C'est le dernier et certainement le tome le plus abouti de cette grand chasse, celui qui porte au plus haut les sentiments humains et les actions qui en découlent. le héros, c'est encore Mehlen, qui méritait bien que lui soit consacré un tome entier -- le cinquième, intitulé Les faux-fuyants -- car il va développer dans cette ultime chasse tout son machiavélisme pour sauver au moins une victime de la curée, quitte à en être lui-même victime, cela par amour, amour pour Angèle de Viborne.
Comme le dit la fin du livre, avec l'analyse lucide et désespérée d'Angèle de Viborne, il y a deux côtés, celui des vivants et celui des morts, comme dans la chasse à courre lors de laquelle des bêtes échappent à la meute pour demeurer du côté des vivants, jusqu'à la prochaine chasse lors de laquelle leur sort sera à nouveau incertain.
Ainsi, le drame de ces dix tomes trouve son épilogue avec cette curée qui va laisser de nombreux cadavres, ce n'est pas une seule bête qui endurera les crocs des chiens, mais elle seront si nombreuses, au-delà même des principaux protagonistes du roman. Mais c'est bien d'eux dont par Paul Vialar qui termine cette chasse magnifique avec encore une fois des dialogues, certes d'une autre époque sans doute, des références à la vie, à la mort, au devenir des vivants qui vont bien plus loin que la marque indélébile laissée au lecteur par ce magnifique roman de vie, d'amour et de mort.
Commenter  J’apprécie         750
Car il y avait deux côtés, deux partis à présent : les vivants et les morts. Il y avait les bêtes qui avaient réussi à s'échapper avant la fin du jour, et les autres, celles qui étaient tombées aux hallalis du soir. Du côté de la vie, et malgré la menace des chasses futures, il y avait Lambert, Angélique, Bernard, Hubert et Enguerrand. Du côté de la mort, c'étaient Patrice de Viborne, Mme Paris, Mehlen... Elle songea qu'il y avait elle, également, maintenant.
Elle pensa qu'un enfant est comme un amant et qu'on ne tient tant à lui que parce que l'on sait qu'il s'en ira.
18 mai 1976
Paul Vialar présente et joue avec ses chiens, Quick et Ismaël, Cocker Spaniel. Il parle également d'Isidore le Cocker qu'il a offert au Shah d'Iran. Il parle de l'importance des chiens dans la vie des hommes qui apportent énormément d'amour. Le Cocker Quick caliné par le petit fils Edmond. Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel