Marjorie revient dans la maison de son enfance avec Anouk, sa fille de 13ans. Maison qui lui revient suite au décès de ses parents, maison qu'elle a quittée des années auparavant sans y revenir. La rue du cimetière est une petite rue tranquille mais comme dans tout village, tout vient à se savoir ; alors le retour de la jeune femme ne passe pas inaperçu, et encore moins pour le voisin, Marcel, qui compte bien tout découvrir de ses nouvelles voisines.
Marjorie souhaite ne pas faire de vagues car dix-sept ans plus tôt, son départ précipité, puis la disparition de sa soeur avait fait parler. Anouk, elle, se fait vite à cette nouvelle vie et arrive même à adopter le voisin si curieux et acariâtre. Malheureusement pour Marjorie, le passé refait toujours surface et parfois il est difficile de garder en nous de lourds secrets..
Une fois n'est pas coutume, la rencontre avec
Léa Volène s'est fait avant la lecture de son roman et je tiens à la remercier de me l'avoir fait parvenir. Un roman complètement à l'image de Léa : frais, élégant, rythmé, avec un brin d'humour. On se laisse vite attraper par l'ambiance de ce petit village et aux différents personnages.
La plume est fluide et imagée, l'histoire pleine de mystères nous mène souvent sur les mauvaises hypothèses, ce qui fait que ce roman est très original, voir inattendu. En fait, le lecteur se retrouve voisin de la rue du cimetière entre les personnages, ce qui rend le roman extrêmement vivant.
Derrière une façade, il y a toujours des drames, des souffrances, des secrets et
Léa Volène nous fait virevolter au fil de l'histoire avec tendresse, délicatesse et empathie pour essayer de briser les masques à travers des sujets sensibles traités avec justesse comme le deuil, le handicap, le pardon, l'amitié et la culpabilité..
Quelle merveilleuse découverte que
Léa Volène, sur le plan littéraire comme personnel. Un excellent moment de lecture que je vous recommande fortement !