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sur 914 notes
Une bien jolie BD qui se lit en deux temps trois mouvements, mais qui m'a fait pleurer...

Yvonne a 80 ans, elle vient de perdre son mari et maintenant l'heure est venue de "se quitter elle-même" comme elle dit. Elle doit vendre sa maison et s'installer en EHPAD. Ses enfants et petits-enfants l'y conduisent et lui rendent visite de temps en temps. Et elle découvre sa nouvelle vie, avec ses nouveaux amis: Fifi qui mime toutes les scènes de son enfance et de sa vie de femme et de mère; P.F. évidemment, qui va lui apporter un dernier sursaut de bonheur et d'insouciance, et les autres...
Tout ce monde bienveillant, ça fait un peu rêver, on a envie d'y croire. Mais le plus beau, le plus émouvant, ce sont les mots écrits par la main d'Yvonne, en abandonnant sa vie, en voyant ses souvenirs se déliter doucement.

Le tout est servi par des dessins et des couleurs très doux, comme l'est cette histoire si touchante.
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Yvonne, 80 ans, vend la maison où elle a vécu heureuse pendant 60 ans, se sépare de sa vieille chienne pour rentrer en EHPAD car elle n'a plus d'autre choix.
Cette BD m'a bouleversée et j'ai été traversée par un panel d'émotions intenses: pleurs, sourires, tristesse, mélancolie, espoir que je vais essayer de transcrire en mots.
Un plongeon, c'est violent avec le passage brusque, en apnée, d'un milieu dans un autre; cette métaphore pour décrire l'arrachement à ce qui a fait toute sa vie (lieux, objets, amis, animaux....) et la propulsion dans un nouveau monde est très juste. Yvonne, après une période d'abattement, nous donne une belle leçon de vie à l'aube de la sienne en sachant profiter et faire profiter les autres de chaque moment de joie, d'amitié, voire d'amour, fût-il minuscule. Les encarts off qui retranscrivent les pensées intimes d'Yvonne, déchirent le coeur par leur justesse, leur tristesse. le sentiment de solitude et d'abandon qui s'empare d'elle lorsque la visite de ses proches est annulée serre la gorge.
Cette BD est aussi une photographie d'un EHPAD, milieu que Séverine Vidal connaît bien puisqu'elle y a organisé des ateliers d'écriture. C'est l'infantilisation des résidents, les activités peu adaptées, des règles-carcan qui brident la spontanéité, le manque criant de personnel mais c'est aussi l'empathie des personnels soignants auquel un hommage appuyé est rendu grâce au personnage de Youssef, les liens qui peuvent se créer entre résidents.
Les dessins et surtout les couleurs pastel du graphiste entourent l'histoire d'une sorte de halo de tendresse et de douceur qui accompagnent parfaitement les propos de l'auteure.
Cette BD nous renvoie à notre propre finitude ou à celle de nos proches avec une sourde inquiétude, la peur enfouie de se perdre, d'oublier jusqu'à ce qui fait la personne que nous sommes.
Je referme cette BD mais l'émotion, elle, ne disparaît pas.
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Yvonne décide de rejoindre une maison de retraite à 80 ans. Et c'est ainsi que nous suivons le quotidien des pensionnaires de cet EHPAD.

Une BD assez courte sur une thématique originale qui présente les EHPAD sous un autre regard : à 80 ans, la vie n'est pas finie !
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Très jolie bande dessinée s'attaquant à un sujet difficile : la fin de vie dans une société moderne occidentale modèle du reste de l'humanité.
EHPAD pour les humains et euthanasie pour nos meilleurs amis domestiques. En attendant l'alignement écologique salvateur que nous mijotent nos délites : compost pour tous.
L'auteure ne choisi pas de faire dans le pathos, toutes les dénonciations sont feutrées, entre les lignes, dans les non-dits. Les personnages décrits, personnels, famille, sont presque tous gentils et participent presque malgré eux mais inéluctablement à ce progrès sociétal mis en oeuvre par notre phare civilisationnel.
Il y a de l'amour, un peu d'humour, beaucoup de tristesse dans cette bande dessinée.
Côté dessin, pour parler des vieux dont on prend soin dans ces mouroirs déguisés en lieux de vie, le dessinateur propose des traits résolument modernes, des tons sépias qui appuient intelligemment le propos. La déchéance physique et mentale est graphiquement traitée avec pudeur et sensibilité. J'ai juste eu un problème avec les barbes, dont je n'ai pas trop aimé la représentation.
Certes, on pourra dire que ce sujet n'est pas neuf, que "les petits ruisseaux" et "les vieux fourneaux" ont meublé nos imaginaires dont la réalité est soigneusement évitée, mais ce one-shot pose un regard encore différent, critico-interrogativo-mélancolique.
Si vous êtes dans une phase de questionnement liée à l'âge, que ce soit le votre ou celui de vos proches, cette bande dessinée risque de vous arracher une larme.
Une belle proposition.
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Le plongeon de la couverture, c'est celui qui fait atteindre un fond plus obscur, en s'éloignant de la lumière.

Le plongeon d'Yvonne, c'est celui qui, à quatre-vingts ans, lui fait quitter sa maison pour rejoindre un EHPAD.

Le plongeon de cette très belle bande dessinée, c'est comme une chute, la perte de l'indépendance, des repères et des projets.

Mais quand on plonge, on peut parfois aussi remonter ou être rattrapé !

Le groupe constitué par Yvonne et d'autres résidents donne un dynamisme, un humour et un espoir auxquels on a envie de croire.

Séverine Vidal a mis au point un scénario émouvant, avec une réelle bienveillance de certains voisins et soignants quand arrive le grand âge.

Victor L. Pinel sait représenter ces corps et ces visages qui vieillissent, avec des couleurs qui donnent une douceur supplémentaire.

Une jolie bande-dessinée, même si la vie en EHPAD est sans doute encore un peu plus complexe que dans cette oeuvre de fiction…
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Une bd touchante de justesse sur la vieillesse et les personnages âgées en EHPAD, douce-amère sur les souvenirs, les absences et les nouvelles rencontres. Les dessins sont également magnifiques et je me suis surpris à rire parfois de ces "vieux enfants".
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Pauline : Mme Lhermitte Yvonne, personne âgée, doit vendre sa maison et la quitter après avoir passé une vie entière remplit de joie et de peines. Après avoir laissé son chien à un de ses voisins, elle va se rendre dans une maison de retraite "les Mimosas" accompagnée de son petit fils. Yvonne va faire connaissance des résidents et va se faire des amis ainsi que la rencontre d'un homme. Mais elle a des moments où elle se sent triste et seule malgré les visites. L'envie de partir est dans sa tête et un jour elle décide de fuguer et emmène ses amis avec elle. Grâce à son ancien voisin, ils se retrouvent dans un endroit où ils plongeront vers une forme de liberté.

Cette bande dessinée nous plonge dans l'univers des maisons de retraite. C'est un sujet gênant car on sent la tristesse des résidents avec toute une vie passée qu'ils laissent derrière eux. Parfois les images sont dures surtout celle d'Yvonne se regardant dans son miroir face à son corps vieillit. Mais même âgée, elle a droit au bonheur.
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Les dessins sont bien exécutés et l'histoire qui traite de la vieillesse et de la peur d'oublier est très émouvante. Un thème triste mais un contexte joyeux. Séverine est une vieille dame dont le mari est mort et qui va vendre sa maison. Elle n'a pas envie d'aller dans un EPHAD mais y est contrainte. Elle a peur d'oublier et de se faire oublier. Elle va rencontrer d'autres dames et d'autre hommes, parfois loufoques ou parfois malheureux.

- Olive
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Je suis tombée sous le charme de ce roman graphique bien particulier.
Il nous donne la vision de ce que bien souvent on ne voit pas, la vieillesse, la vie qui continue malgré la perte des êtres chers et malgré le temps qui passe.
Malgré un début d'histoire carrément tristoune qui nous met clairement un coup au coeur, on découvre quelque chose de doux, de touchant, de sincère.
J'ai adoré le personnage principal, Yvonne, qui malgré les doutes, les peurs, garde son répondant et un peu de joie de vivre avec ses nouveaux amis.
Le plongeon c'est avant tout l'histoire de la vie.
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Pour plonger, ah oui j'ai plongé, mais dans une piscine d'eau glacée qui m'a désagréablement surprise ! L'enfer est pavé de bonnes intentions, et c'est là tout le problème de cette bd. J'ai écarquillé les yeux de bout en bout, le titre a-t-il été sponsorisé par un de ces groupes privés gérant des établissements qui ont bien besoin de redorer leurs blasons ?
Vis ma vie dans un EHPAD ! Lire les planches sirupeuses et dégoulinantes de cette BD complétement à côté de la plaque m'a heurté, je suis sidérée ! Les auteurs ont-ils de leur vie jamais franchi les portes d'un EHPAD ? La réponse est clairement non (ou alors il y a plus de vingt-cinq ans) !
Non, les EHPAD ne permettent pas à des gens bien portants et en pleine possession de leurs moyens physiques et intellectuels de s'éclater entre potes, de rire, de réaliser des petites fêtes improvisées, et de s'envoyer en l'air ! D'ailleurs ils marchent tous sans déambulateur ni canne !?
Non, aujourd'hui les personnes âgées ne vont en EHPAD que lorsqu'il leur est devenu impossible de rester chez elles, qu'elles sont complétement dépendantes, malades ou qu'elles souffrent de troubles mentaux mettant en danger leur vie ou celle des autres. Les EHPAD sont un couloir de la mort pour personnes en souffrance pétries de solitude et pas des colonies de vacances pour le quatrième âge.
Dans un EHPAD 90% des résidents sont des résidentes, idem pour le personnel soignant, féminin, dans son écrasante majorité (quelle est donc cette étrange parité présentée par cette bd ?). le personnel soignant n'a pas les moyens de faire correctement son travail, débordé par les demandes, le cruel manque de moyens et ce souvent malheureusement dans une absence complète d'empathie.
Au point de vue graphique, l'incohérence se poursuit, les visages et les corps présentés ne sont pas ceux de personnes entre quatre-vingts ans et cent ans mais ceux de personnages qui en ont soixante-dix et sont en pleine forme. L'histoire derrière la belle couverture qui m'avait tapée dans l'oeil n'a pas été au rendez-vous.

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