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3,65

sur 192 notes
http://kaecilia.fr/2017/01/07/samedi-14-novembre-de-vincent-villeminot/

Je crois que ce qui m'a tout d'abord surprise dans le roman de Vincent Villeminot, c'est la brève description de l'attentat en lui-même. L'écrivain se concentre sur l'après, sur les sentiments et les questions en suspens qui ravagent tout. Samedi 14 Novembre n'est pas un roman qui apporte des réponses, c'est une oeuvre qui entend mettre des mots sur la tempête d'émotions et d'interrogations qui nous a submergé après le drame.

Vincent Villeminot explore les différentes réactions que chacun peut avoir face à une telle violence, pour mieux saisir l'ensemble des conséquences d'un attentat, tant individuelles que collectives. Avec une délicatesse toute particulière, il prend soin de confronter le lecteur à la réalité, de remettre en question ses présomptions pour l'amener à réfléchir autour de cette thématique.

Si les protagonistes sont particulièrement développés et complexes, l'écrivain choisit de ne les nommer que par leurs initiales. Au lieu d'instaurer une certaine distance avec les personnages, ce procédé crée au contraire une connivence qui facilite l'identification du lecteur.

L'écriture quant à elle, est brute, sans fioritures, pour évoquer de manière simple et universelle la souffrance et le traumatisme.

Bien que classé en littérature Young Adult, Samedi 14 Novembre se destine selon moi à tous ceux, adolescents ou adultes, qui ont besoin d'un roman qui évoque nos peurs et interrogations communes. C'est une oeuvre dédiée à l'humanité, qui propose une réflexion sur la haine, la violence et la vengeance sans pour autant les juger.

Un coup de coeur parfois dérangeant, qui a su m'émouvoir et me faire reconsidérer mes présomptions. Indéniablement, un livre qui m'accompagnera longtemps et qui mérite de rencontrer son public.
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Difficile de coller une étiquette sur ce roman de Vincent Villeminot dont la toile de fond est, comme le titre l'indique, les attentats du 13 novembre. L'auteur a ici fait le choix de suivre Benjamin, bléssé à une terrasse et frère de Pierre, victime de la fusillade. Contre toute attente, le roman ne détaille pas l'attentat lui-même. En effet, même s'il commence par la scène de la fusillade, le roman nous délivre surtout l'histoire de la poursuite et de la séquestration de l'un des terroristes. Benjamin, pourtant victime dès le départ, se retrouve ainsi ravisseur de l'un des tueurs et de la soeur de celui-ci. Jubilatoire pour le lecteur, forcément ! L'arroseur arrosé... Sauf que Villeminot ne s'arrête pas là, ça serait beaucoup trop facile. Benjamin a la haine, ça oui ! Son frère est mort sous les balles de ces salopards... Mais a-t-il les épaules d'un ravisseur ? C'est tout le sujet de ce superbe young adult. A lire ! Définitivement.
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la lecture de Samedi 14 novembre a été une vraie claque pour moi : le parlé des personnages, souvent cru et violent, pourra parfois laisser mal à l'aise mais il fait écho à la laideur de la réalité, à la violence des évènements. Sans être un roman témoignage, Samedi 14 novembre a le mérite de poser des mots sur une souffrance silencieuse, d'apporter une vraie réflexion sur un sujet d'actualité encore sensible. N'hésitez donc pas à le découvrir et foncez dans votre librairie le 2 novembre prochain !
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Ce soir du vendredi 13 novembre, B. et son frère sont à la terrasse d'un café. Des coups de feu retentissent. le lendemain, B. est vivant mais son frère non. En prenant le métro, il reconnait l'un des assaillant, sans réfléchir, il décide de le suivre jusqu'à son appart à Lille. S'en suit une prise d'otage à l'issue incertaine. Mêlant fait réels et fiction, Vincent Villeminot, s'empare d'un sujet sensible, les attentats de novembre 2015, les plus meurtriers de France.
J'avoue ressortir de cette lecture plutôt mitigée. Je reconnais le talent de l'auteur pour son style affuté, peu de mots, pas de fioritures, on rentre directement dans l'action. Cependant, certaines actions de B. envers l'assaillant sont violentes. On peut comprendre que B. est voulu venger la mort de son frère mais à aucun moment ce dernier se repentit de ses actes. Et puis, je trouve que la fin, n'ait pas crédible du tout. Deux personnages ne peuvent pas être ennemis puis devenir amis en moins de 24 h !
Même si l'histoire est maladroite, elle a au moins le mérite d'ouvrir le débat sur le terrorisme et les différentes religions.
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Ce roman, on dirait une urgence, une urgence de comprendre, une urgence de crier, d''étouffer, de libérer une colère, une incompréhension. Un attentat qui tue le frère. Une seconde il rit, il blague ; une autre il baigne dans son sang étalé dans le désordre de la terrasse provoqué par la tuerie. le lendemain, Benjamin reconnait et prend en chasse le tueur qui va se réfugier chez sa soeur, qui elle ne savait rien. Ce qui suit est un huis-clos entre le tueur, Abdelkarim, sa soeur Layla et Benjamin.

Vincent Villeminot transpose avec force ce qui se joue entre les trois protagonistes, les réactions des uns vis à vis des autres, nées de la violence et de l'incompréhension qui en suit, du besoin de vengeance aussi, tout en ouvrant une porte, où il est peut-être possible d'envisager le dépassement du sentiment de haine.
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Mine de rien ça commence à faire un bon paquet de romans de cet auteur lus ! Et c'est toujours un plaisir de retrouver la plume de Vincent Villeminot dans des genres diversifiés. Je publie enfin ma chronique sur ce livre qui m'a marquée et surmarquée pendant aussi bien qu'après ma lecture.

Samedi 14 novembre a forcément attiré votre oeil à un moment ou à un autre, ne serait-ce que pour les événements auxquels il se réfère. Forcément, en commençant ce livre je ne savais pas du tout comment l'auteur allait traiter ce sujet, délicat et blessant. Si le début m'a laissée un peu perplexe puisqu'il s'agit d'une histoire fictionnelle qui se mêle à la réalité qu'on connaître du vendredi 13 novembre 2015, au fur et à mesure que j'avançais dans l'histoire je comprenais mieux l'intérêt d'une telle histoire, et à chaque page elle me touchait un peu plus.

Comment l'expliquer ? C'est impossible car pour ce livre encore plus que pour tout autre, le lecteur aura sa propre approche en fonction de la manière dont il a vécu ces jours-là. Ainsi, ce livre peut ne pas plaire à tout le monde pour de multiples raisons : déjà, la violence qu'on peut y trouver et le désir de vengeance de B. suite à la mort de son frère. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages car il y a eu des moments où, sans que cela soit bizarre, j'ai ressenti de l'incompréhension face à certaines actions de B. ou d'autres personnages. Mais cette absence d'attachement aux personnages n'était vraiment pas le plus important pour moi dans ce livre.

Pour moi, ça a tout simplement été un gros coup. L'approche différente de chaque personnage (l'histoire en suit différents, ce qui permet de mieux comprendre la réaction de chacun) et les dialogues m'ont fait énormément réfléchir à pas mal de sujets tournant toujours autour des attentats du 13 novembre. Pour moi, ce livre reflète le désir de chaque personne de trouver une réponse et une manière de vivre avec ce qui c'est passé. Cela nous dirige naturellement vers nous-mêmes, nos souvenirs, nos valeurs et notre vision du future. C'est ce que j'ai adoré dans ce livre : il a une double portée dans le sens où l'histoire est aussi importante pour les personnages que pour le lecteur.

La fin est très ouverte, je trouve. J'ai imaginé un peu tout et n'importe quoi sans trouver de fin que je trouve particulièrement appropriée. Ce n'est pas le passage que j'ai trouvé le plus intéressant, mais on referme ainsi le livre sur une note émouvante, et aussi avec un petit frisson. Cette émotion, et également cette peur (est-ce de la peur ? Je ne sais pas exactement) ont été rendu possible par la plume de Vincent Villeminot qui m'a semblé s'effacer complètement pour laisser place à des personnages extrêmement vivants, un peu à l'image de la couverture d'ailleurs. J'ai trouvé que la manière dont était racontée l'histoire était tout simplement parfaite.

Ce roman ne peut pas laisser indifférent. le sujet auquel il se réfère divise et unit à la fois, et il en va de même pour ce livre. Pour moi ça a été une lecture passionnante qui m'a permis une grande réflexion, une lecture percutante, peut-être même tellement que je n'ai pas bien réussi à l'exprimer dans cette chronique.
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Benjamin était à la terrasse. Son frère est mort. le lendemain, dans le métro, il reconnaît l'un des terroristes.
Cela fait très longtemps que ce livre était là. Non acheté. En attente. Car même si je comprenais ce besoin de mettre des mots sur, de raconter son, de permettre de retrouver la. Voilà. On connait la fin des phrases, on ressent le goût des mots sans même. Alors pourquoi ? Parce que justement il est ce besoin de vivre. Bien sûr que rien ne sera oublié, que la fiction n'amoindrira en rien, que la réalité reste. Et Vincent Villeminot a su trouver les mots que chacun a ressenti, l'ouvrage alors se dévore, le goût est forcément intense et plus qu'amer. On revit. On revit ses instants. Et surtout, on vit de nouveau. On continue. Voilà bien la nécessaire présence de l'ouvrage.
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En commençant ce roman, je ne m'attendais bien évidemment pas à rire mais je ne m'attendais pas non plus à être prise autant par les émotions.
Nous avons tous un souvenir effarant du 13 novembre 2015, chacun sait ce qu'il a fait ce soir-là, chacun se souvient du moment où il a appris que l'horreur avait frappé chez nous aussi, nous avons tous pris conscience que nous n'étions pas à l'abri du pire… B, le personnage principal de ce livre, se souviendra toute sa vie de son vingt-et-unième anniversaire en compagnie de son frère Pierre à la terrasse d'un café parisien, il se souviendra aussi pour toujours du lendemain. Ce jour où il a décidé de suivre l'un des terroristes sans vraiment y avoir réfléchi.
Je ne vais pas revenir sur l'histoire qui s'inspire de ce triste fait réel mais plutôt de ce que ce roman nous apporte. A travers, la façon dont B vit ce moment de sa vie, à travers les personnes qu'il rencontre, à travers les décisions qu'il prend, à travers les discussions qu'il a… Vincent Villeminot aborde de nombreux sujets et pose des questions auxquelles nous n'avons certainement jamais pensé (en tout cas c'est mon cas). Il ne cherche ni à défendre les uns, ni à accuser les autres, il ne remet pas en cause les évènements, il ne cherche pas à comprendre ce qui s'est passé. J'ai eu le sentiment qu'il cherchait surtout à évacuer les émotions, à évacuer la peur de chacun, à faire en sorte que la vie puisse continuer…
Pendant une grosse partie du livre, le personnage principal n'est que B. Un jeune homme qui avait une vie normale, qui avait des amis, qui avait une petite amie, qui avait une famille… le fait qu'il n'ai pour nom qu'une initiale donne le sentiment que ça pourrait être n'importe qui, que l'on a été/pourrait être sa place. Ses réactions à ce moment d'horreur qu'il a vécu pourrait arriver à tout le monde, que personne n'est à l'abri de devenir fou, de perdre la raison, de faire des choses que l'on n'imaginait pas être capable de faire après un choc.
Layla, une jeune femme musulmane tout aussi choquée et traumatisée que chacun d'entre nous apporte un regard différent, pose les questions qu'on n'ose pas se poser. J'ai beaucoup aimé la présence de ce personnage féminin, un personnage inattendu qui m'a plu.
Je vous le disais cette histoire est pleine d'émotions parce qu'elle est liée à un fait réel que l'on a vécu mais aussi parce que la plume de l'auteur nous les fait ressentir, nous fait revivre ces instants.
Est-ce que c'est un livre à lire ? Est-ce que c'est un livre dont on peut aisément se passer ? Je ne saurai répondre à ces questions. Par contre, je peux vous dire que je suis contente de l'avoir sorti de ma Pal et qu'il va me marquer si ce n'est pour toujours, un bon moment.
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13. Vendredi 13. Il paraît que c'est une date qui porte malheur.
Malheureusement, en ce vendredi 13 novembre 2015, ce fut le cas. Des événements tragiques et intolérables ont eu lieu.
Ce livre m'a alors attiré. Un attentat… En parler peut être très dangereux à exploiter, pointé du doigt ou même craint.
Mais s'imaginer un tel récit peut être aussi puissant. Ça peut offrir beaucoup de matière pour un récit.

Le style littéraire employé par Vincent Villeminot pour ce récit est un atout majeur, car il concorde parfaitement avec l'interprétation d'un tel événement, et des sentiments qui l'on peut ressentir.
Des paroles hachées, courtes et lourdes de sens, faisant ressentir un sentiment d'incompréhension, d'irréalité, d'hébétude et de flottement. Puis, la construction se fait plus dure, un peu plus violente.
Les chapitres sont très courts, le livre se termine rapidement.

Par ailleurs, des inspirations de témoignages, des vidéos qui ont tourné sur nos écrans et fait parler d'eux agrémentent l'histoire par-ci par-là. Nous avons affaire à des « témoignages » de personnes différentes, donnant leurs points de vus concernant ces attentats, de près ou de loin. Comme par exemple, celle d'une jeune fille ouverte d'esprit d'ordinaire et très humaine, qui se met à avoir des pensées tranchées, frôlant une forme de racisme, mettant tout le monde dans le même panier. le fait que ces attentats ait pu engendrer, pour certains, une forme de peur envers les personnes de confessions musulmanes, est malheureusement une réalité. Tel est le but de la plupart des groupes terroristes ; diviser pour mieux régner…

B. n'est plus que l'ombre de lui-même, il ne sait plus vraiment qui il est.
De ce fait, son nom n'est pas indiqué tout de suite.
Emplit d'une haine en constante augmentation, B. va suivre ce tireur, qu'il surnomme "l'Arabe" . Et le répète beaucoup. Ce qui m'a mis un peu mis mal à l'aise tout de même. Son sentiment de rage lui fait perdre toute notion de la réalité. Cela se ressent énormément dans l'écriture.

B. retrouve la trace de l'assassin (Abdelkrim) et sa soeur (Layla).
Il décide de se faire justice lui-même.
La rage au coeur, B. va agir d'une façon dont il n'aurait jamais pu se croire capable.
La haine engendre la haine. En répondant par la haine, B. est proche de devenir le semblable des assassins. D'agir et penser comme eux, les terroristes...

* J'ai beaucoup apprécié un moment précis, où Benjamin et Layla se mettent à parler face à face, sans censure. Une conversation coeur à coeur.*

Un texte qui veut insuffler de l'espoir, mais une fin ouverte qui me laisse sur ma faim, étant donné que j'aurais aimé avoir une réponse concrète.
De plus, cela m'a paru malheureusement quelque peu crédule dans la finalité…
C'est tout de même un très beau texte. Touchant.


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J'ai beaucoup aimé ce livre, qui montre jusqu'où on peut aller pour se venger, quand on a perdu quelqu'un qui nous était cher...
Il a quand même fait des choses pas très bien
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