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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rien à reprocher à cette bande dessinée qui a empoché prix et récompenses. C'est d'ailleurs ces avis dithyrambiques qui me décident à la commander pour le fonds de mon CDI de collège. Beaucoup de danseuses dans mon établissement, donc une BD qui devrait trouver son public, me dis-je. A son ouverture, cet album retrace les débuts d'une danseuse russe Polina Oulinov, 6 ans qui participe au concours d'entrée de la célèbre école de ballet du chorégraphe Bojinski. Nous allons la suivre pendant presque 20 ans dans son dur apprentissage, dans les moments de doute et de frustration, dans l'abandon total à son art mais aussi dans les moments de rupture où elle jette l'éponge, appelée ailleurs par le flot de la vie.
Le lecteur y découvre les intransigeances de ce monde impitoyable de la danse classique poussées encore plus à l'extrême par l'injonction de réussite prônée par la société russe. Les ballerines sont à la barre comme les ouvriers à la chaîne à l'usine. Polina est douée bien que vilain petit canard aux oreilles décollées et à la souplesse problématique. Elle travaille dur sous le regard froid et déshumanisé de son professeur. Mais à l'adolescence, choisie pour intégrer la troupe du théâtre, la jeune fille s'émancipe des contraintes de son art pour tracer sa propre voie qui malgré ses choix décalés, parfois trop émotifs, la mèneront à la réussite et à son épanouissement personnel.
Le scénario de cette BD fonctionne et pousse à une réflexion qui dépasse le cadre de la danse pour envisager combien dans l'épanouissement de l'artiste la part personnelle et intime devient le creuset pour fonder l'essence même de la maîtrise de son art, la technique n'étant qu'un point d'appui.
Toutefois, la froideur des dessins noir et blanc et leurs traits à peine esquissés parfois ne m'ont pas emballée plus que ça. Paradoxalement, ceux sont mes recherches post lecture sur le dessinateur qui m'ont « scotchée ». Je me souvenais du nom de Bastien Vivès mais ne faisais aucune association. Sans tourner autour du pot mais après réflexion profonde car devant justifier de mes choix, je retirerai l'album du fonds élèves. Je ne souhaite pas qu'un ado par ses recherches sur l'auteur est à subir la même déconvenue que moi. Laissons aux enfants le temps de grandir et de forger leur esprit pour affronter les turpitudes de ce monde...
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C'est un bon roman graphique mais il ne m'a pas transportée. Je l'ai lu sans avidité.

J'ai d'abord eu un peu de mal avec le style graphique de l'auteur. Les décors sont croqués rapidement, les visages laissent transparaître plus de détails mais en gardant un trait très simple, un peu flou. De plus, les teintes sombres et monotones utilisées rendent le tout peu dynamique, du moins, au début.
Et puis, au fil des pages, je me suis laissée convaincre, je me suis laissée porter par l'histoire de Polina. C'est une tranche de vie intéressante: l'apprentissage d'une danseuse de talent qui apprend la rigueur et la vie. Pour cela, ce livre est plutôt bien fait. Ce n'est pas passionnant, mais tout de même attrayant.
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J'ai lu plusieurs fois "Polina", tout d'abord à sa sortie ou elle m'a franchement barbé, puis quelques temps plus tard, pour confirmer cette idée, et finalement me rendre compte que j'appréciais plutôt l'oeuvre. Et enfin récemment par envie, pour me rendre compte que j'étais plus mitigé.

Ce qui m'a rebuté à la première lecture et surtout à la seconde, c'est le dessin. Alors que j'apprécie le trait de Vivès, j'ai trouvé celui de cette BD trop marqué, notamment dans les contours des premières planches qui me semblent trop épais. Ca s'affine au fur et à mesure de la lecture mais je pense que cette première impression est ce qui m'a rebuté la première fois.

Pour le reste, j'ai suivi l'histoire avec plaisir même si la danse présentée ainsi ne m'attire pas particulièrement. C'est une histoire de vie sur la danse, la découverte du métier au fur et à mesure, découverte de la difficulté, des différentes danses, l'affirmation de caractère mais aussi la vie personnelle. Bastien Vives pose un portait de personnage sympathique à suivre, sans qu'on ne sache jamais exactement ce que Polina pense. Mais c'est encore une fois dans les silences et le mouvement qu'il construit son histoire. Histoire simple et ordinaire, qui se finit sur une très belle image qui personnellement m'a marquée.

Mais je suis aussi conscient que le déroulé parait parfois factice, notamment dans la gestion du temps qui étire volontairement les scènes pour accélérer parfois entre celles-ci. Sauf que je note que cette gestion fait parfois plus chaotique que maitrisée et à la relecture j'ai trouvé que le rythme était bancal. C'est lisible mais un peu trop mal maitrisé à mon gout. C'est surtout ça et le dessin d'ouverture qui me fait baisser ma note, mais globalement j'ai trouvé que c'était sympathique.
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Légère déception pour ce roman graphique tant plébiscité, classé parmi les titres indispensables chez Casterman, et à ce titre réédité à petit prix. Petit prix mais aussi petit format, ce que ne savais pas avant de le commander. Car du coup dans sa miniaturisation, certains textes s'en trouvent illisibles, et cela a un peu gâché ma lecture.
Bien qu'amatrice de danse, c'est une histoire dans laquelle j'ai eu du mal à trouver de l'émotion, sauf à la toute fin, où j'ai eu la larme à l'oeil.
Le graphisme (encre noire et aplats gris) et surtout la mise en page sont tout à fait classiques, pas d'émerveillement de ce côté-là non plus, malgré le joli minois de Polina.
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Une belle histoire sur l'univers impitoyable de la danse : des jeunes devant faire preuve d'une motivation et d'une persévérance hors norme pour réussir. Des professeurs qui exigent toujours plus car ils visent la perfection.

Un bémol sur les fautes d'orthographe, n'y a-t-il pas de correcteurs avant la publication ?
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Même sans avoir un goût particulier pour la danse, comme s'est mon cas, il serait dommage de passer à côté de cet album. Il raconte l'histoire d'une jeune danseuse russe, Polina, que l'on va suivre depuis sa première audition pour entrer à l'académie de danse jusqu'à son épanouissement.

Car là est bien le propos de cet album, au-delà de la danse : trouver sa voie. le récit se concentre sur la relation particulière qu'entretient Polina avec son professeur, Bojinski. En entrant dans l'académie de celui-ci, c'est sa vie entière qui se décide. le professeur fait peur à tout le monde, y compris Polina. Pourtant, lorsqu'elle aura l'occasion de le connaître, elle découvrira un homme attachant qui se cache derrière sa barbe. Sous des dehors exigeants, il fait d'elle une vraie danseuse et lui ouvre des horizons. Elle va devoir devenir une vraie artiste, faire des choix et se séparer de l'influence de ses enseignants.

Le graphisme qui semble rapide et peu travaillé aurait pu être vraiment rebutant. Mais il y a un vrai travail de la posture et du mouvement qui correspond tout à fait au sujet. La légèreté est là, comme par magie, malgré la densité de la relation mise en images. Il y a une véritable douceur qui se dégage des planches de Bastien Vivès.

Un joli album d'apprentissage, bien plus qu'un album sur la danse. Petite information supplémentaire : l'auteur avoue s'être inspiré de Polina Semionova, danseuse classique russe qui m'était inconnue.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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La petite Polina est douée en danse et intègre un conservatoire auprès d'un prestigieux professeur qui terrorise les élèves.
On suit l'évolution de Polina dans ses études, puis sa carrière de danseuse avec ses hauts et ses bas et en parallèle, sa relation avec ce mentor avec qui le lien se resserre, se distend mais ne se rompt jamais.
C'est avec cet ouvrage que j'ai découvert l'auteur, j'aime beaucoup la finesse de son dessin, la manière dont il nous fait ressentir les émotions.
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J'ai découvert "Polina" au petit écran avant de trouver son alter-ego BD. En tout honnêteté, j'ai mieux compris le film que la BD, où Polina s'articulait davantage autours de la ballerine géniale, qui a des besoins créatifs étouffés par le désir de conformité et de rigueur du corps professoral des écoles russes. Dans la Bd, Polina semble plutôt être la ballerine qui a du génie, mais qui se laisse diriger par un de ses professeurs. L'histoire ne me semble donc pas la même, même si la base reste similaire. Par contre, cette divergence de forme n'empêche pas les deux versions d'être pertinentes.

le ballet classique, dont j'ai certaines connaissances ( nullement pratiques, plutôt théoriques) est un art complexe, au visages multiples, mais dont les racines classiques sont tenaces en Russie. Dans les deux version, nous sommes confrontés à cette rigueur et nous voyons qu'il faudra sortir de ce pays pour admirer des formes plus modernes de cette danse si singulière, comme la France ou même l'Allemagne. Et dans les deux versions, nous assistons à la montée tranquille de Polina, qui semblait ne pas avoir ce qu'il fallait pour être ballerine, mais qui pourtant, révélera de grandes qualités pour cette danse exigeante. Bojinski, l'un des professeurs, semble penser que Polina a le talent de faire de grandes choses, mais dans un même temps, il l'empêche de sortir des sentiers battus. C'est d'ailleurs ce que déplore sa professeur de théâtre. S'établit entre Polina et Bojinski une curieuse relation, où Polina se semble pas capable de dire non à son exigeant professeur. Dans les deux versions, bien que le cheminement diffère quelque peu, Polina deviendra chorégraphe et dans les deux cas, elle devra fuir l'école russe conservatrice et son professeur étouffante, mais sa manière de devenir chorégraphe n'est pas la même. Dans le film, on sens que Polina déteste le carcan classique et qu'elle a besoin de créer. C'est beaucoup moins évident dans la BD. J'ai aimé dans la version cinématographique de "voir" l'une de ses chorégraphie( sublime d'ailleurs!). La version BD, bien qu'abordant plusieurs aspects propre à la vie étudiante des ballerine, à leur carrière, aux difficultés inhérentes à cette danse en particulier et aux relations parfois malsaines ou rapports sociaux épineux entre les divers acteurs qui gravitent dans cet univers, n'avait pas une grande addictivité. Certains passages m'ont semblé longs, voir même ennuyeux. Par contre, et c'est là peut-être un élément à prendre en considération, je ne suis pas ballerine et la danse n'est pas l'une de mes passions. Peut-être quelqu'un correspondant à l'une ou l'autre de ses états verraient un plus grand attrait que moi, en ce sens.

Aussi, je n'ai pas été particulièrement enthousiaste sur le dessin, très sketchy, avec des traits volontairement grossiers et des arrière-plans soient inexistants ou à peine croqués. J'ai trouvé le jeux des ombres et certains angles de visages très bien et les yeux de Polina ont du charme, mais le reste me ne renverse pas. Bien sur, c'est là un goût personnel. Peut-être aurais-je aimé un dessin plus noble pour une danse qui comprend de si belles lignes du corps humains au lieu de ses drôles d'angles et ce manque de grâce. Et curieusement, la couverture a un trait de crayon plus étoffé que celui de la BD.

Côté scénario, j'aurais aimé en savoir plus à certains moments et moins à d'autres. J'aurais aimé qu'on m'explique pourquoi Polina, dont on a critiqué la souplesse déficiente, a ensuite été retenue. J'aurais aimé qu'on extrapole sur les motivations de Bojinski, ce professeur que tout le monde craint, mais qui a misé sur Polina pour l'un de ses solo. À l'inverse, il y avait beaucoup de sorties entre amis qui ne faisaient pas avancer l'histoire.

Je ne regrette pas d'avoir lu cette BD, qui comprend des dimensions intéressantes d'une danse dont le fond n'est pas encore très bien connu du public malgré sa longue histoire, malgré un dessin qui n'est pas dans ma palette de gout et une impression de ne pas avoir tout comprit, comme si je n'avais pas tout cerné. Mais bon, c'est peut-être de ma faute. Je cherche peut-être trop loin. En tout cas, merci à la BD d'exister, car c'est d'elle que part le film que j'ai beaucoup apprécié.
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Une bien belle BD, sur la dureté du métier de danseuse. Pas tant en terme de violence sur les corps, mais surtout la violence sociale et la précarisation des corps de ballet, même au pays de Marius Petitpas.
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La danse commencerait - elle à sortir de son cercle d'initié?
Le décès ces deux dernières années, des grands noms de la danse moderne/contemporaine ouvre aux multiples hommages en leur nom, ce qui est tout à fait bien pour le grand public.

Je cours donc lire ce nouvel opus d'un auteur qui m'avait déçu pour la réitération de ses scénarios plats, mais dont le dessin original m'enchantait.

Polina est une petite fille russe qui entre au conservatoire et évolue sous la direction d'un professeur très sévère, mais qui croit en ce enfant.
Le prénom du personnage rend -il hommage à la danseuse russe Polina Seminova qui lui ressemble?


Baudoin
Le dessin est en noir et blanc, un peu à l'idée de son blog, et rappelle le trait de Baudoin.
Le trait est informatisé et manque un peu de vie, mais il traduit magnifiquement le mouvement, et il arrive à donner une certaine grâce à sa danseuse.
Vivès s'attache à narrer le rapport de Polina à la danse et surtout le rapport maître/élève, sur une vingtaine d'année. le thème y est effleuré, et le language 'jeuns' pas très à propros dans ce milieu.
On n'est pas vraiment dans la danse, pas vraiment dans les personnages, tout est un peu flou, mais une avancée plus mature c'est réalisée depuis le planplan amitié étroites.

C'est amusant car ce qui ressort encore de la danse classique par cette voix est l'éternel "labeur", "mutilation physique", "acharnement", "travail invisible"... rien ne s'envole, à se demander pourquoi les gens pratiquent la danse.

Plein de bonnes choses sortent de la lectures, mais je ne peux m'empêcher d'en être finalement déçue : l'écart entre le graphisme et le scénario est encore bien trop important pour crier au génie.

Lien : http://downinthestreetbelow...
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