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Mathieu Sorgues, élève de l'institut Saint-Agil, disparaît un soir après être passé devant le préfet de discipline. Pour ses deux compères, Philippe Macroy et André Baume, c'est une fugue vers l'Amérique, ce continent qui les fascine et justifie l'existence de leur société secrète des Chiche-Capon. Mais tout de même, Mathieu n'était pas le plus aventureux des trois garçons : son départ est étrange, pour ne pas dire inquiétant. « L'imagination, […] voilà, à la fois, la plus grande et le plus grand défaut de Sorgues. » (p. 37) Rapidement, le doute n'est plus permis : Mathieu Sorgues a été enlevé. Et l'émoi grandit encore à Saint-Agil quand Philippe Macroy disparaît à son tour et qu'un professeur est retrouvé mort au bas des escaliers. Ne reste qu'André Baume. « La disparition des Chiche-Capon avait pour ainsi dire marqué, pour le numéro 7, la fin d'une enfance que l'internat, peut-être, avait prolongée outre mesure. » (p. 107) À lui seul, saura-t-il résoudre les mystères qui obscurcissent la bonne réputation de Saint-Agil ? Retrouvera-t-il ses camarades sains et saufs ? Ne risque-t-il pas à son tour de disparaître ?

J'ai relu avec plaisir ce roman qui avait enchanté mon enfance, même si ce roman policier m'a un peu déplu. Je ne suis pas friande du genre auquel je reproche deux grands défauts : soit d'être cousu de fil blanc et de ne laisser aucune place au mystère, soit de verrouiller l'intrigue à un tel point qu'il est impossible de comprendre le mystère avant la fin. Les disparus de Saint-Agil appartient à la deuxième catégorie : pas un indice ne laisse entrevoir la solution avant que l'auteur en ait décidé et je trouve cela très frustrant. Cela dit, ce roman est un excellent ouvrage pour les jeunes lecteurs, tout à fait susceptible d'enflammer leurs esprits et de leur procurer de formidables frissons. « Les mots de crime, d'enlèvement, de séquestration étaient chuchotés. » (p. 116) Quand on est jeune et qu'on étouffe dans un internat, une société secrète, une carte des États-Unis, des prospectus sur les compagnies maritimes, un indicateur Chaix et un catalogue de la Manufacture française d'armes et de cycles de Saint-Étienne sont des trésors. Avec ça, on va partout et on peut tout tenter. Et sous le regard aveugle d'un squelette, à la fois témoin et porte-chandelles, on peut pratiquer d'épatantes activités nocturnes clandestines.
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Ces Disparus de St-Agil m'ont offert une inoubliable intrigue, baignée dans l'ambiance grise de ces tristes pensionnats de garçons.
Pierre Very y développe une profonde nostalgie de ces rêves d'aventure mûris par trois amis, entre les murs de leur prison scolaire.
Un beau roman de mystère, qui fut magnifié par le film de Christian-Jacques.

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3 lycéens disparaissent l'un après l'autre de la pension St-Agil. Personne n'a rien vu, rien entendu, rien pressenti. Ils n'ont prévenu personne. Un flic infiltré mène l'enquête. Mais le mystère s'épaissit.
Un chouette roman jeunesse policier. Pas simpliste du tout, le mystère tient jusqu'au bout, jusqu'à la pirouette finale. Idéal pour initier ou faire aimer le genre, même sans internet et réseaux sociaux.
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Lu il y a plusieurs années, cependant je garde le souvenir que cette lecture m'avait beaucoup plus, c'est un genre de policier pour adolescent, il est prenant et dans mon souvenir il est très facile de s'identifier aux personnages. C'est un roman que je conseille car il se lit très bien et qu'il y a une pointe de mystère assez agréable.
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En 1913 dans le lycée de Saint Agil, Mathieu Sorgues, Philippe Macroy et André Baume sont trois amis pensionnaires qui ont créés leur société secrète : les Chiche-Capon. Leur rêve est de partir pour les Etats-Unis pour réussir. Un jour Matthieu Sorgues est renvoyé de l'étude mais il disparait. Peu de temps après Philippe Macroy reçoit une carte postale de Chicago signé Chiche Capon, on en conclut alors que Mathieu Sorgue a fugué. Mais un autre jour, c'est Philippe Macroy qui est renvoyé de l'étude et qui, dans les même conditions, disparaît. André Baume doute que ce soit une fugue, il craint que ses amis ont été enlevés. Mais pourquoi ? Et par qui ?

C'est en cherchant des livres pour ma fille que je suis tombé sur ce livre et me sont revenus en mémoire les images d'un film. Car ce titre était pour moi le titre d'un film noir et blanc qui m'avait marqué adolescent. Film qui m'avait fait frissonner par une atmosphère étrange et mystérieuse où l'on voyait des enfants disparaître les uns après les autres sans que l'on comprenne , jusqu'au dénouement final, le pourquoi et le comment. Donc, j'ai découvert que ce film était tiré d'un livre et ayant oublié la fin je me suis décidé a le lire .

Ce livre a un double intérêt . le premier c'est la vie du pensionnat au début du siècle dernier avec ses élèves et leur rapport avec l'autorité. le deuxième c'est son intrigue policière rondement mené et son atmosphère étrange avec le squelette Martin qui joue un rôle inoubliable. Ce livre est devenu un classique de la littérature jeunesse pour les jeunes qui aiment frissonner. Ma fille (9 ans) ne veut pas le lire car les illustrations avec le squelette Martin sont impressionnantes. le livre est conseillé a partir de 11 ans et pour une fois je suis d'accord avec ce conseil.

Un bon livre policier. Ne me reste plus qu'a revoir le film et voir si mes souvenirs d'adolescents peuvent résister au temps.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Nous sommes bien tous pareils : il y a toujours un moment où un mot, une musique, une photo, un parfum nous ramène malgré nous (ou peut-être parce que nous le voulons bien, ou même que nous en avons besoin) vers ce « vert paradis des amours enfantines » : en effet, plus nous avançons en âge – et en principe en sagesse -, plus nous nous croyons autonomes et indépendants, plus nous constatons qu'un fil à la patte nous ramène inexorablement vers notre enfance, vers ce havre de paix, de sécurité, où notre innocence nous mettait à l'abri des duretés d'un monde que nous ne concevions que comme un immense terrain de jeu. Qui de nous n'a jamais rêvé de se reporter à l'époque bénie où les feuilles d'impôts n'existaient pas, où nos plus grands malheurs se résumaient à une mauvaise note ou un genou écorché, où les bras de maman et la main de papa dans nos cheveux effaçaient tout, où les mots de patrons, d'usine, de budget étaient réservés aux grands, où notre seul calendrier était celui des vacances… On est de son enfance comme on est d'un pays, disait Saint-Ex.
Certains auteurs ont le don de nous faire replonger dans cet univers-là. Non seulement parce qu'ils ont vécu ces moments et s'en souviennent, mais aussi parce qu'ils ont le désir, la possibilité et le talent de partager avec nous, lecteurs et lectrices, ces parcelles d'amour (quoi d'autre ?) et de nostalgie d'un autre temps… Car si nous avons tous vécu des enfances différentes, nous avons en commun cette « innocence » de nos premières années…
Pierre Véry est de ces écrivains et écrivaines qui n'ont pas oublié qu'un jour ils ont été des petits garçons en culotte courte, des petites filles en « jupe plissée, queue de cheval » (comme dit Souchon) …
« Les disparus de Saint-Agil » est en principe un roman policier. Sauf qu'il se déroule dans un collège et que les enquêteurs sont trois collégiens épris d'aventure.
Nous sommes à Meaux au début du siècle. Dans un collège, trois élèves ont créé la société secrète des Chiche-Capon en rêvant d'Amérique. Un jour l'un deux disparaît. Ce n'est que le début de l'aventure, cette aventure qu'ils appelaient de tos leurs voeux, elle est là, ils sont en plein dedans. Car une bande de faux-monnayeurs sévit dans le secteur, un professeur meurt « accidentellement », un deuxième élève s'évanouit dans la nature. le dernier mène l'enquête…
Bien entendu, on a lu le livre, et bien entendu on a vu et revu le film qui passait souvent à la télé, du temps où… mais ne versons pas dans le passéisme, tenons-nous en à cette bonne et saine nostalgie. C'est qu'il était drôlement bien tourné ce film qui date de 1938 : les trois « Chiche-Capon » faisant leur réunion secrète devant le squelette Martin, (Serge Grave, Marcel Mouloudji, dont c'était un des premiers rôles, et Jean Claudio), le malheureux prof de dessin (Michel Simon), l'inquiétant, mais finalement gentil, prof d'anglais (Erich von Stroheim) … Une mise en scène de Christian-Jaque, cinéaste souvent dédaigné parce qu'il tournait souvent des films légers et commerciaux, et qu'on commence à réhabiliter aujourd'hui. « Les Disparus… », le film, même si ce n'est pas une adaptation à la lettre du roman, en fait ressortir néanmoins le caractère poétique et mystérieux.
En 1944, Pierre Véry écrira « Les Anciens de Saint-Loup ». Ce n'est pas une suite à proprement parler. Trois anciens collégiens se retrouvent, mais l'esprit d'aventure et d'amitié a laissé place au cynisme et à la méfiance. Comme dit Jacques Baudou : « Les Anciens de Saint-Loup sont aux Disparus de Saint-Agil, ce que Vingt ans après est aux Trois mousquetaires » : la nostalgie tendre et émue laisse place à l'échec et à l'amertume…
« Les Disparus de Saint-Agil » permet au lecteur et à la lectrice, « de renouer au travers des souvenirs et des fictions d'un autre, avec sa propre enfance avec l'esprit d'enfance. Ce voyage à rebrousse-temps, bien peu d'auteurs ont su l'effectuer et le faire partager, et plus rarement encore avec la même tendresse que Pierre Véry. Dans ce domaine, « Les Disparus de Saint-Agil » fait figure de classique » (Jacques Baudou).
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Un livre jeunesse écrit dans les années 30. Ca fait vieux ! Un de mes tout bons souvenirs de lectures pendant mon enfance pourtant. Comme quoi, il ne faut pas toujours faire du neuf pour se faire plaisir.Un suspense alléchant dans l'ambiance un peu glauque d'un internat pour garçons.
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Tout comme Roald Dahl, Pierre Véry est un auteur qui a marqué ma jeunesse grâce à son roman, grâce au film qui en fut tiré, et grâce aux sociétés secrètes auxquelles j'appartins forcément, comme tous les enfants. Récits d'aventures fictives mais extrêmement réelles bien évidemment, amitié forcenée et sauvetage héroïque : on a tous rêvé d'être un Chiche-Capon si on a lu un jour ce roman !

Autant vous dire que c'est avec un énorme plaisir que je me suis replongée dans cette histoire écrite par un auteur plutôt porté sur le roman policier pour adulte. D'ailleurs, cela se sent : même adulte on peut apprécier la construction de l'intrigue et l'ambiance créée très subtilement par Pierre Véry. le côté "jeunesse" se retrouve dans les héros qui sont de jeunes adolescents ainsi que dans les types de documents proposés dans la narration : plusieurs journaux de bord rompent la narration traditionnelle et relancent l'attention.

Conseillé par l'éditeur à partir de 11 ans, Les disparus de Saint Agil reste un intemporel que chacun pourra se passer dans la famille. Sans oublier de le prêter à Martin-squelette, bien évidemment !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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les disparus de saint agil, pierre very
ce roman est depuis 30 ans l'un de mes livres de chevet, un grand inspirateur de vie !que voulez vous, l'amerique, les societés secretes, les mysteres et autres enquetes, depuis mes 10 ans, associés à mon gout pour james bond et l'esponniage , c'est un peu mes violons d'ingre!
ce qu'il y a de magistral dans le recit que nous propose pierre very, c'est qu'il peut se fondre dans toutes les epoques ; pas de dates!un internat, un college, une guerre imminente, des regles strictes de surveillance dans cet etablissement , qui est face a une etrange disparition de 2 de ses eleves ....
avec le recul, et donc 30 ans de plus , la petite fille de 10 ans que je fus, se rend compte que en fait, les disparus de saint agil, c'est une epoque, bien datée dans l'histoire ecrite et dans L Histoire aussi:mentionner nick carter, la fascination de l'amerique, l'interdiction de de rassemble, se reunir entre eleves, le roman policier ,bien mal vu , pffff, ton condescendant du directeur a ce sujet , l'etude , la promenade ....
c'est vrai, decouvert en 1987, le recit ne date pas d'hier !il est ecrit en 1935, entre les 2 guerres
en fait, le college , l'internat sont une couverture pour le directeur , faux monnayeur , traffic de fausses monnaie , traffic decouvert par les "chiches capons", societe secrete justement créee par andré, philippe et matthieu , les 3 collegiens au centre de l'affaire ...policiers, enquete, infiltration, kidnapping ...l'affaire sera demontée de toute piece par andre!
mais l'amerique alors , que voulaient decouvrir les chiches capons, la rallier par eux meme, ils preparaient meme cette expedition grace au catalogue d'armes et cycles de st etienne (le 1er catalogue de vente par correspondance...eh bien , un seul y parviendra ....!
un roman donc policier , pour jeunes, facile a lire , bourré de vocabulaire, de situations ,de references, dignes des internats et pensionnats de l'epoque des années 30!
allez , "c'est du 10 demain matin au jus, et ce sera la fuite , la grande fuite !" on sent cette envie de liberte, inherente a chaque ado , que nous meme , etions , et encore plus , dans ces lointaines années ou la discipline , la surveillance , etaient tres stricte!
bref, je recommande a tous ce roman , inter generationnel, faites le vite decouvrir ...
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Voici donc le livre qui m'a occupée la nuit dernière. Oui, c'est un Folio Junior ... et alors ? C'est quand même drôlement chouette, et je ne l'ai reposé qu'une fois terminé, à une heure très avancée.

Les Disparus de Saint-Agil, c'est un peu Rouletabille chez les choristes. Nous voici à Meaux, dans les années 1930, dans le cadre du pensionnat de Saint-Agil, une maison très comme il faut où l'on éduque les jeunes garçons. Humour potache, amitiés adolescentes et clubs divers composent cette ambiance attendue. Trois des pensionnaires - le n°7, le n°22, et le n°95, ont fondé une société secrète, Chiche-Capon. Ils abritent leurs secrets et leurs trésors dans une boîte dissimulée sous l'estrade de la salle de sciences naturelles. Martin, le squelette, préside leurs veillées nocturnes durant lesquelles ils élaborent, à la lumière de la chandelle, des projets pour franchir l'Atlantique, et atteindre le rêve américain.

Mais voilà que la gentille routine de Saint-Agil est perturbée par une série d'évènements étranges. le n°95, au lendemain d'une veillée mouvementée, est convoqué dans le bureau du surgé ... et ne regagne jamais l'étude. C'est le premier des disparus. A-t-il fugué ? Lui est-il arrivé quelque chose de fâcheux ? Un de ses amis cherche à en avoir le coeur net ... et disparaît à son tour. Tous les adultes - surveillants, professeurs - deviennent alors suspects aux yeux du troisième adolescent ...

Un bien charmant petit policier, qui sent la naphtaline, les encriers et le bois des pupitres !
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Les disparus de saint-Agil

Les n° des CHICHE-CAPON sont:

7,22,95
8,9,5
13,101,4
89,90,91

2 questions
2 lecteurs ont répondu
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