrifique - donc pour grands ados- car les détails ne nous sont pas épargnés et la fin est très stressante. On ne peut lâcher le livre avant de savoir.
J'ai pensé à la chanson de Juliette "Petits métiers" pendant cette histoire et plus particulièrement à cette phrase... et l'équarisseur d'enfants.
Colorado train une course contre la montre.... avec sueurs froides.

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C'est la fin de l'été à Durango, Michael et son petit frère Calvin, Durham, Donnie, Georges et Suzy partagent tout, l'amitié, l'aventure, les grillades au coin du feu, tous leurs secrets ou presque, une bande d'ados « potes pour la vie » quoi !

Et puis un jour Moe disparait, Moe c'est la brute épaisse de l'école et le persécuteur attitré de Donnie, si dans un premier temps c'est un soulagement surtout pour la petite bande, un jour la nouvelle tombe, on a retrouvé le corps partiellement dévoré de Moe, alors soudain la donne change et l'angoisse s'installe dans les esprits. Est –ce un abominable assassin d'enfant ou le Wendigo (célèbre créature maléfique mangeuse d'enfants) qui sévit à Durango ? Il n'en faut pas plus à la joyeuse équipe pour se mettre en action, dotée d'une intuition propre à la jeunesse, la troupe va mener sa propre enquête à ses risques et périls et la créature les attend, tapie dans l'ombre et la peur sera fidèle au rendez vous…

Je suis fan de ces histoires où des gamins sont les héros, je me suis donc lancée à corps perdu dans cette aventure, même si je l'avoue je craignais un peu au départ une énième tentative d'imitation de l'indétrônable « ça » et bien pas du tout !!! Si le pitch nous le rappelle, ici tout est différent, le style, l'issue, même le méchant, je garde juste le petit clin d'oeil à Georgie, ou alors je me suis complètement planté hé hé !

Bref revenons à nos héros, à la fraîcheur de leur jeunesse et surtout leur naïveté qui leur donne à croire que tout est réalisable, à la conviction de leur invincibilité qui les pousse à braver interdits et dangers, à l'amitié qui les unit envers et contre tout, ça parait un peu simpliste à dire comme ça, mais leurs liens sont beaucoup complexes et forts qu'il n'y parait, on les jalouserait presque ! Il y a aussi une forme de pureté dans leur quête qui est très émouvante et qui nous attache à cette lecture et à ces mômes, irrémédiablement …

Thibault Vermot dont c'est le premier livre (et pas le dernier je l'espère !) n'a aucune pitié pour son lecteur, il insuffle dès le départ un suspens qui va crescendo, une ambiance flippante à souhait surtout les chapitres dédiés au monstre/tueur, et puis soudain le rythme déjà soutenu s'accélère dans les 60 dernières pages pour nous embarquer dans une course poursuite vertigineuse qui met les nerfs à rude épreuve qu'on se le dise ! La tension est à son comble ,le rythme de plus en plus nerveux et on se retrouve en pleine hésitation, accélérer sa lecture pour enfin connaître l'issue ou bien freiner , prendre son temps pour faire durer le plaisir , choix Cornélien ! Et puis il nous offre surtout un formidable regard sur l'amitié, l'abnégation, sur tous ces actes que l'on fait avec le coeur, sans réfléchir, une image rafraichissante sur l'adolescence qui nous fait bien défaut dans cette époque cynique.
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D'abord l'écriture surprend, avec son style relâché, ses syllabes avalées et ses négations oubliées. Des phrases nominales, souvent, ou interrompues, avec des mots anglais. Un style un peu rude, abrupt. Et puis on finit par se laisser porter par ces tournures qui, finalement, contribuent à l'atmosphère aride de cette ville américaine.

L'auteur prend le temps de nous présenter la bande de gamin(e)s, notamment l'épisode de la Raclée qui a scellé leur amitié. Suzy est la seule fille mais elle n'a pas froid aux yeux. Fille d'un flic que le métier a fait lentement dériver vers l'alcool et la violence. Don est le petit gros maltraité par Moe le cogneur, même s'il ne manque pas de courage. Il le tire des filles à poil qu'il lorgne le soir. George et Durham ne jurent que par leur fusée, qu'ils construisent patiemment. Intellos dégourdis. Quant à Michael, il souffre de l'absence de son père, le tristement célèbre Paul Lisevsky. Alors il se raconte des histoires, qui virent parfois au cauchemar. Ce sont les préférées de son petit frère Calvin.

Jusqu'au jour où le croque-mitaine s'invite à Durango. Wendigo, Gray Man : appelez-le comme vous voulez. On est tous d'accord : c'est un monstre. de ceux qui peuplent les légendes à travers le monde. L'auteur joue d'ailleurs beaucoup sur les terreurs enfantines. le passage le plus réussi selon moi est celui dans la mine abandonnée, frissons garantis ("- La chose qui nous poursuivait... C'était quoi ? - C'était la Peur, mon pote."). Mais ce monstre-là est bien réel. On le sait d'emblée, puisqu'il prend la parole par intermittence. Les allusions sont évidentes : expressions allemandes, campagne normande, godasses de G.I. Ce hobo, c'est la guerre qui l'a conduit à la folie. Aux pires atrocités. Les enfants ne le savent pas. Mais c'est bien eux qui remonteront sa trace. Les adultes sont des incompétents. Plus d'une fois les uns et les autres le frôleront sans le savoir, ajoutant à la tension ("Y a quelque chose qui nous regarde"). Là, dans l'ombre. Dans ton dos. Dans le noir.

J'oubliais le train. Un personnage à part entière, pourtant. Toujours en toile de fond, cyclope dans la nuit. Complice du Bien comme du Mal. Acteur principal de la dernière grande scène d'action, très filmique.
Voilà. J'ai été déstabilisée. D'habitude je déteste ça. Et en refermant ce livre, je me suis dit : pourquoi pas ?
Lien : https://www.takalirsa.fr/col..
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Colorado Train est un roman formidable conseillé notamment par l'incroyable libraire/écrivain Benoit Minville, un roman à dévorer !

Vous avez aimé Les Goonies, Stranger Things, Super 8 ou encore Ça ? Voici le livre qu'il vous faut ! Colorado Train est un roman qui transcende les genres, il peut autant plaire à un adolescent en quête de sensations fortes qu'à un adulte qui souhaite lire un thriller angoissant. Thibault Vermot plante un décor stressant dès le départ en alternant le point de vue de cette "créature", de cet être en quête de chair fraîche et celui des enfants qui deviennent très vite les proies.

Ce roman est extrêmement addictif du fait de la fluidité du style mais aussi des personnages très attachants. Ce sont des protagonistes qui ont des secrets, des doutes et des peurs. Suzy souffre du mal être de son père, un flic qui tombe progressivement dans l'addiction de l'alcool et de ses conséquences violentes, Michael cache à ses amis et à son frère la terrible révélation qu'il a découvert sur son propre père...

Ainsi on voit autant la perspective de l'adulte que de l'adolescent. C'est d'ailleurs la bande qui se trouve être la plus débrouillarde, la plus intrépide afin de mettre la main sur ce tueur, sur ce monstre qui rode et qui tue. On est ainsi entre le fantastique et le thriller jusqu'au dénouement final. Même si j'avais deviné assez rapidement ce qu'il en est, le principal repose sur ces personnages, sur le cadre spatio-temporel, sur la narration. On s'attache à cette troupe et on les accompagne dans leurs aventures avec grand plaisir.

En définitive, une très bonne lecture qui pourra combler toute la famille !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Avec une telle couverture, on pense immédiatement à la récente série Stranger Things ou encore aux films Les Goonies ou Stand by me. Il y a un peu de tout ça dans ce premier roman de Thibault Vermot qui nous fait découvrir l'Amérique profonde d'après-guerre, dans une petite ville où les traumatismes sont bien présents, notamment celui d'une terrible affaire survenue quelques années plus tôt : une gamine retrouve éventrée. Une affaire qui ronge le shérif, père de Suzy, la seule fille de la bande, et Michael, dont le père a disparu après avoir été soupçonné d'être le meurtrier. Aux côtés des deux ados, on retrouve les inséparables Durham et George, génies constructeurs de fusées, Calvin, le petit frère de Michael, et Donnie, le p'tit gros qui aime bien zyeuter les filles. Biberonnés aux histoires de croque-mitaines et de wendigos, la bande se laisse entraîner dans une intense course-poursuite lorsque Moe disparaît puis est retrouvé les tripes à l'air. Mais ce que Michael et ses amis ne savent pas, c'est que le monstre qu'ils traquent n'attend qu'une occasion pour les traquer eux-aussi…et les croquer !

Frissons garantis dans ce Colorado Train et on recommande aux âmes un peu sensibles de ne pas lire le roman à la nuit tombée ! Thibault Vermot parvient à nous happer dans son récit dès les premières pages et, si on comprend assez vite la véritable nature du monstre, ce n'est pas là le plus important. Ce qui fait la force du roman, c'est son style, nerveux, âpre, sauvage, aussi acéré que les griffes du monstre ; ses personnages, ces gosses qui se laissent entraîner dans une affaire plus grosse qu'eux, qui va les mettre devant leurs angoisses les plus terribles, devant leurs faiblesses et démontrer toute la force de leur amitié ; son ambiance de tension permanente où le fantastique ne semble pas bien loin, où le goût du sang et de la poussière nous laisse la langue pâteuse ; et puis ce qui est dit, en filigrane, sur les séquelles de la guerre sur les hommes, la violence, la folie et la misère qui en découlent. Un premier roman intense et terrifiant où Thibault Vermot se pose en héritier français de Stephen King, avec le sang et les boyaux bien exposés sur la table. On vous aura prévenus !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Il s'agit vraiment d'un excellent thriller mettant en scène de jeunes adolescents, avec une intrigue prenante et des personnages attachants qui deviennent nos amis, nous faisons partie de la bande également en tant qu'être unique. L'auteur a également une plume extraordinaire pour nous plonger dans ses péripéties. Je suis vraiment étonnée de manière positive par cette nouvelle parution des éditions Sarbacane, dans leur collection destinée à la jeunesse. Mais je souligne encore une fois qu'il est important d'avertir le public du style du récit et de ne pas choquer les plus jeunes. En tout cas, si vous vous sentez l'âme de découvrir cette aventure, ne passer pas à côté de cette histoire, vous n'en ressortirez pas indemne ! A ne pas manquer ! Un tueur sans coeur ni âme qui va vous glacer le sang et des héros qui ont du courage à revendre... Et vous, vous connaissez l'histoire du Wedingo?...
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Colorado Train de Thibault Vermot chez Sarbacane.
T'aimes les romans avec des gamins qui pactisent pour une amitié à la vie à la mort, "ça" et les "Goonies"te rappellent à tes souvenirs, alors accroche les wagons l'ami , tu ne devrais pas être déçu en lisant ce roman d'aventure « horrifique ».
Roman d'apprentissage où fleur bon le coté vintage d'un roman du king ou Simmons.
On frémit, on transpire et on vit l'aventures avec les gosses la tête sous les draps( bon ne le dites pas à mes gosses quand même, je leur ai dit que leur papa n'avait jamais peur !).
L'auteur mène la barque et nous embarque de bout en bout sans lâcher prise, à s'en démettre une épaule !

Le style est limpide de sorte que l'on dévore les chapitres comme des morts de faims ; les personnages sont travaillés et attachants, de ceux qui restent dans les têtes ; les chapitres sur le méchant sont flippants à souhait ; l'histoire n'a pas de fausse note ; le mystère est bien maintenu, bref un vrai bon moment de lecture.

Avec un premier roman comme celui là on a envie de dire , mes respects mon colonel et à quand le prochain ?

Bon si je t'ai pas convaincu d'aller chez ton libraire de ce pas. Je peut peut être rajouter que Benoit Minville himself a dit de Colorado train: « le roman que j'aurais aimé écrire »,pis c'est publié chez Sarbacane en plus, dans la collection exprim une maison d'édition que j'aime de plus en plus , toute la famille en profites et c'est du bonheur !
bon là c'est bon ,t'es convaincu ?
Allez file bordel, tu vas rater ton train !
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Colorado Train est un roman d'horreur. Et si les scènes de pure violence restent mesurées, la seule ambiance du roman suffira à te coller des frissons d'effroi.
L'immersion dans le Colorado des années 60 est totale : par le style libéré de l'auteur, la simplicité de ses descriptions diablement efficaces, les caractères de ses protagonistes qui, à eux seuls, en disent long sur leur environnement social. le roman se partage entre deux ambiances qui s'alterneront jusqu'à se rejoindre en dépit de leurs divergences : le suspense malsain de la menace qui plane sur Durango et la franche camaraderie des héros, souvent troublante de naïveté. En effet, la bande aborde le danger avec un mélange de sérieux enfantin et de franche imprudence : s'ils continuent d'enquêter même quand les adultes crient au forfait, certaines de leurs actions les mettent en péril au-delà de toute prudence élémentaire. Néanmoins, dans Colorado Train, nulle enquête pleine de rebondissements à la sauce du Club des Cinq : si nos six écoliers organisent pistages et escapades, rien ne dit que l'un d'eux ne finira pas en petites coupures au détour d'une colline ou d'un tunnel minier. Leur insouciance fait parfois peur au lecteur qui, avec davantage de recul, saisit toute la mesure du danger qui les guette. Les courts passages narrés du point de vue de la créature ennemie, disséminés à des moments stratégiques du roman, ne font que renforcer cette angoisse.
le roman m'a énormément fait penser au jeu vidéo « Until Dawn », qui a fait un tabac voici un an et qui continue de resurgir régulièrement dans les tendances let's play de YouTube (Squeezie avait des vidéos dessus, tu te souviens ?). Un jeu aux fins multiples qui présente une bande d'ados seuls dans une montagne, aux prises avec un mystérieux tueur ; jusqu'à ce que les menaces s'élargissent jusqu'à inclure la légende des Wendigos, humains maudits qui se transforment en créatures assoiffées de sang après avoir mangé de la chair humaine pour la première fois. L'ambiance poignante d'horreur du jeu vidéo et le gameplay basé sur des choix propres au joueur, toujours décisifs pour la suite de l'histoire, ont fait son succès.
Et dès les premières mentions de la légende du Wendigo dans le roman, je suis brutalement revenue un an en arrière, quand je flippais devant mon ordinateur en suivant les péripéties de la bande d'adolescents aux prises avec des forces surnaturelles qui les dépassent complètement… Car c'est aussi l'un des enjeux du roman : et si l'entité qui menace les habitants de Durango n'avait rien d'humain ? le roman peut-il se classer en littérature fantastique ? Des éléments de réponse sont vite apportés, de manière assez secondaire néanmoins, ce qui fait que malgré des indices, l'ambiguïté planera longtemps sur les pages. Et tant mieux : le lecteur lui-même, perdu entre ses certitudes et les événements glaçants qui perturbent celles des personnages, n'en sera que plus inquiet et réceptif aux enjeux de l'intrigue…
Comme tu as pu le voir dans l'extrait du roman proposé plus haut, l'auteur laisse à sa plume une remarquable liberté en matière d'esthétique. Ce retour à la ligne à chaque phrase n'est pas systématique mais crée une musicalité certaine et hache les pensées des personnages ; pour rajouter du suspense, de l'intensité ou de la poésie ? ça dépendra des circonstances. En tout cas, il est indéniable qu'il maîtrise parfaitement ces effets de style. La forme au service du fond, et avec efficacité, je ne peux qu'approuver. Il dispose également d'une richesse de vocabulaire qui, bien que déconcertante dans les premières pages, permet une immersion de qualité au fur et à mesure que l'intrigue se corse. En alliant métaphores poétiques et passages crus, Thibaut Vermot balade son lecteur au gré de ses intentions sans jamais dévoiler ses ficelles.
La narration alterne entre différents points de vue : on suit tour à tour les enfants, selon leurs actions en solitaire ou leurs pensées particulières, et parfois, on a le droit à quelques phrases volées à la psyché du tueur, jetées sur la page avec cruauté et sauvagerie. de quoi créer un contraste saisissant avec les aventures des héros, qui se comportent parfois comme si toute cette enquête n'était qu'une vaste chasse au trésor – leur âge oblige… Même quand ils prennent un peu de bon temps ou s'autorisent quelques blagues en pleine expédition, jamais le lecteur n'oublie, lui, que le danger qui plane sur eux est bien réel, fantastique ou pas. Que la créature qu'ils traquent, et qui parfois les traque à leur insu, est assoiffée de sang et ne reculera devant rien pour leur mettre la main dessus.
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Les éditions Sarbacane estiment qu'il peut être lu à partir de 13 ans, je tiens à préciser que certaines scènes sont violentes et peuvent choquer les plus sensibles.

Nous sommes dans l'Amérique de l'après-guerre, dans la petite ville de Durango. C'est une petite ville tranquille où les enfants vivent leur vie et traînent dans les rues sans que cela inquiète leurs parents.

Nous sommes loin des grandes villes et les seules distractions qu'il y ait, se sont les trains de marchandises qui traversent les états.

C'est dans une atmosphère de poussière et de champs à perte de vue que vivent une bande d'amis, Michael et son petit frère C...., Durham, George, Don et Suzy. Entre grande aventure imaginaire et course poursuite pour échapper au caïd de la classe, ils vivent dans l'insouciance la plus totale.

Mais un jour, un de leur camarade disparaît. Tout de suite la bande s'imagine qu'il est entré dans un gang, qu'il a pris le train pour quitter l'état... mais quand on retrouve un bras avec des traces de morsures dessus, la plaisanterie tourne au drame.

Décidant d'enquêter pour s'occuper, la bande ne sait pas dans quoi elle se lance. Et si à trop fouiner, ils attiraient l'attention du tueur....

J'étais extrêmement emballée par cette lecture et je dois dire que je n'ai été aucunement déçue. Je voudrais parler d'abord de l'ambiance, l'histoire se passe fin de l'été, début septembre, et j'avais vraiment cette vision du coin paumé où l'on respire de la poussière à chaque respiration et avec une chaleur étouffante qui vous oblige à rester dans nos maisons. Et puis après avec l'hiver qui se met en place, tout semble comme figé. Tout le monde connaît tout le monde et les secrets ne font pas long feu dans une petite ville comme celle-ci.

Tout ceci donne une impression d'étouffement et d'isolement, le lecteur se sent coincé dans cette ville et la présence du tueur en devient encore plus angoissante, car on ne peut lui échapper.

La tension monte de plus en plus et à la fin ça devient insoutenable, il fallait que ça finisse, j'en pouvais plus de toute cette pression. Mon coeur battait à mille à l'heure.

Tout au long du roman, on retrouve des similitudes et des références à des romans comme Ça de Stephen King, la bande fait affreusement penser au club des ratés qui combattent Gripsou. Ici les enfants tous un peu paumés pensent chasser le Wendigo (un monstre du folklore américain), même s'il s'avère qu'il ne s'agit pas de cela, on ne peut s'empêcher de voir les clins d'oeil : un groupe de garçons tous différents et une seule fille, leur amitié naît grâce à une bagarre, les réunions entre eux, les jeux avec trois fois rien, le côté un peu péquenot des gens....

Comme je le disais plus haut on a aussi des références au folklore américain, d'abord avec le Wendigo, un monstre qui se glisse derrière le fou et mange les mains des enfants. Mais aussi avec les Hobo, ces clochards qui voyagent de ville en ville par le biais des trains de marchandise.

J'ai vraiment bien aimé ce groupe de jeunes de 13-14 ans, ils sont si différents mais arrivent à s'entendre, chacun apportant une compétence spécifique. Ils sont soudés et nous offre une belle leçon d'amitié. J'ai été impressionnée par leur perspicacité, ils dénichent des indices que les adultes n'avaient pas vu (du coup on se pose la question de l'efficacité de la police dans cette affaire).

Parlons un peu de ce tueur qui rôde.... Mon dieu qu'il m'a foutu des frissons. Il incarne parfaitement cette folie maléfique, cette vague de chaos et de destruction qu'on ne peut arrêter. A chaque fois que le tueur prenait la parole j'étais horrifiée, c'est un monstre à l'état pur. L'auteur l'a magistralement bien construit. de plus comme on ne connaît pas son identité, le mystère devient insoutenable.

En bref vous l'aurez compris j'ai été transportée par ce roman, j'ai du mal à m'en remettre, certains scènes sont vraiment fortes et il faut avoir le coeur bien accroché. J'ai été transportée par l'aventure que vit ces gamins, j'ai frissonné, j'ai tremblé pour eux, en bref j'ai adoré !!!
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Je remercie les Editions Sarbacane pour cette belle découverte qui m'a replongée à quand j'été plus jeune.

En effet, ce thriller pour adolescents m'a fait penser aux aventures du Club des cinq. Bon le public ciblé d'aujourd'hui ne connaît surement pas le Club des cinq, mais pour ceux qui ont connu, je vous assure que ça fait du bien de retrouver un peu de sa propre adolescence dans une nouvelle découverte littéraire, surtout que celle-ci est de qualité.

Colorado train est plus moderne bien sur, plus au gout du jour, mais tout aussi agréable. L'histoire des cinq jeunes gens de Colorado train est pleine d'intrigues et de mystères, la peur se trouve aux détours des pages que l'on tourne.

Dans un décors de western, où l'on peut même sentir la poussière qui vole autour de nos protagonistes, tout comme l'on ressent leurs angoisses.

Les cinq amis sont tous différents tant dans leur caractère que dans leur vie familiale, mais ils ont leur amitié sincère les uns envers les autres en commun. Tous ensemble, ils forment une famille qui se serre les coudes. Et ensemble, il iront jusqu'à défier la mort pour sauver ceux qu'ils aiment.
Chacun a une personnalité bien définie et un caractère bien affirmé, l'auteur a mis beaucoup d'attention à ses personnages afin qu'ils nous accompagnent dans notre lecture.

Ce thriller pour adolescents est terriblement bien écrit et bien pensé, on se retrouve complètement immergé dans la petite ville de Durango au milieu des drames qui vont s'y dérouler. Les lieux sont autant de personnages tant ils sont important dans l'intrigue.

Le fait d'entendre les pensées du tueur – la chose ? – ajoute un degré d'angoisse supplémentaire qui vous glace le sang. On entre entièrement dans sa folie en se demandant comment c'est possible.
Une chose ? Une personne ? Une ombre ? Allez savoir ! Jusqu'au bout cet éléments vous glissera entre les doigts et chaque fois que vous penserez vous en approcher, elle disparaitra.

Je peux vous assurer que Colorado Train plaira à tous les jeunes lecteurs qui souhaitent se lancer dans la lecture de thriller mais qui sont encore trop jeune pour lire certains livres pour adultes mais également aux adultes adeptes du genre. Toutefois, ne croyez pas une seconde que sous prétexte que ce roman entre dans la catégorie ado, vous ne verrez que des choses gentilles. Oh que non ! L'angoisse et la peur sont bien au rendez-vous.

Thibault Vermot excelle dans l'exercice du roman qui vous troublera et que vous ne pourrez pas lâcher.
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