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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si je reconnais une fois encore L'Absolue Perfection du… style de Tanguy Viel, contrairement à ses deux livres lus précédemment, je n'ai pas été sous le charme de celui-ci – surtout si je compare à l'extraordinaire Article 353 du Code Civil, auquel je repense souvent avec des frissons d'émotion.

Oui, voilà, c'est exactement cela : un style parfait, mais pas le frisson d'une émotion.

Ni la sidération du rire, comme devant la folie maniaque du narrateur de Cinéma, ni la compassion intense, l'empathie totale avec son vieux breton floué et homicide de l'inoubliable Article 353.

Pourtant l'histoire, pathétique - un casse calamiteux ourdi sans y croire par une bande de gangsters à la mie de pain- avait de quoi attendrir ou faire rire -jaune. Et Viel y décline ses classiques : des héros border-line dans des décors tristes et marins.

Mais rien ne fonctionne vraiment.

Certes, on retrouve la rade, les estaminets embrumés , les rochers granitiques, la pluie entêtante, bref le Finistère brestois cher à l'auteur, mais travesti, ici en simili côte d'Azur avec casino et corniche. Ce casino écrit en lettres rouges sur le paysage brouillardeux surligne un décor en papier peint comme les titres du Canard enchaîné les escroqueries du moment...

Et le décor triche, me semble-t-il, autant que les personnages : l'amitié "virile" entre Marin et le narrateur, jamais loin du coup de poing fraternel dans la gueule (amitié dont le code d'honneur exempte pourtant des visites en prison), ces trahisons réglées à coups de pétards dans le train, l'opéra ou le parking sentent la mauvaise série B…

La « Famille » pitoyable autour de l'Oncle moribond -elle va mourir, la Tata…pardon, c'est un peu facile, ça m'a échappé !-, l'expert italien, ce faux-jeton de service dont même les conseils-en-casse ont l'air faux comme une pièce de treize francs, rien ne tient vraiment la route : même un mauvais polar n'en voudrait pas…

C'est que l'intérêt doit être ailleurs, me direz-vous. "Le style, le style, vous dis-je !!" Eh bien, s'il n'y a que lui, on reste sur sa faim..

Le style tout seul , encore faut-il que le récit en reçoive cohérence et finalité (et visez un peu la belle anacoluthe que je vous ai faite rien que pour vous !). Les purs exercices de style ont leurs voltigeurs: Queneau, Perec, Prévert...dur, dur de rivaliser avec eux!

Mon impression est que Tanguy Viel n'a pas su sur quel pied danser : chausserait-il le cothurne tragique ? ou le brodequin comique? Faute d'un choix clair , le récit en est réduit à clopiner...

Bref, je n'ai pas eu envie de rire, comme dans Cinéma, ni n'ai eu le coeur serré de tendresse et de fraternelle compassion comme dans Article 353…

Juste trouvé cela bien écrit. Très bien écrit.

Mais je me répète, et nous voilà rendus à mon début. L'absolue perfection du cercle vicieux, en somme.

















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Quatrième ouvrage que je lis en peu de temps il est vrai, de cet auteur que j'ai découvert en fait par hasard, en regardant le film Paris-Brest, adapté de son roman, diffusé sur Arte replay il y a peu. Emue par le film, je me suis précipitée sur l'oeuvre de l'auteur, en ai pris quatre d'un coup et je vais de déception (le livre par rapport au film est d'un ennui et d'une banalité), en ennui et en rigolade monumentale.
L'Absolue perfection du crime procède davantage de la rigolade que de l'ennui. Quoique cela puisse paraître surprenant, ce bref roman est en effet une comédie burlesque.
L'écriture est aussi toujours à la va vite, "j't'écris comme j'te parle".
Les personnages sont courus d'avance, l'histoire, le suspense si l'on veut, comme la ponctuation, très aléatoire, en conséquence le seul intérêt de cette lecture c'est de prendre les personnages pour des charlots, complètement zinzins, des bouffons, des comiques, de lire cette centaine de pages rapido presto, d'éclater de rire et d'aller se promener au grand air frais.
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J'avais beaucoup apprécié Paris-Brest ainsi que La disparition de Jim Sullivan. Pour ma troisième rencontre avec l'auteur, je dois avouer que le rendez-vous a été manqué. Ce petit livre m'a paru bien long. J'ai tout de même décidé d'en venir à bout du fait de sa courte histoire. Et puis, je n'aime pas abandonner. Car, qui sait, parfois, la magie peut opérer au fil des pages.

Lu jusqu'au dernier mot, rien ne s'est pourtant passé.

Je ne vais donc pas m'étendre…

Et vous, avez-vous lu ce livre ? En avez-vous apprécié l'histoire ?

Mon prochain de l'auteur sera 353 du code pénal qui, parait-il, est très réussi.
Lien : https://labibliothequedeceli..
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Découvrir un roman de Tanguy Viel c'est entrer dans un univers au plus près d'un individu qui se livre dans une musicalité et un rythme qui nous emporte. Ici, il est question d'un braquage, celui d'un casino dont on comprend dès le début qu'il va mal tourner, l'intérêt est donc ailleurs comme souvent avec cet auteur. Ce n'est pas tant l'histoire que les relations complexes entre les protagonistes et tout ce qui se trame en eux , l'indicible pourtant perceptible par des regards, des intonations, des gestes.
Extérieurement, on dirait les pieds nickelés qui se prennent pour des caïds , le narrateur suit le mouvement, en rivalité avec Marin le chef, massif et rugueux, une tension certaine monte, le mode opératoire, une montgolfière, semble voué à l'échec, mais il ne viendra pas de ce procédé.
On est dans une tragédie qui se tisse peu à peu dans le style bien particulier de Tanguy Viel qui trouve les mots justes, "Et, on a continué à t'obéir, à s'agacer bien sûr, à surveiller tes nerfs bien sûr, mais obéir aux lois terrées d'une vie commune. Je me suis demandé souvent, Marin, ce qui fait que toujours on s'encorde à ce qu'on déteste." Ce sont les propos du narrateur au chef de bande, comme une longue litanie jusqu'au dénouement final, une longue confession d'un malaise et d'une tragédie décortiquée.
Une belle lecture, un peu courte à mon goût, pas aussi prenante qu'article 353 du code pénal que j'ai trouvé extraordinaire.
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le narrateur, retrouve Marin qui sort de prison et qui le frappe, celui-ci n'est jamais venu le voir lorsqu'il était enfermé. Mais entre bandits tout s'oublie et un dernier coup pour finir en beauté, les rapprochent, n'oublions pas que les bandits ont leur propre famille: le braquage du CASINO. Mais l'affaire ne déroule pas comme prévu, et cette fois c'est le narrateur qui se trouve dans les mailles du filet de la police. 7 ans de prison, Marin a conservé tout l'argent. A sa sortie, il élimine un premier complice, et retrouver Marin, un combat s'ensuit mais est-ce la haine qui habite les deux hommes où une existence qu'ils ne veulent plus. A chacun de faire de son idée. Ce n'est pas mon genre de livre mais il requiert quand même un certain intérêt.


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L'histoire d'un "casse" qui finit mal, scénario idéal pour un film très noir, un engrenage d'où personne ne sort vivant. Une construction romanesque très intéressante, un roman noir qui nous épargne les clichés habituels du genre
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