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3,36

sur 74 notes
A lire avec délectation en savourant chaque page et en picorant le bonheur de vivre que nous transmet Edward malgré son désespoir d'avoir perdu celle qui était son tout. Une belle amitié et un beau message positif. Malgré tout de petites longueurs peut être ou trop de répétitions. Il manque tout de même un peu de saveur parfois.
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Pour Ki Koi Kan : hum, miam, à table :
" Faux-filet grillé sauce bourguignonne
Pommes de terre nouvelles
Soufflé au chocolat
Malbec "
Récit tout en finesse, simplicité et élégance dans lequel Isabel VINCENT raconte avec délicatesse et pudeur une tranche un peu salée de sa vie conjugale fort heureusement agrémentée d'une rencontre légère comme une mousse, acidulée comme un zeste d'orange, relevée par un poivre subtil : la rencontre savoureuse et nourricière avec Edward.
Edward est un vieux monsieur qui a connu l'amour, le vrai, la cuisine, la vraie, le bonheur, le seul et le vrai et il sait transmettre ses connaissances et ses expériences sans avoir l'air de donner des leçons.
Isabel, journaliste à New York va aller dîner régulièrement avec Edward à la demande de l'une de ses amies (pour soutenir Edward qui vient de perdre sa femme) et ces rencontres gastronomiques deviendront des respirations indispensables à sa vie, des intermèdes philosophiques essentiels et décisifs. A l'instar des "Délices de Tokyo" de Durian Sukegawa, le hasard de la rencontre et la préparation des plats seront des éléments déterminants pour prendre conscience du sens de la vie.
Chaque chapitre démarre par une recette qui donne l'eau à la bouche, comme dans un restaurant haut de gamme mais délicieusement accessible, recette déclinée sous forme de poésie culinaire qui ainsi prépare le lecteur à ce qui va arriver, comme un papier cadeau scintillant qui enrobe une découverte, une idée, un enseignement. Chaque recette inclut une viande ou un poisson, un ou plusieurs accompagnements, un dessert, un vin et quelquefois un apéritif :
" Moruette à la Sauce tomate San Marzano
Salade aux zestes d'orange
Galette aux pommes, glace vanille
Pinot Grigio"
Chaque chapitre se solde par un apprentissage comme la définition de ce "repos de l'âme" : "trouver un coin dans sa tête où l'on soit en paix avec sa vie et avec ses décisions"
Et bien sûr Edward demande toujours une contribution à Isabel car il a 93 ans tout de même et il vit en sage au rythme d'une existence faite de souvenirs heureux et de bonne chère, de savoir recevoir chez soi, de donner pour recevoir. Cette contribution c'est la confidence que fera Isabel à chaque passage chez Edward, confidence sur sa vie sentimentale qui part à vau-l'eau. Et comme Edward "reçoit", il donne en retour de l'apaisement, de la réflexion, de l'incitation à l'introspection.
Même l'endroit où vit d'Edward porte à la contemplation, Roosevelt Island, ex île des "criminels, indigents et aliénés" et chaque dîner mènera Isabel à prendre conscience que "le paradis n'est pas un lieu mais les personnes qui peuplent notre vie"
Dommage que le récit semble comme inachevé, abrupt, coupé et que que les recettes ne soient pas toutes décrites précisément car vraiment on reste très légèrement sur notre faim !
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Une amitié peut-elle nous aider à reprendre goût à la vie ?

Pour rendre service à une amie installée loin de New York, Isabel qui assiste impuissante au naufrage de son mariage, accepte de diner avec le père de son amie, newyorkais nonagénaire dévasté par le décès récent de sa femme. Isabel tombe sous le charme de cet esthète de la cuisine, amateur de bon vin et de bonne chair, doté d'un sens de l'humour sans faille et d'une belle philosophie de l'existence, si bien que cette invitation deviendra un rendez-vous régulier.

Le lecteur suit avec délice les repas de ces deux êtres solitaires qui ensemble vont reprendre goût à la vie autour d'un verre de martini. « Si abattue que je sois avant de frapper à sa porte, [raconte Isabel], je quittais toujours l'appartement d'Edward souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ».

On rêverait d'avoir Edward pour ami et de partager un dîner en tête à tête avec cet homme à la fois philosophe et épicurien !

Cet essai, qui se lit comme un roman, est une ode à la cuisine qui a ce singulier pouvoir de rassembler les êtres autour des plaisirs de la table.

Mon seul regret est l'absence de recettes détaillées. J'aurais beaucoup apprécié que l'auteur insère les recettes du livre en annexe pour pouvoir les réaliser. Je vais tout de même me lancer dans la préparation des oeufs brouillés moelleux et crémeux à la « Edward ».

Coup de coeur pour ce livre plein de bons sentiments. Un régal à partager !

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Le point de départ de ce joli roman est original : une femme travaillant au Canada charge une de ses amies de dîner de temps en temps avec son vieux père qui est veuf depuis peu afin de le distraire et veiller un peu sur lui.
Le vieil homme de 92 ans est un excellent cuisinier, la femme a la cinquantaine, est journaliste et a des problèmes de couple.
Le roman raconte les différents dîners entre ces deux personnes qui, a priori, n'ont rien en commun.
Chaque chapître commence par le menu et le vin du dîner et cela met souvent l'eau à la bouche. Petit à petit, les deux protagonistes apprennent à mieux se connaître et s'apprécier et s'entraident mutuellement.
Le style est très agréable. C'est un roman assez positif car les personnages ne se lamentent jamais sur leur sort. J'ai aimé aussi la pudeur et l'élégance de ces personnages.
J'ai passé un bon moment en leur compagnie.
Un petit roman sans prétention et qui fait du bien. Je le recommande !
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Ce roman est une jolie histoire d'une amitié inattendue voir improbable. Isabel journaliste d'une quarantaine d'année habitant à New-York, tente de sauver son mariage qui prend désespérément l'eau. Malgré ce contexte, une de ses amies la sollicite pour qu'elle aille régulièrement dîner à son père Edward octogénaire qui vient tout juste de perdre sa femme.

Alors que peu de choses les unit, ces deux écorchés de la vie vont apprendre à se connaître, à s'apprivoiser, s'épaulant l'un l'autre dans leurs épreuves respectives. Ces dîners deviennent une occasion de se retrouver et de partager un bon repas concocté par Edward fin gastronome, érudit et féru de cuisine contrairement à Isabel qui ne connait la gastronomie qu'à travers les écrits de la célèbre écrivaine MFK Fisher.

Au détour des chapitres qui se présentent comme le menu de chacun des repas, le lecteur découvre cette amitié naissante avec émotions et les mets délicats préparés par Edward : poulet rôti aux herbes et ses petits légumes, faux-filet sauce bourguignonne, soufflé à l'abricot et bien d'autres réjouissances qui vous mettront l'eau à la bouche.

Sous les yeux des lecteurs, une alchimie se crée, l'un et l'autre reprenant leurs vies en main sachant qu'ils ne seront plus jamais seuls.

Une savoureuse histoire d'amitié intergénérationnelle à lire sans attendre.
Lien : http://lectures-gourmandes.f..
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J'ai aimé suivre ces rencontres autour de la cuisine entre le personnage d'Edward et celui d'Isabel qui vont ensemble se relever des épreuves auxquelles ils doivent faire face.

Chaque chapitre débute par un menu ce qui donne faim dès que l'on entame la lecture et Isabel Vincent arrive à nous faire saliver avec ceux-ci car Edward est un cuisinier hors pair, il va aider Isabel à aller de l'avant et se rencontres vont devenir une bouffée d'oxygène pour ces deux personnages.

L'écriture est fluide et ce roman se lit vraiment tout seul, on ne voit pas les pages qui défilent pour cette jolie histoire.

Une belle découverte.
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Isabel Vincent , journaliste qui vient de s'installer à New-York, relate sa rencontre avec le père d'une de ses amies, Edward, 93 ans. Tous deux ont perdu un être cher. Edward cultive le souvenir de sa femme, Paula, converse avec elle par lettres. Il exhorte d'ailleurs fortement à Isabel d'écrire aussi à sa mère. Une façon de tromper l'absence, le vide.
Ils ont convenu d'un rendez-vous hebdomadaire, ce qui nous fait sillonner New-York, emprunter le téléphérique, et découvrir l'historique de Roosevelt Island, où vit Edward.

Chaque chapitre ouvre l'appétit puisqu'il débute par un menu, concocté avec amour par Edward. La cuisine n'est -elle pas la pièce la plus jouissive d'une maison ? La plus intime et conviviale.
Les repas , sur fond sonore de Fitzgerald sont les moments où ils vont s'épancher et convoquer leur passé. Une parenthèse salvatrice pour Isabel qui se livre aux confidences sur son stress au travail, la pression subie, le harcèlement du boss, ce qu'elle n'avait pas connu à Montréal. Elle ne lui cache pas le naufrage de son mariage.

On voit se nouer leur amitié hors norme, qui s'est cimentée avec la maladie de son protecteur, Edward. Lui qui a su transcender le quotidien de la narratrice. Portés par leur bienveillance réciproque, ils réussissent à faire face aux aléas. Pour Isabel son divorce.

Serge Joncour souligne dans son roman " Repose-toi sur moi" qu' «  Ils sont rares ceux qui donnent vraiment, ceux qui écoutent vraiment ».
Et bien Edward est de cette trempe là.
Il déplore cette époque super connectée, sait communiquer avec Isabel, «  traiter ses invités comme la famille ». Quoi de plus gratifiant de la voir repartir «  souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ». Et nous lecteur, on quitte à regrets ce personnage attachant qu'est Edward : un Pygmalion, « une bonne fée », qui a métamorphosé Isabel, la narratrice, lui a fait retrouver sa féminité.
Un roman, original dans sa présentation, qui met en scène deux êtres cabossés, qui ont su s'apprivoiser, s'écouter, s'apporter du réconfort et de l'affection. Une résilience exemplaire.













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Edward est un homme de plus de quatre-vingt dix ans qui vient littéralement de perdre sa raison de vivre: sa femme Paula qui lui apportait la force de dépenser les aléas de la vie, de leur amours sont nées deux filles l'une vit au Canada, l'autre en Grèce.
Isabel la cinquantaine, ancienne correspondante de guerre, qui après de nombreux déménagement dans divers pays s'installe à Roosevelt Island avec son mari photographe de guerre rencontré en ex-Yougoslavie et leur fille. le mari d'Isabel ne se plaît guère à New York et lui fait bien comprendre, ce dernier déménagement loin de ressouder le couple va le faire éclater irrémédiablement.
Ce sont donc deux âmes en peine qui se rencontre grâce à l'entremise d'une des filles d'Edward. Des dîners thérapie qui s'organisent régulièrement et permettent à ces deux êtres d'échanger: Edward sur son passé et son amour pour Paula, Isabel sur son mariage ruiné et bien plus tard sur sa renaissance (due aux bons soins d'Edward). Ces dîner sont aussi l'occasion pour Edward de montrer tout son talent pour la cuisine, des menus élaborés avec finesse et des astuces de cuisines qu'il partage avec parcimonie. Une relation intimiste se crée entre ce vieil homme aux goûts certains pour les mets délicats et toutes les personnes que le destin met sur son chemin, Edward nous explique très bien l'importance des rencontres et le fait de garder le contact avec ceux qu'on apprécie: "Il [Edward] savait que le paradis n'est pas un lieu, mais les personnes qui peuplent votre existence."

C'est un bel échange que l'auteure nous confie mêlant la délicatesse et l'art de la cuisine à l'importance de s'intéresser aux autres. Pour Edward les invitations à dîner sont surtout l'occasion de ne pas rester seul et ainsi d'éloigner pour quelques heures le manque de Paula. Celui qui souhaitait tant rejoindre sa femme dans la mort se retrouve à apporter aux autres une raison de vivre. Un bel hommage à l'amitié qui fait fi de la barrière de l'âge.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Les vertus de l'amitié, des relations intergénérationnelles...

Dans ce roman "feel good", deux personnages se trouvent à un carrefour de leur vie : Edward, qui, à la fin de sa vie, vient de perdre son âme soeur. Sa fille s'inquiète pour lui. Isabel elle, vient d'emménager à New York et ne peut que constater l'issue dans laquelle se trouve son couple.

Leurs rendez-vous vont vite devenir salvateurs pour l'un et pour l'autre : Edward, avec talent et élégance, partagera ses secrets culinaires avec son invitée, lui faisant découvrir cocktails raffinés et plats inédits.

Une amitié profonde va lier ces deux personnages et la maturité d'Edward sera un profond réconfort et une aide précieuse pour Isabel.

Dîner avec Edward est un roman qui fait du bien, parce qu'il est mû par de bons sentiments et rappelle que l'art du savoir vivre va souvent de pair avec l'art du savoir être.

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S'il est des histoires simples, douces et bien agréables à lire, sachez que cet ouvrage "Dîner avec Edward" en est une et je dois dire d'emblée que j'ai été tout simplement conquise par le scénario.

A la lecture du synopsis, le cadre est déjà mis en place, on nous évoque la rencontre, ou plutôt les rencontres que connaîtrons Isabel, jeune journaliste New-Yorkaise quadragénaire dont le mariage part à la dérive et Edward, nonagénaire tout juste veuf.

Ces deux âmes en peine que tout oppose tout d'abord, vont se programmer de subtils rendez-vous autour d'une table, des moments off, des moments de complicités, de confidence.

On apprécie nous lecteur, de les accompagner autour de ces dîners, qui nous donnent parfois l'eau à la bouche, mais qui représentent pour les protagonistes comme un sas de décompression et d'écoute mutuelle.

Isabel se confie souvent, et trouve en Edward une épaule attentive, pleine de sagesse, mais surtout bienveillante et pleine de bons conseils.

Cette amitié est surprenante, mais très touchante et elle offre à ce livre beaucoup d'émotion.

Ce n'est pas le style d'ouvrage que j'ai l'habitude de lire, mais je ne regrette pas la découverte, aussi, je remercie la plateforme Babelio et les "Presses de la Cité" pour cette si douce histoire qui redonne foi en la vie et en l'amitié.
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