AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les gratitudes (425)

–Comment ça s’appelle ?
–Le film ?
–Oui
–La merditude des choses.
–Ah… La mercitude…
Elle réfléchit un instant, soudain très sérieuse.
–C’est un mot… poli… joli… Mais tu es sûre que ça existe ?
Commenter  J’apprécie          401
Vieillir, c’est apprendre à perdre ... Perdre la mémoire, perdre ses repères, perdre ses mots. Perdre l’équilibre, la vue, la notion du temps, perdre le sommeil, perdre l’ouïe, perdre la boule.
Commenter  J’apprécie          355
Voilà donc ce qui t’attend, Michk’ : des petits pas, des petits sommes, des petits goûters, des petites sorties, des petites visites.
Une vie amoindrie, rétrécie, mais parfaitement réglée. 
Commenter  J’apprécie          350
Pourquoi dites-vous « les personnes âgées » ? Vous devriez dire « les vieux ». C’est bien « les vieux ». Ça a le mérite d’être fier. Vous dites bien « les jeunes », non ? Vous ne dites pas « les personnes jeunes » ?
Commenter  J’apprécie          3511
Vieillir, c’est apprendre à perdre. (…) Perdre ce qui vous a été donné, ce que vous avez gagné, ce que vous avez mérité, ce pour quoi vous vous êtes battu, ce que vous pensiez tenir à jamais. Se réajuster. Se réorganiser. Faire sans. Passer outre. N’avoir plus rien à perdre.
Commenter  J’apprécie          330
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même ... c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas.
Commenter  J’apprécie          320
Parfois il faut assumer le vide laissé par la perte. Renoncer à faire diversion. Accepter qu'il n'y a plus rien à dire.
Commenter  J’apprécie          320
Je regarde mes vieux, ils ont soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix ans, ils me racontent des souvenirs lointains, ils me parlent d'époques anciennes, ancestrales, préhistoriques, leurs parents sont morts depuis quinze, vingt, trente ans, mais la douleur de l'enfant qu'ils ont été est toujours là. Intacte. Elle se lit sur leur visage et s'entend dans leur voix, à l’œil nu je la vois battre dans leur corps, dans leurs veines.
Commenter  J’apprécie          310
–Bon, allez, Michka, au travail ! Écoutez bien : antiquaire, disquaire, librairie, ébéniste… Quel est le terme générique qui les relie ?
–La disparition ?
Commenter  J’apprécie          311
« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un parfum. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui - encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique - me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. »
Commenter  J’apprécie          310






    Lecteurs (6550) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Delphine de Vigan

    Delphine de Vigan a écrit son premier roman "Jours sans faim" sous un pseudonyme. Quel est-il ?

    Agnès Dantzig
    Lou Delvig
    Sara Dliping
    Mia Dumrig

    10 questions
    255 lecteurs ont répondu
    Thème : Delphine de ViganCréer un quiz sur ce livre

    {* *}