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La fille à la voiture rouge de Philippe Vilain est un roman qui prend au coeur par son histoire et par le style de l'auteur. Une spirale littéraire qui fait vaciller le lecteur entre vérité et mensonge.

La fille à la voiture rouge est un roman à la première personne que l'on pourrait qualifier de roman autobiographique. On pourrait presque imaginer l'écrivain en voix-off racontant posément son histoire avec Emma Parker, comme un flash-back. le narrateur, le «je» de l'histoire, qui n'est autre que Philippe Vilain lui-même, rencontre Emma Parker à la bibliothèque de la Sorbonne. Elle entre dans sa vie comme une apparition. Vient le premier rendez-vous avec cette jeune femme intrigante qui semble aimanter l'attention de quiconque croise son chemin. L'écrivain est obsédé par la jeune femme qui à son jeune âge a déjà vécu des expériences traumatisantes. Un accident de voiture en plus de lui avoir enlevé son fiancé, l'a condamnée à avoir un hématome extradural sous le crâne. Alors qu'une relation se tisse entre l'écrivain et la jeune femme, les événements s'enchaînent, avec les hospitalisations et l'inquiétude s'accentue. Puis survient au milieu du livre, un événement qui personnellement m'a complètement chamboulée. Un événement qui va tout changer.

J'ai adoré ce roman oscillant entre autobiographie et fiction. La première chose qui m'a frappée c'est l'écriture de l'auteur qui dégage une immense poésie couplée à une mélancolie douce. La phrase qui ouvre le roman m'a frappée par son immense beauté, elle sonne juste, vrai : L'amour, moi qui ne cesse d'écrire sur l'amour, je me demande parfois si ce n'est pas l'amour qui m'écrit, en m'imposant ses histoires, ses hasards et ses romans, ses bonheurs et ses mensonges. J'ai trouvé l'écriture magnifique, finement travaillée. le personnage d'Emma Parker, au centre du roman et en constituant l'intrigue même, possède ses propres éléments de langage, son propre dialecte : elle s'énervait à la vue du bout sur son front qui lui était poussé dans la nuit juste pour l'enlaidir et elle se désespérait « pour de vrai ».  Ces mots ou bouts de phrases entre parenthèses, parsemés au fil des pages, sont autant d'éléments constitutifs de la personnalité d'Emma Parker, qui aident le lecteur à percer le mystère qui entoure ce personnage. Emma Parker, avec son nom à consonance hollywoodienne, est un personnage tout en contradiction, tantôt exubérant, tantôt secret. Sa vie est un drame mêlé à une comédie romantique. C'est un personnage romanesque de bout en bout, dans tous ses extrêmes. On peut la détester comme la prendre en pitié cinq lignes plus loin. Cette fille est comme un parcours de montagnes russes. Je n'ose pas parler de la deuxième partie du livre parce que j'ai adoré ne pas savoir vraiment et seulement avoir quelques doutes. J'ai aimé le choc de ces pages où tout part à la renverse. La fille à la voiture rouge est un beau roman d'amour qui pose la question de la confiance après le mensonge. Un amour peut-il survivre aux mensonges et aux faux-semblants, à la méfiance qui s'immisce de façon insidieuse malgré le pardon ?

La fille à la voiture rouge est un roman captivant et extrêmement bien écrit, j'ai adoré cette lecture. le narrateur loge le lecteur dans son regard et transmet ses sentiments, ses émotions au plus près de ce qu'il ressentait au moment où il le vivait. J'ai trouvé cette démarche sincère, de mise à nu, très forte dans un récit construit autour du mensonge. Ce roman interroge le lecteur sur les limites du réel et de la fiction.
Lien : https://thebookcarnival.blog..
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Une fois commencé, je n'ai pu lâcher le livre que lorsque j'ai eu fini de lire la dernière page.
Une histoire d'amour entre une étudiante et un homme qui a le double de son âge.
On va voir la naissance de cette histoire, puis son déroulement jusqu'à sa rupture.
Pour une fois, c'est appréciable d'avoir le point de vue de l'homme, son ressenti.
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Livre lu dans le cadre de Masse critique.
J'ai eu bien du mal au début du livre et sur une centaine de pages: ne voyant là dedans qu'une histoire d'amour.
Puis vient la deuxième partie du livre qui amène une révélation (ou retournement) et là, sans m'en rendre compte, je me suis retrouvée emportée jusqu'à la fin.
Ce qui marque c'est cette impression de truc vécu, cette histoire d'amour disséquée et par là même cette Emma. J'ai bien dû, à un moment, me retrouver en empathie complète avec le narrateur.
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🚗 Dans la vie, tout commence par les portes que l'on décide de laisser closes ou que l'on tente d'ouvrir. Dans cette histoire, il en va de même. La Sorbonne, une jeune étudiante, un écrivain, le tour est joué. Va-t-elle lui tenir cette porte, le regarder ? Oui ! Un regard et la magie opère.

🚗 Elle, c'est Emma Parker, elle a 19 ans. Lui, un écrivain de 38 ans. L'amour naît entre les deux amants à mesure que leurs rendez-vous s'accumulent, à l'aune de leurs corps à corps, brûlants, voluptueux, une passion jaillit. D'elle, il ne sait pas grand chose, sinon qu'elle est malade, et qu'elle va bientôt mourir... à moins que ?

🚗 Je ne veux pas vous spoiler sur la suite de l'histoire. Ce que j'en retiens, c'est que ce livre tient plus du journal intime que du roman. Tout est très lancinant, très lent, très descriptif, et pour moi, sans profondeur. Dieu sait que j'aime lire les histoires d'amour, les destins contrariés, les amours impossibles, bref tout ce qui fait rêver, et je m'attendais à quelque chose de plus ... transcendant (ces éternelles attentes...) mais là... j'ai vu passer la voiture rouge et je suis restée sur le bas-côté.

🚗 Dommage ... Je retenterai pourtant l'aventure avec cet auteur, pour me faire une opinion plus définitive ! Et vous, connaissez-vous cet auteur et ce roman ?
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Il suffit parfois de peu pour que naisse l'amour : un parfum, une silhouette, un mot, un geste. La rencontre avec La Fille à la voiture rouge commence par un moment de politesse, une porte ouverte. C'est à la bibliothèque de la Sorbonne que le narrateur rencontre Emma Parker. Elle est belle, Emma, ainsi plongée dans ses pensées, c'est d'abord toute sa jeunesse qui touche, au premier regard, le romancier.

Emma a vingt ans, le narrateur, presque le double. Étudiante en lettres modernes, elle aime les voyages, faire la fête et les grands magasins. Elle vit dans l'urgence, dans l'insouciance. Au volant de sa Porsche rouge, elle emmène l'écrivain pour une balade de nuit à Paris. Enivrante, mystérieuse, il n'en faut pas plus pour le narrateur qui tombe fou amoureux d'elle.

Dans ce récit à la première personne, où narrateur et auteur se croisent jusqu'à ne faire, finalement, plus qu'un, l'atmosphère est à la confidence. Imaginons-nous un soir pluvieux de novembre, dans un café parisien. À nos côtés, Philippe Vilain raconte, avec tenue et nostalgie, cette histoire d'amour passée. Par ses dires, les personnages s'animent, la rencontre est faite, la terrible nouvelle est annoncée : Emma Parker souffre d'un mal incurable, fatal. Sous les mots de l'auteur, « l'étudiante » devient « la petite miraculée », celle qui, malgré des séjours fréquents à l'hôpital – où elle refuse toute visite de son amant – continue de vivre intensément. « C'est ainsi qu'Emma Parker entra vraiment dans ma vie, avec la peur qu'elle n'en ressorte bientôt », confie le narrateur. Désormais, tout pour ce dernier tourne autour de son amour si bien qu'il en délaisse même l'écriture. Emma le hante, est omniprésente.

La Fille à la voiture rouge présente une ultime variation de Vilain sur l'amour, un récit intimiste, révélateur de ce que Proust nommait élégamment, « les intermittences du coeur ». Empruntant une nouvelle fois la voie autofictionnelle, Vilain questionne le sentiment amoureux, ses illusions et ses mensonges. La réalité vacille quand s'y instaure la fiction : auteur – et lecteur – veulent croire en cette histoire d'amour, malgré les inattendus, les énormités, la cocasserie – qui ne manqueront pas de surprendre le lecteur. Finalement, tout est remis en question, jusqu'à Emma Parker elle-même, dont le nom semble droit sorti d'un roman. Ainsi flottent, autour de l'étudiante, les ombres de Flaubert et d'Emma Bovary.

Sous les souvenirs reconstruits de Philippe Vilain, le personnage féminin questionne, en s'effritant, il laisse entrevoir une autre figure, une différente personnalité. « Ici commence une nouvelle histoire », un amour différent, une autre narration, qui poussent l'auteur à questionner les raisons d'aimer. Qu'est-ce qui fait que nous tombons amoureux ? Qui est l'Autre et quels sont ses secrets ? Pourquoi souhaite-t-on autant croire à nos histoires d'amour ? Finissons sur ces mots de Rémy de Gourmont, autre écrivain de l'amour : « l'illusion est une vérité et la vérité est une illusion ».
Lien : https://mastereditionstrasbo..
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Un pétard mouillé : c'est ce que j'ai pensé à mi-roman lorsque l'intrigue de départ tourne court. Et puis, la seconde partie, plus particulièrement les 50 dernières pages, sauve tout.
Le narrateur, un écrivain de 40 ans tombe amoureux de manière fulgurante d'une étudiante belle, riche, fille de diplomates, douée pour les études mais vivant avec une épée de Damoclès au-dessus d'elle : un hématome irréversible au cerveau, dû à un accident de voiture, peut la tuer à tout moment. L'écrivain voit sa passion transformée : il cherche maintenant à protéger son Emma Parker, vivant constamment dans l'anxiété. Voilà donc l'intrigue principale du roman. Qui aurait pu tourner à la mièvrerie…
Dans la seconde partie, l'auteur déploie tout son art dans l'analyse très fine des sentiments amoureux. L'écriture est belle, fluide. le narrateur souffre un peu, beaucoup, horriblement. Philippe Vilain n'a pas son pareil pour décrire le dépit amoureux, la tristesse de l'échec, mais aussi la beauté des jeunes filles, les promenades dans Paris. . .
Est-ce que l'amour peut survivre au mensonge ? à la durée ? à la différence d'âge ? Est-il possible d'oublier un amour perdu ? Un chagrin d'amour peut-il s'atténuer ? Peut –on transformer ce chagrin en une force d'action ? Autant de questions abordées par ce roman très habile, écrit sur le ton de la confidence.
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