4 Femmes est un bel ouvage des éditions Fei qui recèle une poesie et une grande délicatesse alors qu'il transmet aux nouvelles générations les terribles moeurs de l'époque de la chine impériale. Notament en ce qui concerne le destin des femmes.
Nous pouvons lire ici 4 histoires célèbres, qui bercent de nombreux chinois depuis leur plus tendre enfance. Les éditions Fei permettent au public français de les découvrir.
Je ne sais si le terme de bande dessinée est bien approprié pour décrire cet ouvrage. Qui s'approche plutot de l'histoire illustrée. Ou ce qui me parait plus juste de l'illustration narrée. Je m'explique un dessin par page et une étroite bande en bas pour relater l'histoire. Souvent une phrase ou deux suffit. Donc pas de bulles.
Si les histoires en elles mêmes pourraient être qualifiées par notre approche occidentales de mièvre elles ont le mérite de refleter la trsite réalité de cet époque. Et de nous permettre de découvrir les légendes chinoises, souvent tristes amour déçues et impossibles.
Nous suivons donc 4 femmes :
-Dans "le paon vole au sud-est" Lanzhi aurait pu etre heureuse dans son mariage avec Zhongqing mais sa belle-mère lui fait subir brimade sur brimade jusqu'à la terrible et humiliante répudiation que son mari signe car son devoir envers sa mère passe avant toute chose.
-Dans "L'histoire de Liang et Zhu" Liang est une jeune femme qui se grime en garçon pour avoir le droit d'étudier. Mais quand elle y rencontre l'amour elle doit y renoncer car l'étudiant n'est pas assez riche. Et elle devra se plier à un mariage arrangé.
-Dans "Les guerrières du clan Nang" nous suivons Guiyins qui va devoir prendre la place de son époux à la tete des armées si elle veut sauver son pays.
-Dans "Le pavillon de l'Ouest" Ying est une belle jeune femme qui malheureusement ne s'éprend pas du bon jeune homme.
Autant de destin plus ou moins tragique qui nous est servi à merveille par de superbes planches. C'est à mon avis le grand intérêt de cet ouvrage. Les dessins, de cette rare et garnde dessinatrice chinoise
Wang Shu Hui, sont d'une délicatesse incroyable. Les traits sont fins, très précis. Les costumes sont particulièrement bien rendus. le tout à la finesse et à la poesie des estampes japonaises. C'est un véritable plaisir de les regader.