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sur 199 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1906, pas très loin de Poitiers.
Le jeune Gaspard (dix ans ?) a fait une grosse connerie. Il fuit avec son chien, se cache en forêt. Heureusement pour lui, il tombe sur une bande d'adultes qui fuient aussi la société, pour des raisons diverses - ils sont marginaux, bohémiens, évadés des geôles... Des personnages inquiétants pour les 'gens bien intentionnés' ♪♫ mais rassurants et protecteurs pour l'enfant en cavale.

Thomas Vinau rend ici un bel hommage à 'la Caravane à Pépère' (une bande organisée de nomades qui traversa les Pays-Bas et l'ouest de la France entre 1906 et 1907), et, par ce biais, à tous ceux qui sont encore, un siècle plus tard, dans les rues, sur les routes, par choix ou contraints, faute d'avoir une place officielle dans notre société.

Si vous n'avez pas l'âme lyrique, vous risquez de tiquer sur le style, avec toutes ces descriptions, ces listes interminables de bestioles de la forêt, de plantes, d'arbres, de personnages...
A fortiori si vous sortez de deux lectures ultra pêchues avec dialogues percutants - par exemple un roman de Despentes et un de Hannelore Cayre ('La Daronne', en l'occurrence). C'était mon cas.
Il m'a fallu beaucoup de temps pour adopter ce style minutieux et 'poétique' que j'ai tendance, avec mes gros sabots, à trouver prétentieux, voire ridicule - mais très beau, sans doute, pour les amateurs du genre.
L'ambiance m'a rappelé 'L'enfant et la Rivière' (Bosco), 'Le pays où l'on n'arrive jamais' (Dhôtel), deux lectures imposées au collège que j'avais profondément détestées. L'auteur cite ces auteurs, d'ailleurs, dans ses remerciements.

En dépit de ces réticences sur le style et sur le manque d'étoffe de l'histoire, j'ai aimé la trame, les parallèles socio-politiques avec la situation actuelle de nos pays 'riches', les prises de position de l'auteur, les idées de rébellion :
« Je continue de continuer. Je continue avec vous, avec eux, avec l'armada de nos armures merdeuses, et la possibilité d'un demain à sauver, à inventer. Alors j'ai voulu écrire la ruade, le refus, le recours aux forêts. J'ai voulu construire un refuge. J'ai voulu écrire la liberté crue de l'enfance, du monde sauvage et de la récalcitrance. J'ai voulu m'enfuir avec eux. Me redresser avec eux. Inventer une ambassade hirsute pour [...] les sans-famille, les sans-abri, les sans-papiers, les sans-patrie. »
Joli, ça ! Merci !

PS : j'aime beaucoup le billet de Dionysos, qui apporte un éclairage historique sur le contexte
► https://www.babelio.com/livres/Vinau-Le-camp-des-autres/961400/critiques/1499092
___
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=rrZPVQN8QDY
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Je remercie Babelio et les éditions 10/18 pour m'avoir permis de découvrir un nouveau titre relatif aux Gens du Voyage. C'est une communauté que je connais un peu et que j'aime retrouver en littérature.

L'écriture de Thomas Vinau m'a rappelé la plume d'Alice Ferney, qui a aussi écrit un roman sur cette communauté : tous deux ne signalent pas les discours directs qu'ils intègrent dans leur narration sans signe distinctif. C'est un peu déstabilisant de prime abord mais tellement plus intime et fort ! En revanche, là où Alice Ferney est douceur, Thomas Vinau est violence.

Les personnages sont malmenés, surtout le narrateur, Gaspard, qui fui son père, un homme violent qui le battait quotidiennement. L'incipit est un véritable coup de poing qui sonne lecteur : on y voit de la violence, de la peur, de la tristesse, mais une force incroyable, une envie de vivre et une soif de liberté inextinguibles.

Cette liberté et cette douceur de vivre, Gaspard les trouvera d'abord dans la forêt, en compagnie de Jean-le-Blanc. Puis auprès des compagnons de la Caravane à Pépère, composés de Gens du Voyage mais aussi d'anarchistes, de déserteurs et de laissés pour compte en tous genres. Cette compagnie a véritablement existé et est entrée dans l'histoire en 1907, lors de l'arrestation spectaculaire organisée par les toutes fraîches Brigades du Tigre de Clémenceau.

Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman, c'est la description très réaliste de la forêt. Même si elle est refuge, Thomas Vinau n'oublie pas qu'elle peut aussi tuer. Il la décrit comme une "déesse mère" qui peut à la fois être accueillante et belle, ou hostile et pourrissante. On y trouve des plantes qui nourrissent mais aussi des fruits qui tuent, des arbres qui protègent mais du sang, une musique qui calme mais de l'humidité qui refroidit, de la mousse et de la puanteur. "La forêt est une langue, une science et une oeuvre d'art. Tout peut te sauver ou t'achever. Ici il n'y a pas de maître".

Je regrette toutefois quelques invraisemblances (comme ces voyageurs qui lisent - ce qui est plutôt rare - et citent de grands auteurs ou philosophes comme La Boétie ou Montaigne - ce qui est encore beaucoup plus rare).
Je regrette également que la seule femme de ce roman soit une péripatéticienne présentée comme une femme libre et maternelle, certes, mais aussi comme une salope. Ça ne colle pas tellement avec ce que je connais des voyageuses...

Un roman percutant dont on retiendra au final le meilleur : la description d'une vie pleine et riche, libre et forte au coeur de la nature.
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Un roman à l'écriture baroque, parfois truculente, jubilatoire dans sa description de la forêt, de cet enfant sauvage qui s'essaye à la civilisation. L'auteur nous transmet son goût de la langue qu'il manie avec dextérité, et précision quand il faut retranscrire l'humeur d'une époque, celle de l'avant guerre.
Un plaisir de lecture jusqu'aux dernières pages, en décalage avec la plus grande partie de son livre, bucolique, léger, envoûtant : l'auteur change de registre en s'attardant sur les prouesses des brigades du Tigre. On passe du récit initiatique au documentaire. Dommage. Je n'ai pas aimé non plus les dernières pages de remerciements où l'auteur cite toutes ses références. C'est comme si le magicien révélait ses trucs. On avait deviné qu'il s'inspirait de Jim Harrison, de là à le déclarer si ouvertement... Et puis, ce qui vient tout gâcher, c'est la manière dont il appuie son plaidoyer pour les romanichels, les errants, les gens sans domicile fixe. Nous avions compris, c'était subtile, entre les les lignes. Pourquoi enfoncer le clou si lourdement ?
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Dans ce nouveau roman de Thomas Vinau, l'écriture est toujours aussi travaillée, ciselée. Le décor du roman, une forêt, permet à l'auteur de nous montrer tout son talent pour décrire la beauté de l'infime, du minuscule, de ce qui est invisible pour les yeux, à moins d'y prêter soigneusement attention. Il rend la forêt, et tout le microcosme qu'elle habite, plus vivants que jamais. On entend, on sent, on ressent tout ce que la forêt libère d'énergie.

Cependant, malgré cette écriture frôlant avec la poésie, je n'ai pas réussi à m'immerger dans l'histoire. Je n'ai pas bien compris quel était le contexte historique, ainsi que la trame générale de l'intrigue, trop confuse. Le récit est plutôt étrange, on a du mal à se situer, à se repérer dans le temps. De plus, l'auteur ne nous dit pas d'où vient Gaspard, le personnage principal, pourquoi il a fui. Il ne nous dit pas non plus qui sont tous ces gens qu'il rencontre dans la forêt. J'ai cru comprendre que l'auteur s'inspirait d'un fait historique, cependant n'en n'ayant jamais entendu parler, cela ne m'a pas aidée dans ma compréhension de l'histoire.

Comparé à tous ses autres livres, que j'ai vraiment adoré, celui-ci ne m'a pas vraiment fait d'effet. La plume de Thomas Vinau est toujours aussi fine et vibrante, seulement son récit ne m'a pas touchée, bouleversée, comme ont pu le faire ses autres livres. Je tiens malgré tout à remercier Babelio et Alma éditeur pour l'envoi de ce roman.
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ma note aurait pu être bien meilleure si je m'étais arrêtée deux pages avant la fin mais vouloir rapporter systématiquement les faits sociétaux de ce XXIème siècle à ce qui a fait notre histoire par le passé me dépasse
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Gaspard, jeune garçon, fuit un père violent, avec pour seule compagnie son chien. Les deux compagnons prennent la route vers la forêt, leur unique refuge. Les heures et les jours s'enchaînent, ils sont affamés, épuisés et sales. La forêt est le camp des autres, le refuge des Hommes rejetés volontairement ou non.
« Elle est alors devenue le refuge de ceux qui se refusaient à l'homme et de tous ceux que l'homme refusait. Elle est l'autre camp. le camp des autres. »
Un jour, Gaspard se réveille dans une cabane, son chien à ses côtés. Il a été recueilli par le ‘sorcier' Jean-le-Blanc par qui il s'initie à l'herboristerie afin de fabriquer des potions médicinales. Gaspard décèle le pouvoir des plantes, s'approprie la nature à travers Jean-le-Blanc. Celle qui croyait être son ennemi est finalement son allié, sa force et son atout. Il élargit ses horizons avec un groupe de nomades hétéroclites aux parcours plus que singuliers, venus squatter chez le sorcier. Gaspard est curieux, avide d'expérience et de liberté, il suit tout ce petit monde, cette caravane à Pépère à travers les routes de France.
« Ne te laisse jamais enfermer petit. Si quelqu'un par un beau jour te dit que tu ne vaux rien dis-toi qu'il te veut à son service et quand tu le croiras tu seras son esclave. Tu sais ce que nous avons tous en commun ? Nous sommes des fuyards debout. C'est le Non qui nous tient. »

Un début de lecture dur. le contenu est sombre, froid, cru, brut. Je me suis accrochée et j'ai découvert la plume poétique de Thomas Vinau axée principalement sur le descriptif de la forêt, lui donnant ainsi vie, tel un personnage.
« Les clochettes glacées de l'eau un peu plus loin. Les arbres qui font craquer leurs vertèbres. le froissement des ailes et des feuilles mêlées. La terre qui se recroqueville en croustillant. Des fouissements dans les buissons. »
« Dans le ventre sauvage d'une forêt, la nuit est un bordel sans nom. Une bataille veloutée, un vacarme qui n'en finit pas. Un capharnaüm de résine et de viande, de sang et de sexe, de terre et de mandibules. Là-haut la lune veille sur tout ça. »
Hélas, l'auteur m'a perdue lorsque le récit bifurque sur la caravane à Pépère. Certes le sujet est très intéressant, ces exclus de la société méritent amplement leur place en littérature mais je n'étais pas allée au bout de l'histoire entre Gaspard et Jean-le-Blanc, je voulais que cette douceur perdure mais à la place je n'ai eu que violence, inégalité, rejet et je n'attendais pas ça dans cette lecture, grosse frustration. Même si cela ne m'a pas convaincue à 100%, Thomas Vinau signe là un bel hommage aux sans-abris, sans-papiers, sans-patrie. Preuve que notre monde est une richesse d'humanité. Reste à l'Homme à en accepter les conditions…ou pas !
Lecture faite dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire 2017 avec Priceminister. Je les remercie pour l'envoi du livre.
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Inconnus.
Peur de l'autre.
Decouverte.
Réapprendre à faire confiance, à se connaître, se reconnaître comme des semblables, des êtres humains.

Il m'a cependant manqué la rencontre plus intime de chaque personnage, de m'attarder plus longuement sur leurs échanges. Je suis restée observatrice comme Gaspard caché dans les buissons. Mais Thomas Vinau vaut décidément le détour. Sa sensibilité, ses mots, sa poésie. Ne passez pas à côté de cette découverte.
'Ici ça va' reste ce petit livre pépite que j'offre à tour de bras.
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Récit puissant qui met en lumière les marges, les exclus de tout bord, ceux qui refusent la norme, les indésirables dont fait partie Gaspard, enfant blessé qui découvre la vie.
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aspard est un jeune garçon en fuite dans la forêt. Privé d'amour, maltraité, apeuré, il a préféré prendre la tangente en compagnie du bâtard, un chien blessé lui-aussi. Ils ont besoins de soins, au coeur et au corps. L'homme qui les recueille est Jean-Le-Blanc, mais Gaspard ne sait pas s'il peut lui faire confiance. Il a déjà tant souffert.

Jean-Le-Blanc « travaille le serpent », il en « apprivoise le venin ». Qu'il s'agisse des plantes, des animaux, des champignons, il sait que « c'est la dose qui fait le poison » et sous ses airs de sorciers, il s'avère finalement être un homme rationnel, de ceux qui réfléchissent avant de parler :

« Tout est là justement, dans la différence entre croire et savoir. C'est là qu'habite la peur, pas loin de l'ignorance ».

Jean-le-Blanc ne demande qu'une chose à Gaspard, si celui-ci veut rester : qu'il travaille et apprenne. Gaspard choisit de rester dans « le camp des autres », le camp des exclus, de tous ceux qui vivent en marge de la société. « Tirailleurs, déserteurs, romanichels, bagnards ou brigands », ils ont faim, ils souffrent, ils sont rejetés. Dans « l'eau du bain sale », depuis leur naissance. Et ils rejettent aussi :

« Et quoi ?! Votre guerre. Votre champ. Votre messe. Votre progrès, votre empereur, votre république. Rien n'est à nous à part le vent dans les ventres et le noir dans les dents. »

L'enfant est vif, intelligent, débrouillard. Il apprend à lire. « C'est bien, petit. Il faut un grand courage pour attaquer ses chaînes avec de l'encre mais c'est à ce prix que tu pourras sortir de la geôle où tu es né ». Jean-Le-Blanc lui apprend à retrouver la confiance qu'il n'a plus, lui enseigne à refuser, à être libre, à compenser par ses choix l'amour que ses parents ne lui ont pas donné.

Et puis bientôt il l'emmènera à la grande foire annuelle de la Tremblade où le « camp des autres » côtoie chaque année les marchands, les paysans… C'est à la fin du livre seulement que l'on prend connaissance du contexte historique et social de l'époque. Et que l'on apprend que la « Caravane à pépère » a bel et bien existé et qu'il s'agissait d'une bande organisée qui commettait des vols et escroqueries. Une partie de ses membres a été arrêtée par les Brigades du Tigre, première brigades mobiles créées par Clémenceau. Et le récit prend là un tour plus tranché. On ne retrouvera Gaspard à grands regrets, avec tout l'espoir qu'il porte en lui, que dans l'épilogue.

Le message de l'auteur est très actuel et il établit d'ailleurs lui-même un parallèle avec les exclus de nos sociétés contemporaines. Il y a de très belles pages prônant la liberté que devrait connaître tout homme et pas seulement les plus chanceux. On en peut qu'adhérer et pourtant la position si absolue de l'auteur, opposant les « bourgeois » et « les gueux » m'a quelque peu dérangée. Lorsqu'il moque le besoin de « sécurité, propriété, moralité et santé publique » des bourgeois (les ouvriers et les paysans ne ressentent-ils pas eux aussi ces besoins et n'ont-ils pas eux aussi été terrorisés par ces bandes de brigands ?), il m'a empêchée d'éprouver de l'empathie pour « le camp des autres ». Un léger manque de nuances qui a son importance, car il dessert la cause plaidée.

En revanche, l'écriture de Thomas Vinau est magnifique ! le récit foisonne : ça bouillonne, ça grouille, ça suinte. Les odeurs, les remugles, les bruits, la fange et la violence nous montrent l'humanité dans toute son animalité. L'écriture est dure et rude, nerveuse et parfois tendue. On s'accroche à ses angles saillants. Elle nous malmène et nous dérange : elle adhère si bien au récit…
Lien : https://lelivredapres.wordpr..
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Il y a plusieurs romans dans les 186 pages du dernier livre de Thomas Vinau : le Camp des autres.
D'abord un texte intemporel mettant en scène un enfant, fugitif et probablement parricide, se cachant dans la forêt avec un chien blessé dont il prend grand soin. Le récit de la fuite, haletant, bien rendu dans de courts chapitres nerveux, est aussi une célébration de la nature, de la faune, de la flore, avec la précision du naturaliste et le lyrisme du poète. On y trouve des accents à la Giono, à la Jack London, surtout lors de l'attaque d'un loup. Thoreau pourrait aussi figurer parmi les saints patrons, lorsque surgit la figure d'un braconnier bourru et sauveur, heureux dans sa cabane au milieu des bois et loin des hommes. C'est la meilleure part du récit.
Le solitude ne dure pas, car une bande de bohémiens, gens de sac et de corde, entraine le lecteur et le jeune garçon dans leur camp, le camp des autres. Une jeune et troublante gitane va aider aux apprentissages de Gaspard, le jeune héros, fasciné par les tours et détours de ces chemineaux, bohémiens, trimardeurs, déserteurs, fuyards de toutes sortes, pleins de malices et d'humanité. C'est le deuxième du roman, qui livre quelques clefs sur l'époque (1907) et quelques noms qui vont permettre d'identifier la bande, assemblage de freaks plein d'allant, bons à rien et prêts à tout.
La troisième partie est le récit d'un épisode historique bien documenté : une troupe d'une cinquantaine de vagabonds, connus sous le nom de "la caravane à pépère", dirigé par un nommé Capello, sont arrêtés le 2 juin 1907, à La Tremblade par les brigades mobiles nouvellement créées. Perquisitions, identifications avec des moyens nouveaux (empreintes, photos) ne donnent que peu de résultats sur ces voleurs de poules, sauf une flatteuse réputation, relayée par la presse, de la fermeté du gouvernement contre les étrangers. La recette est de toutes les époques ! Gaspard, qui échappe à la rafle, retourne sans doute vers son braconnier délaissé et son chien, comme Cosette retrouve Jean Valjean.
Le chapitre final, sorte de "making-of" des bonne intentions de l'auteur, avec le condensé de sa vie édifiante et l'interminable liste de ses dettes et admirations littéraires, n'est pas plus utile qu'un échafaudage oublié sur un immeuble après la fin des travaux.
Les historiens font état des méfaits de bandes organisées et criminelles sévissant dans les campagnes, comme au Moyen-Age : bandits d'Hazebrouck (bande Pollet), chauffeurs de la Drôme, bande Bouchery en Aquitaine, attaquaient les fermes isolées, dévalisaient, torturaient, tuaient souvent, au moment où les "apaches" sévissaient dans la capitale. le nombre des vagabonds avait explosé : 400.000 au début du XXe siècle. Dans l'imaginaire collectif, ils étaient devenus la "classe dangereuse". L'opinion avait été frappée par les méfaits de Joseph Vacher, « tueur de bergers » l'un des premiers tueurs en série dont s'est inspiré Tavernier dans le Juge et l'Assassin. Les attentats anarchistes -autre concordance des temps- mobilisent alors les fameuses "brigades du Tigre" contre la bande à Bonnot. C'est l'avènement de la police moderne et scientifique. Toute une autre histoire. Et voici le lecteur vagabondant déjà, lui aussi, sur des chemins de traverses.
Lien : https://diacritiques.blogspo..
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