Zadig dirigeait sa route sur les étoiles. La constellation d'Orion et le brillant astre de Sirius le guidaient vers le pôle de Canope. Il admirait ces vastes globes de lumière qui ne paraissent que de faibles étincelles à nos yeux, tandis que la terre, qui n'est en effet qu'un point imperceptible de la nature, paraît à notre cupidité quelque chose de si grand et de si noble. Il se figurait alors les hommes tels qu'ils sont en effet, des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue.
Du temps du roi Moabdar il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig, né avec un beau naturel fortifié par l'éducation. Quoique riche et jeune, il savait modérer ses passions ; il n'affectait rien, il ne voulait point toujours avoir raison, et savait respecter la faiblesse des hommes.
L'amour-propre est un ballon gonflé de vent, dont il sort des tempêtes quand on lui fait une piqûre.
Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu'il pouvait être heureux.
Il admirait ces vastes globes de lumière qui ne paraissent que de faibles étincelles à nos yeux, tandis que la terre, qui n'est en effet qu'un point imperceptible dans la nature, paraît à notre cupidité quelque chose de si grand et de si noble.
Un ami vaut mieux que cent prêtres.
il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.
“Il n'y a point de hasard.”
Instruit dans les sciences des anciens Chaldéens , il n 'ignorait pas les principes
physiques de la nature tels qu 'on les connaiss alors , et savait de la métaphysique
ce qu 'on a su dans tous les âges , c 'est-à-dire fort peu de choses .
N'ayant jamais pu réussir dans le monde, il se vengeait par en médire.