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Quand la famille de Julie Wallach est déportée sur dénonciation d'un voisin, son père lui dit en arrivant dans le camp de concentration : « Je ne survivrai pas à ta mère. Mais toi, tu es jeune. Vis, rentre à la maison, et raconte ce qu'on nous a fait. ». Avec ce roman, écrit avec l'aide de Pauline Guéna, c'est chose faite !

C'est à l'émission de la Grande Librairie que je découvre Julie Wallach, âgée de 96 ans, une revenante, une battante, une survivante, une femme marquée par la barbarie, venue témoigner et transmettre aux générations suivantes…sans jamais pardonner…jamais !

Alors, oui, Julia Wallach nous sert un énième récit sur la Shoah, toujours la même recette écoeurante, les mêmes ingrédients immondes. Mais chaque témoignage étant unique, elle livre surtout une histoire bouleversante, celle d'une enfant dont l'innocence fût cueillie par une humanité partie en vacances…

Au moment où Dieu a commencé à faire ses valises, les mesures anti-juives sont progressivement mises en place, suivies par des arrestations, des dénonciations, des déportations dans des train à bestiaux, l'horreur des camps, la faim, le froid, la fatigue, les coups, la maladie, le travail harassant, les exterminations et, pour ceux qui parviennent à passer entre les mailles de cet holocauste grâce au hasard, à une dose surhumaine de courage et beaucoup de chance, une marche de la mort vers un pays qui ne vous accueille même pas les bras ouverts. Ne pas lire ce roman et contribuer à l'oubli ne ferait qu'ajouter une pierre à cet édifice de la honte…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Quand on nait à Paris, en 1925, dans une famille juive, on ne peut pas imaginer toutes les horreurs que l'on va traverser...
C'est pour cela, pour qu'on n'oublie pas, que Julia Wallach, aidée par Pauline Guéna, raconte : sa vie avant et au début de la guerre ; ses parents qui essaient de passer au travers des mailles du filet ; l'arrestation en 1943, sur dénonciation de voisins ; la déportation, la vie en déportation pendant plus de deux ans ; la libération et un retour pas si facile...

Julia Wallach décrit avec ses mots et sa simplicité. Il faut remercier Pauline Guéna de ne pas avoir chercher à enjoliver le style.
Julia Wallach ne mâche pas ses mots, ni à l'égard des nazis, ni sur ceux qui ont provoqué sa déportation, ou en ont profité, ni sur le comportement de certains "libérateurs". Elle ne cache pas ses émotions. On ressent ses colères plus que ses peurs, mais aussi une grande fidélité envers tous ceux qui l'ont aidé, ou qu'elle a aidés.
Le résultat est un récit tantôt très dur, tantôt tout en nuances. Un peu comme celui qu'on pourrait entendre dans la bouche d'une vieille grand-mère sur le point de s'en aller. le livre est très rythmé, et se lit avec beaucoup de facilité.

J'ai acheté ce livre après une émission de la grande librairie, en avril 2022, où Julia Wallach témoignait aux cotés de Joseph Weismann (Après la rafle) et Jacqueline Fleury-Marié (Résistante). J'ai donc lu les trois ouvrages. Ils éclairent chacun une facette différente, ou sous un angle différent, des années sombres de la France, vielles de moins d'un siècle, mais que certains semblent vouloir nous faire oublier. C'est pourquoi il est si important de lire ces mémoires...


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Encore un ouvrage sur la Shoah, oui, encore, mais vous savez à quel point c'est essentiel. Ce que l'on peut dire de ce récit, pour commencer, c'est qu'il aura mis du temps à éclore : Dieu était en vacances a en effet été co-écrit par Julia Wallach et Pauline Guéna, la première, ancienne déportée, étant âgée de 96 ans lors de la parution en 2021. Julia Wallach n'a toutefois jamais tu son histoire : elle a inlassablement témoigné, que ce soit dans les médias ou en milieu scolaire, répondant ainsi à la demande de son père. C'est d'abord son enfance qu'elle nous raconte, une enfance heureuse auprès de ses parents, Marie et Joseph, dont elle nous présente rapidement le parcours et les traits de caractère. Puis vient la déclaration de guerre le 3 septembre 1939 et les événements s'enchaînent : l'entrée des Allemands dans Paris le 14 juin 1940 (le jour même où Julia fêtait ses 15 ans), les rafles successives et les ordonnances restrictives pour la communauté juive, l'arrestation de sa mère, puis sa propre déportation avec son père. Julia passera vingt-cinq mois et trois jours dans le camp d'Auschwitz-Birkenau et survivra aux effroyables marches de la mort. Les nombreuses anecdotes liées aux événements historiques rendent ce témoignage précieux, quand les souvenirs disant l'amour de Julia pour ses parents le rendent bouleversant. le passage consacré au retour est également très intéressant : il pose notamment la question de la culpabilité, du silence et du pardon.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Harper Collins pour cette lecture !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Une claque.
Comme pour Primo Levi.
Quel courage, quelle force, quelle colère.
J'ai vu à La grande Librairie le témoignage d'anciens déportés, et parmi eux, une vieille dame (96 ans), l'auteur de ce livre.
Oui, Dieu devait être en vacances.
Je ne suis pas sûre qu'il en soit revenu.
Ce qui m'a frappé dans ce livre, c'est cette force incroyable de Julia Wallach.
Elle aura tout connu ; le trajet en train à bestiaux, la vie atroce dans le camp d'extermination, la longue marche dans la neige, l'arrivée des américains qui la délivrent enfin.
Et puis son retour dans son vieil appartement, où elle a vécu avec ses parents avant l'arrestation due à une voisine qui les a dénoncés.
Julia rentre avec la colère et la dureté dans le ventre.
Elle veut parler mais en 1945, personne ne voulait entendre ce qui s'était passé. Trop d'horreurs.
Je pense que les gens n'étaient pas prêt pour entendre l'indicible.
Les gens sont des pleutres.
C'est une lecture noble.
Quand je l'ai vue, j'ai pensé : quelle dignité.
Et elle est toujours vivante, même à 96 ans.
Alors oui, d'aucuns diront que c'est encore un témoignage sur les camps, sur la Shoah.
Et alors ? Il faut en parler encore et encore, lire encore et encore tous ces témoignages.
Et puis c'est un coup de poing à tous ces salauds de révisionnistes et de négationnistes.
Et ça, ça me fait bien plaisir.
Bravo à cette grande dame, elle a écrit un livre magnifique et grandiose.
Et merci.
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Comment écrire l'horreur, l'enfer, Auschwitz ?

Comme ça !

Avec l'apparente simplicité d'une histoire racontée, Dieu était en vacances dévoile la Shoah sans voyeurisme ni pudeur. Les pires horreurs de nos inhumanités.

Certes, née en 1927, Madame Wallach n'a plus toujours toute sa mémoire et parfois, certains prénoms s'échappent, mais qu'elle ne s'en excuse pas ! Quel revenant de l'enfer voudrait s'en souvenir ?
Lien : https://www.noid.ch/dieu-eta..
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J'ai beaucoup lu sur la Shoah. Les nombreuses questions sur le sujet m'intéresse. Et plus particulièrement celle-ci : comment l'être humain peut-il arriver à se comporter aussi inhumainement ?
Mais ce qui est encore plus important à mes yeux est le devoir de mémoire que nous devons aux millions de personnes disparues et à celles qui sont revenues brisées.
J'ai acheté cet ouvrage car le titre m'a interpellé. Contrairement à Elie Wiesel, qui dans La Nuit, se posait la question de savoir où était Dieu durant la Shoah, l'autrice affirme qu'il était en vacances.
Mme Wallach livre un témoignage très pudique et digne sur sa vie parisienne avant la déportation, en camp de concentration puis pendant la marche de la mort.
Ses capacités physiques et un peu de chance (il en fallait car tout détenu n'était pas à l'abri de se faire abattre sans raison particulière par un gardien ou un kapo) lui ont permis de revenir parmi l'humanité au contraire de ses parents morts tous deux en déportation.
Ce n'est pas un livre de plus sur le sujet mais un témoignage fort bouleversant et qui nous amène à militer inlassablement pour ne plus que cela se reproduise.
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J'ai rencontré la petite fille d'une grande dame et la plume qui a aidé à remettre les souvenirs en ordre. Comme le livre sur l'inceste j'ai découvert par hasard cette histoire-là échos à d'autres que j'avais lues mais singulière. Dire l'indicible, penser l'impensable... Notre espèce est un surprenant paradoxe : capable du pire et au-delà parfois du pire lui-même et pourtant refléter la lumière et choisir la joie.
J'offrirai volontiers le livre à la personne qui le souhaitera si elle m'envoie en MP son adresse. Ce témoignage n'a rien à faire sur une étagère autant qu'il voyage. C'est une parole qui veut être entendue.
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″Dans les classes, souvent, des enfants au regard sérieux ont voulu savoir si je croyais en Dieu Oh non, ai-je répondu, je ne crois pas en Dieu, Ou alors il était en vacances ‶
Pour moi, il y aura cette éternelle question : comment ont-ils fais pour tenir, pour se reconstruire après avoir connu l'enfer Quelle béquille ont-ils eu ? Dieu ? Visiblement, Julia Wallach n'était pas dans ce registre-là.
Julia Wallach est encore enfant quand, sur dénonciation des voisins, elle est déportée avec sa famille à Auschwitz. Elle seule en reviendra, marquée à jamais par la barbarie, mais l'envie de surpasser cela chevillée au corps. Julia Wallach n'est pas une personnalité ; elle est une des nombreux anonymes revenus des camps, et restés anonymes. Beaucoup n'ont jamais parlé non pas parce qu'ils ne le voulaient pas, mais parce qu'ils ne le pouvaient pas. Elle, a voulu témoigner dans les écoles pour transmettre, pour que les générations suivantes sachent ce qui s'est passé, pour avertir, alerter que tout peut recommencer.

‶Je suis rentrée pour parler et pour me battre, pour reprendre ce qui était à moi. Je suis rentrée comme un reproche. Je suis rentrée le coeur brisé. ″

Sue le fond, chaque témoignage est identique, c'est un fait. En réalité chaque témoignage reflète la personnalité de celle u celui qui nous le livre. Julia Wallach est une anonyme. Son propos écrit en collaboration avec Pauline Guena est simple ; il narre le quotidien. Il n'en est pas pour autant moins indispensable que les autres. Il est une pierre de plus qui vient compléter la mémoire de celles et ceux qui n'ont pu, à leur façon, témoigner pour que personne ne les oublie.
J'ai lu cet opus un peu par hasard, suite au passage télé de son auteur, venue, comme 2 autres à l'occasion de la journée nationale du souvenir de la déportation.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Julia Wallach raconte dans ce récit les années noires de sa jeunesse. Déportée en même temps que son père en 1943, elle ne reverra pas ses parents, morts à onze mois d'intervalle et évoque cette période heureuse avec eux.
Tant de livres sur cette époque, utile devoir de mémoires. Julia Wallach aussi témoigne inlassablement auprès des jeunes.
Livre accessible dès 13 ans, tant les chapitres sont courts et le style direct. Déportée sur dénonciation elle raconte son voyage vers Auschwitz, le camp, la vie qui n'en est plus une et puis la longue marche dans le froid pour un retour en France où " je n'ai pas le souvenir qu'on ait été accueillis avec beaucoup d'émotion"
" Moi, pourtant je voulais parler. J'avais la colère aux lèvres."
Au début je n'avais pas fait le rapprochement mais Julia Wallach a tourné dans un film, avec sa petite fille Frankie Wallach, réalisatrice. Regardez ce film, Trop d'amour, qui raconte avec pudeur cette femme, filmée par sa petite- fille. Attention émotion à fleur de peau. C'est à la fois très émouvant, gai et pétillant. C'est tourné dans l'appartement où elle a vécu toute sa vie et qu'elle a pu récupérer à son retour des camps. Une histoire de famille qui a un lourd héritage, celui d'une époque bien barbare.
Merci à masse critique et à Harper Collins pour cet envoi

(bande annonce du film)
https://www.youtube.com/watch?v=nH_ZoIjwbjg




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Le monde du livre regorge de témoignage sur l'horreur vécue par de nombreuses personnes en période de guerre. J'avais vu le témoignage de cette femme sur internet qui m'avait tellement touché que quand j'ai su qu'un livre était entrain de paraître je me suis empressée de le lire. Ce n'est pas un témoignage joyeux, mais si touchant raconter avec une simplicité qui fait qu'on ne lâche pas l'histoire du début à la fin. Je pense qu'il est très important de ne jamais oublié et à travers ce témoignage l'auteure nous plonge dans des vies brisées par des hommes et des femmes que le terme monstre ne pourrait pas suffisamment qualifier.
Une histoire touchante, qui ne m'a pas laissée indifférente et que je vous conseil de découvrir
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