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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Les fourmis ». Un recueil de textes de jeunesse écrits entre 1944 et 1947, onze textes d'intérêt et de force assez inégales…

Un recueil de textes surtout connu par celui qui a donné son titre à l'ouvrage : « Les fourmis ». Nous sommes sur une plage qui rappelle celle du « Week-end à Zuydcoote » de Robert Merle. Tout n'est que carnage aux alentours ; camions éventrés, tanks démolis et des cadavres partout, des balles qui sifflent…

Pourquoi « Les fourmis », me direz-vous ? C'est très simple : une patrouille progresse dans cet univers d'apocalypse, et le dernier membre de cette patrouille, le narrateur, se rend compte qu'il vient de mettre le pied sur une mine ; il en a entendu le déclic sous son pied. Il sait que s'il retire son pied pour avancer, elle sautera et lui avec… Aussi retarde-t-il le moment de retirer son pied. Il finit par avoir des fourmis dans la jambe…

Rien que pour cette nouvelle d'une trentaine page, le recueil vaut la peine d'être lu, même si on n'atteint pas les sommets de « L'écume des jours » et « L'arrache coeur » qui restent mes préférés chez Vian. Il reste cette écriture inventive et décalée, peuplée de néologismes et soutenue par un solide humour…noir ; qui fait souvent rire…jaune…

Les autres textes : « Les bons élèves », « le voyage à Kohnostrov », « L'écrevisse », « le plombier », « La route déserte », « Les poissons morts », « Blues pour un chat noir », le brouillard », « L'Oie bleue », « le figurant ».
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Des nouvelles teintées d'humour noir, caustiques, assez grinçantes, désabusées... Ce n'est pas mon ouvrage préféré de Boris Vian, mais cela se lit bien. Il y a des passages savoureux.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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« Les fourmis » est le terme élégant que Boris Vian a retenu pour nous parler de la guerre. Les fourmis, ce sont celles qui parcourent les jambes de ce soldat qui ne peut plus bouger parce qu'il a marché sur une mine. Il se sait condamné et ordonne à ses camarades de continuer leur route sans lui. A travers son regard, on plonge dans l'absurdité militaire la plus totale. le ton détaché de Boris Vian n'y est pas pour rien : sa manière atroce de s'attarder sur les cruautés de la guerre en renforce l'horreur. Impossible de ne pas rire, bien sûr, à la lecture de cette nouvelle, mais le rire est malsain et n'est qu'un moyen de décompresser au milieu d'un univers qui a perdu tout son sens.

« On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types, de tanks et de camions démolis. Il venait des balles d'un peu partout et je n'aime pas ce désordre pour le plaisir. »

On sent, dans cette nouvelle, que les idées qui animent alors Boris Vian sont celles que l'on retrouvera plus tard avec sa chanson du Déserteur.
Toutes les nouvelles de ce recueil ont en effet été écrites dans la jeunesse de l'écrivain, et laissent présager de ses futures oeuvres. Tout est déjà là : les thématiques de la guerre, de la musique, de l'amour, donnent leur direction à chaque nouvelle ; l'humour pince-sans-rire qui pioche dans l'absurde pour égayer ses lecteurs se trouve à chaque détour de page ; les bons mots et la verve qui font reconnaître le style de Boris Vian parmi des centaines d'autres auteurs.

Évidemment, aucune de ces nouvelles n'est à la hauteur des chefs d'oeuvre de Boris Vian que sont, par exemple L'écume des jours, L'herbe rouge ou L'arrache-coeur. Certaines pêchent un peu par la faiblesse de leur intérêt dramatique et des conversations pas toujours très mordantes, mais d'autres recèlent de vrais bijoux, que l'on déguste comme un apéritif aux oeuvres majeures de Boris Vian.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Le recueil compte donc 11 nouvelles. Et comme souvent pour les nouvelles, difficile de donner un avis global, car toutes ne se valent pas, même si le fil rouge pourrait être " c'est l'histoire d'un type qui n'a pas de chance", l'impression finale est assez mitigée.

Au final, j'ai eu du mal a accrocher aux premiers textes ( il faut dire que je les ai lus, enfin, les 3 premiers, dans des circonstances un peu étranges), mais heureusement, les meilleurs sont vers la fin, j'ai donc pu finir le livre sans trop me forcer, mais évidemment, tout ça n'est pas du niveau des romans. Je les avais aimés il y a longtemps d'ailleurs, mais du coup j'ai un doute: est-ce que je les apprécierai autant en relecture? Ou est-ce qu'avec le temps passé, mon regard aura trop changé pour les apprécier encore?

Pour un avis plus détaillé sur chacune des nouvelles qui le compose, voir lien ci-dessous
Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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