Citations sur Les gratitudes (425)
MARIE
Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois par jour vous disiez merci? Merci pour le sel,pour la porte ,pour le renseignement.
Merci pour la monnaie ,pour la baguette ,pour le paquet de cigarettes.
Des MERCI de politesse ,de convenance sociale ,automatiques,mécaniques. Presque vides.
Parfois omis.
Parfois exagérément soulignés : Merci à toi.Merc i pour tout .Merci infiniment.
Grand merci
Des MERCI de profession : Merci pour votre réponse, votre attention ,votre collaboration.
Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois par jour vous disiez merci ? Merci pour le sel, pour la porte, pour le renseignement.
Merci pour la monnaie, pour la baguette, pour le paquet de cigarettes.
Des merci de politesse, de convenance sociale, automatiques, mécaniques. Presque vides.
Je chéris le tremblement de leurs voix. Cette fragilité. Cette douceur. Je chéris leurs mots travestis, approximatifs, égarés, et leurs silences.
Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l'absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d'un prénom, d'une image, d'un parfum. Je travaille avec les douleurs d'hier et celles d'aujourd'hui. Les confidences.
Mais les mots abîment, vous savez. Les insultes, les injures, le sarcasme, la critique, le reproche sont des empreintes. Ineffaçables.
Nous rions, nous trinquons. En nous défilent les blessés,
Les meurtris ; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or
Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci.
Mais les mots abîment, vous savez. Les insultes, les injures, le sarcasme, la critique, le reproche sont des empreintes ineffaçables. Et ce regard qui juge, qui cherche le point faible. Et puis les menaces. Cela laisse des traces, vous savez. Cest difficile ensuite d'avoir confiance. De s'aimer soi-même.
"Vieillir, c'est apprendre à perdre."
Je faisais des tours de balcon chez moi,
avant, une fois par semaine
mais maintenant je n'y arrive plus.
Oui de long en charge comme les prisonniers.
p 26
Me reviennent les instants partagés. D'autres ont disparu. Et s'inventent ceux que j'ai manqués.