Très traditionnelle encore au début du siècle, puis peu à peu pénétrée par l’influence italienne et antique, s'assimilant les enseignements qui lui arrivent d'outre-monts, les transformant en leur appliquant son tempérament propre, cette école arrive à faire œuvre originale et robuste, même dans l'imitation, à plus forte raison, lorsqu'elle conserve intact et manifeste dans toute sa pureté, comme dans quelques chefs-d'œuvre de Germain Pilon, le génie vigoureux des ancêtres. Elle prépare, à la fois, l’art classique, harmonieux et pondéré qui fera la gloire des Girardon et des Coysevox, et elle maintient la tradition du puissant naturalisme qui reparaîtra au grand jour chez un Pigalle ou un Houdon.