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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On ne connaissait pas encore Gilles Vincent, un auteur de polars qui vit désormais dans le Béarn.
Avec Usual victims, il nous invite à Tarbes, dans les entrepôts de Titania, un clone d'Amazon, où l'on vient de retrouver une ouvrière qui s'est suicidée par pendaison dans les vestiaires. C'est la quatrième et cela semble un peu plus compliqué que le surmenage dû aux cadences infernales.
Et c'est une drôle d'équipe qui va mener l'enquête : un "couple" de flics locaux mais sans histoire de fesses entre eux puisqu'ils sont tous les deux gays, chacun de leur côté !
C'est très tendance depuis quelques temps.
Pour faire bonne mesure à ce duo inédit, voici qu'on leur colle dans les pattes un jeune stagiaire, un autiste version Asperger (c'est très tendance aussi, et très pratique dans les polars) !
Le jeune Stéphane Brindille passe son temps à littéralement peser les choses. Il est fan de cinéma américain (d'où le titre) et note tout ce qui lui passe par la tête (et il lui en passe ...).
L'exposition qui ouvre le bouquin est un peu maladroite : l'auteur semble pressé de nous mettre au diapason de ses personnages et de démarrer son enquête, on aurait préféré un peu plus de subtilité.
C'est l'Asperger qui va nous servir de guide dans l'enquête, de candide pourrait-on dire s'il n'était évidemment doué d'un regard à l'acuité étonnante qui va en remontrer à ses deux coéquipiers.
Même si Gilles Vincent ne prétend pas à la belle littérature, la première partie du bouquin est plutôt sympa grâce à ces personnages et surtout grâce au jeune Brindille.
😕 Malheureusement à mi-parcours, l'auteur décide de basculer tout cela dans un trop long dénouement où s'enchaînent coups de théâtre capillotractés, scènes effrayantes et péripéties rocambolesques.
On tourne alors les pages avec fébrilité, pressé d'en finir et d'en sortir à peu près indemne.
C'est dommage, tout cela aurait pu donner un bon polar avec un peu plus de maîtrise.
Pour celles et ceux qui n'aiment pas les chiens.

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Camille est déjà la 4ème jeune femme qui se suicide par pendaison dans les locaux de Titania, une sorte de géant Amazon. Et cette sorte de contagion atteint une chef comptable qui se jette du toit après avoir détecté une fraude financière.
Une équipe de policiers s'installe dans Titania pour éclaircir ce mystère. Elle se compose de Martin et Clémentine, le premier peu futé, la seconde plus finaude et mature, auxquels s'ajoute Stéphane, un jeune stagiaire taxé d'Asperger ou d'autisme, en tous cas un homme taiseux, quelque peu obsessio nnel etdont les capacités d'observation et de logique sidèrent ses collègues.
Toutes ces femmes décédées sont dans la même tranche d'âge, mais qu'ont-elles d'autre en commun ?

Ce roman mené par un tueur en série particulièrement effrayant car il anticipe tous les chemins que prendra la police et s'amuse à semer de faux indices pour mieux la piéger.
On entre également dans le labyrinthe du dark web et dans une course poursuite tout aussi dédaléenne qui se terminera en pied de nez assez réussi mais frustrant.
Un roman policier étonnant, avec un dispositif scénarique parfois un peu facile, plutôt tiré par les cheveux, mais surprenant

Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Bonjour,

Voici un thriller psychologique que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Usual Victims" de Gilles Vincent aux éditions Au Diable Vauvert.

J'ai rencontré l'auteur au salon du livre de Marmande le 7 mai 2022. J'ai été tentée par la quatrième de ce livre et par le résumé que m'en a fait Gilles.

Tarbes. L'histoire de quatre femmes qui se suicident fait des émules auprès des services de police. Toutes employées dans la même société, rien ne les prédestinait à mourir de cette façon.

Les deux policiers, le lieutenant Rucher et son capitaine Delbard, ainsi que le stagiaire Stéphane Brindille, vont enquêter sur cette série de morts inexpliquées. Une cinquième femme qui meurt et l'enquête s'emballe. Arriveront-ils à arrêter cette vague déferlante de suicides ?

Un thriller qui m'a tenue en émoi au début avec l'histoire de cette société qui cache bien des vicissitudes. Mais très vite, une fois la résolution trouvée dans les morts des jeunes femmes, le récit part dans une toute autre direction, le darkweb s'invite à la fête ; il n'est plus question de la société mais d'un tout autre sujet sur le passé d'un des personnages.

Je me suis sentie moins absorbée par cette partie de l'histoire. Je sais bien que rien n'est simple dans la vie mais là je l'ai trouvé un peu trop compliquée, surtout avec cette enfilade de morts. Était-ce vraiment nécessaire d'en arriver là pour n'atteindre qu'une seule personne ?

J'avoue être restée sur ma faim au fil du récit. Surtout que la quatrième annonçait ce livre comme "une tempête qui broie les vies et fait sombrer les existences". Je pensais à un récit plutôt engagé sur les conditions professionnelles dans les grandes entreprises, mais ça a été à peine évoqué à mon grand regret.

J'exprime une certaine contrariété sur Stéphane Brindille qu'il n'ait pas été fait mention plus souvent de sa grande passion pour le poids des choses. Il aurait dû y penser plus souvent, autant que sa passion pour le cinéma à mon avis. Quand on a une passion, c'est H24, tout est prétexte à nous ramener à elle. J'ai trouvé ça bizarre pour un autiste de ne pas se raccrocher à ces choses qui le sécurisent dans le monde des autres. D'ailleurs lui-même le dit dans son autoportrait : "C'est pour cela que je veux être enquêteur. Pour achever ce travail. Par écrit, énumérer le poids du monde".

Il y a quand même du positif bien sur, la traque, la manipulation, dont fait preuve le coupable envers sa victime, c'est quelque chose de totalement maitrisé. J'ai adoré cette partie là ! de même que la particularité du stagiaire Brindille, ses facultés mentales hors du commun et sa passion débordante pour le cinéma américain en fait un personnage atypique et donc attachant à tout point de vue.

Un retour de lecture en demi-teinte certes mais qui au final m'aura fait passer un bon moment de lecture. J'ai apprécié retrouver la plume de Gilles, même si je préfère le lire dans la collection qu'il publie aux éditions Cairn et qui est plus dans mon style.

Bonne lecture, amis lecteurs !

Je remercie infiniment Gilles pour la belle dédicace.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Dans ce roman, l'auteur met en scène des crimes dans une société de vente en ligne, Titania (avatar d'A...zon), avec ses conditions de travail proches de l'esclavage, sa hiérarchie et ses contrôles humiliants. Les crimes s'accumulent. La police traque avec beaucoup de peine le coupable. On fait un détour du côté du darknet et des magouilles financières.
Je ne vous cache pas que je suis plutôt mitigée envers cette lecture. C'est loin d'être mauvais, j'ai été captivée au début, et puis... c'est un peu "too much", j'ai lu la fin en vitesse (et elle m'a déçue). Et tant qu'à situer son roman dans cet univers très particulier, j'aurais aimé une analyse sociologique un peu plus fouillée...
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Je ne sais pas trop ce qui s'est passé…
Au début, j'étais à fond ; à la fin, j'étais super mitigé…
Une écriture fluide et correcte, sans figure de style particulier, mais ça se suit avec plaisir, des personnages bien campés et prenants…
Et puis, passé la moitié du bouquin, des trucs pas toujours cohérent, tirés par les cheveux, moyen crédibles… L'auteur tente de nous convaincre de plusieurs choses, en les répétant à moult reprises, mais j'ai pas marché à tout et de moins en moins vers la fin…
Des personnages intelligents au début se révèlent être des buses totales à la fin ; des évènements dans le dernier lieu, la maison, la cave, l'armoire, arrivent parce que c'est bien pratique pour le bouquin, sans réelle logique…
Et puis on part sur un type et c'est finalement une autre histoire que l'on résoud…
Bref, de bonnes idées, pas désagréables, mais trop de choses bancales à mon goût.
Et puis j'étais parti sur ce bouquin qu'on m'avait présenté comme une critique sociale (légère certes mais en fond tout de même) d'une société de consommation qui déshumanise ses employés… Au final, c'est à peine abordé, avec gentillesse et aucune critique ; les protagonistes auraient bossé dans un abattoir, une mairie ou une entreprise de papier-peint, ça aurait été pareil…
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Il est difficile de trouver une bonne fin à un roman policier. L'auteur a malheureusement ressenti le besoin d'en faire de trop et je me suis posé de plus en plus de questions sur la crédibilité de l'histoire. Une petite ville de province, Tarbes, des enquêteurs sympathiques et attachants, un stagiaire avec quelques originalités, des "suicides" inquiétants au sein d'une grande entreprise de logistique, tout était en place pour une bonne histoire. Elle déraille cependant avec une succession de crimes de plus en plus horribles commis par un génie du mal plus malin que tout le monde. La scène où le criminel s'échappe de façon rocambolesque sombre dans le ridicule. Qu'il est compliqué de faire simple et de rester juste.
J'étais parti pour un bon 4 et je me retrouve avec un 3.
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